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C'est la galère [Ft. Shôji]
Mizushiro Yûna
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Dans un monde idéal, Shôji et moi aurions pu avoir cette relation dont j'avais rêvé. Mais la vie en avait décidé autrement. Le fait de nous être confié l'un a l'autre sur la façon dont nous avions vécu notre enfance nous avait certes rapproché, mais c'était très loin de suffire. Je l'avais craint pendant si longtemps et avait nourrit une véritable rancœur envers lui qu'aujourd'hui, j'avais encore du mal à appréhender les choses. Seulement si nos retrouvailles m'avaient ouvert les yeux sur une chose c'était bien que la communication était la clé. Tout ce temps gâché n'était qu'à des non-dits et malentendu entretenu par nos parents. Et je savais que j'étais en partie responsable de ça. J'avais toujours tout fait pour éviter soigneusement tout contact avec lui, nous conduisant au désastre et à la douleur que nous avions tout les deux ressentit lors de nos explications. Je ne voulais pas qu'il y a de nouveau malentendu entre nous, alors tandis que nous étions tout les deux occupés à nos tâches respectives, je prenais la décision de lui fait part de mon ressenti plus tard. Il fallait simplement que je réfléchisse à la manière de présenter les choses.

J'avais réussi à détendre un peu l’atmosphère avec ma remarque concernant les chats. Shôji avait même rit. Je ne pu m’empêcher de lâcher un léger rire également à sa réponse. « Je ne parlerais pas si vite si j'étais toi, je suis à peine installée tu sais. » Bon en vérité, ça faisait quelques mois que j'avais emménagé toute seule, j'avais pendant un temps envisagé la même solution que mon frère, à savoir la collocation, mais ne trouvant personne, j'avais finalement décidé de prendre quelque chose de plus petit, mais plus abordable. Seulement, le fait est que ces derniers mois avaient été chargés et je n'avais jamais pris le temps de finir de m'installer, d'ailleurs, j'avais encore quelques cartons qui traînaient dans un coin.

Je fis mine de réfléchir à sa remarque concernant la nourriture. « Bon tu as raison, mais tu sais que j'aime tout ! Mais va pour les pancakes alors. » J'avais clairement un penchant pour le sucré alors le choix n'était pas bien compliqué. « Et d'accord pour le bowling, même si je suis certaine que tu vas me battre. » J'étais bien loin d'être douée, mais l'important n'était pas là, l'important était de passer du temps avec lui. Nous en avions besoin. Je m'emparais alors des clés du café et me dirigeait vers la sortie avec enthousiasme. « On y va ? »

Alors que je refermais la porte après le passage de Shôji, je pris une inspiration et me tournais vers lui. « Concernant tout à l'heure, je sais que tu as remarqué que quelque chose clochait. » En effet, il n'était pas bête et je n'étais pas particulièrement douée pour cacher ce que je ressentais, alors forcément, il avait du se douter de quelque chose. « Je ne sais pas vraiment comment te dire les choses mais... » Au final, j'avais le sentiment qu'il n'y avait pas de bonne manière de le lui dire, juste, je devais le faire. « Sois sûre d'une chose, je suis contente que tu ais pu trouver des gens dont tu as pu devenir aussi proche, c'est juste que je me demande si nous aurons aussi ce genre de relation un jour, si nous aurons cette chance. » La tête baissée, j'ignorais soigneusement son regard, c'était encore difficile de lui faire face, surtout lorsque je lui ouvrais mon cœur de cette façon.

Mizushiro Shôji
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Se rapprocher était une chose, maintenir le lien fragile entre eux en était une autre. Shôji avait tout été sauf un frère exemplaire. Elle avait beau être compréhensive, il fallait avouer qu’un frère véritablement impliqué dans sa relation avec sa sœur aurait remarqué ses peurs, son mal-être, ses angoisses, et se serait davantage intéressé à pourquoi elle finissait si souvent à l’hôpital. Bien sûr, ses parents s’étaient bien chargés de lui mettre des œillères. Il n’avait pas le temps de s’occuper de Yûna : il devait s’appliquer en classe, être un bon élève, ne pas faire de vague, assumer le rythme scolaire et les cours privés, avoir une attitude digne d’un jeune héritier … Tout en n’étant pas vraiment un véritable membre de cette famille. Seulement un jeune garçon choisi comme on choisirait un chaton dans une animalerie pour l’adopter. Et Shôji avait grandi avec ces œillères sans spécialement chercher à s’en défaire, se contentant de suivre les traces qu’on avait préparées pour lui. Jusqu’à ce qu’il ait vent de tous ces scandales jusqu’au Canada. Jusqu’à ce que tout bascule et qu’il décide de tout plaquer pour rentrer dans son pays. Et revoir sa sœur. Il n’avait pas prévu de la revoir par le fruit du hasard comme cela s’était présenté, mais cela avait peut-être facilité les choses. Alors oui, aujourd’hui, grâce à leurs efforts et à leur sincérité, ils avaient brisé le mur entre eux et étaient capables de s’accepter comme des frère et sœur. Ils avaient mis des mots sur leurs douleurs et dissipé les malentendus. Mais malheureusement cela ne suffisait pas pour effacer tout le mal déjà fait. Il faudrait encore de longs mois pour que la méfiance de Yûna s’estompe et qu’elle puisse ouvrir son cœur. Il en faudrait tout autant à Shôji pour réussir à retrouver sa place de grand frère protecteur, et d’amener certains sujets délicats avec elle sans qu’elle ne se braque.

