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Mizushiro Yûna
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Je lui avait enfin tout raconté, lui rapportant comment j'avais vécu les choses de mon point de vue. Shôji m'avait laissé aller au bout des choses, ne m’interrompant pas une seule fois. Et plus j'avançais dans mes explications plus je le voyais se décomposer devant moi. Il était devenu si pâle, j'ai presque cru qu'il allait faire un malaise. J'imagine que ça faisait beaucoup pour lui qui avait été tenu à l'écart pendant toutes ces années. Le récit que je lui avait fait de toute ces histoires l'avait bouleversé, je le voyais à présent au bord des larmes et je ne savais pas comment réagir à ça. Me remémorer tout ça m'avait une fois de plus chamboulée et me retrouver face à lui n'était pas facile. Pourtant je savais que quoi qu'il ressorte de cette conversation, elle nous permettrait d'avancer tout les deux, que se soit ensemble ou chacun de notre côté.

Il était livide lorsqu'il me dit qu'il était choqué et qu'il avait envie de vomir. Je ne savais pas comment l'aider à se sentir mieux, ni même si j'en étais capable. Il m'avait fallu du temps avant de pouvoir surmonter les révélations de nos parents. Trois longues années avant de pouvoir faire face à nouveau. Alors je comprenais par quoi il était en train de passer. Il me remerciait de lui avoir raconté. « Tu avais le droit de savoir... » Je secouais la tête quand il me demanda si nos parents avaient essayé de me contacter lorsque j'étais partie. « Je ne pense pas, mais de toute façon, j'ai fais en sorte qu'ils ne puissent pas me retrouver. » Je n'aurai pas voulu voir mon père, ou plutôt ses employés, débarquer pour me ramener à Tokyo. Alors je m'étais faites aussi discrète que possible, évitant de donner trop de détails sur moi aux gens que j'avais pu croiser.

En tout cas, nous étions tout les deux d'accord en ce qui concernait nos parents. Mais le plus dure restait encore à venir. J'avais livré ma vision des choses et j'avais bien compris que Shôji n'avait pas la même. J'attendais donc avec un étrange mélange de crainte et d’impatience qu'il m'explique à son tour comment il avait vécu les choses de son côté. Il commença par me présenter des excuses. Je le fixais sans vraiment comprendre. J'avais imaginé cette rencontre tellement de fois et jamais je n'avais envisagé cette version où il se montrerait vraiment désolé. Pourtant, j'étais bien obligée de me rendre à l'évidence, il était bel et bien sincère. Il était tellement choqué et perturbé par tout ça qu'il ne pouvait que dire la vérité. Mais alors quoi ? Qu'est-ce qui s'était passé lorsque nous étions enfants pour que nous en arrivions là ? Je hochais la tête lorsqu'il évoqua un ancien précepteur qui s'occupait de nous à la place de nos parents. J'étais très jeune et je me rappelais surtout qu'il s'occupait plus de Shôji que de moi, pourtant à l'évocation de cet homme, j'en eu des frissons, je ne savais pas pourquoi, quelque chose m'avait toujours fait peur chez lui.

Mon frère semblait se remémorer des mauvais souvenirs et je fronçais les sourcils. Qu'avait-il donc de si terrible à dire ? Lorsque vînt enfin l'explication, je ne pu que le regardé horrifiée. Encore une fois j'étais trop petite à l'époque et il avait raison, je n'avais jamais compris ce qu'étaient les marques sur son corps. Alors durant tout ce temps, il avait pris des coups pour moi ? Si seulement nous avions pu nous parler et nous expliquer les choses, nous n'en serions pas là des années plus tard, à avoir l'une des conversation les plus compliquée de notre vie. Mais nous n'étions que des enfants, comment aurions-nous pu parler de choses pareilles ? Et l'explication de nos parents sur mes séjours à l'hôpital me révoltait. Comment avaient-ils pu ? Cautionner la violence envers un enfant, mentir, encore et encore ? Ils avaient tout détruit, c'était eux les seuls coupables et pendant tout ce temps, j'avais blâmé mon frère à leur place.

