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Attaphan Decha  ϟ  Mizushiro Kazuki

Assis dans le bureau du conseiller d'orientation, Cha s'ennuyait ferme. Sa jambe droite tressautait d'inactivité, évacuant l'énergie qui s'accumulait dans ses muscles. Son attention se déportait sans cesse sur autre chose que la voix de l'homme devant lui qui blablatait d'un air passionné... ou pas.

Un stylo en main, Cha le tapotait frénétiquement sur sa cuisse, ne supportant pas cette immobilité prolongée. Déjà une heure qu'il était là, à répondre à des questions sur ses goûts, sa vie, ses envies.  C'était inutile. Ses profs avaient bien vu qu'il n'était pas fait pour ces études, qu'il serait mieux dans une autre orientation, alors ils l'avaient envoyé chez le conseiller pour l'aider. Mais ça ne servirait à rien. Ce qu'ils ne savaient pas, c'était qu'il n'avait pas eu le choix, qu'il avait été forcé de prendre commerce par ses parents.

Au lycée, il avait réussi à négocier une option de dessin en plus des cours choisis par eux, mais ici ce n'était pas pareil. Il ne pouvait pas prendre commerce et ajouter des heures de dessin ou peinture, ne pouvait pas se faire son petit programme personnalisé. Enfin, il avait un cours d'infographie pour tout ce qui était publicitaire et promotion, mais ce n'était que deux heures par semaine, les seuls qu'il ne séchait jamais, les seules qu'il appréciait.

A la fin de la séance, le conseiller lui tendit une feuille avec ses conclusions : Cha devait s'orienter en art. Oh la surprise ! Exaspéré d'avoir perdu son temps, il se leva et souffla un peu. Il était d'accord avec ce résultat, bien sûr, mais allez convaincre ses parents ! Peut-être qu'ils accepteraient quand il aurait raté son année et recommencerait encore et encore sa première, mais même là ce n'était pas certain qu'ils le laissent aller en art...

Merci mais c'est peine perdue, vous savez. Mes parents voudront jamais...

Il rendit son papier à l'homme, n'en ayant aucune utilité, puis ouvrit la porte pour sortir. À ce moment, le conseiller lui lança qu'il devrait avoir une conversation avec ses parents, que c'était son avenir, pas le leur. Cha leva les yeux au ciel. S'il croyait qu'il ne leur avait pas déjà dit, qu'il n'avait pas déjà usé de tous les arguments pour les convaincre ! Sérieux, même le coup de la grève de la faim ne leur avait fait ni chaud ni froid.

Allez leur dire ça, moi ils m'écoutent pas ! Bonne journée.

Finalement, il sortit et ferma la porte derrière lui. En se retournant, il se retrouva face à un homme qu'il manqua de bousculer. Il s'excusa et le contourna, se dirigeant vers la sortie. Il était censé avoir cours juste après, mais il savait que Shota avait un trou dans son horaire alors il comptait le rejoindre et traîner avec lui, tuer le temps loin des bancs de l'école.


Koizumi Yûji
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Vraiment, depuis son retour en terre nippone, Kazuki n’arrêtait pas : entre la soirée mondaine de l’autre fois, la rencontre avec l’avocate, les demandes de son père à droite et à gauche, quelle plaie ! Il passait son temps à répondre aux requêtes de tout le monde, on ne lui avait même pas laissé le temps de se remettre du décalage horaire avec l’Angleterre, et il n’avait même pas pu parler à Yûna qui l’évitait dès qu’elle le pouvait. Et pendant les repas en famille, elle l’ignorait, faisant comme s’il n’était pas là. Non mais vraiment, qu’avait-il fait de si terrible pour qu’elle le haïsse ainsi ? Il n’en savait rien mais il l’apprendrait tôt ou tard, quand il parviendrait à avoir une discussion avec elle.

Pour l’heure, le jeune homme devait se rendre à l’université, récupérer des papiers importants liés à ses études de Commerce à Chûô avant de s’envoler à Londres. Bon, ce n’était pas non plus la pire des activités, bien qu’ennuyeuse ; il en profiterait pour flâner dans son ancien campus, saluer d’anciens professeurs avec qui il s’était bien entendu et se promener dans les couloirs pleins d’étudiants. De toute façon, avec sa bouille de gamin il passerait inaperçu.

