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tenue ♦ Je n'ai pas trouvé autre chose, non. Ce sont des paroles idiotes, mais je ne sais pas non plus comment le retenir de partir. Je ne suis pas dans une situation facile mais il va falloir que je gère au mieux. Après tout, je suis l'adulte dans cet appartement, il faut que j'agisse comme tel. Enfin, avec mes mots, je suis plutôt mal parti là. Lorsque ses gestes s'arrêtent, et qu'il se tourne au ralenti vers moi, avec son expression perplexe, je me demande si je n'ai pas dit de bêtises. Peut-être devrais-je lui faire comprendre que je ne peux pas le laisser partir de cette façon ? Mais je n'ai pas vraiment tord, il avait proposé de me faire à manger, et si cela peut l'aider à rester alors soit. Je me traite d'idiot mentalement parce qu'aucun de nous deux ne bouge. Nous restons là, comme des plantes dans la minuscule entrée de mon appartement. Franchement, c'est une situation vraiment étrange.

Mes yeux s'agrandissent quand il se met à rire. Je plisse les yeux, cherchant une quelconque raison à sa joie soudaine, mais ne trouve pas. Mon regard explore les environs sans vraiment les voir pour essayer de trouver, puis je ferme mes paupières en me rendant compte qu'il se moque simplement de moi. En vérité, même si cette phrase a été dite sur le ton de la plaisanterie, il doit vraiment faire attention aux aliments et assaisonnements qu'il ajoutera dans le plat qu'il aura décidé de préparer. J'ai beaucoup d'allergies, et si je suis négligent, je finirai sans doute la soirée à l'hôpital. Il passe devant moi, me faisant revenir à la réalité alors que mes yeux suivent sa silhouette, et naturellement, il dépose son gilet sur une chaise. Mes pas se dirigent dans le salon, afin d'éteindre la musique, qui ne tourne plus, et faire semblant d'être occupé tout en jetant des regards furtifs vers l'étudiant dans ma cuisine. Je ne suis pas tranquille, c'est un fait, mais je ne peux pas l'effrayer comme précédemment. De plus, il a retrouvé le sourire, et je dois avouer qu'il le porte beaucoup mieux que les larmes. Reste zen, calme ta nervosité, tout va bien se passer Qiyi. Il n'y a pas de raisons voyons … Je tente de me convaincre.

Je sursaute presque lorsqu'il me pose une question. « Est-ce que tu aurais de la viande ? Ou du poisson ? » Je suis un peu étonné par son interrogation. Avant il ne s'était pas gêné pour faire comme chez lui, et maintenant, il me demande mon avis. J'ai du le vexer tout à l'heure, et si j'en étais capable, je m'excuserai ouvertement. Je remarque très bien son sourire, et je le trouve adorable. Lorsqu'il m'a demandé si j'avais de la viande ou du poisson, je prenais déjà la direction de mon bureau. Avant d'aller le rejoindre en cuisine afin de lui donner un coup de main (ou le surveiller), je dispose les copies que je dois regarder en deux piles presque parfaitement empilées. Je vais devoir trouver du temps pour en voir au moins la moitié avant d'aller dormir, mais comment faire avec Shin dans les parages ? Je ne peux pas le laisser tout seul, ou lui faire croire qu'il me dérange. Perdu dans mes pensées, je m'apprête à le rejoindre d'un pas traînant, mais je m'arrête pour l'observer quelques minutes, alors qu'il lave les légumes.

Il fredonne des musiques, tout en dansant presque sur ce qu'il chante lui-même. Mes lèvres s'étirent toutes seules sans que je ne m'en rende vraiment compte, devant ce spectacle plutôt particulier. Si je n'ai pas l'habitude d'avoir quelqu'un dans mon appartement, c'est encore plus étonnant de ma part d'accepter un étudiant, dans ma cuisine, qui touche à mes affaires, qui envahit mon espace, mais pour ce soir, je vais faire comme si c'était normal. « Je croyais que tu ne voulais pas mourir de faim ce soir ? Si tu n’as pas de viande ou du poisson, je vais improviser. » Décidément, depuis que Shin est là, je suis perdu dans mes pensées. Je réponds rapidement à son sourire, et avance vers lui. Je me glisse derrière lui afin d'atteindre le réfrigérateur, nos corps se touchant, ce qui ne me rend pas spécialement à l'aise. J'essaie d'y faire abstraction.

J'ouvre le frigo et prends la viande hachée fraîche que j'ai acheté en rentrant du travail. Je la pose sur un plan de travail et sors la barquette du sachet plastique fin. Puis finalement, je me tourne vers Shin avec l'expression presque trop sérieuse. « Quand je parlais de mourir cette nuit, c'était presque au sens propre du terme. » Je me rends compte que mes mots sont encore une fois, un peu trop durs, mon ton paraissant presque accusateur, mais je me rattrape en souriant. « Je ne suis pas strict uniquement avec mes élèves. » J'ouvre un placard en hauteur et pose doucement ma main sur sa tête, afin d'éviter qu'il se cogne malencontreusement avec le coin de la porte. Un geste instinctif, comme si j'étais habitué à avoir sa compagnie, là, dans ma cuisine. Je prends rapidement une planche à découper et ouvre un tiroir pour prendre deux couteaux. « Je peux t'aider ? » J'essaie d'éviter de penser au geste que j'ai eu envers lui, ce qui m'a paru complètement naturel et normal, alors que ça ne l'est pas. Bizarrement, même si je suis un peu tendu, sa présence ne me met pas mal à l'aise. Pour cacher mon embarras, je le fixe en lui adressant un grand sourire, pour l'inciter à me répondre.

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Qi Yi + me
Mon professeur ne devait pas avoir conscience de sa popularité parmi la gente féminine de la section « commerce ». Mes camarades se pavanaient devant lui, un jour il y en aura une qui nous fera une syncope en cours juste parce que Qi Yi l’a interrogée. Les filles gloussaient sur son passage, quand elles ne le suivaient pas dans les couloirs. Leur comportement était puérile et pathétique… mais finalement je ne suis pas mieux que cette bande d’écervelées. Je sais où mon professeur vit et je débarque ainsi chez lui sans avoir été invité. Je me retrouve quand même dans sa cuisine, je vais même lui préparer son repas. Curieusement je me sens heureux de me trouver dans son appartement. Mon attitude est un peu enfantine parce que je ne devrais pas être aussi content de cette situation pourtant c’est le cas. Je ne veux même pas penser au faites que je m’étais retrouvé dans ses bras. Si la bande d’écervelées venaient à l’apprendre, elles allaient vouloir ma peau. J’avais assez d’ennemis ainsi dans ma famille pour en avoir en dehors. Le faites de penser à ce moment, je sens mes joues devenir toutes rouges. Je touche discrètement l’une entre elles. Mince ! Qu’est-ce que je vais faire ?