Lorsque Yûna avait évoqué le fait que les chatons étaient mieux installés qu’elle dans son appartement, il avait rétorqué, boute-en-train, que son appartement était sans doute plus cosy que sa colocation. Elle le mit en garde sur ses propos, lui rappelant qu’elle était à peine installée. C’était vrai. Il l’avait entendue parler de colocation, mais qu’elle n’avait pas pu trouver de personne intéressée et elle avait donc décidé de laisser tomber. A l’époque, lui-même venait d’intégrer une colocation avec Jun et Soren, l’un étudiant à Chûô et l’autre en visa vacances travail. Mais maintenant, Soren avait quitté la coloc’ et Jun et lui se retrouvaient avec une chambre vide et un loyer à prix supérieur à payer ; peut-être aurait-il pu proposer à sa sœur de se joindre à eux ? Elle se serait sentie moins seule et ça leur permettrait peut-être de se rapprocher ? Mais il hésitait car il ne voulait pas qu’elle ait l’impression qu’il veuille être constamment sur son dos. Elle avait sans doute besoin de son intimité et de moments loin de son frère. Il laissa donc cette idée en suspens pour le moment et répondit d’un ton neutre :

« C’est vrai, mais tu serais surprise du manque de déco par chez nous ! Pourtant Jun et moi sommes artistes … Ahaha. Ca manque de touche féminine pour harmoniser tout ça ! »

Il avait glissé ça spontanément sans forcément lui tendre de perche, mais peut-être que cela pourrait alerter Yûna d’une manière ou d’une autre.
La conversation s’était ensuite orientée sur leur destination de fête. Shôji avait naturellement suggéré deux types de galettes : l’okonomiyaki japonais et le pancake canadien. Entre les deux pays, son cœur balançait … Et Yûna trancha pour les pancakes après avoir admis aimer de tout. Elle accepta également l’idée du bowling qu’il avait pourtant jetée comme ça, ne pensant qu’elle serait efficace. Dans un sens, il était ravi, il espérait créer des souvenirs chaleureux et réussir à se lâcher un peu plus en sa présence, sans constamment avoir peur de trop en faire ou de mal faire. Sa maladresse était évidente, comme un peu plus tôt, et il voulait travailler dessus.

« Alors pancakes ce sera ! Et pour le bowling, tu as tes chances, je n’ai pas joué depuis des années ! Il faudra peut-être qu’on nous mette les barrières ! » plaisanta-t-il.

Yûna et lui avaient fini de rassembler les cartons à l’intérieur en même temps qu’ils discutaient, et elle avait proposé de filer. Il acquiesça et la laissa fermer le local. Alors qu’il allait se mettre en route vers un bon café proposant des pancakes où ils pourraient s’abriter de cette pluie maussade, il se ravisa lorsque Yûna prit la parole sur un ton sérieux. Elle avait choisi de remettre l’incident précédent sur le tapis. Une forme de reconnaissance naquit en lui, qui n’aurait pas su comment revenir sur cet épisode sans être encore plus maladroit. Silencieux, il l’écouta s’exprimer, sans l’interrompre. Elle semblait triste à l’idée qu’il ait trouvé une famille et avait peur de ne pas avoir une relation semblable avec lui.
Shôji fit quelque chose de terriblement spontané et qu’il n’avait pas l’habitude de faire : il s’approcha de sa sœur et la gratifia d’une étreinte se voulant la plus chaleureuse possible, en l’entourant de ses bras et en la serrant contre lui. Il n’avait encore jamais eu cet élan d’affection envers elle, en tout cas pas en tant qu’adultes. Il n’en avait pas été capable lors de leurs retrouvailles, de peur de franchir une limite. Peut-être l’avait-il franchie, peut-être ne souhaitait-elle pas un contact si appuyé. Mais ce qui était fait était fait. Puis il relâcha doucement son étreinte fraternelle, lui ébouriffa les cheveux tendrement et la regarda, d’un air se voulant accueillant :

« Je sais qu’on revient de loin et que l’idée d’avoir une relation fraternelle sincère paraît utopiste, mais je suis sûr qu’on en est capables. Je ne serais pas resté au Japon et on ne s’apprêterait pas à ouvrir un café ensemble sinon. C’est juste que ça nous prendra peut-être du temps pour se réapprivoiser. Je te sens parfois sur la réserve, n’hésite pas à me dire les choses, j’écouterai. Quant à moi, j’espère être moins maladroit à l’avenir … Mais je te promets, petite sœur, que cette relation privilégiée, on l’aura, parce qu’on se la sera construite nous-mêmes et qu’elle sera unique. »

Les paroles mièvres de ce genre, ce n’était absolument pas le genre de Shôji. Il était du temps assez brut de décoffrage, sincère mais sans forcément mettre les formes, avec un petit côté bourru. Pourtant, il savait qu’avec Yûna, il ne pouvait pas se comporter comme avec n’importe qui. Ils avaient de nombreuses années d’éloignement à rattraper, et il sentait aussi que ce genre de paroles pouvait éventuellement rassurer sa cadette.

« Allons manger ces pancakes, je suis certain qu’ils te rendront ta bonne humeur ! »

Dédramatiser, toujours chez Shôji après avoir été trop sérieux.

