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wtf ; where's the food ? | ft Kazuya
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花が咲いたよ

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Les lèvres poussées en avant, les mains derrière le dos, son corps basculait d'avant en arrière dans des mouvements à peine visible tandis que son regard allait et venait dans le vide devant lui. Personne. Il n'y avait personne. Et ce depuis un petit moment. Il jeta un rapide regard à l'heure affichée sur l'écran devant lui et il confirma cette pensée. Aujourd'hui, c'était calme. Il craignait un peu la tempête, le rush de la dernière minute juste avant la fin de son service. Juste avant que son collègue n'arrive pour reprendre le flambeau. Il observa silencieusement les allées pleines, passant ses mains devant lui avant de venir s'accouder à la caisse. Le menton dans sa paume, il souffla doucement, réfléchissant à tout, à rien. A demain, à aujourd'hui. Il s'arrêta à peine deux secondes sur cette question qu'il se posait souvent concernant les chats : en quelle langue pensaient-ils ? Du bruit à l'extérieur le tira de ses pensées, et il se redressa au moment où une bande de lycées entrèrent en discutant joyeusement. Il salua ceux qui se donnèrent la peine de se tourner vers lui en passant, et laissant ses iris glisser sur leurs ombres, leurs rires, leurs sourires. Une petite gêne le rongea progressivement. Comme quelque chose qui dérangeait. Qui démangeait. Comme une question qui piquait l'esprit encore, et encore, sans jamais s'arrêter. Comme une envie de parler, de dire quelque chose, de s'exprimer mais comme ce besoin de se retenir, de ne pas prononcer un mot, de rester muet. Il les observa, les traits étirés dans une sorte de moue perplexe, blessée, perturbée. Il les observa, son cerveau calant ici et là des images de Hiro, de lui, des autres. Des images du reste. Il déglutit, baissant le regard sur le comptoir face à lui alors qu'ils arrivaient, posant les articles devant le caissier. Ce fut en silence qu'il scanna le tout. Ce fut lentement qu'il parla, un brin crispé. Ce fut en silence qu'il prit leur argent et rendit leur monnaie.
Et ce fut un long soupir qui lui échappa une fois que les portes automatiques se refermèrent jusqu'à l'arrivée du prochain client.

Et quel client – quel achat surtout. Il n'arrivait pas à regarder ailleurs. Le rouge lui montait doucement aux joues et chauffait partiellement ses oreilles. Il resta immobile un instant, un simple « Hum » roulant dans sa gorge. Et enfin, après de longues secondes, il releva le visage vers le jeune homme face à lui. « C'est euh... hum... », il se racla à nouveau la gorge, son index désignant l'article. « C'est pour votre petite-amie ? », c'était Emi qui lui avait conseillé de prendre l'initiative de parler aux clients. Sauf que là... il ne trouvait plus vraiment les mots, c'était la première fois qu'on achetait une culotte durant son service. C'était surprenant, et un peu gênant aussi. « Enfin je veux dire c'est cool. Totalement cool. Super cool. Inhabituel mais... cool. C'est cool. Enfin... oui... », il réfléchissait avant de parler, c'était ça le pire.
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Des pas pressés, une pression qui s'accumulait sur tes épaules et autant de bruits que de vitesse. Tout allait très vite le soir, tout allait très vite dans ce métier. C'était ça que tu aimais. Des appels qui résonnaient encore contre tes tympans, puis des coups de volant guidé par une alarme qui annonçait ton passage. Une nuit mouvementée, une nuit qui ne s'arrêtera pas, qui ne s'endormira pas. C'était autant de cas que de routes, autant de routes que la ville était grande et que les renforts étaient demandés partout. Les gens ne se concertaient jamais pour être malade dans le même quartier. Il fallait que se soit éparpillé. Tes sourcils froncés, tes yeux se concentrant sur une route changeante et parfois parsemée de voitures trop lentes tu conduisais avec dextérité cette ambulance qui aidait les autres. Pas de massage cardiaque ou de pronostique vital pour toi, tu ne touchais à rien d'autre qu'au volant et pédales. Et c'était bien assez. Doser la vitesse, et la souplesse. Ne pas trop secoué mais ne pas se traîné, une fine barrière qui demandait beaucoup de sang froid et de concentration, suivit d'un bon permis.
Une longue nuit en somme. Des rebondissements, des surprises, des habitudes, et puis la fin de service. Tu quittais ton gilet ambulancier pour le mettre dans ton casier ta nuque te tirant horriblement. Un soupire t'échappa alors que tu passais une main dans cette nuque tendue. " J'ai besoin d'un massage " . Sur quoi tes collègues rigolaient, te taquinaient et t'envoyaient te faire paître chez des bouddhistes comme ils disaient.

