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Let me just take u home tonight

23 janvier Shinobu insistait sur le fait que je pouvais rester chez lui cette nuit. La culpabilité me prenait à la gorge. Même s’il répétait qu’il n’était pas dérangé que je dorme à son appartement, je me sentais de trop. Il avait peut-être prévu autre chose et j’étais dans ses pattes. Tant pis, je serrais les dents, énervé envers moi-même. Mes mains entourant le verre alcoolisé, les yeux rivés vers le liquide coloré, je hochais le visage. Shinobu était trop bon. “Merci.” Ma voix peu sonore révéla mon malaise face à ma présence ajoutée dans sa soirée.
Lentement, mes pupilles rencontrèrent les siennes. Voilà, j’avais à nouveau l’impression d’être un poids. Fuyard, mon attention revint à mon verre que je continuais de boire sans un mot rajouté.

Il avait d’autres clients que moi à servir et au niveau du bar, donc je décidais de me faire discret et de ne plus le déranger. Entre-temps, mon voisin de chaise se mit à me parler. Assez surprenant, celui-ci réussit à me faire décrocher sourires et rires. C’était un gars amusant, un fonctionnaire qui venait malheureusement pour lui de se faire virer.
Ainsi, je passais à échanger avec lui et lorsque le moment est venu de sortir pour que les employés puissent fermer le club, je le saluais poliment pour le laisser s’en retourner à son chez lui.

Il faisait nuit et un peu froid. De la fumée blanche s’échappait d’entre mes lèvres lorsque je soupirais trop fort. J’attendais Shinobu à la sortie du club. Je frottais mes mains l’une contre l’autre pour tenter de les réchauffer. De temps en temps, je soufflais dessus. La vie de nuit faisait son spectacle devant moi. Certains rentrés bourrés, d’autres chantaient, dansaient encore, parlaient ou marchaient solitaires.

Soudain, la porte s’ouvrit et je vis le charmant barman en sortir. Je lui sortis la fameuse phrase de politesse dès qu’une personne terminait le boulot. Et calmement, j’attendais ses directives pour la suite à venir.

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23 janvier Il te remercie à nouveau et tu souris au jeune brun tout en t'occupant de ton boulot. Tu as bien vu qu'il était gêné mais toi vraiment ça ne te pose pas de soucis sinon tu n'aurais pas proposé. Pendant le reste de la soirée il discute avec un homme que tu as déjà croisé à quelques reprises pendant que toi tu t'occupes de tes clients et de leurs cocktails et diverses boissons. Puis au bout d'un moment c'est l'heure de fermer le club, Jun et l'autre homme quittent alors le club pendant que vous fermez et tu retrouves dehors Jun qui te salue poliment à la manière des japonais et tu lui souris. « Content de te revoir. Tu as passé une bonne soirée ? » Tu le dévisages avec un petit sourire en coin tandis que ton collègue vient vers toi en te demandant si ton ami et toi êtes prêts à rentrer et tu acquiesces. « On peut y aller oui. » Tu souris tandis que vous allez tous les trois jusqu'à sa voiture. L'homme semble penser que vous êtes des amis intimes et tu rougis en lui expliquant que vous êtes juste amis et rien de plus. Tu entres alors dans sa voiture en attachant la ceinture pendant que Jun s'installe à l'arrière puis l'homme s'installe à tes côtés dans la voiture et démarre en vous faisant la discussion à tous les deux. Tu causes donc un petit peu avec lui et Jun tandis qu'il met de la musique, aussitôt un groupe résonne dans la voiture et tu consultes tes messages que tu as reçu pendant la nuit. Aucun de Yuri, tant pis. L'homme te demande alors si tu as des nouvelles de ton amoureux et tu secoues la tête. « Il doit être occupé. » Tu fais la moue un peu contrarié tandis qu'il interroge Jun sur sa vie sentimentale et tu souris en te demandant s'il voit quelqu'un. Homme ou femme d'ailleurs puisque tu as bien compris qu'il aimait les deux lorsque vous aviez discuté précédemment...

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23 janvier La question du barman me fit prendre du recul sur l’ensemble de la soirée. En soit, elle n’a pas été mauvaise. Disons, plutôt inattendue. “Mmh.” Je secouais doucement le visage, le regard furtif, suite à ma précédente réflexion.
Je saluais le collègue à ses côtés et je les suivais silencieusement.

Assis à l’arrière, je regardais les extérieurs, les pensées sur off. Un détail attira mon attention, le fameux “amoureux”. Shinobu avait trouvé quelqu’un depuis votre dernière rencontre ? Intéressant. En espérant que la personne soit plus convenable que le garçon dont il m’avait parlé dans les toilettes de l’université.

