Invité花が咲いたよ | ( #) Ishihara Fumiya + Snowball ϟ Mer 12 Fév - 12:06 | Ishihara Fumiya as sweet as roses in the morning CREDITS TO TIC TAC | nom Ishihara prénom Fumiya âge 19 ans date de naissance 28 octobre 2000 lieu de naissance Tokyo nationalité Japonais origines Japonaises études Chemical Sciences and Technology à la Ridakai (Shinjuku City) logement À deux pas de son université scientifique, il vit chez son père et sa "belle-mère" à Shinjuku sexualité Hétérosexuel, bien que ce genre de relation ne l’intéresse pas situation Seul avec son précieux matériel de laboratoire |
by the desire of being uniqueRationnel + Sensible + Sociable + Rieur + Discret + Introverti + Attentionné + Empathique + Protecteur + Intelligent + Réfléchi + Logique + Effacé + Travailleur + Curieux + Calme + Optimiste + Observateur + Maladroit + Rancunier + Cultivé + Chaleureux + Honnête + Implosif + Frileux + Passionné + Bordélique + Organisé + Détaché + Secret + Poli ++ Fumi est un scientifique par nature, il aime les formules mathématiques, la logique de la physique, les expériences chimiques et la complexité des sciences biologiques. Passionné dans son domaine, il lit régulièrement des encyclopédies pour agrandir sa culture générale, abonné à de multiples et coûteuses revues professionnelles qu’il entasse dans sa chambre en un bordel organisé. Logique et rationnel, il trouve les solutions aux problèmes avec pragmatisme, esquivant les difficultés avec élégance sans pour autant biaiser les résultats ou bidouiller ses expériences. Intelligent, il semble parfois snob avec ses bouquins compliqués tandis que les autres ont dans leurs sacs des romans faciles à lire, mais il n’en est rien. Il n’est pas du genre à juger et se fiche de la culture des autres, la sienne étant la seule à lui importer. Que quelqu’un ne connaisse pas la masse molaire de l’argent (107 UMA, pour ceux que ça intéresserait) lui importe peu, lui connait le tableau de Mendeleïev par cœur et ça le satisfait grandement. Curieux, il est cet élève qui pose sans cesse des questions en cours, avide de précisions et de connaissances, se fichant de déranger les autres ou de passer pour le fayot de service. Dire qu’il est égoïste serait un peu exagéré mais l’on peut affirmer qu’il est dans son monde, qu’il pense à ses besoins de culture sans pour autant se sentir supérieur aux autres. En société, Fumi est quelqu’un d’assez agréable, souriant, chaleureux et poli, il a la conversation facile, s’intéresse aux autres sans pour autant leur donner trop d’importance. Il ne juge pas, ne critique pas, simplement parce que la vie des autres ne regarde qu’eux et que ce genre de comportement est proscrit par son éducation. Discret, on ne l’entend pas souvent, même si son rire particulier est relativement remarquable et sonore. Il a le sourire facile, écoute les gens et garde les secrets, mais il ne se confie à personne, introverti et assez pudique de ses sentiments. Sensible, il pleure plus souvent qu’à son tour mais ne parle jamais de ce qu’il ressent, préférant garder ce genre de faiblesses pour lui et son oreiller. Attentionné, il est le genre de camarade et d’ami qui laisse les autres copier sur lui et arrange leurs dilutions sans rien demander en retour. Détaché, il ne se vexe pas pour un rendez-vous annulé ou pour une rumeur lancée dans son dos. Si quelqu’un ne l’aime pas, tant pis, il n’est pas du genre à supplier à genoux et passe sa route, même s’il ne peut nier qu’une certaine douleur le titille face aux rejets et aux incompréhensions. Il voudrait pouvoir mettre une barrière entre les autres et son cœur, ne rien ressentir quand ils le déçoivent ou le blessent, se ficher qu’ils oublient une promesse, mais c’est plus compliqué que prévu et, même s’il prend ces agissements avec le sourire, il ira certainement pleurer sur ses coussins le soir, ne comprenant pas pourquoi les gens étaient si difficiles à cerner et dompter. Plus à l’aise avec ses tubes à essais et ses formules chimiques, il s’isole régulièrement dans le petit labo que son père a installé pour lui dans leur maison, laissant son portable sur silencieux à l’autre bout de la demeure. Protecteur, Fumi veille sur ses proches, sur son frère, ne supportant que difficilement que sa belle-mère se permette des remarques sur lui. Lors de leurs disputes, il joue le médiateur, change de sujet, reprenant pour son jumeau si nécessaire, tout en restant correct pour éviter les punitions. Rancunier, il en