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C'est la galère [Ft. Shôji]
Mizushiro Yûna
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La vie pouvait être pleine de surprises et elle ne m'en avait pas apporté que des bonnes. En apparence, j'avais tout pour être heureuse. J'étais venue au monde dans une bonne famille qui, on pouvait le dire, ne me laisserait manquer de rien. Mais il s'était avérer que mes parents étaient des êtres sans scrupule pour qui le mot famille rimait surtout avec profit. Shôji avait souffert de longues années d'être sous l'emprise de notre père, pensant que lui obéir me mettrait moi à l’abri. Sauf qu'en voulant me préserver, les choses avaient mal tourné entre nous. Mais la folie de nos parents ne seraient pas la seule épreuve que j'aurai a endurer.

Plus jeune, j'étais une fille sociable, populaire même. Et même le traumatisme de l'enfance lié à mon frère ne m'avait pas fait me renfermer sur moi-même. Peu de gens avait connaissance de ma claustrophobie, à l'époque, en parler revenait également à évoquer mon frère, ce que je me gardais bien de faire tellement ça me faisait de mal. Alors, je faisais en sorte d'ignorer cette partie de moi, comme si elle n'existait pas. Au lycée, la vie avait décidé de se montrer cruelle à nouveau, me faisant assister impuissante à la descente aux enfers d'une de mes amies qui avait finit par mettre fin à ses jours. Puis c'était Reio qui m'avait laissé tombée du jour au lendemain alors qu'il était le premier à qui j'osais enfin ouvrir mon cœur. Il n'avait plus manqué que le scandale concernant notre famille et j'étais partie en vrille. Tout plaquer m'avait semblé le plus facile à ce moment là.

Tout cela m'avait fait petit à petit devenir beaucoup plus solitaire et méfiante des autres. Si en apparence, je pouvais afficher un sourire, au fond, je ne m'attachais plus vraiment à personne. S'attacher et faire confiance. Voilà bien deux choses avec lesquelles j'avais du mal ses dernières années. Shôji ne savait pas tout ça, nous avions surtout parlé de ce qui nous concernait tout les deux. J'avais préféré que nous nous concentrions sur nous, le reste des confidences pourraient bien venir plus tard, quand ça irai mieux entre nous. C'est ce que j'avais pensé, en tout cas au début, mais les mois s'étaient enchaînés sans que j'aborde toutes ses choses. Me contentant de lui parler de mes passions et de mon abandon de la natation. Tentant tant bien que mal de récréer un lien entre nous.

Et aujourd'hui, je me retrouvais là à plaisanter devant des pancakes avec lui. Qui aurait pu le prévoir ? Si on y prêtais pas attention, peut être avions nous l'air de frère et sœur à l'histoire tout à fait ordinaire. Comment imaginer que les choses étaient en réalité bien plus compliquées qu'il n'y paraissait ? Shôji venait même de se permettre une nouvelle blague. Je posais sur lui des yeux ronds, d'abord étonnée qu'il plaisante de cette façon avec moi, je ne le connaissais pas comme ça, à vrai dire, je me rendais bien compte que je ne le connaissais pas tout court, ou du moins pas comme une sœur devrait connaître son frère. Je secouais la tête.

« Non mais t'as pas bientôt finis tes bêtises ? »

Joignant le geste à la parole, je lui donnais une petite tape dans l'épaule. Je savais que c'était une plaisanterie et de toute façon, je n'étais pas du genre à me vexer si facilement.

Nous avions ensuite commencé à parler des chats, sujet qui était bien plus facile à aborder que celui de notre relation. Quelque part, je lui était reconnaissante d'avoir lancé la conversation là dessus. Je souris lorsqu'il me dit qu'ils auraient probablement des noms bizarres s'il m'aidait à les choisir. Et ça ne loupa pas.

« Décidément, t'as un problème avec la bouffe Shôji. »

Je ne pu me retenir de rire devant ses conneries. Il n'en ratait vraiment pas une.

