Ta personnalité en débecterait plus d'un. Les défauts, tu les les collectionnent et les exposent comme de jolis fanions sur une banderole. Tu n'es nullement né dans cet état d'esprits mais ce sont les aléas de ta vie de merde qui t'ont construit de la sorte. Très tôt, tu as du apprendre à te débrouiller par toi-même et surtout grandir, mûrir vite car si en plus de devoir te gérer toi, tu avais également ta petite sœur que tu, en grande partie, élevée comme tu pouvais. Né au sein d'une famille totalement bancale et nullement adapté pour des enfants, tu as très vite compris que tu devrais ne compter que sur toi-même si comptais survivre. En grandissant, tu as jugé qu'à défaut de te complaire dans ton malheur, tu pouvais joyeusement déversé ta haine et ta frustration sur les autres. Les autres sont devenus, sans même le savoir et le comprendre, tes déversoirs. Sournois, manipulateur, calculateur, tu te délectes à faire vivre l'enfer aux autres surement pour te prouver que tu n'es pas obligé d'être seul à avoir eu une vie compliquée. Si tu peux être le pire des salauds pour la plupart du commun des mortels, face aux yeux de ta sœur cadette, tu es très loin d'afficher une attitude si négative. Enfin si, mais pas envers elle. Protecteur au possible, d'une jalousie maladive, tu es tout de même le frère sur qui elle peut toujours compter, quelque soit les problèmes. Si il était possible de graduer le niveau d'importance de ceux qui t'entourent, ton être se situe au niveau du sol, ta sœur représente le ciel et tout le reste se glisse sous tes pieds, bien enfouit sous le sol.

(+) Né au sein d'une famille qui n'en ai pas vraiment une même pas dans les apparences, tu t'es vu débuter ta vie aux coté d'un père bouffé par un boulot qu'il déteste au plus haut point et qu'il tente de couvrir par des moments d'ivresse. Ta mère, elle, n'était absolument prédestinée pour avoir ce rôle. Elle aussi aime particulièrement la bouteille. Excessivement colérique, elle aime dominer et obliger quiconque à suivre ses règles plus que douteuses. Et dans tout ce bourbier, il y a ta cadette, la seule personne qui mérite ton attention et pour qui te serait prêt à tout.
(+) Il t'a fallu grandir et mûrir vite, très vite, si tu voulais rester en vie. Tu as oublié le compte des jours où tes parents ont oubliés de vous nourrir ta sœur et toi par pure et simple négligence ou par constatation d'un frigo aussi vide que le néant. Tu t'es auto-éduqué et peut être t'es tu foiré sur ce point là, mais tu te devais de devenir ce que tu es pour survivre. Entre des parents qu'il t'a fallu dominer et un quartier difficile où régnait une certaine loi de la jungle. Tu as choisi de devenir un prédateur à défaut de finir aux ordures.
(+) Les caîds du quartier, tu t'en es fait des alliés, voir même tu es devenu celui qu'on trouve en haut du panier. Vous êtes dans le même collège et vos activités favorites, terroriser et raquetter les plus faibles. Cette aventure a bien évidemment continuée jusqu'au lycée. Tu étais devenu celui qu'on préfère éviter du regard et qui vous pousse à longer les murs. Si dans les débuts, c'était une sorte d'exutoire à ton propre malheur, il est indéniable que tu as grandement fini par y prendre goût. Faire pleurer les autres, tu t'en délectes. Un évènement va d'ailleurs prouver à quel point tu es devenu tordu. Jun, camarade de lycée, faisait parti de ceux avec qui tu prenais plaisir à t'amuser. Jusqu'au jour, où ce jeune garçon qui semblait pourtant si innocent considéra que tu avais franchi la limite à ne pas dépasser. Le déclic ? Toi détruisant l'une de ses créations artistiques. Conséquences improbables, ce minable t'a planté un couteau dans le bide. Mais un détail s'est ancré dans ta tête, ce regard noir qu'il t'avait porté pendant l'acte. Par la suite, il n'en a été que plus fascinant à tes yeux.
(+) Tu as été contraint très jeune à devoir trouver des petits jobs afin de pouvoir subvenir à tes besoins et surtout à ceux de ta sœur. Des petits boulots, pas toujours très réglos, mais ils étaient nécessaires. Tu as d'ailleurs pris la décision d'arrêter tes études à la fin des années de lycées pour te lancer à pleins temps dans un emploi. Car, pour toi, il était hors de question de priver ta cadette d'une vie loin de celle que vous aviez connu. Tu veux lui offrir l'opportunité d'aller à l'université. Tu combines donc un travail de vendeur dans un petit magasin de fruit et légumes, avec quelques petits extras très largement peu recommandables.