Le conducteur me questionna sur ma vie amoureuse. Forcément, cela me braqua. Je n’aimais pas particulièrement parler de ce sujet. C’était compliqué et je connaissais déjà les avis des autres. La plupart me disaient de décrocher de cette femme, mais j’avais encore du mal. Je me suis contenté de lui préciser que j’étais célibataire et que je ne cherchais pas spécialement à me mettre avec quelqu’un. Pour l'instant, être seul m’allait très bien. Mes pensées étaient principalement rivées sur les études et le boulot. Le reste m’importait peu actuellement.

Après un certain temps de trajet, nous sommes arrivés en bas de l’immeuble de Shinobu. En soit, ma résidence étudiante n’était pas très loin… je pourrais rentrer. Cette idée me fit regarder au loin, dans la direction de mon logement. En entendant le barman saluer son collègue, je me réveillais et fit de même à mon tour, en le remerciant puis en lui souhaitant un bon retour. J’inclinais légèrement le visage en guise d’un au revoir, puis je me retournais vers la tête décolorée pour connaître la suite de nos mouvements.

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23 janvier De toute évidence Jun n'a toujours pas trouvé sa perle rare, tu ne te fais pas de souci pour lui, tu sais qu'il finira par rencontrer une personne de qualité qui lui conviendra autant qu'il conviendra à cette personne. Et puis tu sais qu'il embrasse bien et ça c'est un sérieux plus pour faire craquer une personne. Bon tu aurais aimé ne pas connaître ce détail mais ça c'est encore une autre histoire. Mais pour l'heure tu arrives à ton immeuble et ton collègue vous y dépose Jun et toi. Tu quittes alors la voiture de l'homme en le remerciant tandis que Jun fait de même et tu prends Jun par la main en l'invitant à entrer dans ton bâtiment, vous prenez alors l'ascenseur et grimpez jusqu'à sixième étage. « Comment tu te sens ? » Tu lui accordes un petit sourire timoré tandis que les portes de l'ascenseur s'ouvrent et vous filez jusqu'à ton appartement, c'est le numéro soixante, on ne peut pas se planter vu que c'est la première porte que l'on voit à côté de l'ascenseur. Tu ouvres alors la porte de ton chez toi et tu fais entrer Jun à l'intérieur après avoir allumé les lumières. Ce n'est pas très grand mais suffisamment pour Soren et toi. D'ailleurs en parlant de lui il semble absent pour une raison mystère. Tu files donc à l'intérieur avec le beau brun et tu vas chercher de quoi boire, tu prends des jus de fruits pour soulager le brun de tout l'alcool qu'il a ingurgité avec son lâcheur de copain ainsi que le cocktail que tu lui as préparé. « Du jus de fruits exotique multi-fruits ça te convient ? » A nouveau tu lui accordes un sourire tout en lui faisant signe de s'installer sur le canapé. « Je vais te préparer ton lit pour la nuit. » Tu t'éloignes aussitôt dans ta chambre de telle façon à lui prendre des draps ainsi qu'un oreiller que tu as en plus dans un placard et tu reviens dans le salon avec tout ça tout en dépliant le canapé.

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23 janvier Je suivis Shinobu jusqu’à son chez lui où, entre-temps, je lui informais que j’allais bien. Restant silencieux, je marchais un peu en arrière, car je ne connaissais pas le chemin.
Une fois à l’intérieur, il me propose un soft que j’acceptai avec grand plaisir. Cela me désaltéra et ça me fit beaucoup de bien. Suite à ses remarques, je me contentais de secouer la tête de haut en bas, regardant tout autour de moi pour analyser son logement. Il semblait vivre avec quelqu’un. La personne en question n’était affichée nulle part, donc elle restait un grand mystère pour le moment.

Mon portable vibra et je décrochais.
Un appel d’urgence.

Je devais à tout prix retrouver Ayame à la résidence étudiante Seiseki, car elle avait un problème de fuite d’eau et elle n’avait pas les outils adéquats pour renforcer les joints. Je devais me dépêcher pour éviter davantage de désastre dans sa chambre. Sous la hâte, je me levais brusquement et je m'inclinai plusieurs fois devant Shinobu, lui expliquant brièvement la situation. Après de multiples excuses, j’ai remis mes chaussures et je me suis mis au courant dans la nuit et dans les rues afin de retrouver l’université et venir en aide à l’étudiante en détresse.

Une fois le problème réglé, j’envoyais un message sur Line au barman pour lui présenter à nouveau mes excuses et le remercier de sa gentillesse et de sa bienveillance envers moi. Il n’était pas obligé de me recueillir chez lui et pourtant, il l’avait fait. Ce geste m’avait touché.

Totalement fatigué, je me laissais partir dans les bras de Morphée.