Je fronce les sourcils car je dois me concentrer sur ma recette au lieu de penser à ses bras autour de mon corps. C’est la première fois que je suis aussi troublé alors que je cuisine. Je dois aussi avouer que c’est la première fois que l’on prend ainsi dans les bras. Mes mains tremblent un peu, je ne sais pas pourquoi. Je me précipite pour les plonger dans l’eau afin de laver les légumes. Pas question de montrer que je suis troublé par cette situation. Je sélectionne les légumes que je garde pour la recette et mets de côté les autres. Je lui demande une première fois si son frigo contient de la viande ou du poisson. Pourquoi je lui pose la question ? Je ne veux pas me servir sans son autorisation car je n’ai pas envie d’avoir une nouvelle remarque ensuite. Certes il ne doit pas être doué dans les relations avec les autres mais ses propos peuvent être très blessants. Je ne désire pas me rappeler que je suis un parasite venu envahir son espace personnel. Ce sentiment reste dans un coin de mon cœur. Je suis une personne égoïste qui ne pense même pas à ses désirs. Je prends une grande inspiration car il faut que je me change les idées sinon je risque de pleurer à nouveau. Je me retourne vers lui pour lui demander une nouvelle fois si dans son frigo, on trouve de la viande ou du poisson. Je me permets d’insister parce que je ne veux pas mettre mon nez dans ses affaires sans son autorisation…. Quand il vient pour me donner ce que je lui demande, je sens mon cœur se mettre à battre plus rapidement. Je me fige lorsque je le sens passer dans mon dos. Nos corps se touchent, son odeur envahit mes narines. M’enveloppant comme tout à l’heure, je ne sais pas comment je dois réagir.

Sortant du frigo une barquette de viande hachée, je le regarde avec son achat. Non mais pourquoi cela ne m’étonne pas de le voir avec ça chez lui ?  Je suis même curieux de savoir si Qi Yi ne planque pas des plats tout préparés dans ses placards. Je ne le vois pas faire la cuisine. « Quand je parlais de mourir cette nuit, c'était presque au sens propre du terme. » Sa remarque me surprend, je le regarde avec de grands yeux. Pourquoi me parle-t-il de mourir cette nuit ? Mon cœur bat beaucoup plus rapidement. Je sens une angoisse naitre au creux de mon ventre. Que connait-il de cette envie de disparaitre ? Je ne sais pas comment je dois réagir ni même ce que je dois dire. Une petite voix me hurle de le prendre dans mes bras mais je ne peux pas. « Je ne suis pas strict uniquement avec mes élèves. » Mon silence a dut lui faire comprendre que je ne savais pas quoi répondre. Je me sens complètement perdu. Il me parle de quoi ? Je le regarde en me demandant comment je dois réagir. Il fait référence à quoi ? Je continue de rester muet, ainsi je suis certain de ne pas dire de bêtise. Il pose sa main sur ma tête quand il ouvre un placard. Cette attention est touchante. Mon cœur devient complètement fou en revanche. Je lève la tête vers lui, mon regard se posant sur lui.

Ne se préoccupant pas de moi, il sort son matériel et me demande s’il peut m’aider. Je lui souris, avant de plonger de nouveau sur les légumes. Mon dieu ! Juste le faites de poser mon regard sur lui me rend étrange. En plus quand il sourit de la sorte, c’est pire ! Je lui tends quelques légumes. « Coupe-les en de fines lanières. » Mince ! Je lui donne un ordre alors que Qi Yi est mon professeur. Je me mords la lèvre inférieure en le regardant. « Je suis désolé. C’est un réflexe. » Mon excuse est pitoyable mais je ne veux pas qu’il pense que je suis irrespectueux. Je prends la viande et commence à la hacher finement. Mes gestes sont fluides et sûrs. Cela fait tellement longtemps que je cuisine, tout est mécanique. Je n’éprouve même plus de plaisir à le faire. « Est-ce que tu n’aimes pas certaines choses ? » Je ne veux pas le rendre malade en cuisinant. Il aurait une mauvaise image de moi et de mon travail. Je n’en serai pas fier !



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tenue ♦ Comment puis-je être professeur alors que mon expression est si mauvaise ? Je devrai simplement lui dire que j'ai plusieurs allergies et que mon régime alimentaire est strict. En dehors de mon emploi du temps serré de la faculté, je me prépare moi-même à manger, parce que je suis susceptible de tomber sur des épices qui ne me conviennent pas ou des produits chimiques. Certes, être dans une cuisine et préparer un plat décent prend du temps, mais si cela peut me permettre de rester en vie, alors ça en vaut la peine. Mais je ne veux pas non plus faire mon difficile devant Shin, peut-être pourrait-il encore être vexé par mes propos ? Je me demande à nouveau comment je suis capable de faire un cours dans une langue étrangère alors que je ne suis même pas capable de dire clairement que j'ai des allergies. Vraiment, je suis légèrement pitoyable.

Après ma remarque et mon ton un peu dur, il me fixe avec de grands yeux. Je m'insulte mentalement d'idiot pour dire une telle bêtise. Je suppose qu'il ne comprend pas, mais dans ses yeux, quelque chose me titille un peu sans que je ne sache ce que c'est. Une lueur triste, sombre, s'empare de ses prunelles, et je suis curieux de savoir ce qu'elle peut signifier, mais je le garde pour moi, en lui adressant un sourire. Qui se veut désolé, embarrassé aussi d'être aussi bête devant un étudiant. En fait, je remarque que notre situation est particulière, et je me sens déjà presque totalement habitué à sa présence, bien qu'il ne soit là que depuis un quart d'heure environ. Paradoxalement, je suis aussi à l'aise qu'anxieux. Certainement à cause de mon statut et du sien, du fait que nous ne devrions pas être ici, dans ce même appartement. Je ne suis pas le genre d'enseignant à sauter sur tout ce qui bouge, à avoir des idées déplacées sur des étudiants, mais tout de même, il devrait sans doute y faire attention. Ils ne sont pas tous aussi prévenants que moi.