veut toujours discrètement à son père d’avoir remplacé leur mère et ne fera jamais une place à leur nouvelle marâtre dans son cœur, ignorant poliment son autorité et ne lui adressant la parole que quand c’est inévitable. Telle une cocotte-minute, il garde la pression en lui longtemps jusqu’à implosion, surprenant son entourage en criant quand le vase déborde. Il ne s’énerve que rarement et ses crises de colères sont aussi impressionnantes que brèves, la tension redescendant rapidement et généralement suivies d’excuses contrites. Il s’excuse beaucoup d’ailleurs, notamment quand il casse les objets précieux de sa belle-mère – la plupart du temps sans le faire exprès – ou quand il effraie son père qui le retrouve penché au-dessus du vide, les orteils dépassant du balcon. Il n’hésite pas non plus à demander aux gens de se taire quand ils font trop de bruit, généralement avec politesse mais parfois crument s’il doit se répéter ou si la migraine le guette. ++ N’a aucun sens de la mode, se fiche de savoir que ses vêtements sont froissés ou mal assortis + Possède une mémoire olfactive très utile pour ses études + Maladroit en général mais ne tremble jamais lors de ses titrages ou quand il distille des produits dangereux + A beaucoup d’amis mais rien de comparable à la relation fusionnelle qu’il entretient avec son frère + Ne dort que rarement dans son lit + Joue du piano depuis son plus jeune âge, capable de faire glisser ses doigts sur les touches les yeux fermés + Apprécie la malbouffe mais culpabilise après + Peu sportif, il doit sa ligne au régime alimentaire imposé par son frère + A beau s’appliquer, son écriture est souvent illisible, ce qui rend le travail de ses professeurs compliqué + Son premier baiser lui a été volé par une camarade de classe quelques années plus tôt, expérience rarement réitérée par la suite + Souffrant de migraines, il ne supporte la musique qu’à petites doses et les cris le font souffrir ; il a constamment des bouchons d’oreilles dans sa poche pour les labos dissipés ou les disputes familiales + Chante faux, sa voix montant trop haut rendant ses tentatives agressives pour les oreilles des autres et son rire est souvent comparé au cri d’un dauphin + A une forme de vertige particulière, fasciné par le vide jusqu’à se pencher au-dessus du balcon mais effrayé à l’idée de monter même sur une chaise + Aime sortir le soir pour observer les étoiles, toujours emmitouflé dans sa couette pour éviter de tomber malade by the desire of being alive' L'on dit des enfants Orphelins qu'ils ne connaissent le sens du Pardon. 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Quant à savoir s'ils sont capables d'amour ou si l'amertume hante leurs coeurs...____No One Will Ever Know____Logical Mind
#1 Expériment Empêchant ses doigts de trembler, il traversa son laboratoire, installé au fond de la demeure familiale pour lui seul. La tête pleine de souvenirs, les mains tenant avec précaution un ballon jaugé rempli d'hydroxyde de sodium, il se dirigeait vers la paillasse unique, vers le reste de son matériel. Au-dessus de l'évier, il s'empara de sa burette, serrant ses doigts gantés autour du verre, posant le ballon sur le côté pour placer un entonnoir au sommet du tube gradué. Par mécanisme, ses doigts descendirent vers le petit robinet, vérifiant inutilement qu'il était fermé et que son réactif ne serait pas gâché. Tout ça coûtait cher, son père le lui répétait assez souvent quand il devait passer commande, lui racheter ses acides et ses bases en poudres, ses indicateurs colorés en flacons et tous ses récipients en verre qu'il brisait sans le vouloir. Il ne devait pas les renverser, ne devait pas les casser. Chaque goutte était précieuse, chaque tube à essai était rangé avec soin. Inspirant pour calmer ses tremblements chroniques - début de Parkinson disait parfois Aki pour l'embêter - il maintint de sa main droite l'entonnoir sur la burette, versant de la gauche la solution alcaline jusqu'à atteindre la barre des cinquante millilitres. Il dépassa un peu, mais ce n'était pas trop grave, il fallait juste qu'aucune goutte ne lui échappe. Accrochant la burette sur son support, il serra les pinces jusqu'à ce qu'elle ne bouge plus, veillant à ne pas briser le verre sous un excès de force. Il plaça ensuite un bécher "poubelle" sous l'instrument et ouvrit le robinet pour faire tomber l'excédent de solution, plaçant le liquide au niveau de la barre des cinquante. Étape 1 : check.