A sa grande surprise, beaucoup de personnes se souvenaient de lui à l’université, notamment des membres du personnel et des enseignants. Il s’était un peu baladé sur le campus, et s’y était même rendu à l’heure du repas pour profiter de ses super cafétérias aux mets tous plus délicieux les uns que les autres. Il avait mangé seul, observant avec attention les attitudes des gens autour de lui. Des étudiants, plus jeunes que lui, ou plus âgés, qui bavardaient allègrement avec leurs amis. Il y avait beaucoup d’animation, et le regarder d’un point de vue extérieur sans le vivre était bien différent. Lorsqu’il était lui-même étudiant, il ne faisait pas attention à cette ambiance qui gravitait autour de lui, il se contentait d’aller en cours, manger, réviser, participer aux événements, et basta.

Il était maintenant temps d’aller en direction du bâtiment de commerce, afin de rencontrer d’anciens professeurs et surtout d’aller récupérer sa paperasse. Mais il ne savait même pas à qui demander. Pour commencer, il prit l’ascenseur pour accéder aux zones administratives du bâtiment, pas dans le même étage que les salles de cours. Ayant réellement la flemme de déambuler devant toutes les portes pour savoir laquelle pousser, il atterrit machinalement devant celle du conseiller en orientation qu’il avait rencontré à plusieurs reprises. La porte était fermée, il s’approcha pour frapper, n’ayant pas entendu les voix qui venaient de l’intérieur. A sa grande surprise, la porte s’ouvrit et il surprit contre son gré une conversation entre le conseiller et un étudiant. Le premier annonçait au second qu’il souhait avoir une conversation avec ses parents car c’était l’avenir du jeune homme dont il était question et pas le leur. L’étudiant répliqua que ses parents ne l’écoutaient pas, et sortit en trombe, laissant Kazuki sur une impression de déjà-vu très troublante. Sortant du cadre de la porte pour ne pas être vu du conseiller, qu’il pourrait finalement aller voir après, il ne put s’empêcher de lâcher un :

« Comme une impression de déjà-vu. »

Très mystérieux, planant dans l’atmosphère, mais assez audible pour que l’autre étudiant l’entende et retourne sur ses pas, s’il était intrigué. Oh, il pourrait tout aussi bien l’ignorer, pensant que Kazuki s’adressait à quelqu’un d’autre, mais bon.

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Attaphan Decha  ϟ  Mizushiro Kazuki

Cha prévoyait de quitter cette université de malheur et rejoindre Shota quelque part, s'éloigner de ses cours inutiles, de l'influence de ses parents même en leur absence. Il voulait aller s'amuser, graffer un peu sous le regard de son meilleur ami, n'importe quoi. Il voulait juste être loin d'ici. Et si Shota était occupé, il trouverait Shin. Ou quelqu'un d'autre. N'importe qui.

C'était le plan, mais il croisa le chemin d'un homme en sortant du bureau du conseiller, un homme à côté de qui il passa sans s'attarder, un homme qu'il ne connaissait pas. Il marchait vers la sortie quand il entendit une voix dans son dos. Ils étaient seuls dans le couloir, n'est-ce pas ? Cha se retourna, se demandant si on lui parlait où si l'inconnu avait trouvé un autre interlocuteur. Ils étaient seuls...

Qu'avait-il dit, déjà ? Une impression de déjà vu ? S'étaient-ils déjà croisés sans que Cha n'ait enregistré son visage ? C'était bien possible, lui qui voyait des dizaines de visages tous les jours, dans les trains, à l'université, le soir dans les rues... Mains dans les poches, il plissa les yeux en regardant l'homme. Il ne lui disait rien, mais peut-être ne se rappelait-il simplement pas de son visage.

Excusez-moi ?

Il fit un pas vers l'homme et, mains dans les poches, pencha la tête. Qu'avait-il voulu dire par une impression de déjà vu ? Et était-ce à lui qu'il parlait ? Cha tourna la tête pour vérifier une nouvelle fois : ils étaient bel et bien seuls dans ce couloir administratif. Alors soit il était son interlocuteur, soit l'autre était un peu timbré...