Mizushiro Yûna
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D'un point de vue extérieur, on aurai pu aisément penser que tout allait bien entre nous. La conversation que nous avions aurai presque pu paraître naturelle. Pas qu'elle ne le soit pas, mais il subsistait entre nous une barrière. Comment aurait-il pu en être autrement après tout ce que nous avions traversé ? Parfois, il m'arrivait de penser que tout ça était insurmontable, que cette chose brisée entre nous ne serai jamais réparable. Pourtant je voulais essayer, je ne pouvais pas concevoir de le perdre une nouvelle fois. Il était ma famille. Je n'entrais pas nos parents dans l'équation, au mieux ils étaient des géniteurs pour moi et au pire ils étaient ceux qui nous avaient gâché la vie. Alors oui, j'essayais de toutes mes forces de retrouver en Shôji l'image que j'avais lui lorsque je n'étais encore qu'une enfant innocente. Ce grand frère que j'admirais tant et à qui je faisais confiance. Et je voyais bien que lui aussi faisait de son mieux. On dit souvent qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire, mais justement, dans notre cas, n'est-il pas trop tard ? N'y a-t-il déjà pas trop de choses qui nous séparent ?

Shôji réagit à ma remarque concernant mon appartement en plaisantant sur le fait que ça manquait de déco chez eux, et même d'une présence féminine. Ne sachant pas trop comment interpréter la chose, je préférais en plaisanter. « Il faudra que tu me montres ça, histoire que je puisse juger de l'étendue des dégâts. » C'était étrange de noter que malgré l'évolution notable entre nous, aucun de nous n'avait encore mis les pieds chez l'autre. Comme si aller cher l'autre représentait une limite que nous n'avions pas encore osé franchir. L'endroit dans lequel nous vivons est très personnel et peut en révéler beaucoup sur nous, peut être est-ce pour cette raison. Je ne pris cependant pas le temps de m'attarder là dessus, nous avions une bonne nouvelle à fêter et j'étais heureuse d'être celle avec qui il avait choisi de la partager en premier. Je ne pu m’empêcher de rire à sa réflexion concernant le bowling. « Et bien, on jouera comme des enfants alors. » J'avais beau en rire, tout ceci me rappelait que c'était quelque chose que nous n'avions jamais vraiment fait, jouer comme des enfants, nous avions été privé de cette chose qui paraissait pourtant si simple. Mais ça faisait longtemps que je m'étais résignée, rien n'était jamais simple quand il s'agissait de nous.

Finalement, nous avions décidé que nous avions assez avancer dans l'installation du café et après m'être assurée d'avoir bien fermé à clé, j'avais pris mon courage à deux main pour lui confier ce que j'avais sur le cœur. Je savais que si je voulais que notre relation avance, il était inévitable que je m'ouvre à lui. Tout garder pour moi ne nous mènerait à rien. Shôji eu alors une réaction à laquelle je ne me serai jamais attendue et surtout, je ne l'avais pas vu venir, trop occupée à fixer le sol. Lorsqu'il passa ses bras autour de moi, je me figeai un quart de seconde, ne comprenant pas vraiment ce qui était en train de se passer, avant de me laisser aller à son étreinte. C'était étrange comme sensation, pour la première fois depuis bien longtemps, un contact aussi proche avec mon frère ne m'effrayait pas, n'était pas synonyme de crise de panique. La tête enfuie contre son torse, je laissait échapper une larme de soulagement. Sous la pluie, elle pourrait presque passer inaperçue. Quelle était donc cette manie que nous avions d'avoir ce genre de discussion sous la pluie ?

Lorsqu'il se recula, je me contentais de l'écouter parler, même si c'était difficile, il croyait vraiment en nous. Ces paroles me redonnait un peu de confiance, me permettait d'espérer que c'était encore possible. Il fallait simplement que nous fassions les choses bien et que nous laissions faire le temps. « Tu as raison, mais c'est vrai que parfois, j'ai peur de te dire les choses par peur de te blesser... J'ai vu à quel point ça t'avait touché la dernière fois... » Je faisais bien sûr allusions à la façon dont nos retrouvailles s'étaient déroulée. J'étais chamboulée, mais j'avais bien vu que tout cela l'avait blessé et je ne voulais plus le revoir dans un tel état, pas par ma faute, je ne pourrais pas le supporter une nouvelle fois.

Je tentais de sourire lorsqu'il reparla des pancakes. « Bien sûr, et ça nous fera pas de mal d'aller nous réchauffer un peu. » C'est qu'il commençait à faire sacrément froid.

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Rien n’était jamais simple quand les choses se brisaient. Mais il existait un art japonais qui consistait à réparer les objets brisés avec de l’or, et Shôji aimait se dire que sa relation avec Yûna était ainsi : l’initiale n’existait plus en tant que telle, car on ne pouvait pas revenir en arrière comme si on appuyait sur le bouton d’une télécommande. Mais pourtant, quelque chose de nouveau se construisait petit à petit entre eux, grâce au fait qu’ils avaient appris à se parler, à crever les abcès et à accepter d’être sincères l’un envers l’autre, même si cela pouvait être douloureux. Après tout, rien n’était gratuit dans la vie et il en était conscient. Il était déjà très reconnaissant d’avoir eu une seconde chance avec sa sœur et il ne la laisserait pas s’échapper cette fois.

Lorsque Yûna proposa de voir l’étendue des dégâts de son appartement de ses propres yeux, Shôji constata avec effarement qu’il ne lui avait jamais montré les lieux, et qu’il n’avait jamais mis les pieds chez elle. Il fallait remédier à cette erreur ! Il allait en toucher deux mots à Jun pour qu’ils organisent un petit quelque chose. Cela pouvait être vraiment sympathique. Peut-être qu’au fond, jusqu’alors, ni l’un ni l’autre n’avait osé franchir l’intimité de leurs chez soi respectifs, mais Shôji souhaitait changer les choses : comment se rapprocher de sa sœur si elle ne voyait pas dans quel environnement il évoluait ?