« Tu sais quoi ? On va y réfléchir encore un peu hein. »

Mizushiro Shôji
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La vie n’avait clairement pas gâté les enfants Mizushiro, mais il y avait bien pire qu’eux. Il y avait des enfants qui n’avaient pas de parents, grandissaient dans des centres sociaux où ils étaient traités comme du bétail ou de la marchandise. Et même en tant qu’enfant adopté, même s’il ne portait pas du tout ses parents adoptifs dans son cœur, Shôji était tout de même reconnaissant d’avoir grandi sans manquer de rien, d’avoir pu faire des études prestigieuses et d’avoir pu partir vivre à l’étranger. Même si c’étaient des êtres abjects et incapables d’aimer d’un amour sincère, Shôji aurait pu être un de ces enfants dans les centres sociaux. Mais bon, cela ne pardonnerait jamais le fait de lui avoir menti toute son enfance, de lui avoir caché la claustrophobie de Yûna, d’avoir fermé les yeux sur ce précepteur qui le battait quand cela lui chantait, et d’avoir tenté d’étouffer les scandales à coups de pot-de-vin. Il aurait pu profiter de la richesse des Mizushiro ad vitam eternam, mais il détestait dépendre des gens et encore plus de gens détestables. Les fonds ayant permis d’acheter le local du café pour prendre un nouveau départ avec Yûna avaient été la dernière finance de leur part avant de couper les ponts. Ca avait été plus ou moins la condition de négociation pour conserver des relations cordiales et sauver un minimum les apparences en public. Shôji se fichait de foutre la misère à ses parents, ils pouvaient bien faire ce qu’ils voulaient, tant qu’ils ne les impliquaient plus, sa sœur et lui, dans leurs magouilles douteuses.

Shôji préférait concentrer son énergie sur des choses positives : ses retrouvailles avec Yûna, leur projet commun, ses démarches pour faire venir ses amis du Canada au Japon, sa relation privilégiée avec Livia, et bien sûr sa musique. Il ne se passait pas une soirée sans qu’il ne gratte sa guitare, sauf si cela gênait Jun pendant ses révisions. Il lui arrivait aussi d’aller jouer à Yoyogi quand le temps le permettait, ou dans d’autres parcs de Seiseki quand il avait la flemme d’aller jusqu’à Tôkyô. Et parfois même devant la gare de Shinjuku. Il aimait bien jouer dans la rue pour être en contact direct avec les gens. Une fois qu’ils auraient signé un label et qu’ils seraient plus connus, cela serait bien plus difficile d’avoir une certaine proximité avec les amateurs de sa musique. Même si c’était XXX la chanteuse principale du groupe, il faisait souvent les back voices et il aimait aussi chanter. Il lui arrivait parfois de composer des morceaux en solo en parallèle du groupe. Un jour, il aurait aimé partager cela avec Yûna. Il était d’ailleurs en train d’écrire un morceau qu’elle lui avait inspiré, mais il était encore un peu timide à l’idée de le lui présenter.

L’ambiance s’était détendue, et Shôji s’était autorisé à plaisanter et à être un peu plus lui-même lors de leurs échanges. Après une photo qui avait suscité de petites boutades mutuelles, il avait conclu sur une énième bêtise qui lui avait valu une tape sur l’épaule et un commentaire pour arrêter ses bêtises. Il lui tira la langue, taquin, avant de la lancer sur les chatons qu’ils avaient adopté pour le café. Au fond, il savait que d’orienter la discussion sur un terrain maîtrisé de Yûna la mettrait plus à l’aise. Quant à lui, il savait parler de tout et rien alors c’était moins difficile pour lui. Apparemment, il avait un problème avec la bouffe selon sa sœur, vu les noms qu’il avait proposés pour les chats. Elle conclut en riant qu’ils allaient laisser ce sujet de côté pour le moment.

« Tu as raison, ça va finir en carnage sinon. »

Il dégusta ses pancakes avec appétit, tout en buvant du thé qui était en libre-service.