Koizumi Yûji
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L’étudiant inconnu s’était retourné en entendant la phrase de Kazuki. Ce dernier leva les yeux en direction de celui qui s’était stoppé dans sa course, arquant un sourcil. Il réalisa alors qu’il avait plus fort que ce qu’il pensait, et que cette phrase lâchée au hasard était supposée rester au stade de pensée. Ah. Bon, il allait passer pour un illuminé. Décidément, le jeune homme était dans la lune depuis son retour récent au Japon.
Lorsque le jeune homme fut revenu à sa hauteur en lui lançant un « excusez-moi ? » franc et appuyé, Kazuki soupira. Il s’était encore mis dans une drôle de situation.

« Désolé, j’ai pensé tout haut. »

Les mains dans les poches, ses cheveux rouges ébouriffés et son air d’adolescent détaché collé sur le visage, on aurait pu penser qu’il était un freshman tout nouveau à Chûô si on ne prêtait nullement attention aux traits de son visage. Il avait une bouille assez enfantine et avait l’habitude qu’on lui donne quelques années de moins que son âge réel, mais si on observait de près, Kazuki faisait quand même son âge. Même que ses traits étaient marqués par beaucoup de stress et de fatigue accumulés au fil des années.

« J’ai entendu la fin de votre conversation avec le conseiller, malgré moi. Et en fait, du peu que j’ai entendu, j’ai l’impression qu’on vit la même galère. »

C’était sorti tout seul, comme si Kazuki avait éprouvé le besoin de confier ce poids qu’il portait sur ses épaules à quelqu’un qui pourrait le comprendre car il vivait la même chose. Mais peut-être qu’il s’était lourdement trompé après tout ? Et si c’était le cas, il aurait l’air encore plus stupide et illuminé. Drôle de journée.

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Attaphan Decha  ϟ  Mizushiro Kazuki

Curieux, Cha attendait que l'homme lui explique ce qu'il avait voulu dire et si c'était à lui qu'il avait parlé. Après tout, c'était peut-être simplement un ancien étudiant qui revenait dans son école et se parlait à lui-même ? Cha l'avait peut-être dérange en pleine réflexion, pensant avoir été son interlocuteur alors qu'il ne faisait qu'exprimer oralement une pensée personnelle.

L'inconnu le lui confirma en quelques mots, disant qu'il avait pensé plus haut. Cha aurait pu s'en contenter, hausser les épaules et se retourner pour sortir, mais quelque chose le retint. Il semblait voir dans le regard de l'homme ce petit je ne sais quoi qui les liait, comme si ils partageaient la même expérience de la vie. Comme si l'autre compatissait à son sort, savait ce qu'il traversait. Ce n'était pas de la pitié, non, juste la lassitude de trouver quelqu'un comme lui, de voir que le monde tournait de travers.

Étrangement calme, pour une fois, Cha attendit la suite. Il avait entendu sa conversation avec le conseiller d'orientation et lui confia qu'ils vivaient la même chose. Lui aussi avait des parents qui l'empêchaient de réaliser ses rêves ? L'égocentrisme adolescent de Cha le poussait à croire que non, que personne ne pouvait comprendre ce qu'il vivait, qu'il était le plus malheureux de tous, mais le regard de l'autre ne mentait pas : il avait l'éclat des rêves oubliés...

Vous aussi vos parents vous tracent un avenir dont vous ne voulez pas ? Les miens ne croient pas que je pourrais vivre du dessin, alors ils veulent que j'étudie le commerce pour travailler avec eux...

Il ne savait pas trop pourquoi il se confiait à cet inconnu, pourquoi il lui racontait ses galères et lui parlait de ses idiots de parents. Trop stricts et à la fois trop naïfs, pensant qu'une bête caméra l'empêcherait de faire le mur, pensant qu'une avocate trop compréhensive pourrait le faire rentrer sur le droit chemin. Leur droit chemin. Il secoua la tête et s'appuya contre le mur, chipotant nerveusement la fermeture éclaire de sa veste.

Et après on s'étonne que je n'aie pas un comportement irréprochable...