« Avec plaisir ! J’en parlerai à Jun, on pourrait se faire un repas à l’occasion. C’est un mec un peu spécial mais très sympa, tu verras. »

Yûna n’était plus à l’université depuis un moment et cela pourrait lui faire du bien de voir de nouvelles têtes dans son quotidien, elle qui semblait si solitaire. Elle avait sûrement des amies à qui se confier, mais elle n’en parlait jamais, Shôji ne savait donc pas si elle était solitaire par choix ou par défaut. C’était donc tout naturellement qu’il lui avait proposé de faire un bowling après leur goûter afin de s’amuser un peu ensemble. N’ayant pas grandi ensemble, ils n’avaient pas réellement partagé de moments de complicité fraternelle, ce que Shôji regrettait amèrement. Mais il était encore temps de réparer certaines choses, surtout que le jeune homme était encore un grand enfant dans l’âme.

« Faisons ça ! Tant qu’on s’amuse, c’est l’essentiel. »

Alors qu’ils quittaient le local après que Yûna a fermé ce dernier à clef, ils ne s’étaient pas mis en route tout de suite. Yûna avait pris son courage à deux mains et avait avoué le fond de son malaise à son aîné. Face à sa détresse, il avait eu une réaction totalement imprévue et spontanée que de la prendre dans ses bras pour l’éteindre le plus chaleureusement possible. Elle avait d’abord semblé hésitant puis il avait senti qu’elle répondait à cette accolade positivement. Il ne vit pas la larme qui coula sur son visage, du fait de la pluie. Décidément, leurs révélations se faisaient toujours sous la pluie, ça allait devenir un rituel à force. Et ils allaient aussi finir par tomber malades.

« N’aie pas peur d’être franche, et même si ce n’est pas simple, je préfère entendre une vérité complexe que tu te retiennes et te blesses toi-même. »

Elle était restée plus sobre que lui sur ses propos, mais cela avait suffi à témoigner de sa sincérité et de son envie génuine de vouloir que les choses se passent bien.

« Je suis toujours sensible aux choses que tu me dis car je les découvre avec dix trains de retard et je me sentirai toujours coupable de ne pas avoir été suffisamment là pour toi, mais ne t’inquiète pas pour moi, j’ai les épaules solides. »

Maladroitement, il avait tenté de lui dire que quelle que soit la manière dont elle lui exprimerait les choses, il les accepterait sans vaciller. Il serait un pilier dans la vie de sa sœur, quelqu’un sur qui elle pourrait compter à toute heure de la journée ou de la nuit. Un véritable grand frère en somme.
Pour basculer sur des choses plus guillerettes, Shôji remit le sujet des pancakes sur le tapis et lui proposa de se mettre en quête d’un restaurant. Comme elle acquiesçait, ils se mirent à marcher sous la pluie, Shôji sortant son parapluie XXL transparents typiquement nippon. Ca lui avait manqué, ce genre de choses anodines du quotidien. Il avait mis le parapluie au-dessus de Yûna et lui, qui marchaient côte à côte en silence.

Ils finirent par trouver leur bonheur dans un petit café cosy, à l’ambiance un peu hawaïenne, très coloré. Ils pénétrèrent dans les lieux et commandèrent rapidement de belles assiettes de pancakes bien sucrés, et avec du sirop d’érable bien sûr ! Une fois installés à table et avant qu’ils ne dévorent leurs plats, Shôji proposa une idée saugrenue qui pouvait plaire ou désarçonner Yûna :

« Et si on prenait une photo souvenir de cette journée ? Avec nos délicieux pancakes bien sûr ! »

Créer des souvenirs était important pour lui, et nécessaires pour consolider leur relation.

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Je fus surprise lorsque Shôji me proposa d'organiser un repas chez lui avec son colocataire. Moi qui venais justement de songer au fait que nous n'avions jamais vu nos logements respectif. J'espérais simplement que son colocataire, qu'il qualifiait de spécial, ne serait pas mal à l'aise vis à vis de notre situation, j'imaginais très bien que ce petit repas pouvait rapidement devenir gênant avec nous deux. A contrario, le fait d'être avec d'autres gens nous aiderait peut être à être plus détendus. Jun serait donc notre cobaye pour ça, j'espérais simplement qu'il avait un mental solide, parce que nous supporter pourrait s'avérer être une épreuve de taille. Je ne savais même pas si mon frère lui avait déjà expliqué ce qu'il en était de nous.

« Et bien pourquoi pas, tu me rediras ça quand tu en auras discuté avec lui. »


Malgré tout, j'étais heureuse qu'il ait fait le premier pas en me proposant de venir chez lui. C'était une nouvelle étape à franchir dans notre reconstruction. Avec tout ça, j'allais avoir beaucoup de chose à raconter à Remy. Cette fille que j'avais rencontré par le plus grand des hasards à la piscine était devenue une très bonne amie. Au début, je m'étais bien retenue de lui exposer mes malheurs familiaux, elle qui était étrangère n'avait jamais entendu parler des scandales qu'il y a eu quelques années avant sa venue au Japon. Le fait que mon nom de famille ne lui évoque pas toute cette merde qu'était ma vie à ce moment là m'avait fait le plus grand bien. Aujourd'hui, elle en savait un peu plus, j'avais fini par lui déballer toute l'histoire. J'étais cependant resté assez évasive concernant Shôji, me contentant de lui révéler que les choses étaient compliquées, elle n'avait pas les détails sordides de notre enfance et c'était peut être mieux comme ça.

