Q : Tu es en quelle année et tu étudies quoi à Chûô ?R : Dernière ligne droite avant le monde des adultes, je suis en deuxième année de master en littérature étrangère, avec un spécialité pour les auteurs anglais. Ne venez pas chez moi, vous penseriez être dans une bibliothèque.
Q : Et à côté des études, tu as un baito ?R : Inutile puisque que mes parents me paie tout, même le loyer de mon logement étudiant... Je n'ai jamais vraiment eu a travailler pour me payer quoi que ce soit. Ca ne veut pas dire que je suis quelqu'un de vaniteux, au contraire.
Q : Quel est l’endroit où on risque le plus souvent de te trouver sur le campus ?R : Entre la bibliothèque et un banc au milieu du parc, au calme, c'est sûrement là que vous pourrez trouver ma personne... le nez dans un bouquin, évidement.
Q : A Chûô, est-ce que tu participes à des clubs ou des cercles ?R : J'en ai fais parti pendant les premières années de mes études, mais avec le temps, je n'avais plus une minute à moi pour m'y consacrer. A tout hasard, vous n'avez jamais entendu parler du
"cercle des poètes disparus"?
Q : Tu vis à la résidence Seiseki ou par tes propres moyens ? R : Mes parents n'ont jamais voulu que je loge dans la résidence universitaire de Seiseki, il faut dire que j'ai grandi dans un environnement de haut standing, j'aurais certainement eu du mal à m'adapter à la vie en communauté.
J'ai mon propre appartement dans le quartier de ICHINOMIYA, mes parents en possède plusieurs dans l'immeuble, je n'ai eu qu'à choisir.
Q : Tu te décrirais comment en quelques mots ? R : C'est assez difficile de se décrire soit même, je me considère comme quelqu'un d'assez réservé. Il faut dire que je suis très souvent dans mon monde, des idées pleins la tête, et surtout le nez dans des livres de toutes sortes.
A coté de cela, je suis quelqu'un de très social quand je sors de ma carapace. J'ai un cercle d'amis très proche, on se connait tous depuis très longtemps, voir depuis les cours élémentaires.
Je dirais que mon principal défaut serait que je suis un peu lâche parfois. Je n'aime pas le conflit et encore moins les confrontations, ce qui m'a mené à des situations compliqués - surtout dans ma vie amoureuse.
Q : Et finalement, dis-nous en un peu plus sur ton parcours jusqu’à aujourd’hui.R : Je ne suis pas du genre à raconter ma vie, peut être qu’un jour vous pourrez lire mon autobiographie. Alors je vais sûrement rester très vague sur mon passé. Je suis né en Corée, à cette époque, mon père était à la tête d’une entreprise pharmaceutique à Seoul. Il a rencontré ma mère lors d’une séance de dédicace, oui ma mère était une chanteuse japonise très populaire et lors de sa tournée en Corée, elle est tomber amoureuse de cet homme d’affaire. Malheureusement leur mariage n’a duré qu’une dizaine d’année, ma mère ayant mit sa carrière en pause lors de ma naissance, puis celle de mon frère. Après leur divorce, j’ai décidé d’aller vivre au japon avec ma mère, tandis que mon frère a préféré vivre avec son père. On se voyait tous les étés et lors des vacances de noël, mais ça fait bien quatre ans que je n’ai pas vu mon cadet.
Très jeune, j’ai été passionné par la lecture. Je dévorais des tonnes de livres, mais je n’ai jamais eu l’envie d’en écrire. A croire que mon cerveaux avait besoin d’évasion. C’est naturellement que j’ai choisi cette voie pour mes études, mais ça, vous l’avez compris avec les questions du dessus.
Je vis depuis mes dix ans à Tokyo, des amis j’en ai eu, il y a ceux qui sont partis et ceux qui sont restés… et ceux-là, vous ne pouvez pas vous imaginez à quel point, ils sont devenus ma famille. A nous six, on a refait le monde, on a vécu nos premières expériences, nos premières cuites, nos premières déceptions amoureuses… bref, une vrai relation qui malheureusement à bien faillit voler en éclat, il y a quelques mois. Nous avons perdu l’un d’entre nous lors d’une fête lors du nouvel an. Ce décès, il nous a tous choqué, on s’est senti coupable… il n’aurait jamais dû prendre le volant avec l’alcool qu’il avait dans le sang. Cette épreuve nous a finalement soudés plus que jamais.
Côté cœur, ma vie sentimentale a toujours été un échec. J’ai été en couple durant quatre ans, une relation toxique. Incapable de lui dire non, à chaque fois que j’évoquais une séparation – elle me menaçait. C’est après le décès de mon meilleur ami que j’ai pris mon courage à deux mains et que je suis parti. Il aura fallu ce drame pour que je réalise à quel point, j’étais con… et surtout que je me mentais à moi-même. Celle que j’aimais réellement se trouvait à mes côtés, depuis tout ce temps.