« Bon et sinon, je me demandais. En dehors des moments où on se tue pour le café, tu occupes tes journées comment ? »

Cela aurait pu être une question innocente, mais dans leur situation, tout était sujet à finir en maladresse délicate. Il avait hésité à poser cette question, ayant peur de réveiller des troubles chez Yûna ou de mettre les pieds dans le plat une fois de plus, mais à un moment donné, il faudrait bien qu’ils abordent des sujets sensibles. Il avait essayé de tourner sa question de la façon la plus neutre possible pour éviter de heurter sa sœur. Elle avait déjà extrêmement bien réagi à ses blagues nulles, lui qui avait eu peur de la vexer, il serait dommage de la braquer cinq minutes après.

Mizushiro Yûna
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Me retrouver à plaisanter avec mon frère pouvait sembler surréaliste. Nous savions que ça n'aurai pas été possible quelques mois plus tôt et je m'estimais heureuse de voir que, même si ça restait un peu maladroit, nous avions progressé à ce point. Petit à petite, je commençais à me dire que nous allions peut être réussir à créer et consolider un vrai lien tout les deux. Il suffisait peut être simplement que nous continuions à faire des effort pour nous ouvrir l'un à l'autre. Le temps ferait le reste.

Concernant les chatons, Shôji n'avait pas manqué de me faire rire avec ses noms farfelus. Visiblement, être dans un restaurant l'avait inspiré. Était-ce l'odeur des pancake tout chaud devant nous qui lui était monté à la tête. Finalement, il avait admis qu'il valait mieux qu'on voit ça plus tard. Devrais-je tout de même lui laisser en nommer un ou deux ? Pourquoi pas. Après tout, il n'était pas rare que des maîtres donne des noms comme ceux là à leur animaux, ça ne serai pas si choquant.

Un moment plus calme s'écoulant tandis que nous prenions le temps de manger avant que Shôji ne se décide à me demander ce que je faisais des mes journées lorsque nous n'étions pas occupé avec le lancement de notre café. Serait-il étonné de la banalité de ma vie ? Je n'étais pas certaine de savoir ce qu'il attendait exactement comme réponse, c'est pourquoi je pris le temps d'y réfléchir un instant avant de prendre la parole.

« Et bien, je fais beaucoup de sport. »

Voilà qui ne devrait pas l'étonner. J'étais sportive tout autant que lui était un artiste. Mais il devait déjà le savoir, ma passion pour la natation n'était pas un secret et puis ne m'avait-il pas trouver en train de courir sous la pluie le jour de nos retrouvailles ? Allez courir était quelque chose que je faisais très régulièrement, peu importait la météo, je m'en fichais pas mal. C'était ma façon à moi de décompresser et de mettre de l'ordre dans mes idées. Pour le coup, Shôji était très présent dans mes réflexions ces derniers temps.

« Et puis je sors avec Remy, enfin, pas en ce moment vu qu'elle est retournée en France. »

C'était la première fois que lui parlais d'elle. Pourtant, sur les mois qui venaient de s'écouler, elle avait été plutôt présente dans ma vie. Elle me sortait de mon quotidien et me permettait de changer d'air. J'avais hâte qu'elle puisse revenir. Son année de fac étant terminée, elle avait été obligée de retourner dans son pays, mais elle avait l'intention de demander un visa de travail et j'espérais qu'il lui serai accordé.

« Sinon, j'essaie encore de me faire à la vie ici, tu sais c'est parfois encore bizarre après trois ans d'absence. »

J'imagine que Shôji était bien placé pour comprendre ça, lui qui était parti bien plus longtemps, à l'autre bout du monde qui plus est. Mais le fait d'avoir été sur la route pendant si longtemps rendait parfois étrange le fait d'être revenue m'installer pour de bon.

« Et toi ? »

Mon frère avait-il d'autres occupations que la musique ? Sans doute, mais j'ignorais bien de quoi il pouvait bien s'agir.