Il avait prononcé ces derniers mots plus bas, presque pour lui-même, mais il ne doutait pas que l'autre les ait entendus. Le couloir était désert et l'acoustique y était bonne, assez pour qu'on entende une mouche voler et un étudiant chuchoter.


Koizumi Yûji
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Kazuki s’était surpris lui-même à aller déballer sa vie privée auprès d’un étudiant de son ancienne fac. Mais lui-même venant de rentrer au Japon pour se retrouver confronté aux mêmes soucis que ce dernier, il n’avait pas pu s’empêcher de réagir à ce qu’il avait entendu chez le consiller d’orientation en mode « décidément le destin s’acharne ». Mais bon, l’étudiant en question, quoique surpris, n’avait pas l’air énervé d’avoir été interrompu dans sa course, et semblait même curieux de savoir ce que les deux pouvaient avoir en commun.

Pour ce dernier, il semblerait qu’il voulait vivre du dessin, de son art, tandis que ses parents pensaient certainement, et à tort, que c’était une voie de garage et qu’il fonçait dans un mur. Et en parlant de mur, le jeune homme s’était adossé à ce dernier. Lui aussi devait étudier le commerce pour suivre l’affaire familiale. Ils avaient plus en commun que ce qu’il pensait. Et visiblement, la frustration que le jeune homme vivait se traduisait sans son comportement rebelle. Kazuki soupira et répondit aux interrogations de l’étudiant :

« Je suis l’héritier d’un complexe hôtelier depuis ma naissance. Pour ma part, j’ai été envoyé 4 ans en Angleterre pour me former dans de bonnes écoles en Economie et Gestion, je viens tout juste de rentrer au pays. »

Il marqua une pause avant de poursuivre :

« Moi ce n’est pas le dessin qui m’anime, mais être sur les planches. Le théâtre, la comédie, c’est toute ma vie désormais. Et je pense que mes parents ne vont pas comprendre ce choix de vie radicalement opposé à leurs projets … »

Soupirant, il réalisa que cela faisait du bien d’extérioriser un peu ce qu’il ressentait depuis des mois auprès d’une personne qui vivait une situation similaire. C’était bête mais la sensation d’être compris était agréable.

« Je comprends donc ta situation. Malheureusement j’ai l’impression que le domaine de l’art est rarement compris à sa juste valeur … Toujours cette impression d’instabilité, de fragilité, malgré le talent. »

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Attaphan Decha  ϟ  Mizushiro Kazuki

Cha poussa un sifflement ironique à la réponse du plus âgé. Héritier d'un complexe hôtelier, la classe ! Il avait du en baver aussi avec des parents qui voulaient faire de lui le prochain PDG de l'entreprise, le prochain richissime col blanc derrière un bureau... Il rit brièvement, un sourire amer sur les lèvres. Les parents ! Ils voulaient le bonheur de leur progéniture, que leurs enfants aient tout ce qu'il fallait, mais une fois qu'il fallait prendre des risques pour réaliser leurs rêves, il n'y avait plus personne.

Apparemment, l'autre voulait faire du théâtre et devenir acteur, un beau projet. Encore un artiste incompris, quelqu'un qui ne pourrait pas vivre de sa passion à cause de parents intolérants et d'une société qui n'acceptait pas les talents. Enfin, de ce qu'il compris, l'autre n'avait pas parlé de ses envies à ses parents, alors que Cha avait arrêté de compter le nombre de tentatives qu'il avait faites pour les convaincre.

Il hocha la tête à la dernière remarque de son aîné, cette constatation sur les métiers artistiques incompris et jamais évalués à leur juste valeur. Seuls les plus chanceux perçaient et gagnaient des fortunes alors que les autres se contentaient de quelques billets au bord de la route. Des dessins vendus sous le coude, des pièces jouées devant quelques personnes, des chansons poussées dans des bars minables...

Ca c'est clair ! Enfin, c'est vrai que c'est risqué mais si on a le talent nécessaire ils pourraient au moins nous laisser essayer !