Mais ce soir là la fatigue te prit. Ta tête suffisait à comprendre ta fatigue et l'envie de dormir là maintenant de suite était trop forte pour la faire taire. Entrant donc dans le premier konbini que tu voyais tu prenais un caleçon de rechange histoire de te sentir propre après ta douche. Saluant le vendeur d'une rapide inclinaison tu cherchais ton argent avec autant d'énergie qu'un zombie mort. Oui un zombie qu'on avait tué. Tes yeux avaient du mal à rester ouverts et ce n'est qu'en entendant le vendeur te parler que tu relevas la tête vers lui. " Petite amie ? Mais... non c'est pour moi" OH que tu aurais préféré dire que c'était pour ta petite amie. Laquelle? On sait pas. Qu'il était étrange ce caissier en même temps. Tendant alors l'argent tu ne réalisas que bien plus tard ce mot qui changeait tout. " Petite amie ? " Tes yeux descendirent sur le bien pour l'observer. Que faisait une nana sur l'étiquette d'un caleçon? Pourquoi ce caleçon était si petit ? Pourquoi tu devais t'être gouré ? Tes yeux s'écartèrent alors en comprenant ce qu'il venait de se passer. Oups.


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« Pour... vous ? », qu'il articula un peu trop lentement, la mine totalement perplexe, les joues rosies. Il se racla quelque peu la gorge, passant ses doigts dans ses cheveux dans un geste nerveux avant de les laisser venir tapoter le comptoir à côté de l'article. Pour lui. Oui. D'accord. Très bien. Il n'était pas du genre à juger, Hoshi. Il n'allait pas s'arrêter là-dessus et en faire un plat. Il n'allait pas soudainement le pointer du doigt et rire jusqu'aux larmes. Il n'allait pas prononcer des mots qui blesseraient. Ce n'était pas son genre, à Hoshi, qu'il se disait. Il avait vécu ça, il ne serait pas capable de le faire vivre à quelqu'un, même pour un court instant. Il ne serait pas capable de faire du mal à quelqu'un, pas de cette façon. Ce serait ridicule, grossier, mesquin et totalement ignoble. Il ne serait pas capable de ça. Il ne voudrait jamais en être capable. Il ne voulait pas devenir un monstre. Ce monstre qu'ils avaient tous décrit, à l'époque. Ce monstre qu'ils avaient tous insulté, montré du doigt, bousculé et le reste. Il ne voulait pas devenir cette personne que l'on évitait à chaque fois, cette personne à cause de laquelle on changeait de trottoir ou de direction.

Ils l'avaient tous décrit comme un monstre, avant. Comme un être ignoble. Comme une abomination. Il avait eu des moments où il y avait cru. D'autres, un peu moins. Il y avait eu des moments où il s'était demandé s'il était réellement normal ou non. Encore aujourd'hui il se posait la question. Il se demandait si tout allait bien, s'il allait bien. Et quand il se le demandait, il repensait à ses anciens camarades, à ses parents, aux autres. A tous ceux qui l'avait volontairement évité ou qui n'avait pas voulu croiser son regard. Il repensait à cette honte qu'il avait imposé à sa famille.
Ils l'avaient tous décrit comme un monstre. Même son père. Hoshi ne savait pas ce qu'il était mais il était sûr d'une chose, il n'était pas comme eux.
« C'est... c'est oui... sympa ? Et... cool. C'est cool », qu'il bafouilla rapidement. « Ca doit être confortable », mais qu'est-ce qu'il disait ?? Il n'écoutera plus sa sœur – enfin il n'appliquera plus ses conseils. Plus aujourd'hui en tout cas. Il posa les mains sur ses joues, effaré, laissant son regard aller et venir autour de lui cherchant frénétiquement un sachet. Un raclement de gorge lui fit redresser le visage. Il observa d'abord le client avant de tourner le regard vers la vieille femme qui attendait là. Elle semblait perplexe ? Perturbée ? Prête à hurler de rire ? Il hésitait pas mal. La gêne glissa sur sa nuque et il baissa le visage dans un son embarrassé alors qu'elle parlait. « Vous avez des délires bien étranges vous les jeunes » et il n'osa pas regarder le client après ça, attendant simplement sa monnaie, son billet, quelque chose – qu'il paie et qu'il rentre chez lui.
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Peut être que si tu avais été plus réveillé tu n'aurais pas dit ça, tu aurais laissé coulé, tu aurais accepté -une nouvelle fois- qu'on suppose que tu avais une copine. Tu n'aurais pas voulu faire le défenseur de la cause homosexuelle , ni même des célibataires et tu aurais fermé ta bouche. Et ça aurait été mieux. Et mon dieu ça t'aurait évité beaucoup de problèmes. Non pas que les hommes n'avaient pas le droit de mettre des culottes tu t'en foutais comme de l'an quarante de ce que les autres faisaient, mais ce n'était pas ton cas et le jeune homme face à toi était assez digne d'intérêt qu'il aurait fallu montrer un côté plus viril en premier lieu. Saleté de fatigue. Alors oui quand tes yeux captèrent que l'image n'était pas la bonne, la taille non plus, tu fus surpris, presque outré. Rien n'allait. Absolument rien. Et étrangement rien ne sortait de tes lèvres. Rien ne voulait expliquer cette situation gênante, avouons le. C'était gênant.

