Depuis mon retour à Tokyo, je n'avais pas eu beaucoup de moment calme. Je savais que la haute société de la capital scrutait mes moindres et faits et gestes, à l’affût d'un nouveau scandale ou pétage de plomb. C'était fatiguant de se savoir jugé en permanence, mais c'était le prix à payer pour être née dans une famille riche. Une famille qui avait volé en éclat il y avait de ça presque trois ans maintenant. Heureusement, j'avais retrouvé mon meilleur ami qui s'était révélé être un soutien sans faille, comme il l'avait toujours été d'ailleurs.
Mais pour l'heure, j'avais décidé de laisser tout mes problèmes familiaux de côtés pour aller me détendre au onsen. Rien de mieux qu'un bain chaud pour oublier ses soucis, enfin en théorie, parce qu'évidement, la chance n'était toujours pas de mon côté et je n'allais pas tarder à le découvrir. Pour l'instant, il n'y avait pas grand monde. En dehors de moi, une seule autre femme était présente. Parfait, au moins ça serai calme et j'allais pouvoir en profiter. Je fermais les yeux un instant, tentant de faire le vide dans mon esprit. J'ignorais qu'au même moment, un employé venait d'inverser les panneaux d'entrée dans les bains, redirigeant ainsi les hommes vers la partie des femmes, précisément là ou cette inconnue et moi nous trouvions.
Perdue dans mes pensées, je sursautais alors en entendant des voix d'hommes à proximité. J'ouvrai alors les yeux, sortant de ma torpeur, pour tomber sur un spectacle auquel j'aurai préféré ne pas assister. Un groupe de trois hommes, entièrement nus, venaient de pénétré dans la partie que je pensais réservée aux femmes, je laissais échapper un hoquet de surprise. Est-ce que ces hommes étaient des pervers où étaient-ils simplement incapable de lire une simple pancarte ? Pourquoi ce genre de chose n'arrivai-elle qu'a moi ? Enfin, à moi et à cette autre femme. Je me rapprochais d'elle discrètement. Elle tournait le dos à l'entrée, elle n'avais peut être pas encore remarqué que nous avions de la compagnie. « Excusez-moi de vous déranger, ne paniquez pas, mais nous avons un problème. »  Je ne suis pas certaine que c'était la meilleur approche, si quelqu'un m'avait dit une chose pareil, la première chose que j'aurai faite aurait été de paniquer. « Je crois que des pervers veulent se rincer l’œil. » Voir pire, mais je préférais éviter d'imaginer le pire pour l'instant. J'ignorais bien sûr que tout ça n'étais qu'un malentendu, mais je me devais de prévenir cette femme, j'aurai aimé qu'on fasse la même si ça avait été pour moi.