Ma deuxième phrase le laisse perplexe, et je sens bien qu'il ne comprend pas un mot de ce que je lui dis. Ce n'est juste pas possible d'être aussi bête. Non pas Shin, mais je pense bien à ma petite personne en ce moment. Si une chose m'empêche psychologiquement de penser à un simple dîner avec un ami, mon corps, lui, réagit tout naturellement et sans se poser de questions. C'est ce qu'il se produit sans que je ne m'en rende compte tout de suite lorsque ma main se pose sur sa tête. Je n'y prête attention qu'après. Est-ce que je viens d'avoir un geste de papa poule à l'instant ? Peut-être que le fait d'avoir quelqu'un auprès de moi réveille un côté de ma personnalité que je ne connaissais pas. J'ai souvent été seul après le décès de mes parents, et personne ne veillait sur moi, comme je ne prenais soin de personne, sauf de moi-même. Je n'ai donc jamais eu l'occasion de connaître ces traits de caractère, qui finalement, apparaissent sans que je ne force quoi que ce soit.

Il répond à mon sourire, avant que son regard ne se focalise sur les légumes qu'il lave. Je fronce les sourcils et penche un peu la tête, parce que j'ai l'impression qu'il vient de me fuir. Ai-je été bizarre ? Finalement, il me tend quelques légumes, que j'attrape, en me spécifiant de les couper en fines lamelles. Je m'apprête à le faire quand je le vois se mordre la lèvre inférieure, je l'écoute s'excuser sans vraiment comprendre pourquoi. Puis je tilte sur la façon dont il m'a demandé de les couper, et je lui souris en secouant la tête. « Ce n'est pas grave. » Je commence à éplucher les carottes au dessus de l'évier, dans lequel j'ai précédemment mis un sac en plastique, et me concentre sur ma tâche. Ce n'est pas vraiment nouveau pour moi, mais comme d'habitude, je m'applique. Je jette des coups d’œil sur les mouvements précis de Shin qui s'occupe de la viande, et un petit sourire en coin apparaît sur mon visage, sans que je ne m'en rende compte. Je vois bien qu'il a la main pour le faire, mais je me demande s'il est vraiment heureux d'avoir cette vie-là. J'aimerai sincèrement le connaître, mais pour cela, il va falloir du temps et de la confiance. Cela tombe bien, j'ai toute la vie devant moi.

« Est-ce que tu n’aimes pas certaines choses ? » Je le regarde et me mets à réfléchir. Comment lister tout ce que je ne peux pas manger ? Je pince mes lèvres et émet un son qui ressemble à « hmmm … ». Je ne sais pas quoi lui répondre, et reste avec cette expression faciale durant plusieurs secondes. « c'est un petit peu compliqué. » J'observe un peu ce qu'il a sous la main, et les légumes qu'il compte cuisiner puis reporte mon attention sur lui. « il ne devrait pas y avoir de problèmes. » De plus, mes placards contiennent une réserve stricte d'assaisonnements. Tout ce que je ne peux pas manger n'y est pas, je ne dois donc me faire aucun souci à ce sujet. Peut-être pourra-t-il en être étonné, à vrai dire, je ne sais pas, personne ne vient jamais ici.

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Qi Yi + me
La cuisine avait toujours fait partie intégrante de mon existence. Quand j’étais encore un enfant, je trainais dans le restaurant pour observer mon père travailler ou encore ma maman. Cette dernière trouvait toujours le temps de venir me parler pendant son service. Je me souviens que je la trouvais tellement belle que je racontais à mes camarades que ma maman était en réalité une fée qui avait quitté son monde par amour pour mon père. Je regarde encore cette image de ma mère même si aujourd’hui notre relation s’est fortement dégradée. Je ne comprends toujours pas pourquoi mon papa me hait… Me retrouver dans la cuisine de mon professeur est assez étrange en vérité. J’ai la sensation de me trouver dans un lieu familier tout en y mettant les pieds pour la première fois. Je crois que c’est la pièce que je déteste le plus dans une habitation. Cela me rappelle trop ce que je vis chez moi. Je sais bien que rien ne m’oblige à cuisiner pour Qi Yi mais il m’accueille chez lui alors que je peux lui causer de gros ennuis et il a cessé de vouloir m’interroger alors que l’envie doit y être. Je lui en suis reconnaissant, je ne sais pas comment ce que j’aurais pu lui dire pour justifier mon comportement et apaiser son inquiétude. Ma vie est un tissu de mensonges que je traine comme un boulet enchainé à ma cheville.

Je lui demande de couper les légumes pendant que je m’occupe de la viande. Mes pensées se bousculent dans ma tête. Je me souviens de sa chaleur tout contre ma joue, la douceur du tissu de son pull. Son odeur corporelle qui m’enveloppait pendant que je me trouvais dans ses bras. Ses mains sur mon corps… Je suis submergé par toutes ses sensations nouvelles pour moi. Curieusement, au lieu de fuir ces contacts, je désire retrouver ces sentiments étranges qui m’ont habité pendant que j’étais près de lui. Je fronce les sourcils tout en hachant la viande. Je tente de me concentrer mais c’est compliqué parce que je suis bien trop conscient de sa présence à mes côtés. Je ne sais pas si ma confusion est le résultat de toutes les émotions de la journée ou d’autre chose… C’est pire quand en me tournant vers lui, je le vois me sourire. Mon cœur doit louper quelques battements parce que je ressens quelque chose de bizarre à cet endroit dans ma poitrine. Pourquoi est-il si loin de l’image du professeur qu’il nous offre en cours ? Je ne m’attendais pas à trouver une personne aussi maladroite avec les autres. Je ne suis certes pas un exemple mais je suis plus sociable que lui.

Je le questionne sur ses goûts en cuisine et ses réponses me surprennent. Je le regarde en cherchant à comprendre ce qu’il me raconte. Je dois comprendre quoi ? Immédiatement, je m’inquiète pour lui. Je m’arrête de hacher la viande et lui demande « tu es malade ? » Mon cœur cogne fort dans ma poitrine. Est-ce que Qi Yi cache un terrible secret ? Je ferai quoi si j’apprenais qu’il était malade ? Je ne sais pas mais je suis affolé à cette simple idée. Je ressens le besoin de lui attraper le bras juste pour lui faire comprendre ma détresse. Je me sens perdu et effrayé à cette perspective. Pourquoi suis-je ainsi ? Probablement parce que Qi Yi est la seule personne qui se préoccupe de moi dans ce monde. Il ne me demande rien en échange alors que je suis nuisible pour lui.