J'avais vu que Shôji était au bord de craquer, je me sentais démunie, impuissante face à sa détresse. J'aurai voulu pouvoir lui dire que tout allait s'arranger, mais ce n'était pas si simple. Tout deux, nous avions des blessures profondes et on ne pouvait pas tout effacer comme ça. Sans m'en rendre compte, je m'était mise à pleurer moi aussi. Moi qui n'avais pas voulu me laisser aller devant lui, je n'avais pas pu me retenir face à ses larmes. « Shôji... » Je ne savais plus quoi lui dire, je ne trouvais plus les mots justes, pourtant, je ne pouvais pas le laisser dire qu'il ne méritait pas d'être mon frère. Même si ça avait eu des conséquences désastreuses, il avait essayé de me protéger. « Si tu savais comme j'aurai aimé que les choses soient différentes. »

Je laissais passer quelques secondes de silence, prenant le temps de calmer mes pleurs. Je lui en avait voulu pendant des années et je me sentais à la fois triste et en colère. Triste de tout ce temps perdu avec mon frère et en colère envers nos parents. « Shôji... ne redis jamais que tu n'es pas digne d'être mon frère. » Je ne voulais pas l'entendre prononcer ce genre de parole. Je tendis une main vers lui avant de la laisser tomber sur la table, je ne savais pas comment le consoler, je voyais à quel points mes révélations lui avaient fait du mal.

Une chose était certaine, nous ne formerions jamais une véritable famille avec nos parents. Mais peut être qu'avec du temps, Shôji et moi pourrions en devenir une, c'est en tout cas ce que j'espérais. Mais voudrait-il rester après tout ça ? Je ne voulais pas lui demander s'il voulait tenter de rattraper le temps perdu, essayer d'apprendre à se faire confiance. J'avais bien trop peur de ce qu'il pourrait répondre. J'avais cru comprendre qu'il avait une vie à l'autre bout du monde, alors pourquoi me choisirait-il moi, la sœur avec qui il n'avait jamais vraiment eu de vraie relation ? Alors je gardais mes espoirs pour moi.

Mizushiro Shôji
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Trop c’était trop. J’en avais beaucoup entendu, je n’en demandais pas tant. Je ne pensais pas que ces retrouvailles seraient simples, mais je n’imaginais pas qu’elles seraient si douloureuses. Je n’avais qu’une envie : écrire à Livia pour faire redescendre la pression, mais je n’avais toujours pas osé lui dire que j’étais rentré au Japon et puis avant de pouvoir m’exprimer auprès de quelqu’un, il me faudrait le temps de digérer toutes les horreurs que je venais d’entendre sur l’enfance et la vie d’adulte de Yûna. Et ça risquait de prendre un peu de temps vu l’étendue du propos. Mon teint était sûrement aussi pâle que les murs de l’appartement de mon ami, et ce ne serait même pas étonnant. La tête me tournait, la nausée m’avait saisi, je me sentais vraiment tiraillé par de nombreuses émotions. De la tristesse envers Yûna qui avait subi tout cela en silence, de la colère envers nos parents qui ne pouvaient pas être plus détestables, mais aussi envers moi qui n’avais rien vu. De l’amertume de réaliser seulement après toutes ces années l’étendue des dégâts, et la noirceur de notre histoire familiale. Du soulagement d’être rentré au Japon et d’avoir réussi à tirer le vrai du faux avec ma sœur, parce qu’on pourrait enfin se comprendre et peut-être se soutenir mutuellement dans cette histoire.
Visiblement, Yûna avait coupé les ponts avec nos parents et à juste titre, et avait fait en sorte d’être introuvable. Parfait. Mais je me demandais pourquoi elle avait pris la décision de revenir à Tôkyô dans ce cas-là. Parce qu’elle avait entendu parler de mon retour ? Je ne savais pas. Elle avait sûrement ses raisons. Pour le moment, je décidai de ne pas l’interroger à ce sujet et de la laisser respirer.