Ca n'avait pas été gênant quand tu avais été pris en flagrant délit d'embrasser un de tes camarades et non pas une. Aucune gêne quand tu avais dit être gay à ceux qui te prêtait une vie remplie de demoiselles. Aucune gêne quand tu l'avais annoncé à ton père pour finir au sol. Ce n'était pas de la gêne, car tu l'avais accepté. Pas de suite, mais une fois fait plus rien ne te touchait. Colère, frustration, insouciance, indifférence, tu avais tout ressenti, tout mélanger, mais la gêne, jamais. POurquoi tu devrais être gêné d'être toi ? D'aimer ce que tu aimes ?
Par contre, ce genre de conneries, tu n'en étais pas fier non plus. Et les paroles du caissier ne t'aidaient clairement pas. Cependant tu trouvais cela étrange et surprenant qu'il ne te laisse pas dans cette merde sans fin en te méprisant du regard. Il essayait au contraire de paraître sympa, cool... depuis quand le monde était compréhensif ? Tes sourcils froncés finirent par se détendre en entendant le jeune homme dire qeu cela devait être confortable. Avait il le même engin que toi ? D'où une culotte avait l'air confortable ? Un petit rire t'échappa. Il était plus gêné que toi. Plus encore que la grand mère qui venait de se prononcer sur cette scène improbable. "  Pour une fois c'est vrai; c'est pas ce que je voulais. JE me suis trompé ça arrive non ? " Tu regardais alors le caissier te baissant légèrement à sa hauteur. " Promis c'est une erreur " Et ? Comme is le monde entier en avait quelque chose à faire. Et puis... c'était bien beau de dire que c'était une erreur , c'était facile surtout. "  Soyons réalistes.. Ca rentre pas entièrement avec ça et je suis très triste qu'on me sous-estime autant. " Continue Kazu, continue en t'enfonçant, de toute façon tu adorais mettre les gens mal à l'aise.


"  "


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Il essayait de juger le moins possible au quotidien, Hoshi. Bien sûr, personne n'était parfait, personne n'était irréprochable – surtout pas lui. Il lui arrivait de le faire, de hausser le sourcil en écoutant quelqu'un ou bien en l'apercevant. Il lui arrivait d'être perplexe face à un certain type de comportement, mal à l'aise aussi. Cela arrivait à tout le monde. Mais il essayait d'être le moins possible dans le jugement. Il ne pointait pas les gens du doigt à cause de leurs tenues ou de leurs coiffures. Franchement, c'était le cadet de ses soucis. Il ne se moquait pas non plus de ceux qui avaient des goûts différents. Après tout, chacun son truc. Certains aimaient, d'autres non. N'était-ce pas ça la beauté de la vie ? D'avoir des opinions différentes et de pouvoir les partager ? C'était une sorte d'harmonie, non ? Si tout le monde aimait la même chose, tout serait bien trop ennuyant. Là, tout était équilibré. Tout semblait l'être, du moins. Parce que les gens n'acceptaient pas les différences. Certaines différences, plus exactement.
Hoshi, lui, acceptait tout, du moment que la personne était heureuse. Enfin, il essayait. Tout comme il essayait face à ce client. Il ne portait aucun jugement – il était mal placé pour cela, en plus. S'il aimait ça, eh bien... tant mieux pour lui ? Il supposait.
C'était vraiment embarrassant par contre, et il avait forcément fallu que ça tombe durant son service. C'était pas drôle, sinon.