Il est loin de ressembler aux autres professeurs. Ces derniers prétendent se soucier de leurs étudiants mais il ne faut absolument pas les croire. Ils ne bougeraient même pas le petit doigt pour eux. La plupart me convoque pour se servir de moi… comme mon professeur de commerce qui m’exploite pour donner des cours de rattrapage à un premier année en échange d’une bonne note. Je suis assez gentil & idiot pour avoir accepter. Le professeur Yan ne me demande rien en retour. Il se soucie de moi et cela me fait bizarre. C’est bien la première fois que l’on veille sur moi ! Je le regarde en le suppliant du regard de me rassurer. Je ne veux pas perdre la seule personne qui se préoccupe de moi. Je ne veux pas le perdre…




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tenue ♦ Pour dire la vérité, je n'ai pas l'habitude de parler de moi ou de ma vie personnelle. Il y a bien quelques personnes de mon entourage à qui je peux en parler, mais je ne déballe pas mon histoire comme je laisserai rouler un parchemin sur le sol. Non, je préfère rester discret là-dessus, et éviter que des rumeurs courent à mon sujet. Il y en a déjà assez ainsi, inutile d'en rajouter. De plus, les collègues restent les collègues, à une ou deux exceptions près. Le moi de la maison est différent de la personne que je montre aux étudiants. Mais ce sont tous les deux des faces de ma personne, et il est tout à fait normal de se lâcher lorsque l'on est chez soi. Avec Shin dans les parages, je ne peux pas non plus rester fermé ou sévère, ça ne servirait à rien. Je l'ai déjà fait fuir et effrayé une fois, c'est suffisant pour que je me sente coupable.

Je mets un certain temps à répondre à sa question sur la nourriture. Je ne sais pas vraiment comment lui balancer que je suis un véritable calvaire quand il s'agit de la bouffe, et je crois que je suis aussi exigent avec les autres qu'avec moi-même. Au fil des années, je me suis découvert toutes sortes d'allergies, que je n'avais pas lorsque j'étais petit, et cela est devenu une véritable obsession de regarder tous les composants de ce que je mange. J'ai d'abord commencé à lire tous les ingrédients dans les plats préparés pour voir que c'était rempli de cochonneries mauvaises pour le corps, puis je me suis mis à préparer moi-même ce que je voulais manger. C'est meilleur, frais, et une véritable victoire lorsque c'est réussi. Puis c'est devenu une habitude de le faire, même si je m'arrange toujours pour qu'il en reste pour le prochain repas. Je n'ai pas toujours le temps et la motivation pour faire quelque chose, surtout avec les examens des gamins, c'est difficile de ne pas être nerveux et débordé de travail.

Donc, oui, mes réponses sur mes goûts alimentaires restent vagues, mais je veux quand même le rassurer sur le fait que les éléments présents ne sont pas dérangeants ou même dangereux pour ma santé. Je croyais sincèrement qu'il allait me sourire, et se contenter de continuer sa découpe, mais au lieu de ça, son expression et son regard changent. Il paraît d'abord curieux, étonné que je ne lui donne pas une réponse claire, mais très vite ses yeux se font inquiets. Je peux clairement le remarquer, et sa question qui suit me fait froncer les sourcils. « tu es malade ? » Malade ? Mais où va-t-il chercher une idée pareille ? Aussi sombre et négative, surtout. Il ne peut pas simplement penser que je suis un chieur de première classe, que je ne suis pas bien différent du prof casse bonbon des cours, non, lui, il va se faire un sang d'encre en pensant que j'ai une maladie. Il accroche mon bras avec nervosité, et je lui adresse un petit sourire.

« Est-ce que j'ai l'air malade ? » Je dépose mes doigts sur les siens, qui sont accrochés à moi, en continuant de sourire, ce qui se veut rassurant. Ma main libre vient se poser sur le haut de sa tête, et je lui ébouriffe doucement les cheveux. « Je ne suis pas malade, vraiment. J'ai juste … Quelques allergies. » C'est un peu difficile pour moi d'avouer ce genre de « faiblesses » à quelqu'un, c'est comme s'il entrait dans ma vie pour de bon et qu'il ne la quitterait pas. Et bizarrement, même s'il est dans mon appartement depuis peu de temps, je ne ressens pas le sentiment d'être envahit, au contraire, le fait qu'il soit là me donne le sourire. J'aurai pu être seul, dans un silence digne de celui d'un cimetière à corriger des copies ennuyeuses, à manger un repas que j'aurai mis longtemps à préparer et sans doute dans le même silence, ou peut-être aurai-je allumé la télé pour avoir un fond sonore, mais cela aurait été bien triste, habituel. Ce samedi soir unique et imprévu, malgré moi, me donne envie d'en avoir plus souvent.

Mon sourire s'efface, et une mine soucieuse prend place sur mon visage. Je penche légèrement la tête, tout en gardant mes yeux dans ceux de Shin. Il paraît vraiment paniqué, comme si j'étais une personne très importante à ses yeux, comme s'il ne voulait pas qu'il m'arrive quelque chose. C'est un peu troublant, mais j'essaie d'y faire abstraction, le temps de comprendre pourquoi il réagit de cette façon. « Shin, qu'est-ce qu'il y a ? Je vais bien, vraiment. Inutile de s'inquiéter, d'accord ? » Un rictus attristé par sa réaction étire mes lèvres, alors que ma main sur sa tête descend dans sa nuque. J'essaie de le rassurer du mieux que je le peux, mais le fait qu'il ait vu le pire immédiatement ne m'aide pas à me sentir bien. De plus, cette expression de panique, de tristesse sur ses traits me donne envie de le serrer dans mes bras, comme précédemment, mais je ne sais pas si j'y ai le droit, alors je chasse cette idée de ma tête. « Pourquoi as-tu pensé à ça, hm ? »

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Qi Yi + me
Mon quotidien a toujours été placé sous le signe de la violence, du mépris et de la haine. Je connais que trop bien ce sentiment de panique qui s’empare de moi. Sa main glacée et griffue remonte le long de mon dos, provoquant des frissons désagréables. Sa course se finit quand elle atteint mon cœur qu’elle serre entre ses doigts griffus, puis ma gorge. Ma respiration devient plus haletante parce que je suis submergé par cette vieille amie dont j’aimerai pouvoir me débarrasser un jour. L’air s’échappe de mes poumons sans y revenir. L’angoisse, c’est elle aussi invitée ! Les amants terribles qui contrôlent ma vie depuis toujours sont bien présents aujourd’hui… Étrangement leur présence me parait différente. C’est probablement dû au faites que les paroles énigmatiques de mon professeur n’étaient pas destinées à me mettre dans cet état. Il ne pouvait pas savoir que je réagirai de la sorte ! Je dois avoir une expression terrifiée, ma peau qui est d’habitude plus bronzée que la moyenne doit bien pâlir en ce moment. Mon cœur bat de façon assez irrégulière. Ma main s’accroche au bras de mon professeur. On dirait Kate Winslet dans Titanic quand elle s’accroche au corps sans vie de Leonardo Dicaprio… Non mais il faut vraiment que je cesse de lire les romances de mes sœurs et de regarder des films avec elles. Mes références laissent grave à désirer.