Écartant le ballon jaugé et le bécher pour ne pas faire de dégât avec ses bras maladroits, Fumi s'empara de son erlenmeyer contenant une solution d'acide chlorhydrique de concentration inconnue. Le but était de faire réagir les deux, de trouver le point d'équivalence et de calculer, à partir du volume de NaOH utilisé, la concentration molaire du HCl. Pour l'aider, il avait versé quelques gouttes de phénolphtaléine dans l'acide, qui virerait au fuchsia quand la solution acide deviendrait basique. L'idée était de s'arrêter juste après le virage pour être le plus précis possible, et c'était là qu'il avait des difficultés. Lui et ses mains tremblantes n'arrivaient pas à s'arrêter à temps, laissant la solution tourner au rose foncé au lieu de stopper dès qu'elle était légèrement colorée. Goutte à goutte, lui répétait son professeur, n'ouvre le robinet que pour laisser passer une goutte, referme, observe, mélange. Les premiers millilitres coulèrent rapidement, la solution restant absolument incolore, puis Fumi commença à ralentir quand les gouttes formèrent un nuage foncé qui se dissipait aussitôt dans l'hydroxyde de sodium. C'était beau. Il aimait regarder les gouttes se diluer dans l'acide, s'étirer en traînées rosées qui s'effaçaient pour ne laisser la place qu'à l'invisible couleur des solutions mélangées. Les yeux fixés sur ces tentacules immatériels, il sembla à Fumi qu'il voyait un visage se former, yeux plissés par le sourire tendre que cette femme lui adressait. Son coeur se serra alors qu'il se penchait, plongeant en esprit dans sa solution proche de la neutralité. Mother, your love ment everything to me… Le ciel était magnifique, comme tous les soirs, noir d'encre et tacheté de points lumineux que Mère appelait étoiles. Elle disait que les défunts s'envolaient là-haut et devenaient de la poussière, leur lumière étant le reflet de l'amour qu'ils avaient reçu durant leur vie. C'était poétique, c'était beau, mais c'était faux. Fumiya, à peine huit ans, savait déjà que les étoiles étaient composées de plasma, d'hydrogène et d'hélium pour les plus âgées, de métaux lourds en fusion pour les plus jeunes. Leur brillance était due à une réaction exothermique et à la bioluminescence, concepts qu'il n'assimilerait que plus tard mais qui déjà le fascinaient. Sa mère disait en riant qu'il soignerait les cancers quand il serait grand, mais Fumi le voulait vraiment, voulait sauver le monde de ces maladies souvent incurables, voulait sauver sa mère du mal qui la rongeait depuis quelques semaines. Alors il fit un voeu, il pria les étoiles, acceptant pour une minute que des êtres doués de magie pouvaient l'entendre et l'exhausser, acceptant les histoires de sa mère pour tenter de la sauver. Il souhaita qu'elle aille mieux, qu'elle guérisse, qu'elle vive assez longtemps pour qu'il la soigne. Mais ce n'étaient que des souhaits enfantins, les désirs d'un garçon qui se savait tomber dans l'obscur concept d'orphelin, chaque jour un peu plus. Il était réaliste, voyait bien que l'état de santé de sa mère se dégradait un peu plus chaque jour. Elle se mourrait et il ne pouvait rien faire pour l'aider. Resserrant sa couverture autour de ses fraîches épaules, il sursauta un peu en entendant la porte-fenêtre s'ouvrir, devinant l'arrivée de son frère à ses côtés. Nul besoin de se retourner pour le reconnaître, son coeur réagissant comme toujours à cette proximité nécessaire. Comme s'il avait senti sa détresse, Akiharu s'assit contre lui, posant sa tête sur son épaule pour offrir du réconfort à leurs deux corps fragiles. Fumiya écarta son drap pour en couvrir son jumeau, partageant sa chaleur avec lui, partageant tout avec lui. Ils gardèrent le silence pendant de longues minutes, brisés intérieurement par l'inévitable dénouement qui les attendait, plus proche qu'ils ne le pensaient. Ils allaient perdre leur mère, leur ancre, leur univers, ils le savaient. Père le leur avait dit plusieurs fois, avec un mélange horrifiant de froideur et d'indifférence, comme si cette perte ne le touchait pas, comme s'il ne ressentait rien pour la mère