J'acquiesçais lorsque la jeune femme me parlait. Elle faisait partie de ces personnes que j'enviais personnellement. Elle avait un but et elle l'avait atteint. Je trouvais sa démarche très inspirante et son accomplissement je l'enviais. "Non, je n'ai pas de rêve à proprement parler aussi défini que le tien. Disons que je veux être fier de moi et que moi famille le soit aussi. " À l'université, j'avais poursuivi dans l'art puisque c'était une des choses que je savais le mieux faire depuis mon enfance. Toutefois, je me demandais à force si c'était vraiment ce que je voulais faire. Peut-être qu'un autre chemin était plus adapté pour moi . Franchement, je n'en savais rien. Tout ce qui concernait mon futur monde professionnel était un vrai chaos dans ma tête.
Devant la prochaine porte, Alice se lança. Sauf que l'étudiant n'était vraiment pas agréable avec nous. Le sachet termina sur le sol. Surpris de sa réaction, je restais silencieux quelques secondes pour réfléchir à ce qui était le plus correct. Voyant la jeune femme sur les nerfs, je posais une main sur son épaule avec douceur pour tenter de la calmer. Je m'abaissais pour récupérer le paquet et frottai dessus pour le dépoussiérer. " Nous sommes navrés si nous vous avons dérangés. " Je me redressais pour ranger les bonbons dans le chariot. " Vous avez bien fait, ces bonbons sont destinés à des personnes respectueuses. " Je jetais un regard au garçon sans aucune expression lisible sur mon visage. " Passez une bonne soirée. " Et aussi simplement soit-il, je poussais le chariot vers la prochaine porte tout en entraînant Alice. " Tu viens ? " La porte claqua derrière nous et avant de toquer à la prochaine, j'interpellais à nouveau la boulangère. " Le temps est précieux, il ne faut pas le gâcher pour une telle nature. "
Entendre Jun parlait de son rêve, une question bien complexe et beaucoup plus de possibilités qu’on voudrait bien le croire… Mais qui nous semble si inaccessible. « Tu finiras bien par trouver et je suis certaine que tes parents seront toujours fiers de toi peu importe la voie choisie ! Aie confiance jeune padawan ! », répondis-je en souriant largement et fière de la petite référence Star Wars tel que maître Yoda puisse donner conseil.
Par la suite, je voulais vraiment tirer la leçon sur cet idiot qui osait nous manquer de respect et jeter ce sachet comme une vulgaire chaussette. Cet enfant n’a donc pas eu une éducation, il faut croire que c’est malheureux… Prête à en découdre à ma façon, ce fut Jun qui me ramène en arrière et prit la relève avec plus de diplomatie que je n’aurai fait sur le moment. La répartie de Jun était incroyablement intelligente et bien visée, les sachets ne sont qu’aux personnes respectueuses. Ceci est comme le père noël, il n’aura pas de cadeaux cette année. Murmurant délicatement un « TCHEH ! » au moment où la porte se referme, je fis un léger sourire narquois. Jun n’attendit pas un instant pour me traîner à ses pas et m’avisa d’un conseil plein de sagesse dans ce jeune homme.
« Tu as réussi à me surprendre, je dois admettre que ma sagesse a manqué cette épreuve imprudemment… Mais quand même ! Ah notre temps passe si vite… », sentant presque la fin de cette petite balade, je toque à la porte pour découvrir que cette dernière ne s’ouvrait pas au bout de plusieurs minutes. Nous finissons par laisser un petit sachet avec un mot caché dedans.
Je n'aimais pas du tout la confrontation. Je me sentais presque directement mal à l'aise quand quelqu'un était irrespectueux. Généralement, quand ce genre de situation arrivée, j'avais tendance à agir le plus spontanément possible. Ce mec ne méritait pas notre attention selon moi. Nous avions bien mieux à faire. Des gens avaient souffert de la catastrophe naturelle qu'il y avait eue quelques jours auparavant. Perdre du temps avec ce genre d'individu, ce serait perdre du temps à donner aux personnes qui ont besoin d'aide. Le temps nous manquait déjà, alors évitons de le perdre davantage.
Alice était une personne attachante. Je ne la connaissais pas, je n'avais rien vu d'elle mise à part ce qu'elle avait voulu me montrer ce soir. Néanmoins, j'aimais bien ce qu'elle m'exposait jusqu'ici. Elle semblait être une personne sincère, presque de premier degré et sensible. Bref. Je ne la connaissais pas, mais j'étais déjà un peu... sensible à ses charmes ? " Allez, tu vas peut-être éclairer la soirée et les jours suivants d'une personne. " Disais-je en donnant un léger coup, épaule contre épaule avant qu'elle ne passe à l'autre porte.
En tant normal, j’évite de me prendre la tête, de me laisser facilement emporter évitant les conflits. Seulement la marque d’irrespect et voyant Jun faire de son mieux dans cette tâche qui n’était pas forcément voulue au départ. Je ne cautionnais pas qu’on puisse jeter facilement les choses de cette façon. Cette période se révélait pénible entre les dégâts et peut-être même des dommages corporels, je m’estimais chanceuse d’être en sécurité et pris en charge au sein de la résidence, mais ce n’est sans doute pas le cas pour tout le monde. Avançant vers ce qui semble être la dernière porte de cet étage, signalant comme la fin d’une petite aventure… Répondant avec un grand sourire à la remarque de Jun, je lui remis une tape amicale à l’épaule : « Je compte bien faire partager l’ensemble mon énergie illimité voyons ! ».
La dernière porte était à mon honneur où je répétais le même processus qu’auparavant et celle-ci montrait une jeune fille, je pris soin de ne pas prendre beaucoup de son temps car cette dernière avait des cours à réviser. Selon le décor que je pouvais apercevoir derrière elle, elle avait ouvert sa chambre grande ouverte. Je me suis permise d’ajouter en lui donnant le sachet : « Je t’envoie beaucoup d’ondes positives ! Ne te torture pas trop l’esprit et reprends des forces. ». Te remerciant pour tes encouragements et fermant de nouveau sa porte, je me retrouve seule avec Jun auquel on profite de remettre le chariot à son lieu d’origine et voyant que tous les sachets furent déposés.
Je ne voulais pas mettre Jun en retard à son rendez-vous, celui-ci avait pu passer un bon début de soirée et j’étais contente d’avoir contribuer. Ce à quoi je répondis : [b]« Profite bien de la fin de soirée, sois sage et oh t’inquiète pas, tu vas me revoir vite ! ». Repartant également de mon côté avec le sourire. Cette rencontre était intéressante.