Mizushiro Shôji
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Petit à petit, les choses se tassaient et ils commençaient à avoir une conversation plus ou moins normale de frère et sœur. Ils avaient plaisanté un moment sur tout et rien, et Shôji avait proposé des noms de chatons très nuls en soi. Mais bon, il y avait des gens qui nommaient leurs animaux avec des mots de nourriture. Mais là il avait quand même un peu forcé et elle le lui avait fait remarquer. Ils en avaient ri, et maintenant ils se concentraient sur la dégustation de leurs pancakes moelleux.

Shôji avait fini par chercher à nouveau à s’intéresser à sa sœur, à ses activités, ses hobbies … Tout ce qui pourrait l’aider à se rapprocher d’elle en fin de compte. C’était important pour lui et il espérait juste ne pas aller trop loin dans ses questions pour ne pas brusquer Yûna. Cependant, elle lui répondit après un instant de réflexion qu’elle faisait beaucoup de sport. Le jeune homme n’était pas franchement surpris : elle faisait de la natation depuis petite, et elle avait même eu comme rêve de devenir nageuse professionnelle. Et la première fois qu’il l’avait revue à son retour au Japon, elle était en train de faire du jogging sous la pluie. Elle était bien plus sportive que lui qui avait un corps de lâche et se laissait aller. Il avait de la chance que la nature l’ait bien gâté et qu’il puisse abuser sur la bouffe sans grossir.

Elle lui parla ensuite de Remy, qui devait être une de ses nouvelles amies. Il avait déjà entendu ce nom, lui semblait-il. Ce n’était pas la fille qu’elle avait rencontrée à la piscine ? Il avait entendu une histoire de ce genre. Elle était rentrée en France, Yûna devait se sentir seule du coup. Il s’en voulait un peu de passer le plus clair de son temps avec Livia sans penser que de son côté, elle était peut-être plus solitaire. Il faudrait remédier à ça, et il fallait qu’il lui présente Livia. Mais il n’allait peut-être pas en parler ce soir.
Elle conclut en disant qu’elle essayait de se réhabituer à sa vie ici après trois ans d’absence. C’était toujours un peu difficile de reprendre des repères dans un lieu qu’on avait quitté longtemps et dans lequel on revenait plus tard, totalement changé. Elle finit par tout simplement lui retourner sa question.

« Tu as toujours été plus sportive que moi. Tu fais souvent du jogging d’ailleurs ? Et ton amie Remy, elle rentre bientôt ? »

Il marqua une courte pause pour reprendre :

« C’est pas simple de retrouver ses repères après une longue absence. Mais je suis content que tu aies fait le choix de rentrer, sinon on n’aurait pas pu se revoir. Je n’aurais sûrement jamais su où tu te trouvais. »

Elle n’avait certainement pas dit à leurs parents où elle s’était enfuie et elle avait eu raison. Mais sans son retour à Tokyo, Shôji serait rentré au Japon sans la voir. Elle aurait éventuellement su qu’il était de retour et serait peut-être revenue, mais bien plus tard. Et pas sûr que l’issue de leur relation eut été la même.
Quant à la réponse à sa question, lui aussi devait un peu réfléchir à ce qu’il allait lui dire, pour ne pas commettre une énième gaffe. Devait-il parler de Livia ? Pas encore.

« Moi je fais pas mal de musique, j’écris de nouveaux morceaux en ce moment. Je joue aussi dans la rue parfois, à Yoyogi ou Shinjuku. Je joue aux jeux vidéo et … C’est à peu près tout. »

Et soudain, il pensa à quelque chose qui risquait d’être très délicat mais, il voulait l’avis de sa sœur.