Je suis dans l’attente de sa réponse. Est-ce que la vérité sera difficile à accepter ? Que devrais-je faire si Qi Yi me révélait que sa santé était plus que menacée ? Pourquoi cela arrivait-il toujours aux meilleurs ? Pourquoi un connard comme mon père avait une santé de fer alors que ma sœur, Aruka, était plutôt fragile par exemple ? Lorsque je me retrouvais dans l’obscurité de ma chambre, après avoir reçu des coups, je me demandais toujours pourquoi je résistai à ce traitement sans que cela se voie… Je maudissais aussi mon géniteur en espérant que ce dernier disparaitrait prochainement. Malheureusement mes vœux ne seraient pas exaucés avant des années. Je crois même que cet homme nous enterra tous. Je suis sus pendu aux lèvres de mon professeur en attendant qu’il me réponde. Est-ce que le temps a cessé d’avancer ? Combien de temps s’écoule-t-il avant qu’enfin il réagisse ?

« Est-ce que j'ai l'air malade ? » Sa question m’arrache un sourire ironique. Je meurs d’envie de lui répondre du tac au tac : est-ce que j’ai l’air d’un enfant battu ? Je garde le silence parce que cette révélation pourrait causer beaucoup de problèmes à tout le monde… mais au final cela retomberait sur moi. Je lui réponds quand même d’une petite voix « Les apparences sont toujours trompeuses. » Est-ce que je suis fataliste ? Oui un peu beaucoup ! Je me mords la lèvre inférieure. Je suis tellement perdu dans mes pensées que je ne réagis pas au contact de sa main sur la mienne et encore moins à celle dans mes cheveux. Mon cœur ne cesse de battre comme un fou, j’en ai mal à la poitrine. Pourquoi suis-je toujours paralysé par la panique et l’angoisse ? Pourquoi mon professeur me raconterait-il sa vie ? Évidemment que Qi Yi ne me dira jamais s’il est malade. Nous sommes deux inconnus, l’un pour l’autre. Il est mon professeur, je suis son élève. Notre relation se limite à ça. Je prends une grande inspiration pendant que mon regard le supplie de me rassurer. Je suis au bord de la crise cardiaque tellement l’angoisse serre mon cœur entre ses doigts. Mes oreilles bourdonnent. Mon esprit est brouillé. Je ne sais pas ce que je fais… ni ce que je dis.

Je n’entends même pas sa réponse… enfin mon cerveau l’enregistre mais je ne suis pas capable de gérer l’information immédiatement. Je devrais car finalement ce n’est rien ! « Shin, qu'est-ce qu'il y a ? Je vais bien, vraiment. Inutile de s'inquiéter, d'accord ? » Merde ! Son inquiétude va avoir raison de moi. Je ne comprends pas pourquoi ni comment cela arrive… mais je me mets à pleurer. Je sens les larmes coulées le long de mes joues. Je pose mes poings serrés sur mes yeux. Je me cache de sa vue car je ne veux pas être aussi faible devant lui. Pourtant sa présence me permet de me libérer, de ne plus me cacher. J’ai besoin de tout lâcher. « Pourquoi as-tu pensé à ça, hm ? » Sa question me touche. C’est comme s’il me donnait l’autorisation de lui dire ce qui ne va pas. Je ne peux pas lui révéler ce que je cache au fond de moi… pas maintenant. Je lui révèle quand même, un peu surpris par mon audace. « Ne meurs pas ! Ne m’abandonne pas ! » Euh… non mais je ne suis pas bien comme mec ! Il a seulement des allergies et je lui parle de mort. Il va me prendre pour un fou !



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tenue ♦ Savoir ce que pensent les gamins de nos jours est très difficile. Ils savent cacher et montrer uniquement ce qu'ils veulent, et pour les gens de leur entourage, ce n'est pas plus facile de les suivre. Shin a beau avoir vingt-deux ans, c'est encore un gosse qui apprend à s'adapter à la dureté de la vie, et je n'ai pas l'impression qu'il ait beaucoup de soutien. Pourquoi serait-il ici sinon ? Je ne pense pas que sa visite soit anodine, quelque chose s'y cache forcément, mais quoi. Je ne me permettrais pas de le lui demander directement, je ne voudrai pas le faire fuir, mais à un moment ou à un autre, il faudra qu'il se lance. Dans le cas où il continuerait à garder le silence, je ne serai pas en mesure de l'aider. En cours, c'est un moulin à paroles, un peu agité, mais sans pour autant déranger mon cours à proprement parlé. Je le reprends seulement parce que je pars du principe qu'ils sont adultes : s'ils ne veulent pas suivre, qu'ils ne viennent pas. Il m'est déjà arrivé de demander à Shin si mon cours l'ennuyait, ou s'il voulait aussi me raconter sa vie si passionnante. C'est incroyable, il ne s'arrête jamais.

S'il discutait moins, peut-être qu'il aurait un bon niveau d'anglais. Ses notes sont plutôt médiocres, mais ce n'est pas dû à un manque de travail, puisqu'il fait des efforts, je m'en rends bien compte sur ses copies. « Les apparences sont toujours trompeuses. » Il a bien trop raison, mais son sourire ironique me laisse dans la confusion quelques minutes. Que pourrai-je lui répondre ? Que vit-il ou a-t-il vécu dans sa vie pour avoir de tels propos ? Je ne me démonte pas pour autant, et tente de faire taire toutes les questions qui m'assaillent en même temps à son sujet. J'essaie de le rassurer par des paroles, des gestes, ma main sur la sienne, dans ses cheveux, mais il semble perdu dans ses pensées. Ces dernières ne doivent pas être joyeuses au vu des expressions sur son visage. Il est paniqué, clairement, c'est ce que je vois dans ses yeux, mais aussi de la peur. Je me sens démuni face à ce que j'ai devant moi, je ne sais pas lire dans la tête des gens, je n'ai pas encore ce don, un jour viendra peut-être, mais en ce moment, j'ai besoin qu'il m'éclaire, qu'il parle, qu'il crie, hurle, je ne sais pas, mais qu'il m'explique.