Croisant les bras, il râla un peu sur ses parents qui ne voulaient pas croire en lui, qui regardaient à peine ses dessins quand il leur montrait. Il était fatigué d'essuyer des refus et des moqueries constamment, fatigué de devoir fuguer pour montrer son art, fatigué de devoir se cacher dès que quelqu'un passait pendant qu'il dessinait.

Vous n'en avez jamais parlé à vos parents ? Moi j'arrête pas mais ils s'en fichent. J'avais réussi à négocier une option dessin au lycée mais ici je peux pas me rajouter de l'art dans un cursus commercial...

Et pourtant c'était pas faute d'avoir essayé, il avait envoyé une lettre au directeur du département, promettant de maintenir une bonne moyenne dans ses cours de marketing si on le laissait prendre quelques heures de dessin, mais ça avait été refusé. Tout ce qu'il avait était un cours de webdesign pour les logo d'entreprises et ce genre de connerie. Pas de quoi satisfaire sa créativité.

Je m'appelle Decha, au fait.

Quitte à vivre le même parcours de vie, autant connaître le prénom de l'autre, non ?


Koizumi Yûji
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Visiblement, l’étudiant était tout aussi déconcerté que Kazuki quant à l’intolérance de leurs parents respectifs. Et il semblait également partager son avis sur l’art, qui était une voie souvent incomprise et considérée comme trop risquée. Oui, bien sûr que c’était risqué, mais qu’était la vie si on n’y mettait pas un peu de piquant ? Si tout était trop prévisible, trop rangé ? C’était là le majeur problème au Japon de toute façon, il fallait rentrer dans le moule, suivre les codes, faire comme tout le monde, et ne surtout pas trop se démarquer. Juste assez pour gravir les échelons, mais pas trop pour ne pas attirer la convoitise. Quel monde étriqué et complexe.

« Clairement, s’ils veulent nous faire reprendre l’entreprise, autant qu’on puisse s’essayer à d’autres choses avant. Ce n’est pas comme si la place sur le trône de l’héritier allait être prise aussitôt ! »

Non mais vraiment, qu’est-ce qui empêchait les parents soucieux de voir leurs enfants hériter des entreprises familiales de les laisser toucher à tout avant ? Cela n’était pas incompatible. Le père de Kazuki n’était pas si vieux, il n’allait pas libérer sa place de sitôt, alors pourquoi assommer son aîné aussi vite de toutes ces choses ennuyeuses qui touchaient à la gestion d’entreprise et qui agaçaient fortement le jeune homme ? Il n’en savait fichtrement rien, mais comme il s’était toujours montré très docile envers ses parents pour qu’on fiche la paix à Yûna, ils ne s’étaient certainement pas rendu compte que leur fils avait développé d’autres ambitions.

« Non, je ne leur ai pas encore parlé. J’ai toujours dit oui à tout ce qu’ils me demandaient, et ce n’est que pendant mon cursus en Economie en Angleterre que j’ai trouvé ma voie. Et balancer ça en étant de l’autre côté de l’océan, c’était peut-être pas le meilleur truc à faire. Mais du coup je ne sais pas comment aborder le sujet maintenant que je suis rentré. »

C’était un peu étrange de se confier sur des choses aussi privées avec un parfait inconnu, mais le fait de partager le même style de destin les avait forcément rapprochés et liés après tout. L’étudiant lui avait lui-même avoué qu’il avait tenté d’intégrer des options d’art à son cursus, sans succès. Ah, le staff de Chûô …

« Au pire tu squattes les cours en candidat libre, non ? Tu te fais discret et personne ne te verra. Après ça ne comptera pas dans tes résultats scolaires mais ça te permettra de progresser, non ? Ou alors tu rejoins le club ou le cercle de dessin. Y a plein de gens dedans, si ça n’a pas changé depuis l’époque où j’étais à Chûô … »

Il se sentait désolé pour ce type dont l’art et la créativité étaient bridés par ses paternels et le personnel de l’établissement scolaire. M’enfin, la vie était un parcours semé d’embûches, ce serait trop simple si c’était un long fleuve tranquille.

« Enchanté, je suis Mizushiro Kazuki. »

Vu que le nom Mizushiro était un peu partout à Tokyo, le dénommé Decha en aurait sûrement entendu parler, non ?