« Et depuis peu, quelque chose me trotte en tête. Je n’en ai parlé à absolument personne, tu seras la première, mais ton avis est précieux pour moi. J’ai refoulé ça dans un coin de ma tête, mais parfois je me pose des questions sur ma famille biologique. Je ne sais pas si je devrais tenter de les retrouver. »

Voilà comment lâcher une énorme bombe sur le tapis. Mais c’était un sujet qu’il avait repoussé longtemps, encore plus que ses questions vis-à-vis de sa relation avec Livia. Mais au fond, maintenant qu’il se savait adopté, il hésitait à comprendre un peu son histoire et son passé. Il avait peur d’être déçu mais aussi peur de regretter de n’avoir rien fait. Pour cela, l’opinion de Yûna l’aiderait sûrement à y voir plus clair, même si c’était un sujet épineux qui risquait de se retourner contre lui si elle se mettait à penser qu’il s’éloignerait d’elle s’il retrouvait sa famille biologique.

« Ca ne changera absolument rien à notre relation, et tu seras toujours ma sœur. Je ne sais pas même si mes parents biologiques ont d’autres enfants. Mais il y a une partie de moi que ça intrigue, et une autre qui ne veut rien savoir. »

Mizushiro Yûna
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Nous avions suivi des voix complètement différente lui et moi. Pourtant, nous étions animé par la même passion. Je savais que son amour pour la musique était semblable au mien pour la natation. Je savais donc à quel point s'était important pour lui, à quel point ça lui tenait à cœur de pouvoir faire débuter son groupe ici au Japon. A l'époque, je mettais la même énergie que lui dans mes entraînements, j''avais les capacité pour réussir dans le sport et avoir tout laisser tomber du jour au lendemain serai certainement une chose que je regretterai encore longtemps. Mais je ne pouvais pas rester bloquée là dessus éternellement, alors j'essayais de ne pas trop y penser et d'aller de l'avant. Me concentrer sur de nouveau projet était une bonne manière de tourner définitivement cette page de ma vie passée.

Comme je l'avais imaginé, Shôji n'eut pas l'air surpris de ma réponse, me faisant alors remarquer que j’avais toujours été plus sportive que lui. A vrai dire, vu que je ne l'avais jamais pratiquer une quelconque activité physique, c'était le moins qu'on puisse dire.

« Oui, je vais souvent courir, ça m'aide à réfléchir. Chacun son truc hein, toi t'es un très bon musicien.. »

Je n'avais jamais mis les mains sur un instrument de toute ma vie. Il ne faisait aucun doute que si je m'y essayait, se serai un carnage. Autant laisser ça à mon frère qui lui avait un don pour ça. Nous étions bon chacun dans notre domaine. Mais ça ne nous empêchait pas de nous intéresser a la passion de l'autre.
Il m'avait ensuite demandé si Remy rentrait bientôt, ce à quoi je ne savais pas trop quoi lui répondre. Je n'avais pas la moindre idée du temps que prendrait sa demande de visa de travail, ni même si elle serait acceptée. N'ayant jamais quitté le pays, je n'étais pas trop au courant des procédures à entreprendre dans ces cas là. J'imagine que sur ce coup là, Shôji devait être bien plus renseigné que moi.

« Pour Remy, je ne sais pas trop. Elle était ici avec un visa d'étudiante, elle doit maintenant faire une demande de visa de travail, alors je ne sais pas combien de temps ça prendra. J'espère pas trop longtemps. »

Oui, finalement, je m'étais attachée à cette fille que j'avais rencontré par le plus pure des hasard. Ça m'avait fait du bien de rencontre quelqu'un qui aimait nager, j'avais même d’ailleurs pensé qu'elle était au Japon pour de la compétition. Elle m'avait vite détrompée en me disant que ce n'était pas le cas et que la natation était un passe temps pour elle. Nous avions ensuite échangé nos numéros, restant en contact et je l'avais alors emmenée dans toute sorte d'endroit différents, lui faisant découvrir Seiseki et Tokyo. Ça m'avait permis de retrouver un peu mes reperds à moi aussi.