Il ne semble même pas m'entendre ou me sentir, et mon rythme cardiaque commence à s'affoler. Sa réaction me fait un peu peur et je lui demande ce qu'il se passe, bien malgré moi. J'essaie une nouvelle fois de le rassurer après ma question vaine, mais son regard s'humidifie. Bien trop rapidement, il craque encore une fois. Les larmes coulent toutes seules de ses yeux, et mon cœur se serre. Je ne pense pas être capable de supporter autant de tristesse dans une seule journée, je vais finir par pleurer moi aussi, s'il continue à me faire peur et me transmettre sa peine. Mon visage est déformé par l'inquiétude, ma lèvre se coince entre mes dents, je ne sais pas quoi faire. Comment réagir dans ce genre de cas ? Est-ce que je réfléchis trop alors qu'il a seulement besoin d'être consolé ? Ses poings sont sur ses paupières closes, comme si cela allait lui permettre de se cacher, de s'isoler, mais il n'a pas besoin de ça. « Ne meurs pas ! Ne m’abandonne pas ! » Ses propos me surprennent, et je reste pantois pendant plusieurs secondes, le temps que je comprenne correctement ce qu'il vient de me dire.

Je n'ai pas rêvé, ces mots douloureux viennent bien de sortir de sa bouche, c'est un fait. Je dois dire que je suis plutôt minable en tant qu'ami : les bras ballants, je me demande quoi faire, quoi dire, comment réagir. Je serre les dents pour me retenir de craquer à mon tour, parce qu'avoir un gamin aussi adorable pleurer à chaudes larmes devant moi, ne me laisse pas indifférent. Des souvenirs douloureux sont également en train de refaire surface dans ma tête, et si je leur permets de s'infiltrer jusqu'à mon cœur, je ne serai plus capable de garder le contrôle sur mes larmes. Combien de fois ai-je crié les mots de Shin à la mort de mes parents ? Je refusais qu'ils meurent, je n'acceptais pas qu'ils m'abandonnent, et pourtant, c'est un fait aujourd'hui, ils ne sont plus là pour me consoler ou me soutenir. Je sens mon nez picoter et un sentiment désagréable me prendre. Je lève les yeux au ciel afin de chasser toutes mes pensées négatives, mais je ne peux malheureusement pas cacher mes yeux brillants d'émotion. Je prends une grande inspiration silencieuse afin de me donner du courage, et avec douceur, attrape les poignets de Shin. « regardes-moi » ma voix refuse de sortir, et mes mots ne sont que murmures. Je tire lentement ses bras vers moi afin de voir ses yeux, puis en tenant d'une main ses deux poignets contre mon torse, je viens poser mes doigts libres sur sa joue afin d'effacer les larmes sur ses joues.

« écoutes-moi, Shin, je ne t'abandonnerai pas. Tu m'entends ? Je ne te laisserai pas tomber. » Mon cœur bat rapidement contre ma cage thoracique lorsque je prononce ces mots. Pourquoi ai-je l'impression que ces paroles prennent un tout autre sens au fond de moi. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive, je suis en train de devenir fou, Shin est en train de me changer. Il n'y a que peu de temps qu'il est ici, mais je le sens déjà.

Paroles de Qiyi : #9E7160


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Qi Yi + me
Comment puis-je rester chez lui en espérant cacher mes terribles secrets ? Normalement, je suis capable de mentir sans éprouver des remords ou même sans me faire démasquer. Mon quotidien a toujours été violent et rempli de haine, j’ai donc appris rapidement que la vérité ne me serait qu’aucun secours. Mon instinct de survie a pris le dessus et me pousse à mentir puisque personne ne viendra me sauver. Je resterai toujours sous l’emprise de cet homme effrayant, seule sa disparition me rendrait ma liberté mais alors ce serait ma grand-mère ainsi que ma mère qui me retiendraient prisonnier. Ma bonne étoile devait avoir perdu son chemin car en 22 ans d’existence j’ai toujours seul et malheureux…

Mes émotions me submergent sans que je puisse comprendre ce qui se passe. Pourquoi je me mets encore à pleurer alors que mon professeur vient seulement de me dire qu’il souffrait de plusieurs allergies ? Les battements de mon cœur se sont affolés, comme si on venait de donner le top départ pour un sprint. Je vais finir par avoir une crise cardiaque si cela continue. Mes larmes se sont mises à couler le long de mes joues. Je lève immédiatement mes poings serrés pour me cacher derrière. Je ne veux pas que Qi Yi me voit ainsi ! Je veux quitter son appartement mais est-ce que je supporterai le faites de m’éloigner de lui ? Je suis tellement pris dans un tourbillon de sentiments contradictoires que je ne remarque pas tout de suite que mes paroles sont vraiment effrayantes. « Ne meurs pas ! Ne m’abandonne pas ! » Mon professeur va finir par avoir peur. Il va me mettre dehors et je me retrouverai comme un pauvre idiot dans la rue. Combien de temps il s’écoule avant que Qi Yi ne réagisse ? Je ne sais pas mais cela me parait une éternité ! Je continue de pleurer sans faire attention au monde qui m’entoure. Je veux trouver la force de me tourner vers lui et de me blottir dans ses bras sauf que j’en suis incapable. Je me souviens trop bien de cette douce sensation, de ce bien-être. Je ne souhaite pas retrouver ses émotions car je suis certain que ce n’est pas normal. C’est compliqué parce que je dois quand même avouer que je meurs d’envie de me retrouver une nouvelle fois dans ses bras. Merde ! Qu’est-ce qui m’arrive ?