de ses enfants. Une larme roula sur la joue de Fumiya alors qu'il cherchait des yeux la constellation du scorpion, celle censée les protéger, enfants de fin octobre. Depuis la fenêtre ouverte du salon, juste sous leurs pieds, des voix leur parvinrent, étouffées mais compréhensibles. Celle de leur père, celle de leur baby-sitter. Mère venait de relâcher son dernier souffle, l'hopital avait téléphoné, tout était terminé. Dans son coeur, une tornade venait d'éclater, vents de colères, pluies de tristesse, torrents de douleurs, pourtant il ne bougea pas. Il resta immobile, écoutant les mots prononcés par son père, son corps refusant de se mouvoir pour aller crier son indignation et son chagrin. Huit ans et orphelin de la personne qui l'aimait le plus au monde, celle qui lui apprenait le piano, l'écriture, la politesse, les étoiles... Fermant les yeux pour ne plus voir que la voie lactée de ses paupières, Fumiya se blottit contre son frère en une étreinte rassurante. 'C'est juste toi et moi maintenant...' avait-il murmuré, rendant les armes face à l'évidence de leur situation. Deux contre le monde, deux contre leur père. Ce soir-là, ils perdirent l'insouciance de leur enfance. Ce même soir, ils perdirent l'envie de pardonner les erreurs. Et toute cette douleur s'ancra en eux. #2 Experiment Une larme roulait sur sa joue quand Fumiya se redressa, douloureux retour à la réalité. Sa mère n'était plus depuis des années, rapidement remplacée par une autre, une femme sans coeur, une harpie aux griffes constamment tendues vers son frère et lui. Il ne savait pas ce qu'elle leur voulait, mais il savait que jamais elle ne les aimerait, tout comme jamais ils ne pourraient avoir de l'affection pour cette vulgaire remplaçante. Tout s'était fait trop vite, trop tôt, sans même que les orphelins aient le temps de faire leur deuil, sans qu'ils puissent seulement imaginer une vie sans leur mère à la voix douce et aux mains protectrices. Peut-être que s'ils avaient eu du temps, peut-être que s'ils avaient pu apprendre à la connaître avant de devoir l'appeler "Mère", tout aurait été différent. ' Peut-être... ' Pivotant sur son tabouret, Fumiya posa les yeux sur un Akiharu dans l'encadrement de la porte. Son carnet à dessins serré contre lui, un crayon entre ses doigts délicats et ses vêtements parfaitement repassé, il dénotait totalement dans ce laboratoire, et pourtant sa présence réconforta le scientifique dont la solitude pesait sur les épaules. D'un geste de la tête, il l'invita à entrer, lui proposant un siège en face de lui, loin de ses solutions dangereuses et de ses récipients fragiles. ' Je pensais à voix haute ? ' ' Comme toujours, Fumi. ' Un sourire amusé étirait les lèvres de son jumeau qui baissa les yeux vers l'erlenmeyer. ' Jolie couleur. ' Baissant à son tour ses pupilles vers le produit de sa réaction, Fumiya constata avec effroi qu'elle était totalement fuchsia, le robinet de sa burette ouvert au maximum et tout son contenu déversé dans l'erlenmeyer. ' Merde ! ' Dépité par ce nouvel échec, il vida le liquide rose dans l'évier avant d'enfouir son visage dans ses mains. ' Pourquoi j'arrive à rien aujourd'hui ? ' ' Tu sais bien... C'est son anniversaire. C'est normal qu'on pense à elle et qu'on soit distraits. ' Pour preuve, Akiharu retourna son cahier, montrant un portrait de leur mère qu'il venait visiblement de réaliser. Il était parfait, tel que dans les souvenirs de l'aîné, presque trop réaliste pour un jour aussi sombre. Fumi aurait voulu se glisser dans la page pour la serrer dans ses bras, lui dire à quel point elle lui manquait, lui demander de rester avec eux, de ne jamais plus les quitter. ' J'aimerais tellement savoir dessiner aussi bien que toi. ' ' Et moi j'aimerais comprendre quelque chose à tes formules chimiques, mais il faut se rendre à l'évidence. On a pas hérité des mêmes dons. Allez, recommence, tu vas y arriver cette fois. ' Hochant la tête, Fumi recommença ses préparatifs, remerciant mentalement son professeur qui lui avait conseillé de toujours préparer plus de réactifs que nécessaire, au cas où.