« J'imagine qu'après trois ans, j'ai enfin réalisé qu'il fallait que j'affronte nos parents. »

C'était en effet ce qui m'avait poussé à rentrer à la base. J'en avais eu assez de faire comme si tout ça n'existait pas. Ce n'était pas en fermant les yeux que mes problèmes allaient ses régler. Et je ne pouvais pas passer toute ma vie à aller de ville en ville sans réel but. Le timming avait voulu que c'était à ce moment là que Shôji avait lui aussi décidé de revenir au pays. Comme quoi, la vie pouvait parfois bien faire les choses.

Après que je lui ai retourné sa question, il m'avait répondu sans surprise qu'il faisait pas mal de musique. Le contraire m'aurait étonné. Il ajouta qu'il jouait aussi au jeux vidéo. Tiens, ça je n'étais pas au courant. Je ne relevais pas pour autant, surtout que Shôji avait enchaîné sur un sujet bien plus sérieux. J'avais senti une vague de stress monter en moi lorsqu'il avait dit que je serai la première personne à qui il voulait en parler. Je ne savais pas à quoi m'attendre, mais ça avait l'air d'être vraiment important à ses yeux. Il s'agissait de sa famille biologique. Je ne savais pas trop quoi lui répondre. J'imagine que ces interrogations étaient légitimes. A sa place, j'aurai peut être envie d'en savoir plus moi aussi. Mais après avoir été tellement déçu de nos parents, n'avait-il pas peur de faire face à une nouvelle déception ? Il ajouta alors que ça ne changerai rien entre nous, que notre relation serai toujours la même. Vraiment, il me prenait au dépourvu, j'avais pris conscience que même si Shôji avait d'autre personne dans sa vie, il ne s’éloignerait plus de moi, mais je ne savais pas quoi lui répondre.

« Et bien... Je ne sais pas Shôji, à ta place, j'aurai peut être envie de savoir moi aussi, mais... »

Je laissais un moment ma phrase en suspens.

« Tu n'as pas peur d'être déçu par ce que tu pourrais découvrir ? »

Et s'il n'y avait rien à découvrir justement ? Je soupirai, de toute façon, la décision lui revenait.

« En tout cas, je te soutiendrai quoi que tu décides. »

Mizushiro Shôji
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Echanger sur leurs hobbies et loisirs ainsi lui faisait du bien. C’était déjà plus proche d’une classique relation frère sœur qui s’étaient un peu perdus de vue et se rapprochaient maintenant qu’ils étaient adultes. Shôji n’avait pas été surpris que Yûna lui parle automatiquement de sport, il l’avait toujours connue très sportive de toute façon. Il écouta sa sœur lui expliquer que ça l’aidait à réfléchir. C’était en ça qu’ils étaient proches et différents en même temps. Lui-même réfléchissait à travers la musique. Chacun utilisait ses passions pour réussir à avancer dans la vie et à se poser les bonnes questions.

« Ahah, merci. Mais c’est clair que c’est important de suivre nos passions. »

Il sourit légèrement, content de partager de petites banalités avec sa cadette. Elle lui parla de son amie Remy qui était française et était actuellement rentrée dans son pays pour des histoires de visa. Par curiosité, il lui avait demandé si elle reviendrait bientôt, et Yûna lui expliqua alors que les démarches pour son visa de travail pourraient prendre du temps. De son côté, c’était son « père » qui s’était occupé de tout, alors il n’avait aucune idée de l’ampleur des démarches, des délais et de tout ce qui avait cours à tout cela.

« Hm, j’imagine que ça ne se fait pas en quelques jours. Elle cherche à travailler dans quel domaine ? Moi c’est notre « père » qui s’était occupé de tout donc je ne sais pas trop combien de temps prennent les démarches. »

Il soupira. Maintenant, il lui faudrait être indépendant et faire ses propres choix. Il n’y aurait plus un adulte pour prendre les responsabilités à sa place. Cela faisait un moment qu’il était indépendant de toute manière, mais il se disait avec amertume que dans les familles normales, avoir l’opinion et le soutien de ses parents devait être rassurant et confortable. Ce ne serait jamais leur cas de toute façon, alors ils s’épauleraient mutuellement, puisqu’ils n’avaient plus d’autres personnes pour ce rôle.