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Attaphan Decha  ϟ  Mizushiro Kazuki

Cha fut frappé par l'argument que lui offrait l'ancien étudiant sur un plateau doré. Pourquoi n'y avait-il pas pensé plus tôt ? Peut-être que ça ne changerait rien, mais peut-être qu'avec ça ses parents lui lâcheraient enfin du leste ? Qu'ils lui payeraient des cours de dessin en dehors de son cursus ? Il ne demandait pas beaucoup, juste un petit geste de leur part, un petit quelque chose. S'il avait ce cours, il s'impliquerait beaucoup plus dans ses études, il en ferait le serment. Il leur ferait plaisir en échange de ce petit cadeau qu'ils lui feraient. Mais encore fallait-il qu'ils l'écoutent...

Mais oui, vous avez raison ! Qu'est-ce qu'ils ont à perdre à nous laisser essayer ? C'est pas comme si on allait s'envoler... Et puis si ça se trouve on réussira pas et on reviendra vers eux, ils seront bien contents de dire qu'ils nous avaient prévenus.

Dans sa tête, Cha se forgeait un plan d'attaque pour convaincre ses parents. Ce serait l'ultime tentative, celle de la dernière chance. Si là encore ils refusaient... tant pis, il sécherait les cours, ne passerait pas ses examens et leur ferait comprendre à la dure. Il avait aussi un bon compte en banque grâce à eux, il pouvait le vider avant qu'ils lui coupent les vivres et se prendre les cours qu'il voulait, peut-être même partir de la maison si vraiment il n'y avait pas d'espoir pour son avenir...

Repoussant ces idées un peu extrêmes, Cha demanda à son aîné s'il avait parlé à ses parents de ses nouveaux projets, mais celui-ci lui répondit que non. Il comprenait la situation, la difficulté d'annoncer ce genre de choses après avoir tout accepté de leur part. Il devait avoir peur de leur réaction, de les décevoir, et c'était normal. Cha, lui, avait dépassé ce stade depuis bien longtemps, sachant depuis gosse ce qu'il voulait faire de sa vie.

Sur ce coup je sais pas comment vous aider, ça fini toujours par une engueulade quand j'aborde le sujet avec mes parents. Mais peut-être que vous ils vous écouteront, ils vous verront peut-être pas comme un gosse capricieux.

Lui était encore jeune, encore un enfant aux yeux de ses parents, un gamin qui voulait juste se rebeller et les défier. C'était pour ça qu'il agissait ainsi. Si de toute façon ils le voyaient comme tel, autant agir en conséquences non ? S'ils lui faisaient un peu plus confiance, peut-être qu'il se responsabiliserait. Peut-être.

Assister aux cours en candidat libre n'était pas une mauvaise idée. Il y avait le risque de se faire repérer et jeter dehors, mais il pouvait tenter le coup. Et tant pis si ça tombait pendant un cours de son cursus, il comptait de toute façon pas les réussir alors à quoi bon y assister ? Quant aux clubs, il n'était pas certain de vouloir en rejoindre un, pas tout de suite. L'année suivante, pourquoi pas, mais là il avait trop de choses en tête.

Merci du conseil, j'essayerai d'aller à un cours pour voir.

Cha se présenta ensuite à l'ancien étudiant qui lui retourna son nom à lui. Kazuki, d'accord. L'artiste de rue tilta avec un temps de retard le lien entre son nom et la chaîne hôtelière bien connue. La bouche en O, il fut encore plus désolé pour le jeune homme, se doutant que des parents qui possédaient un aussi grand complexe ne voudraient pas lâcher l'affaire facilement.

Ah je comprends mieux... Ca doit être compliqué de vivre avec ce nom, j'imagine ? Enfin, je veux dire dans le sens où votre famille est super connue, vous pouvez pas vous faire remarquer sans risquer de salir le nom et tout.

Heureusement, ses parents à lui n'étaient pas aussi connu, dirigeant simplement le département commercial d'une filiale thaïlandaise. Même avec ses deux ou trois passages au poste pour des soupçons de la part des flics, il n'avait jamais entaché la réputation des Attaphan. Et encore heureux, sinon il pouvait faire une croix sur sa liberté...


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