Pendant qu'il faisait couler son hydroxyde dans l'acide, Fumi jetait des coups d'oeil curieux vers son frère, occupé à dessiner de l'autre côté de la burette. Il ne voyait pas bien, de là où il était, mais il devina un portrait, visage féminin et longue chevelure. Quand il s'aperçu qu'il regardait, Aki releva son carnet pour l'empêcher de voir, pointant son crayon vers le dispositif complexe de son frère. ' Après. ' Râlant un peu mais obéissant, il reposa ses fesses sur son siège, surveillant sa solution pour trouver le point de virage, la présence de son frère l'aidant à garder les pieds sur terre. Les nuages rosés refirent leur apparition, s'évaporant après quelques millisecondes pour revenir avec plus de persistance à la goutte suivante. Finalement, une légère coloration rosée se répandit dans toute la solution, si imperceptible qu'il dû glisser une feuille blanche sous le récipient pour en être certain. Puis il agita doucement l'erlenmeyer, mais la couleur s'obstina à rester tandis qu'un sourire étirait ses lèvres. ' J'ai réussi ! ' Levant le nez de son calepin, Aki regarda la solution que son frère lui montra et plissa ses lèvres en une moue boudeuse. ' La couleur est plus jolie quand c'est raté. ' ' Oui mais si c'est raté c'est inutile ! Je peux voir ton dessin maintenant ? Promis je fais mes calculs après. ' ' Parce que tu dois encore faire des maths ? C'est pas suffisant d'avoir de l'eau rosée ? ' ' Non, faut que je regarde combien j'ai utilisé de millilitres d'hydroxyde pour appliquer la formule d'équivalence et obtenir... ' ' C'est bon, c'est bon, je te montre. ' Sourire taquin sur les lèvres, Aki retourna son cahier, guettant la réaction de son frère en lui montrant ce second portrait. Elle... Why is love so complicated to understand ? À chaque fois qu'il la voyait, Fumiya se rappelait de la sensation de ses lèvres sur les siennes. Il avait quatorze ans quand elle lui avait volé son premier baisé, amie de toujours, la seule qui comprenait que jamais elle ne passerait avant son jumeau et qui l'acceptait. Il ne lui disait pas tout, ne lui avait jamais confié ses rêves ou ses douleurs, mais elle savait, elle le voyait dans ses yeux, l'entendait dans sa voix et l'écoutait dans ses silences. Elle savait, et malgré tout elle l'aimait. Fumiya se sentait mal à l'aise, parfois, quand ils se retrouvaient tous les deux seuls dans une pièce. Ils avaient le même âge, suivaient les mêmes cours depuis toujours, avaient les mêmes passions, et malgré ça il lui arrivait d'avoir peur d'elle, peur qu'elle ne se penche à nouveau pour le surprendre d'un baiser aussi bref que délicat. Elle hésitait, cherchait dans ses yeux l'approbation, le signe qu'elle pouvait aller plus loin, mais Fumiya s'écartait toujours, gêné par cet amour qu'il ne partageait pas. Elle était son amie, sa meilleure amie, mais il ne voulait rien de plus alors qu'elle voulait tout de lui. Parfois, il la laissait faire, la laissait l'embrasser, pour consoler sa tristesse ou pour qu'elle ne râle pas. Parfois il la repoussait, lui faisant comprendre qu'ils étaient juste amis et sentant son coeur se briser devant la douleur qui traversait son regard. Ce jour-là, il avait dix-sept ans et ils allaient à une fête organisée par les gens populaires de son lycée. Aki n'était pas venu, bien sûr, et Fumi aurait préféré lui aussi rester dans sa chambre à lire ses revues scientifiques