Yûna parla du fait qu’elle avait décidé d’affronter leurs parents et que c’était ce qui avait marqué son retour à Tôkyô et ses environs. Elle avait raison, fuir n’était pas une solution. Il avait mis du temps à le comprendre lui aussi, mais l’essentiel était d’être capable de prendre des décisions au bon moment, comme lorsqu’il avait décidé de tout lâcher ce qu’il était en train de construire au Canada pour rentrer régler ses soucis. Bon, il ne s’était pas attendu à apprécier son retour au Japon au point de faire venir son groupe ici au lieu de retourner lui-même au Canada, ce qui aurait été plus simple. Mais bon la vie avait décidé cela pour lui.

« Je comprends. C’est pas simple d’affronter ses démons, mais je pense que ça t’a libérée d’un poids. »

Lui-même n’avait pas vraiment affronté ses parents. Il avait eu une conversation assez sèche et brève pour expliquer qu’il ne voulait plus être mêlé aux affaires Mizushiro et qu’il ferait mieux de se trouver un autre héritier, mais ce n’était pas allé plus loin. Il n’avait pas vraiment dit ce qu’il avait sur le cœur.

En revanche, le fait d’en savoir plus sur sa famille biologique le travaillait fortement et il avait voulu demander son avis à Yûna. Il avait peur de la blesser une fois de plus, comme s’il cherchait à s’éloigner de ce qui les rapprochait, et après sa révélation, il s’était donc empressé de lui dire que rien ne changerait entre eux. La réponse de sa sœur fut criante de vérité. C’est vrai que le risque d’être déçu était très fort. Après tout, il avait été abandonné. Il ne connaissait pas les raisons qui avaient poussé sa famille à faire cela, mais ils avaient été capables d’abandonner un enfant. Quelle que soit la raison, c’était quand même un acte fort. Il soupira.

« Tu as raison, c’est délicat. Après tout, ils m’ont abandonné. Qu’est-ce qui me dit qu’ils auraient envie de renouer avec moi ? Et si ça se trouve, ce sont de mauvaises personnes. »

Tout de suite, l’idée paraissait moins alléchante que lorsqu’il l’avait formulée. En revanche, lorsque Yûna lui témoigna qu’elle le soutiendrait quoi qu’il décide, il en fut touché et reconnaissant. Il adressa un sourire sincère à sa sœur, et lui dit simplement :

« Merci Yûna. Ca compte beaucoup pour moi. Je vais réfléchir à tout ça. »

Bon, maintenant qu’il avait cassé l’ambiance, il allait falloir repartir sur une note plus joyeuse sinon cette soirée allait vraiment finir totalement plombée.

« On va se le faire, ce bowling ? Ou tu es peut-être fatiguée et tu veux rentrer. »

Il était encore tôt au final, aux alentours de 17h environ. Ils s’étaient retrouvés au local en début d’après-midi, avaient passé du temps à ranger, et avaient pris leur goûter de pancakes. Mais pour peu que Yûna se soit levée tôt pour des préparatifs ou faire du sport, elle avait peut-être envie de se reposer, même si Shôji avait encore envie de partager un moment privilégié avec sa sœur.

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Je hochais la tête pensive. Il avait raison et au moins un de nous avait encore la possibilité de vivre de sa passion. Une part de moi l'enviait pour ça et l'autre était fière de son parcours malgré tout. Au final, Shôji avait réussi à s'en sortir plutôt bien en dépit des tentatives de notre père pour contrôler sa vie. J'avais ensuite parlé de Remy, lui expliquant je ne savais pas vraiment quand elle serai de retour étant donné qu'elle avait des démarches à faire avant et visiblement mon frère n'était pas plus calé que moi sur le sujet étant donné que notre cher père s'était occupé de tout pour son départ. Il me demanda également dans quoi elle voulait travailler.