Dans cette optique, puisqu’elle avait partagé sa version des faits et soulagé sa conscience, c’était mon tour de dévoiler mon propre passé, mon vécu, mes blessures et mes incompréhensions. Ca risquait de piquer autant que ses révélations mais c’était ainsi.
Après avoir déballé les horreurs propres à mon enfance, fait remonter ces ignobles souvenirs de ce précepteur qui ne me ménageait pas à chaque fois qu’il était frustré que je ne comprenne pas son enseignement ou quand je lui cachais Yûna, j’avais craqué. Quelques larmes avaient coulé, mon corps m’avait lâché. Je n’étais pourtant pas quelqu’un de spécialement sensible, et surtout je ne pleurais quasiment jamais. Mais la situation était vraiment particulière, et il aurait été difficile de rester de marbre face à tous ces événements enfouis au plus profond de nos êtres.
Yûna sembla secouée par mes propos, qui ne le serait pas ? Elle se mit à pleurer, elle aussi. On faisait la paire tiens. J’espérais sincèrement que mon ami ne rentrerait pas subitement, je n’avais aucune envie d’être vu dans une position aussi vulnérable. C’était mon histoire avec ma sœur et je ne voulais pas la partager avec n’importe qui.

Ses mots me réconfortèrent d’une certaine manière. Elle aurait souhaité que les choses se passent autrement, elle aussi. Le contraire m’aurait brisé le cœur de toute façon. Mais ce qui me remit d’aplomb fut sa dernière phrase, où elle m’interdit de dire que je n’étais pas digne d’être son frère. Elle me laissait donc une seconde chance ? Allait-on pouvoir rattraper le temps perdu … ?
Il fallait que j’en aie le cœur net. Yûna semblait se poser la même question, vu le regard troublé qu’elle avait, mais peut-être qu’une peur l’empêchait de s’exprimer. En tant que grand frère, j’allais prendre les devants. Elle avait tendu une main vers moi mais s’était ravisée au dernier moment. C’était peut-être trop tôt pour les effusions physiques pour elle. C’était pas simple, surtout si jusqu’à maintenant, elle avait eu peur de moi et de mes agissements. Me ressaisissant, je séchai rapidement mes yeux et joues humides et me redressai dans le canapé, bus une gorgée de thé qui s’était bien refroidi depuis, lui donnant un goût aussi amer que la situation.

« Merci Yûna. Moi aussi, j’aurais aimé que les choses soient différentes. Mais à ce propos … Et maintenant ? Que faisons-nous ? As-tu envie qu’on essaie de repartir à zéro ? Honnêtement, après tout cela, je ne suis pas près de repartir au Canada de sitôt. Il est hors de question que je redevienne le frère absent que j’ai été pendant ces années, mes amis comprendront. Et au pire, je me démerderai pour les faire venir ici. »

Je ne savais pas où tout ça me mènerait, mais ma décision était prise : j’allais rester au Japon le temps qu’il faudrait pour renouer avec ma sœur si elle acceptait cela, je ferai en sorte de faire venir mon groupe d’amis musiciens ici s’il le fallait et qu’ils le souhaitaient. Il me faudrait donc trouver un vrai toit, un boulot, ce qui ne serait pas forcément tâche aisée malgré mes études vu que je n’avais pas d’expérience professionnelle significative en dehors de ma carrière musicale naissante. Mais je m’en sortirais, j’étais débrouillard. Puis c’était con mais Livia vivait au Japon, j’avais donc ma meilleure amie virtuelle auprès de moi et nous allions enfin pouvoir nous rencontrer après ces années d’échanges distanciels. Elle serait sûrement d’un soutien indéfectible dans cette épreuve et je suis sûre que Yûna s’entendrait bien avec elle.

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