Lorsque ses mains se posent sur mes poignets, je retiens ma respiration et résiste un peu. C’est un réflexe ! Je reçois trop souvent des coups pour ne pas savoir ce que cela signifie. Je sais que mon professeur ne ferait pas une telle chose, pourtant mon corps réagit bien malgré lui. Quand je n’ai plus la force de lui opposer une certaine résistance, je le laisse m’emprisonner les poignets. Mes yeux plongent dans les siens, je sens que je suis perdu. Je pourrais rester ainsi à le regarder pendant des heures. Mes poignets reposent contre son torse pendant que ses doigts essuient les larmes qui laissent des traces sur mes joues. « Écoutes-moi, Shin, je ne t'abandonnerai pas. Tu m'entends ? Je ne te laisserai pas tomber. » Ses paroles sont rassurantes mais elles me paraissent vides. Je baisse la tête car je ne veux pas lui montrer que sa promesse me tient vraiment à cœur. Cela me fait plaisir de l’entendre me dire une telle chose. Je veux y croire mais mon existence m’a prouvé que personne ne restait jamais près de moi. Mon cœur bat très fort dans ma poitrine, cela me fait mal. Je voudrais tellement me jeter dans ses bras et rester près de lui. Je veux croire en cette belle promesse… Je finis par sortir de mon silence. « Ne fait pas de promesse que tu ne peux pas tenir. » Ma voix semble froide et cruelle. Je ne veux pas être ainsi avec lui. Je désire tellement que Qi Yi fasse attention à moi, pas seulement en tant que professeur. Cela m’effraie de ressentir une telle chose. Est-ce normal ? Je fixe toujours le sol parce que je ne trouverai jamais le courage de continuer si je le regarde. Il est tellement beau…

« Vous finissez toujours par me laisser là-bas… » Je ne sais pas comment lui dire ce que je vis chez moi. Je ressens comme un poids au niveau de ma poitrine, ne trouvant jamais la force de m’en débarrasser je suis surpris de vouloir le faire avec lui. Je tire sur mes poignets pour que mon professeur me lâche. Ma respiration est plus bruyante, plus haletante. Je tente de reprendre le contrôle de mon rythme cardiaque à défaut de celui de mon existence. Je lève les yeux vers son visage, cherchant à lire sur ce dernier que jamais il ne m’abandonnera. Je crois que c’est à ce moment-là que j’ai commencé à changer… Je passe mes bras autour de sa taille, colle mon corps contre le sien. Mon visage reposant contre sa poitrine. Je ferme les yeux comme pour graver dans ma mémoire. « Ne me dis pas que tu ne me laissera pas si tu n’es pas capable de tenir ta promesse… Ne me laisse pas y croire si tout cela n’est que mensonge… » Je ne veux pas que Qi Yi se sente obligé de me rassurer parce que je lui inspire de la pitié. Je souhaite seulement pour une fois dans ma vie compter pour quelqu’un. Les fins heureuses des contes de fées n’existent pas, j’en ai bien conscience. Je sais que personne ne viendra voler à mon secours. Je resterai toujours prisonnier de cette famille. Je voudrais tellement croire que quelque part sur cette planète, il y a une personne qui ferait tout pour moi…




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tenue ♦ Mes doigts touchent à peine ses poignets qu'il réagit immédiatement. Mon cerveau se déconnecte quelques micro secondes, mes mains l'ayant lâché, mais aussitôt j'entoure de nouveau ses poignets. Je ne force pas, je ne le retiens pas de se débattre non plus, comme si le droit lui était retiré les autres fois. Je ne peux plus faire d'erreurs. Quelqu'un s'amuse à faire du mal à Shin, et c'est une chose que je ne peux tolérer. J'aimerai connaître l'état de son corps, savoir s'il en garde des séquelles, tenter de panser ses blessures, même celles qui ne peuvent être soignées physiquement. Mais qui suis-je dans sa vie pour vouloir y entrer aussi vite ? Qui est-il pour moi pour que je veuille le protéger à ce point ?

Mes gestes se font doux sur ses bras, je ne veux pas qu'il pense que je suis comme son quotidien. Je ne suis pas habituellement dans sa routine, par conséquent, je ne peux pas le connaître par cœur, ni même savoir ce qu'il se passe en dehors des cours, mais ma conscience me demande de changer ces faits. Même s'il faut que je m'immisce lentement dans sa tête, je patienterai le temps qu'il faudra, jusqu'à ce qu'il ose tout me raconter. La colère est toujours présente quelque part au fond de moi, et c'est difficile de faire abstraction de mon ventre qui se tord, mais je dois canaliser cette frayeur chez Shin. Je me doute que ce ne sera pas évident, mais je ne peux pas l'abandonner. Je ne peux même plus m'imaginer ne pas le regarder et faire comme s'il était un élève banal. Je sais d'avance que mon comportement va changer envers lui en cours, et que je vais davantage chercher à savoir s'il va bien. Il faut qu'il aille bien, je l'en aiderai.

Une fois ses mouvements de défense calmés, il plonge ses yeux dans les miens, alors que je referme mes doigts sur ses poignets. Sans pour autant lui faire de mal ou le brusquer. Je ramène ses bras contre moi, je ne sais pas ce que je fais. Mes principes devraient m'interdire une telle proximité, mais sa faiblesse me brise en mille morceaux. Rien que de savoir que quelqu'un ou plusieurs personnes lui font du mal me donne envie de le prendre dans mes bras. Je garde tout de même un minimum de contrôle sur mes pulsions et, une de mes mains tenant avec douceur ses poignets contre mon torse, je glisse mes doigts libres sur l'une de ses joues. J'essuie les larmes qui coulent, les traces qu'elles font afin que je puisse voir plus rapidement son sourire adorable sur ses lèvres. Je ne pourrai pas supporter de le voir dans cet état une fois de plus, pas en ma présence, pas à cause de moi. Je devrais être plus franc et moins énigmatique sur ce que je raconte, cela éviterait les malentendus.

Après mes mots, mon regard se porte sur mon pouce qui caresse sa pommette, sous prétexte que j'essuie ses larmes. Sa peau est celle d'un enfant, douce, sans défauts. Je remarque que la sienne est plus bronzée que la plupart des japonais ordinaires. C'est un détail qui m'avait échappé, mais moi-même n'ai pas la peau très claire, peut-être est-ce pour cela que ça ne m'a pas étonné. Je ne sais pas à quoi joue mon cœur, mais il ne semble pas vouloir se calmer. J'ai même l'impression d'entendre ses battements dans mon oreille, pulsant dans chacune de mes veines à une vitesse rapide. Shin devrait pouvoir le sentir, ses mains se reposant contre mon torse, à l'emplacement même de mon organe vital, je me demande s'il ne l'entend pas non plus. « Ne fait pas de promesse que tu ne peux pas tenir. » Son ton dur et froid me surprend, mes yeux s'agrandissant en même temps que mes sourcils se soulèvent. Je me sens un peu blessé qu'il pense que je le prends à la légère, et la pression sur ses poignets se fait moins forte. Je suis prêt à le lâcher, mes yeux se baissent et je ne sais plus comment faire. Que dire pour qu'il me croie, qu'il me fasse un minimum confiance. Il ne se rend pas compte à quel point mes mots sont importants, significatifs.