Shôji me dit alors que je pouvais être franche avec lui. Je soupirais, ce n'était pas si simple. Notre lien était encore fragile et j'avais cette impression qu'un rien pouvait le briser. Supporterais-je de le voir s'en aller encore une fois ? Il s'en voulait pour notre passé, m'avouant à nouveau se sentir coupable de ne pas avoir été là pour moi. Je pris une nouvelle inspiration, tentant de mettre de l'ordre dans mes idées avant de m'exprimer. Il voulait que je sois honnête avec lui, alors j'allais tenter de faire au mieux.

« C'est vrai que je t'en ai voulu, mais Shôji, tu n'es pas le seul responsable dans cette histoire. J'ai toujours fuit moi aussi, tout ça parce qu'au début, tu pensais simplement me protéger. Ni toi, ni moi n'aurions pu savoir ce que l'autre vivait. Mais maintenant, tu es là et c'est ce qui compte, alors cesse de te tourmenter avec ça. »

Nous avions déjà discuté de tout ça. Et pour ce qui était de la suite, de ce que j'avais traversé lorsqu'il était à l'autre bout du monde, ce n'était en rien de sa faute non plus. La vie ne m'avait pas épargnée, mais il ne pouvait pas s'en vouloir, il y avait simplement des choses sur lesquelles on n'avait pas d'emprise.

« Tu sais, je suis plus forte que j'en ai l'air, c'est juste que ma plus grande faiblesse, c'est toi, ça l'a toujours été. Durant toutes ces années, je n'ai jamais cessé de penser à toi, mais j'ai toujours eu bien trop peur de chercher à prendre contact avec toi, c'était plus facile de te fuir. »

Pouvoir enfin mettre des mots sur tout ça me faisait du bien. D'une certaine façon, j'avais été lâche de l'éviter, tout comme mon départ de Tokyo avait été une nouvelle façon de fuir cette réalité bien trop pesante pour moi à l'époque. Aujourd'hui, j'avais grandit et pris conscience que fuir mes problème ne m'aiderai pas a aller de l'avant, au contraire, les accumuler sans y faire face était une mauvaise idée, parce que tôt ou tard ils allaient me revenir en pleine face.

Tandis que nous discutions, nous nous étions finalement mis en marche, partant à la recherche de l'endroit qui pourrait faire notre bonheur. Une fois attablé, notre commande fut rapidement passée et bientôt, les pancakes se retrouvèrent devant nous, mais avant que je puisse y goûter, Shôji me surpris totalement en me proposant de prendre une photo souvenir de cette journée. Je le regardais un instant avec des yeux ronds. Je n'aurai pas imaginer qu'il puisse avoir ce genre d'idée. Je fini par lui sourire.

« Alors sors ton plus beau sourire, c'est une bonne nouvelle que nous fêtons aujourd'hui. »


Je me rapprochais donc de lui pour qu'il puisse prendre la photo plus aisément.

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Yûna sembla surprise de la proposition d’un repas à trois avec Jun. Malgré tout, elle avait l’air contente de cette idée, et l’accepta rapidement, lui demandant de la tenir au courant une fois Jun informé. Shôji avait acquiescé dans un sourire sincère. Un pas venait d’être fait. Petit à petit, refermer le fossé. Cela ne serait pas simple, mais il était inutile de précipiter les choses, au risque de tout détruire. Même si le jeune homme rêvait d’une relation saine et normale avec sa sœur, brûler les étapes aurait certainement l’effet inverse que celui escompté. Il fallait donc se contenter de petits pas, les accepter et les apprécier à leur juste valeur. Petit à petit, ces petits pas deviendraient plus grands, et leur relation prendrait un nouveau tournant.

Yûna avait clairement besoin d’apprendre à être franche avec son frère aîné, et le musicien avait particulièrement insisté sur ce point après qu’elle a admis son malaise vis-à-vis de sa famille de cœur canadienne, et leur étreinte fraternelle. La cadette sembla accepter cette idée et se dévoila un peu plus que d’ordinaire. Shôji écouta d’une oreille attentive le discours de la demoiselle. Elle lui en avait voulu, mais qui n’aurait pas ressenti ça à sa place, avec sa vision du contexte ? Même lui aurait sûrement été vindicatif. Elle expliqua qu’il n’y avait pas qu’un seul responsable et que sa faute à elle avait été de passer sa vie à fuir. Comme elle le soulignait, aucun d’entre eux n’aurait réellement pu connaître la vérité, tant ils étaient murés dans leurs interprétations respectives, et que leurs parents faisaient en sorte de manipuler leurs esprits d’enfants. Elle lui demanda de cesser de se tourmenter avec sa culpabilité et les épreuves qu’elle avait traversées. Mais ce serait toujours plus fort que lui, en tant que grand frère, de regretter de ne pas l’avoir correctement protégée.

« Nous sommes aussi têtus l’un que l’autre, de toute façon. Mais je t’ai entendue. Et je suis là et je ne compte pas repartir de sitôt, alors de ton côté, ne t’inquiète pas d’une disparition qui n’arrivera pas. »

Il sentait que la peur de Yûna était qu’il lui tourne le dos et disparaisse à nouveau, que ce soit au Canada ou ailleurs. Qu’il s’éloigne d’elle. Mais le musicien avait manqué trop de moments clés avec elle pour risquer de les gaspiller.
Il fut surpris d’entendre que la plus grosse faiblesse de sa sœur était lui-même, et qu’elle avait préféré fuir que de reprendre contact avec lui. Il acquiesça.

