TW ; violence, mort.
Né d’un père japonais et d’une mère coréenne, l’enfance de Kei se berce entre amour et discrimination. Sur son visage, il y a l’ailleurs qui marque ses traits. Ce conflit perceptible entre deux nations traverse ses gênes, résultat d’un bouc émissaire silencieux.

La famille autrefois chaleureuse se consume petit à petit. Coïncide une forte pression familiale du côté paternel qui s’est toujours refusée à cette union, à cela s’ajoute une forte pression sociale et familiale. Le père se noie dans l’alcool & les jeux, Kei dans la violence envers ses petits camarades. Les oreilles se bouchent quand maman crie, les bras se croisent quand les coups pleuvent pour assagir l’enfant ingrat.

Une date à laquelle les festivités se sont troquées par des funérailles. Celles d’une mère dépassée par le poids de la vie. Kei a toujours considéré son père comme principal responsable, les autres responsables étant ceux qui peuplent cette nation.

Les années de collège de Kei lui ont forgé un tempérament explosif. L’impulsivité marque ses poings, l’insolence s’évade de sa gorge au gré du respect qu’il instaure par la peur.

Au lycée, le regard s’attarde sur un fruit défendu, un non-droit qu’il chasse avec véhémence. Son cœur fictif s’adonne aux demoiselles les plus frivoles pour s’en délaisser au bout de quelques semaines. Il se donne bonne figure, perçu comme un preux chevalier pour musser sa véritable orientation.

La photographie résume le chaleureux qui s'émane de sa personne. Plus qu'un art, la photo constitue une part de sa vie. Armé de son appareil, les clichés les plus délectables se gravent sur la pellicule.