Q : Tu es en quelle année et tu étudies quoi à Chûô ?R : Il est en deuxième année en arts visuels. Il se spécialise en graphisme et en design pour les jeux vidéos. Il maîtrise assez bien le japonais malgré son statut d'étranger. Il sait le lire et l'écrire à un niveau plus que satisfaisant mais il a un terrible accent.
Q : Et à côté des études, tu as un baito ?R : Officiellement il n'a pas de boulot. Il participe néanmoins à des combats illégaux contre de petites sommes d'argent. Il ne gagne que très rarement mais il aime avoir la liberté de donner des coups sans conséquence réelle et il n'est pas du genre à se plaindre d'une lèvre fendue. C'est d'ailleurs grâce à ces combats qu'il arrive à se payer des vêtements de marque et payer ses multiples sorties.
Q : Quel est l’endroit où on risque le plus souvent de te trouver sur le campus ?R : Comme tout étudiant, il traîne beaucoup sur le campus. C'est à cet endroit qu'il retrouve ces potes et qu'il prétend étudier. Sinon, il fréquente beaucoup les bars depuis sa majorité et on peut le trouver là les soirs et les week end. Grand fan de jeux vidéos, il visite également les arcades.
Q : A Chûô, est-ce que tu participes à des clubs ou des cercles ?R : Pas pour l'instant, il est trop paresseux.
Q : Tu vis à la résidence Seiseki ou par tes propres moyens ? R : Il vit à la résidence depuis deux ans maintenant.
Q : Tu te décrirais comment en quelques mots ? R : Yoo Chan c'est celui qui refuse d'obéir. Ses idoles sont plus grandes que natures et cumulent les bêtises que les tabloids se font un plaisir de couvrir. Il rêve de suivre les traces des plus grand rappers de la Corée du Sud. Boire sans limite, avoir les gens à ses pieds, consommer les drogues illicites et publier ses exploits sur les réseaux sociaux. Il est fasciné par la célébrité et ne s'en cache pas. Il est impulsif et naïf et ne comprendre pas l'essence de la vie qu'il s'amuse à gâcher sans faire attention aux conséquences. De nature maladroite, il a tendance à trop parler et à accumuler les ennuis. Il aime provoquer pour s'amuser mais n'est pas du genre à blesser consciemment les gens. En fait, il est plutôt attachant parce qu'il est comme un livre ouvert ce qui lui donne une certaine vulnérabilité. Hyperactif, il a constamment un trop plein d'énergie qu'il doit évacuer, ce pourquoi il participe à des combats illicites. Évidemment, il perd plus souvent qu'il ne gagne, affichant fièrement ses blessures de guerre sans aucune honte.
Q : Et finalement, dis-nous en un peu plus sur ton parcours jusqu’à aujourd’hui.R : Yoo Chan vient d'une famille modeste en campagne de Jeonju. Il n'a jamais manqué de rien mais n'a jamais non plus été le garçon avec les derniers vêtements à la mode ou encore le téléphone de l'année. Il développe une admiration sans borne dès un très jeune âge pour les grandes vedettes de hip hop et de rap de son pays natale. Ça ne s'est pas fait sans quelques moqueries. Comment peut-il prétendre pouvoir un jour être à leur hauteur alors qu'il est incapable de se payer du Hype Beast ou d'aligner trois barres sans se caler. Il décide donc de plutôt miser sur son attitude de racaille. Enfin, celle qu'il prétend se donner.
À treize ans, il fume ses première clopes et boit ses premières gouttes d'alcool. C'est un rebel en vrai. Il laisse sa marque sur les murs des édifices et rentre chez lui après son couvre-feu. Les professeurs et la directions se plaignent, ses parents le grondent mais ça ne l'empêche pas de s'enfoncer dans cette mascarade de gamin qui désire prouver quelque chose. Mais quoi donc?
À l'âge de seize ans, il découvre le monde des combats illégaux en traînant dans la rue. Pas besoin d'être très grand ou très costaud. Il suffit d'être rapide et malin. Donner des coups, recevoir des coups, il se sent comme un homme. En contrôle même lorsqu'il ne l'est pas, son nouveau passe-temps ne passe pas inaperçue. Ses parents ignorent comment remettre leur fils sur la ligne droite et se décident finalement à l'envoyer étudier au Japon. Pendant ses dernières années au lycée, la liberté de Yoo Chan fut compromise pour étudier la langue nippone et réussir à avoir d'assez bons résultats scolaires pour être accepté dans la discipline de son choix.
C'est mal le connaître que de penser que le pays du soleil levant allait le remettre sur le droit chemin. Yoo Chan reprend les combats de rue et profite de sa nouvelle majorité pour faire sa trace au sein de la vie nocture de Tokyo.