« Tu sais, j’ai fait pareil. Je me suis enfermé dans mes études, mes sorties avec mes amis, et j’ai fait mine de ne pas voir le fossé qui se creusait entre nous, en accusant la différence d’âge. Même au Canada, moi aussi j’ai eu de multiples occasions de te contacter et je n’ai jamais osé, estimant que ce n’était pas mon rôle, car j’avais disparu depuis trop longtemps. »

C’était bien vrai : il avait souvent évoqué Yûna auprès de ses amis, et certains connaissaient quelques bribes de leur situation dans les grandes lignes. Notamment le fait qu’ils s’étaient éloignés et perdus de vue et que Shôji regrettait cela. Ils n’avaient eu de cesse de le pousser à reprendre contact, et il avait fallu qu’un énième scandale éclate chez les Mizushiro pour qu’il ait le déclic.

En discutant, ils avaient déniché un restaurant sympa et commandé de délicieux pancakes. Sur un coup de tête, Shôji avait proposé de prendre une photo souvenir. Il ne s’attendait pas à ce que Yûna accepte, il s’était même préparé à se prendre un vent magistral. Pourtant, elle lui avait dit de s’armer de son plus beau sourire pour fêter une bonne nouvelle. S’exécutant aussitôt, il sortit son smartphone et regretta de ne pas avoir de Polaroïd pour faire une photo instantanée. Il fallait se contenter de ce qu’on avait parfois. Formant un signe de V avec ses doigts, une fois que tout fut prêt, il appuya sur le déclencheur et prit une rafale de photos, pour être sûr d’en avoir des sympa.

« Et voilà, je vais te les envoyer, mais avant, tu en penses quoi ? » dit-il en tendant le téléphone.

Ils avaient l’air heureux, mais on sentait encore un léger malaise entre eux. Cependant, c’était important car c’était leur première photo ensemble depuis qu’ils étaient adultes.

« Et maintenant, bon appétit ! » claironna-t-il, toujours joyeux face à la bonne bouffe.

Mizushiro Yûna
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J'étais contente de voir que Shôji et moi arrivions petit à petit à faire des progrès. Bien sûr, nous avions encore un long chemin à parcourir avant que les choses ne soient vraiment fluides et naturelles entre nous. J'étais consciente que cette proposition de venir manger chez lui un jour et un pas qu'il faisait vers moi et même si je ne savais pas vraiment ce que ça allait donner, j'avais accepté de bon cœur. Si nous voulions que les choses avancent entre nous, ça passait par de petites choses, aussi simple que celle là. Et j'avais hâte de voir où il vivait et avec qui.

S'en était suivie une discussion concernant le malaise qu'il y avait eu quelques minutes plus tôt lorsque nous avions évoqué son groupe. J'avais fini par lui faire part de mes doutes et de mes craintes. J'avais besoin de lui les choses au lieu de les retenir tout le temps. A force d'avoir peur de le blesser, j'avais eu tendance à me renfermer sur moi même, ce qui en fin de compte avait l'effet inverse à celui recherché. Si je voulais pouvoir confiance, il fallait bien que je lui dise les choses. Et il avait raison, il valait mieux que je lui parle sincèrement plutôt que de laisser des non-dits s'installer à nouveau entre nous.

Toujours est-il que j'avais pris sur moi et lui avait avoué ce que j'avais en tête. Ce à quoi il me répondit de façon surprenante. Bien sûr, nous avions déjà eu l'occasion d'évoquer le sujet de notre passé. Il se sentais aussi coupable que moi d'avoir laisser la situation traîner en nous, ne faisant que nous éloigner d'avantage au fil des ans qui passaient. Comment lui en vouloir pour ça alors que chacun de notre côté, nous avions préféré faire abstraction de tout ça ? C'était un beau gâchis. Parfois, je me demandais à quoi ressemblerait nos vies si les choses s'étaient déroulées autrement. Pour autant, je savais aussi que vivre dans les regrets ne nous ferait pas rattraper le temps perdus, le mieux que nous puissions faire était d'aller de l'avant.

« On a été bête tout les deux, n'est-ce pas ? »

Je tentais un petit sourire.

« En tout cas, même si c'est compliqué entre nous, je suis heureuse que tu sois là. »

Nous étions ensuite arrivé dans ce restaurant coloré avec l'intention de nous réchauffer devant de bon pancakes. Et Shôji m'avait prise de court en me proposant de faire une photo souvenir. Une nouvelle fois, j'avais accepté et m'étais rapprochée de lui afin que nous soyons tout les deux dans le cadre. C'était toujours bizarre d'être aussi proche de lui, j'espérais que ça ne transparaîtrait pas trop dans les photos. Une fois fait, il me tendit son téléphone, me demandant ce que j'en pensais. Comme je m'en étais doutée, on voyait que ce n'était pas totalement naturelle pour nous, mais on avait tout de même l'air d'être heureux, c'était le principal.

« Elles sont super ! Mais tu as l'air un peu niais »

J'avais répondu avec enthousiasme tout en plaisantant, un peu de légèreté ne nous ferait pas de mal. Je lui rendit alors son téléphone ton téléphone en souriant.
Cette photo n'était que la première d'une série qui, je l'espérais, serait longue. Se serai intéressant de revoir cette photo dans quelques temps et de voir comment nous aurions évolué.

« Bon appétit !! »

Il avait eu raison quand il avait dit les pancakes me rendrait ma bonne humeur, je me sentais un peu mieux depuis que j'avais réussis à mettre des mots sur mon malaise qu'il avait su m'écouter.

