Rebel + Énergique + Infatigable + Blasé + Insolent + Indépendant + Libre + Délinquant + Artiste + Audacieux + Confiant + Rusé + Bruyant + Secret + Provocateur + Insouciant + Rêveur + Déterminé + Volatile + Insaisissable + Moqueur + Séducteur + Pétillant


Cha a toujours été plein d’énergie, le genre à courir partout, ne tenant pas en place plus de dix minutes. Il a besoin de mouvement, de voir le monde, d’adrénaline, de danger et de peur. Besoin de défier ses parents, de désobéir, de faire des bêtises. Il aime jouer avec les règles, titiller les limites, provoquer la loi et les gens. Son sourire toujours plaqué sur le visage, il se moque des forces de l’ordre, joue avec eux au chat et à la souris, certain de ne jamais se faire dévorer par le vilain matou. Comme une ombre dans les rues, il est insaisissable, se fond dans les décors et échappe toujours aux sentences.

Se fichant de demain autant que de hier, Cha vit pour ce qu’aujourd’hui a à lui offrir. Il ne se préoccupe pas des études ou des obligations de la vie, claque son argent pour des conneries simplement parce qu’il le peut. Il veut tout, tout de suite, pour son bon plaisir et sa gourmandise de la vie. Quand il voit un objet qui lui plait, il l’achète ; quand il voit un visage qui le tente, il le drague. Il est du genre rentre-dedans, ne tourne pas autour du pot. Il tente sa chance et si on dit non, tant pis. Il perd pas son temps à compter fleurette aux hommes, il leur montre directement son attirance, persévère s’il voit une ouverture, abandonne si l’issue est inévitable.


Se fiche des conséquences de ses actes + Vit dans le présent sans se soucier de l’avenir + N’écoute plus ses parents depuis qu’il est en âge de marcher + Fait du street art depuis deux ans + Préfère la vie dans la rue à celle, luxueuse, que lui offrent ses parents + Aime provoquer le danger et se sauver à l’ultime seconde + Est accro à l’adrénaline + Désire toujours ce qu’il ne peut avoir + Garde dans un coin de sa tête ses rêves déçus + A toujours un crayon et un papier dans sa poche pour dessiner + Semble toujours déborder d’énergie + Est une tornade qui met tout sens dessus dessous sur son passage

Cha a toujours eu tout ce qu'il voulait quand il était enfant. Des jouets, un chat, des bonbons, une télévision... Il aurait demandé un poney qu'il l'aurait eu dans la semaine. Ses parents étaient riches, son père haut placé dans une société rentable et sa mère travaillait dans le service publicité de cette société. Ils rapportaient beaucoup d'argent à la maison, gâtaient leur fils unique et lui payaient tout ce qu'il voulait. Ils l'inscrivirent dans une école prestigieuse en thaïlande, où on le força à porter un uniforme et à être poli et gentil et intelligent.

Mais déjà à l'époque il ne tenait pas en place, ne voulait pas se taire, ne voulait pas être sage. Il discutait pendant les cours, répondait à ses instituteurs, ne faisait pas ses devoirs. Le directeur avait menacé plusieurs fois de le renvoyer, mais ses parents se montraient généreux envers lui et il gardait Cha, essayait de le mater, de l'amadouer, de le calmer. Ca ne marchait jamais, cependant, il se calmait le temps de recevoir sa récompense puis recommençait aussitôt à chambarder. Il était la terreur de son école, pas dans le sens grosse brute, mais dans celui d'une petite tornade qui courait partout bondissait sur les meubles et ne s'arrêtait jamais.

Chez lui, ses parents étaient en alternance sur son dos ou absents, passaient parfois des jours à l'étranger en le laissant avec la nounou puis revenaient et vérifiaient minutieusement ses devoirs. Ils voulaient de lui pas moins que l'excellence, rêvaient qu'il travaille dans la société avec eux, qu'il gère la partie commerce avec son père. Mais lui avait un autre projet d'avenir : il voulait devenir artiste. Il adorait dessiner, seule activité capable de le tenir assis pendant plus de dix minutes. Il voulait peindre, dessiner des BD, gagner sa vie en traçant des portraits... n'importe quoi. Il ne voulait pas étudier des chiffres et des graphiques toute sa vie, assis derrière un bureau à côté de son père. Mais ses parents ne comprenaient pas, ils ne voyaient là qu'une lubie, un passe-temps peu rentable.

L'année de son entrée au lycée, Cha a du déménager, suivant ses parents à Tokyo pour leur travail. Ils avaient été envoyés dans la nouvelle filiale de la société basée dans la capitale japonaise, occupant des postes encore plus importants qu'à Bangkok. Si on avait demandé son avis à Cha ? Pas une seule seconde. Il plia bagage et monta dans l'avion, suivant ses parents sans avoir le choix, juste parce que papa et maman l'avaient décidé. Ca ne lui plus pas, mais que pouvait-il faire ? Alors il intégra un lycée et parvint à négocier pour avoir un cours de dessin en plus des cours scientifiques imposés par son père.

Il se fit rapidement un ami, Shota, qui l'aida avec son japonais et lui fit visiter les meilleurs endroits de la ville. Ils devinrent vite inséparables, firent les quatre cents coups ensemble. Cha le tira dans la rue pour s'amuser, faire le plein d'adrénaline et déconner. Ils ne faisaient rien de mal, ceci dit, ne burent ni ne se droguèrent. Ils s'amusaient juste, trainaient tard dans les rues malgré les consignes que Shota recevait de son aîné. Cha passait de plus en plus de temps chez lui, fuyant ses parents qui lui mettaient la pression pour ses cours et son éducation qui laissait à désirer. Et le jour où il rencontra le fameux Reiya, ...

Les années passèrent et, vers seize ans, Cha trouva le moyen d'allier l'agréable à l'agréable. Il se procura des bombes de peinture et se mit à graffer dans les rues, apposant sa signature sur les murs immaculés des bâtiments désolés. Il emmenait parfois Shota avec lui, le laissait regarder et le poussait dans des cachettes quand les flics arrivaient. Ils ne se firent jamais chopper, même si parfois ils frôlèrent l'incident. Mais c'était ça qui plaisait à Cha, le danger, l'adrénaline, le risque. Il aimait ça presque autant que de passer du temps chez les Nishimura. Il s'arrangeait parfois pour être seul avec Reiya, pour le provoquer, le titiller. Parce qu'il lui plaisait le frangin, et qu'il ne s'en cachait pas.

Au moment de choisir une orientation à l'université, Cha voulait prendre les arts, dessiner, peindre, graver, mais ses parents furent catégoriques : il prendrait commerce ou ils lui coupent les ponts. Alors il prit commerce, suivant Shota - et Reiya - à Chûô. Mais il n'était pas le plus sérieux des étudiants, séchait les cours pour aller s'amuser, graffant tous les soirs ou presque dans les rues avec des nouveaux amis qui pratiquaient la même activité. Reiya lui disait souvent qu'il avait une mauvaise influence sur Shota, mais Cha ne changea pas, il en était incapable. Il aimait trop ça, et aimait trop les Nishimura que pour couper les ponts. De toute façon, malgré les menaces qui venaient de toutes parts, les avertissements sur son avenir et son influence, il se fichait des conséquences. Demain était un autre jour et aujourd'hui seul importait. Autant en profiter, non ?