Un soupir franchit la barrière de ses lèvres lorsque son regard se pose sur la bâtisse devant lui. Il n'avait aucunement l'envie d'être ici, il n'aimait pas non plus ce genre d'endroit, mais malheureusement pour lui, il n'avait pas le choix. En effet, Keito avait été convoqué au commissariat, la raison ? Il était au mauvais endroit au mauvais moment ou selon d'autres avis, il était au bon endroit au bon moment. En effet, l'ex-chanteur avait été témoin d'une agression d'où sa venue en ces lieux. Keito espérait que l'entretien ne s'éterniserait pas, porter son appareil ne lui plaisait pas et depuis que quasi-silence l'accompagnait au quotidien, seul le son de la musique avait grâce à ses yeux hors quelque rare cas, comme lorsqu'il devrait enseigner à autrui même si les voix de ses élèves ne seraient qu'un murmure.

On lui parle, on lui explique la situation avant d'être conduit ailleurs une nouvelle pièce pour patienter. Ils n'auraient pas pu l'écouter de suite ? Lui faire écrire, il ne savait quoi pour son témoignage ? La paperasse et tout cela ce n'était pas son fort et nul doute que cela ne le sera jamais. Il voit du mouvement dans la pièce et un visage qu'il reconnaît presque tout de suite se dessine devant lui. Lui aussi était là durant l'agression. Il ne l'avait pas spécialement repéré à ce moment-là, mais une chose était sur c'était qu'il n'était pas le coupable. Keito s'incline très légèrement à son tour en guise de salut au moins il n'était pas le seul dans cette galère.

Le Japonais se passa une main dans les cheveux en se rappelant une information que le jeune homme avait laissé entendre lors de leur rencontre il y a quelques jours. Témoigner de l'agression serait surement compliquer pour lui  M'enfin cela ne le regardait aucunement après tout. « Vu que je ne pense pas que tu es pu me reconnaitre » Dit-il simplement « C'est Keito » Il offre simplement l'information pour que l'autre ne se sente pas mal d'être avec un inconnu dans la pièce, même si c'est qu'ils étaient en quelque sorte. « Si on est là tous les deux je suppose que tu es aussi là pour l'agression . Je n'avais pas fait attention à ta présence sur les lieux » Il sort en même temps son téléphone pour vérifier ses messages « ça va aller pour la déposition » Il n'était pas quelqu'un de méchant dans le fond, mais son ton neutre pouvait parfois le faire passer pour un je-m'en-foutiste professionnel ce qui n'était pas spécialement faux.

Keito n'espérait qu'une seule chose s'était que tout cela soit vite réglé. Cela faisait des années qu'il n'avait pas mis les pieds dans un commissariat, la période ingrate de l'adolescence quand un par de soi-même nous pousse à nous rebeller contre toute autorité. C'était quelque part encore un peu le cas, mais il s'était depuis longtemps calmé pour éviter les scandales à l'époque et aujourd'hui s'était simplement pour éviter de trop gros ennuis. La joie de son compagnon d'infortune résonne et Keito pose un regard sur lui. Si les policiers n'étaient pas stupides ils le croiraient sans soucis, mais il est vrai que cela était tellement atypique qu'ils pourraient croire qu'il était soit complice dans le pire des cas, soit qu'il se moquait simplement d'eux dans le meilleur des cas. Le professeur de dessin ne pouvait qu'espérer pour le jeune homme qu'il serait écouter. « C'est sur que ce n'est pas typique... » Dit-il simplement avant de reprendre la parole « Je leur expliquerait la situation » Il avait mis le son de son appareil à fond pour pouvoir entendre un au minimum, mais cela n'était pas agréable c'était comme des murmures assez audibles pour que son appareil les perçoit.

Keito n'était pas quelqu'un de très loquace, enfin cela dépendait des moments et des personnes en général. Mais cela pouvait tout de même arriver qu'il se montre un peu plus sympa avec d'autres, là il était deux dans la même galère il n'allait donc pas ou tout du moins pas trop distant « Tu dis simplement ce que tu penses avoir vu, même si ce ne se pas des visage et ça devrait aller, s'ils posent des questions au besoin je suis là pour leur dire que tu ne mens pas » après tout il ne faisait pas partit des agresseurs donc il pouvait bien l'aider.

L'attente se fait moins longue, un agent les invite à venir faire leurs dépositions et Keito obtempère sans aucun problème, il n'avait qu'une envie c'est que tout cela se termine rapidement. Installer l'agent les invite à parler « Je tiens juste à dire que je suis mal-entendant donc si cela ne vous gêne pas même si j'ai un appareil j'ai un peu de mal » Il laisse son information là comme ça avant de commencer son témoignage. Il laisse entendre qu'il n'a vu qu'un homme agresser la personne, qu'il était trop loin pour intervenir, mais que dont essayé, mais que l'agresseur a pu partir rapidement, il n'a pas vu le visage et ne peut pas dire s'il était plusieurs ou non. « Pour le jeune homme à côté de moi, il vous apportera son témoignage, mais il souffre d'un handicap qui ne lui permet pas de reconnaître le visage, mais bien sûr pour le reste il vous aidera sans soucis n'est-ce pas ? » Keito le regardait il n'était pas spécialement froid, mais être rassurant n'était pas trop son fort.

Keito n'aimait vraiment pas être là, surtout que les policiers les regardaient presque comme s'ils étaient eux-mêmes les agresseurs et il n'aimait pas spécialement ça. Il n'allait pas inventer un faux témoignage juste pour qu'ils lui foutent la paix. Il avait dit qu'il n'avait pas vu grand-chose ce qui n'était que la pure vérité, mais parfois la parole d'une personne ne suffisait pas et peut-être penserait-il qu'ils étaient complice ? A vrai dire Keito ne voulait pas savoir et laissait donc hyo Eun témoigner à son tour après avoir informé les policiers de son handicap également. L'autre jeune homme avait donné tout de même plus de détails intéressants que lui, malgré le fait qu'il ne reconnaissait pas les visages il avait tout de même su donner de précieuse information après peut-être avait-il développer un moyen de reconnaître les gens autrement ? Qui sait cela n'était qu'une supposition et Keito n'allait pas s'amuser à lui demander.

Il observe le policer taper leurs témoignages avant de quitter quelques instants la pièce. Le professeur de dessin laisse alors échapper un soupir et ferme les yeux « J'espère que c'est bientôt fini j'ai envie de bouger de là » laisse-t-il échapper sans se soucier d'être entendu ou non « J'espère qu'ils ne vont pas nous penser complices » Keito laisse un petit sourire se peindre sur ses lèvres. Les rares fois où il avait été embarquer dans un commissariat remontaient à si loin maintenant, des frasques d'idole innocente, mais qui avait eu quelque conséquence amusante avec le reculer même si à l'époque en rire n'était pas vraiment possibles.