Mizushiro Shôji
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Selon Shôji l’optimiste, il n’y avait pas de situation insurmontable. En revanche il y avait un certain nombre d’obstacles, face auxquels il fallait s’armer de patience et de ténacité. Et si aujourd’hui, les deux frère et sœur étaient ensemble, sur le point de créer un projet conséquent, c’était qu’ils avaient mutuellement choisi de se refaire confiance et de repartir sur des bases saines. Ce projet était né suite à de nombreuses discussions. Si, après leurs retrouvailles chaotiques et émotionnellement difficiles, ils avaient soigneusement évité d’aborder le passé trop souvent afin de se tourner vers l’avenir, ils n’avaient pas chômé. Yûna lui avait dit qu’elle s’était éloignée un peu de la natation, se contentant de la pratiquer en loisir désormais. Elle lui avait expliqué avoir rencontré une amie par ce biais, une Française venue vivre au Japon. Shôji avait été heureux d’apprendre qu’elle n’était pas totalement seule, même si connaissant sa sœur, il savait qu’elle avait sûrement du mal à se laisser apprivoiser et devait conserver des secrets. Shôji lui avait raconté son expatriation au Canada, comment la musique avait pris une place considérable dans son quotidien en parallèle de ses études, en tant qu’exutoire d’abord, puis besoin vital par la suite. La musique lui avait ouvert des portes, lui avait permis de rencontrer du monde et de se faire des amis sincères. Bref, les deux frère et sœur s’étaient confiés naturellement des informations sur leurs passions, leurs envies, leurs objectifs et ce qui les faisaient vibrer. C’était plus positif et confortable que de ressasser les erreurs du passé. C’était à force de discussions que leur projet était né : Yûna n’avait de cesse de parler de son dévouement pour les animaux, et Shôji dépérissait de ne plus pratiquer la musique à la même fréquence qu’avant, se contentant d’être intervenant à Chûô, son ancienne fac. L’évidence était là : il fallait créer un projet ensemble pour leur permettre d’accomplir leurs rêves tout en les rapprochant et en créant un nouveau lien unique et solide entre eux. Être professionnellement liés allait les obliger à coopérer, à se comprendre, à s’écouter et à se faire confiance. C’était exactement ce dont ils avaient besoin.

Pour autant, le chemin ne serait pas toujours rose. Ils avaient eu leurs moments d’euphorie comme lorsqu’ils avaient signé le bail pour la location du local, ou quand un refuge avait validé la demande d’adoption des chats de Yûna. Ils avaient été tous excités, motivés, emballés, si bien qu’ils avaient mis tous leurs soucis personnels de côté. Et maintenant que le projet se teintait de réalité et devenait concret, les doutes et les peurs refaisaient doucement surface, car un parcours sans obstacle serait d’une monotonie déplorable.

L’obstacle du jour avait été pour Yûna de passer au-dessus du fait que Shôji s’était fondé une famille de cœur de l’autre côté du monde, qui lui apportait quelque chose qu’elle aurait souhaité avoir avec lui. Quant à Shôji, son épreuve était de réussir à rassurer sa sœur, de la convaincre que même s’il avait des gens qui comptaient pour lui, elle restait sa sœur et était irremplaçables. Ils avaient ainsi parlé à cœur ouvert, avec toute la franchise dont ils étaient capables, avaient partagé une étreinte chaleureuse, admis leurs torts et souhaité le meilleur pour eux. Shôji avait acquiescé avec un sourire timide lorsque Yûna avait dit qu’ils avaient été bêtes. C’était bien vrai. Bêtes et immatures. Mais ce temps était révolu, et leurs aveux leur permettraient d’aller de l’avant sans trop regarder en arrière.

« Moi aussi je suis heureux d’être là, et que tu sois dans mon quotidien. »

C’était important de se dire les choses. Shôji était plus du genre à agir qu’à parler, étant maladroit quand il s’exprimait. Mais il estimait qu’avec tout ce qu’il avait à rattraper avec sa cadette, il allait devoir redoubler d’efforts et sortir un peu de sa zone de confort.

Ils avaient fini par gagner le restaurant et se trouvaient maintenant devant de délicieux pancakes fumants. Shôji avait souhaité immortaliser cette soirée pleine de promesses et avait proposé une photo souvenir. A sa grande surprise, Yûna qui détestait les photos avait accepté de bon cœur, et avait joué le jeu. Lorsqu’il lui montra les clichés, il s’offusqua faussement à ses mots :

« Niais ? Et toi, on dirait que tu as douze ans ! »

S’ils voulaient retrouver leur complicité fraternelle à côté de laquelle ils étaient passé pendant trop longtemps, ils allaient devoir accepter de se taquiner mutuellement sans s’offenser. Ce serait de bonne guerre. Il récupéra le téléphone en riant, et lorsque Yûna lui souhaita un bon appétit, il répondit sur le même ton enjoué :

« Bon appétit ! »

L’ambiance semblait être plus détendue et le jeune homme en était ravi. Il espérait que cela continuerait en ce sens. Ne sachant pas trop comment relancer la conversation, il finit par avoir une idée, qui pourrait être utile :

« Au fait, tu as déjà réfléchi à comment nommer les chats ? On en aura combien déjà ? »

Aborder un sujet que Yûna maîtrisait la mettrait en confiance et elle serait plus à même à s’impliquer dans la discussion.