Il se racla faiblement la gorge, les lèvres pincée et hocha rapidement son visage. Il marmonna un petit « Oui ça arrive » sans pour autant oser croiser son regard. Bien que le client soit à sa hauteur, il déviait automatiquement ses prunelles à gauche et à droite le plus naturellement du monde – ou pas. Il hocha une nouvelle fois le visage, les lèvres scellées puis haussa les épaules. Une erreur. Oui. Bien sûr. D'accord. Pourquoi pas.
Son visage se redressa soudainement, son regard rivé sur le client, les paupières écarquillés. Il venait bien de sous-entendre ce qu'il venait de dire là ou … ? Non. Il s'imaginait des trucs, hein ? Il venait pas de dire ça ? Pas vrai ? La chaleur de ses joues ne fit que s'accentuer, ses mains se posant sur son visage alors qu'il secoua ce dernier... sous le rire de la femme âgée sur le côté. Tout allait bien. Tout allait très bien... « Je sous-estime personne, je dis juste que ça a l'air confortable », il avait réfléchi, pourtant, avant de parler. « Enfin je veux dire oui... ça a l'air. Ca veut pas dire que ça l'est », se reprit-il, son regard allant et venant entre les deux clients. « J'en mets pas », se sentit-il obligé de préciser. Au cas où. « Mais c'est... ah... », son index pointait l'article et il relâcha un soupir frustré, et gêné surtout. « Vous voulez changer de taille du coup ? », et c'est après réflexion qu'il se dit que c'était peut-être pas la bonne tournure de phrase ni la bonne question.
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La perception humaine ne permettait pas un détachement total du comportement d'autrui. Sinon les lois n'auraient aucune fonction. La vie en société était basée sur un jugement du comportement de l'autre, bon ou mauvais, droit ou pas droit. C'est ainsi que la vie en communauté fonctionnait, et heureusement que ce jugement existait. Mais le jugement profond. Celui qui faisait appel à nos goûts et nos ressentis, celui là était dévastateur. Il l'était car il n'était même pas expliqué. C'était juste un jugement de valeur pour descendre ou monter les autres. Un jugement parce qu'il est dit que cette couleur était moche et celle ci belle, parce que des codes mettaient les gens dans des boîtes. Stupidité ou ignorance, ce jugement blessait et n'apportait rien de bon.
Tu étais le genre à te foutre de tout. Mais à te préoccuper également de certains sujet. Et celui ci même que vous étiez en train d'aborder était un bon exemple. Oui tu te fichais de ce qu'on pouvait penser de toi, Non tu ne mettais pas de culotte et ton engin ne rentrait pas c'était un fait. Tu n'allais pas t'asseoir sur ta fierté non plus.
Mais en vue du visage du jeune homme, il était bien plus mal à l'aise que toi. Comme si c'était lui qu'on soupçonnait de porter une culotte !

Tu clarifiais la situation mais comme à chaque fois, les gens ne croyaient pas ce que tu disais. Tu n'allais pas démentir si c'était vrai, tu t'en fichais, pourquoi personne ne te croyait ? Soupirant doucement tu voyais bien le regard fuyant du caissier et tu comprenais rapidement ce qu'il pensait. " De toute façon vous ne me croyez pas je vais pas chercher plus loin.  "

Non toi tu préférais clairement parler de la taille de ta masculinité pour détendre les gens. Détendre ou faire cramer de honte un pauvre petit vendeur qui ne comprenait rien à sa vie. Au moins il te regardait. Tu te mis d'ailleurs à rire doucement accompagnant le rire de la femme âgée qui était plutôt cool maintenant. Tu échangeais même un regard avec elle quand le pauvre brun se mélangea les pinceaux au point de ne plus savoir ce qu'il disait. Tu en riais réellement maintenant. La situation venant de s'inverser. " Ah mais vous faites comme vous voulez on juge pas. Enfin .. oui.  " Levant doucement les mains avec un sourire plus que satisfait tu attendais sûrement qu'il ait fini de s'enterrer. Le pauvre. Il n'arrivait clairement pas à sortir la tête de l'eau.
"  Je vais changer de taille oui... et de modèle. " Tu tournais les talons et pris un vrai bon caleçon à ta taille lui redonnant alors. " Je prends les deux.. ca peut toujours servir et puis...  " Tu te penchas un peu vers le caissier qui allait se souvenir de cette journée comme on se souvient de sa première claque. "  Si jamais vous avez besoin d'un rechange vous pourrez toujours me demander. " T'étais vraiment méchant. Mais il avait éveillé cette curiosité chez toi, ce rire qui traversait ta gorge. Et ça faisait longtemps. "  Je vous dois combien? "


"  "


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