« Vous finissez toujours par me laisser là-bas… » Mon regard cherche le sien, mais je ne parviens pas à la capter. Il le garde baissé, comme honteux, mais je ne comprends pas ce qu'il veut dire. Où est, ce « là-bas » dont il me parle ? Il ne peine pas à libérer ses poignets de mon emprise, mes bras pendent le long de mon corps, je ne sais pas comment prendre sa réaction. Je me sens rejeté et peiné par ses gestes. Lorsque ses yeux plongent dans les miens, je ne sais pas ce que je dois comprendre. Je ne parviens pas à y lire quoi que ce soit, bien trop concentré à essayer de trouver une solution au problème actuel. Comment l'aider ? Comment ? Je crois que je suis tout aussi perdu que lui. Lorsque je sens des bras entourer ma taille et son odeur caresser mon nez, je n'hésite pas une seule seconde à passer mes mains dans son dos. Fermant les yeux afin de profiter de ce moment, je l'écoute patiemment. « Ne me dis pas que tu ne me laissera pas si tu n’es pas capable de tenir ta promesse… Ne me laisse pas y croire si tout cela n’est que mensonge… »

Les mêmes questions tournent en boucle dans ma tête, et je suis incapable d'y mettre de l'ordre. Mon étreinte se resserre, je ne veux pas l'abandonner, je voudrai tellement qu'il le comprenne. Peu importe ce qu'il a fait, ce qu'il vit, ou ce qu'il fera à l'avenir, je le soutiendrai. Ce ne sont pas des pensées ou des promesses en l'air. Nos contacts physiques sont réels et existent bel et bien. Rien ne peut nier le fait que j'aime l'avoir contre moi et voir son sourire. « Shin. » Ma voix est basse, grave, sérieuse, mais rassurante et douce. Je le recule un peu de moi et cherche à capter son regard. J'inspire profondément, les mains sur ses avant-bras, que je prends le soin de tenir doucement pour ne pas l'effrayer. « Que dois-je dire ou faire pour que tu me croies ? Je ferai tout mon possible pour que tu m'accordes un peu de ta confiance. »

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Qi Yi + me
Mes paroles sonnent comme un appel au secours… probablement est-ce mon envie la plus secrète ? Je ne sais pas trop comment expliquer mon comportement envers lui. Mon professeur ne devrait pas supporter une personne aussi nuisible pour lui. Je ne vais lui causer que des ennuis. Je dois le laisser tranquille pour que Qi Yi puisse continuer son existence paisiblement. Ma présence est mauvaise pour lui. Une toute petite voix au fond de moi dit que je dois fuir de toute urgence pare que plus je reste près de lui plus cela devient compliqué de prendre du recul. Je ne comprends pas pourquoi ni comment je peux ressentir une telle chose mais c’est ainsi. Mon professeur d’anglais est une personne pour laquelle j’ai beaucoup d’estime, de respect et d’attachement. Son comportement avec moi est véritablement différent de celui des autres enseignants. Je ne suis pas uniquement un étudiant parmi d’autres… C’est un peu compliqué !

« Ne me dis pas que tu ne me laissera pas si tu n’es pas capable de tenir ta promesse… Ne me laisse pas y croire si tout cela n’est que mensonge… » Mon discours est un peu effrayant surtout quand je lui demande de ne pas me dire de telles choses car je risque d’y croire. L’intonation de sa voix me donne des frissons le long de ma colonne vertébrale. Je comprends que ses paroles ne sont pas vides de sens mais je ne peux pas m’empêcher de ressentir une certaine angoisse. Que vais-je devenir si jamais il finit par m’abandonner comme tous les autres ? Je ne crois pas être capable de le supporter. Mes bras étreignent son corps, mon visage repose sur son torse. Je ferme les yeux pour savourer cet instant car je ne sais pas combien de temps cela durera. Il ne faut pas pousser le bouchon un peu trop loin. Les battements de mon cœur s’accélèrent. Comment dois-je interpréter cette réaction ? Je ne sais pas ! Je suis un peu perdu ! Je veux seulement que jamais il ne m’abandonne. Cette idée me fait paniquer complètement. Je ne dois pas devenir dépendant de lui. C’est une mauvaise chose.

Je le sens qui me repousse avec délicatesse, son intention n’est pas de m’effrayer mais je suis triste de devoir déjà quitter ses bras. Je me laisse faire car il doit me dire quelque chose. Je le vois sur son visage, son expression me bouleverse. Quand il prononce mon prénom, je ne peux réprimer un frisson d’excitation. Pourquoi ? Je ne comprends pas bien ma réaction. « Que dois-je dire ou faire pour que tu me croies ? Je ferai tout mon possible pour que tu m'accordes un peu de ta confiance. » Je me mords la lèvre inférieure car je m’en veux de lui causer du souci. Mon comportement est quelque peu déroutant car je lui demande de ne pas m’abandonner comme tous les autres sans être capable de lui dire comment faire. Comment puis-je lui répondre alors que je ne sais pas moi-même comment on doit s’y prendre pour me rassurer. « Prouve-le-moi. » Je pense que je serai seulement convaincu par des actions. On m’a trop souvent promis des choses et j’ai toujours été déçu. Comme il me repousse, je profite de cette issue de secours pour fuir comme un lâche devant son expression sérieuse. Intérieurement, je me dispute car je ne veux pas lui donner la sensation d’être une girouette. Je me retourne vers les légumes ainsi que la viande hachée.

« Est-ce que tu as un cuiseur de riz ? Je vais faire un riz sauté aux légumes et à la viande hachée. Je pense que tu en auras assez pour toi et ta femme. » En parlant, je reprends le couteau pour finir de couper la viande. Je m’en veux de me montrer distant tout d’un coup mais sa présence me perturbe. Je ne sais pas pourquoi je réagis ainsi. Je ne dois pas envahir son espace personnel et encore moins avoir une attitude qui pourrait lui causer des ennuis avec sa femme ou les autres enseignants. Je ressens comme un poids au niveau de la poitrine. Il est difficile de respirer tout d’un coup. Je ne dois pas lui montrer que je suis entrain de paniquer car je serai bien incapable de lui dire pourquoi… enfin je sais bien pourquoi je réagis ainsi mais ce n’est pas possible ?! Ce serait complètement fou ! « Est-ce qu’elle ne sera pas fâchée que je cuisine pour vous ? » Non mais pourquoi je fais une fixation sur sa femme ?! C’est idiot ! Il trouvera tout seul un mensonge pour se préserver des ennuis. Lorsque je parle de sa femme, je sens mon cœur se serrer un peu plus. Je dois cesser d’être ainsi mais je ne sais pas pourquoi je suis comme ça. Il est évident que mon professeur d’anglais est marié…




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