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C'est fou de voir à quel point on pouvait être niais tout les deux. J'avais été un peu sur la réserve au début et il l'avait senti. Je n'étais pas spécialement douée pour lui cacher mes émotions. En revanche, sur le coup, j'avais hésité à lui faire part de mes doutes et de mes craintes, pourtant je devais bien reconnaître que de lui avoir livré ce que je ressentais vis à vis de notre situation m'avait fait un grand bien, je me sentais plus sereine, comme apaisée de que les choses aient été dites. C'était un peu comme si un poids avait été enlevé de ma poitrine. Il était heureux également que nous ayons pu nous retrouver et que nous soyons là tout les deux. J'étais désormais convaincue que nous pourrions avancer tout les deux, même si nous rencontrerions sûrement encore des obstacles sur notre route.

A présent confortablement installer à notre table, l'ambiance s'était considérablement détendue, tout comme mon humeur. Après avoir pris des photos, j'avais tenté la plaisanterie, Shôji rentra directement dans le jeu en faisant mine d'être offusqué par mes propos. Face à sa réponse, je ne peu alors m’empêcher d'éclater de rire. Ça faisait un bien fou, jamais encore depuis nos retrouvailles je n'avais eu l'occasion de rire comme ça avec lui.

« Et bien tant mieux, à mon âge, ça serai embêtant d'avoir déjà l'air d'une vieille peau. »


Ça avait quelque chose d'un peu étrange d'être là à plaisanter avec lui comme des enfants. Les autres clients devaient nous prendre pour des fous. Des adultes qui se chamaillent de cette façon. Mais Shôji et moi n'avions jamais eu l'occasion d'avoir ce genre d'interaction avant, tant de choses que nous avions loupées, c'était un peu notre façon de rattraper le temps perdu. C'est donc dans une ambiance beaucoup plus légère que nous avions commencer à manger avant qu'il ne relance la conversation, abordant à nouveau le sujets de chats.

« Ils sont six, quatre mâles et deux femelles. Et à vrai dire, non, je n'y ai pas encore réfléchis. »

C'est vrai ça, il allait falloir leur trouver des noms à ces adorables petites boules de poils.

« Tu pourras m'aider si ça te dit »

Je savais que les animaux n'étaient pas son domaine, mais si l'envie lui prenait et qu'une idée ou l'autre lui venait, pourquoi pas ? En tout cas, il faudrait que j'y réfléchisse sérieusement avant l'ouverture, j'avais l'intention de leur mettre à tous un collier avec leur nom. Il faudrait aussi que je me renseigne sur les vétérinaires pas trop loin du café, sait-on jamais, ça pouvait toujours être utile en cas d'urgence. Et même sans parler d'urgence, il fallait bien que ces petites bêtes aient un suivi. Je pouvais prendre soin d'eux sans problème, mais je ne voulais pas jouer avec leur santé.

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C’était difficile de réparer les morceaux d’une relation brisée, mais si les deux le souhaitaient, c’était possible. Shôji avait vraiment foi en sa relation avec Yûna, et il était évident qu’elle avait aussi envie que cela marche. C’était juste qu’elle avait forcément des doutes, et des peurs qu’elle ne pouvait réellement contrôler. Mais c’était humain et normal et le temps viendrait les aider à aller de l’avant. Maintenant qu’ils avaient discuté à cœur ouvert, ce dernier était plus léger et ils pouvaient profiter du reste de la soirée sans se prendre la tête plus longtemps. Ils auraient tout le loisir d’approfondir cette discussion plus tard.

Les pancakes avaient l’air délicieux, mais avant de les déguster, Shôji avait opté pour une photo souvenir. Leurs sourires étaient un peu maladroits, signe que leur relation n’était pas encore tout à fait naturelle, mais le cœur y était et l’intention également. Il était content d’avoir une photo avec sa sœur et il se promit de la faire imprimer et encadrer pour la lui offrir à Noël. Elle l’avait traité de niais, et il avait rétorqué qu’elle avait une bouille d’enfant. Elle avait ri de bon cœur, ce qui était encore rare avec elle, et cela lui fit immensément plaisir. Il parvenait à la faire rire sincèrement.

« Au pire, il paraît que les entreprises de cosmétiques font des miracles avec la crème anti-rides, pour quand tu ressembleras à une vieille peau. »

C’était peut-être risqué de tenter une boutade aussi prononcée avec Yûna. Il avait l’habitude d’échanger ainsi avec ses amis et Livia également, ce qui faisait que c’était sorti assez naturellement. Pourtant, Yûna était quelqu’un de plus réservé que le reste de son entourage et il espérait qu’elle ne le prendrait pas trop mal. A priori, elle savait qu’ils étaient dans un mood détendu et taquin et elle ne se braquerait pas.

La conversation s’orienta sur les chatons adoptés. Elle lui expliqua qu’ils étaient six, et qu’elle n’avait pas encore réfléchi aux noms. Elle suggéra qu’il l’aide pour cela. Il s’étouffa avec son morceau de pancake, puis répondit en riant :

« Si tu veux qu’ils aient des noms bizarres, je t’aiderai avec plaisir ! »

Il sourit, content qu’elle souhaite l’impliquer dans sa partie du projet. Il ne manquerait pas de lui demander de l’aide concernant ses propres tâches lorsque l’occasion se présenterait.

« On peut les appeler sushi, sashimi, takoyaki, tamago, natto et tempura », plaisanta-t-il.

Lui, avoir un problème avec la bouffe ? Absolument pas. Il espérait faire rire Yûna, et qu’elle ne prenne pas cette proposition nulle au sérieux.

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