ou peaufiner ses devoirs de physique, mais elle l'avait supplié. Elle lui avait promis qu'ils ne resteraient qu'une heure, qu'elle voulait juste, pour une fois, voir ce que ça faisait de participer à une fête, d'être invité, d'être attendu. Alors il avait accepté. Akiharu l'avait aidé à se préparer en lui faisant mettre une belle chemise sans le moindre pli, en assortissant ses boutons de manchette à sa ceinture et en passant un peu de fard sur ses paupières et ses lèvres. Jamais il n'avait été aussi beau, et c'était sûrement ça le problème. Son amie avait cru qu'il s'était habillé ainsi pour elle, lui avait pris la main et ne l'avait plus lâchée, battant des cils chaque fois que leurs regards se croisaient. Ils restèrent une heure, pas une minute de plus, puis allèrent se balader dans les rues de Tokyo, seuls sous le ciel étoilé. Elle lui fit des confidences, lui avoua son amour, ses attentes, ses espoirs. Ses yeux brillaient tant que Fumi n'eut pas le courage de la décevoir. Pour la première fois, ce fut lui qui l'embrassa, entourant son visage de ses mains et refermant ses lèvres sur les siennes. Dire qu'il ne ressentait rien serait mentir, il trouvait ça agréable, mais ça n'avait rien de ce que décrivaient les livres et les films que sa marâtre aimait à faire passer sur leur téléviseur. Le lendemain, il eut toutes les peines du monde à lui expliquer que ça ne voulait rien dire, et depuis leurs lèvres ne s'étaient plus jamais unies, bien que leur duo résista à cette épreuve, elle trop amoureuse pour cesser d'espérer et lui trop ami pour pouvoir l'abandonner, un océan de non-dits et de frustration séparant ces deux coeurs en mal d'amour. #3 Experiment Plissant les yeux, Fumiya les releva vers les prunelles de son frère, ne comprenant pas. ' Pourquoi tu l'as dessinée ? ' Pourquoi elle, pourquoi pas quelqu'un d'autre ? Elle était l'amie du scientifique, ne parlait pas souvent avec Aki qui ne la connaissait qu'au travers des récits de son frère, alors pourquoi avoir fait son portrait ? Et comment pouvait-il l'avoir reproduite avec autant d'exactitude, comme s'il avait passé des heures à l'observer, à la détailler et à s'entraîner jusqu'à obtenir ce résultat qui semblait si vivant... ' Pour que tu comprennes... ' 'Que je comprenne quoi ? C'est mon amie, il n'y a rien à dire de plus. ' Akiharu leva les yeux au ciel, cette conversation étant probablement la millième qu'ils avaient sur le sujet. Il était persuadé que son aîné était amoureux de la jeune fille, malgré le nombre de fois où Fumi lui avait assuré le contraire. S'il l'aimait de cette façon, alors pourquoi ne sortait-il pas avec elle ? Elle n'attendait que ça, n'attendait que lui, alors pourquoi la ferait-il souffrir ainsi s'il désirait la même chose ? Ce n'était pas logique. ' Rha, toi et ta logique... L'amour n'est pas logique Fumi, c'est juste... juste là. Ca vient et on contrôle pas, t'as juste peur. ' ' J'ai pas peur, pas d'elle en tout cas. J'ai peur de Père, ça c'est vrai, mais pas d'elle. ' Dépité face à l'obstination de son frère, Aki secoua la tête en refermant son carnet. Se laissant glisser bas de son tabouret, il contourna la paillasse pour jeter un oeil aux calculs que Fumi devait résoudre. ' Occupe-toi de tes sciences, frangin, je gère le reste... ' Et il s'éloigna avec un sourire qui n'augurait rien de bon, laissant l'autre seul face à ses formules chimiques.
Soupirant, Fumiya se retourna vers sa feuille et commença à résoudre les questions, trouvant rapidement la concentration molaire, se servant du volume pour trouver le nombre de moles et usant d'autres formules pour la concentration massique et autres données sur les solutions en sa possession. Quand il quitta son labo, le soir était tombé, il avait manqué le repas, mais ce n'était pas bien grave. Il avait certainement juste raté le roti tiède que sa belle-mère demandait tous les mercredis et une nouvelle dispute entre elle et son frère. Il avait perdu ses bouchons d'oreille, en plus, devrait en racheter rapidement s'il ne voulait pas succomber à ses migraines plus que nécessaire. Il en prendrait même plusieurs paires, pour être sûr, pour les disséminer dans la maison et toujours en avoir à proximité, au cas où. Il fallait juste éviter que sa belle-mère ne décide de les jeter, elle qui trouvait dégoûtant ces objets sortis du plus profond de ses oreilles externes. Si elle savait qu'elle avait plus de germes dans sa bouche que lui dans ses oreilles... Remontant dans sa chambre, il enfila son pyjama et allait passer dans la pièce voisine, s'arrêtant devant le battant pour laisser place à un souvenir proche... Brother, life without you is not worth fighting for Ce soir-là, Fumiya était de nouveau sur son balcon, ses orteils dépassant du bord et ses bras croisés sur la barrière qui seule l'empêchait de tomber. Son regard était fixé sur le sol en contrebas, la route, les gens qui passaient, le chat du voisin qui faisait sa toilette sur un muret de pierre. Son frère aussi était sorti, il l'entendait tousser malgré le fait que son balcon donnait de l'autre côté du coin de la maison. Fumi avait vue sur la route, Aki sur le jardin de leurs voisins, ne pouvant se voir quand ils étaient sortis, ne pouvant que se parler en haussant le ton pour se faire entendre. Ce soir-là, ils ne parlaient pas, Fumi ne disait rien, gardant le silence et écoutant son frère tousser et éternuer. Il savait qu'il venait d'avoir une contrariété, le sentait, mais ne savait pas encore quoi. Leur père ? Leur belle-mère ? Yumiko ? Il lui demanderait plus tard, quand il irait se glisser dans son lit en se fichant des microbes que l'autre pourrait lui refiler. Il avait toujours eu un meilleur système immunitaire, de toute façon, ne tombant que rarement malade et passant entre les épidémies sans s'en inquiéter. La voix de son père surgit dans le silence de la nuit, venant du balcon d'Aki. Remontrance habituelle qui fit soupirer le premier né, le poussant à rentrer pour écouter à travers le mur la suite des réjouissances. Son frère se rebellait, son père sévissait. Fumiya senti avant de l'entendre le moment où tout basculerait, quand son père qualifia de mère la femme qu'il avait imposé dans leurs vies. Même lui ne le laissait pas l'appeler ainsi, alors son frère... Akiharu cria, hurlant des atrocités qu'ils pensaient tous deux, et Fumiya s'assit sur son lit, fermant les yeux avec appréhension. La gifle allait voler, il le sentait, il la voyait dans son esprit, imaginant la scène comme s'il y assistait lui-même. Il l'attendait, mais elle ne vint pas. Des paroles furent échangées, pleines de colère et d'amertume. Puis la pression redescendit alors que le sujet dériva vers les fiançailles que leur père était en train d'organiser pour eux, contre leur gré. Fumi serra ses poings et ses paupières, l'image de son amie traversant brièvement son esprit tandis que la porte voisine se refermait. Son père passa le voir juste après, passant la tête dans la pièce pour s'assurer qu'il allait bien et qu'il n'avait pas attrapé les microbes de son frère. Se contentant d'un hochement de tête, il lui souhaita bonne nuit en faisant mine de se glisser sous ses draps, puis il attendit. Son père sorti et il laissa s'écouler quelques minutes avant de sortir dans le couloir sur la pointe des pieds. En silence, il se faufila dans la chambre d'Aki et s'assit sur son lit, prêt à se blottir contre lui. D'un regard, son frère lui imposa de porter un masque et Fumi sourit en tendant le bras vers la commode pour en prendre un propre. ' On se fiancera pas. Il peut pas nous obliger. Mère ne l'aurait jamais laissé faire... ' Disant cela, il s'allongea contre son frère, le laissant se blottir contre lui et l'entourant de ses bras, seule position leur assurant un sommeil paisible. Les étoiles qui autrefois Accueillaient ses rêves et ses prières Aujourd'hui berçaient ses nuits Laissant entrer ses craintes et ses regrets. derrière l'écran dis nous tout pseudo Tic Tac âge 22 ans présence H24, encore et toujours avatar Zhong Chenle (NCT Dream) un petit commentaire | |
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