« Honnêtement, je ne sais pas. Maintenant que tu le dis, on a pas parlé de ça. »

Ah bravo, en voilà une bonne amie qui s'intéresse tiens. Il faut dire qu'on avait pas eu trop le temps de se voir avant son départ, mais quand même, je savais depuis le début qu'elle voulait rester au Japon après son année d'étude. Elle me l'avait dit lors de notre première rencontre. Je notais dans un coin de ma tête que j'avais encore des efforts à faire en amitié. Ce n'était pas tout de reconstruire un lien avec Shôji, ma vie ne pouvait pas tourner qu'autour de lui.

J'avais ensuite abordé le fait d'affronter nos parents, chose que j'avais été incapable de faire quelques années plus tôt. Préférant fuir, comme toujours. Pourquoi avait-il fallu que je choisisse toujours cette solution plutôt que de faire face ? Qui sait à quoi ressemblerait ma vie maintenant si j'avais opter pour l'autre choix. Je soupirais alors, ça ne servait à rien que je me torture à ce sujet, ce qui était fait était fait et je ne pouvais pas retourner dans le passé pour changer les choses, alors il fallait que j'aille de l'avant avec ce que j'avais à présent. Et mon frère avait raison, en revenant et en confrontant nos parents, je m'étais sentie libérée d'un poids que je traînais depuis trop longtemps, j'avais été comme libérée.

« Oui, ça m'a fait un bien fou de leur dire tout ce que j'avais sur le cœur. »

Tout comme nos retrouvailles m'avaient également fait du bien. Elles avaient été compliquée tellement les choses que nous avions à nous dire étaient douloureuses, mais pouvoir enfin mettre des mots sur cette souffrance nous avait fait avancer tout les deux. Il fallait que ça soit dit, peu importe à quel point ça aurai pu blesser l'autre. Et oui, j'avais eu mal en entendant sa version de l'histoire, tout comme mes révélations l'avaient retourné. Pourtant, c'était la bonne chose à faire, ce n'était que comme ça que nous avions pu enfin recréer un véritable lien entre nous, aussi fragile soit-il.

Shôji m'avait ensuite demandé son avis concernant son envie ou non, il n'était pas vraiment sur, de rechercher sa famille biologique. J'essayais de ne pas trop le montrer, mais je m'inquiétais pour lui. Je ne voulais qu'il soit blessé à nouveau. Je ne pouvais pas vraiment savoir ce qu'il ressentait, je n'avais été adoptée comme lui, mais j'avais le sentiment que c'était forcément une question qu'on devait se poser dans ces cas là. « Pourquoi ai-je été abandonné ? »
J'avais alors tenté de le mettre en garde à ma manière, lui demandant s'il n'avait pas peur d'être déçu. Ce à quoi il avait répondu qu'il allait y réfléchir. Je secouais la tête alors qu'il me remerciait, il n'avait pas besoin de le faire, c'était à ça aussi que ça servait d'avoir une sœur, non ? Il m'avait dit qu'il serait là pour moi, je voulais lui montrer que la réciproque était vraie également.

Après ça, Shôji ramena le sujet du bowling sur le tapis. Il essayait à nouveau de détendre l’atmosphère. Il était plutôt doué pour passer d'un sujet aussi sérieux à quelque chose de plus léger. C'était pas plus mal d'ailleurs. Il m'avait donc demandé si j'étais toujours partante ou si je préférais rentrer me reposer. J'affichais alors une moue indécise, partagée entre l'idée de continuer à passer du temps avec Shôji et l'idée d'aller me poser tranquillement chez moi. Et même s'il n'était pas encore si tard que ça, je n'avais pas beaucoup dormi la nuit passée.

« Tu m'en voudras pas si on reporte ? »


J'imagine que si on ne faisait pas ça aujourd'hui, rien ne nous empêchait de le faire un autre jour.

« C'est que, j'ai pas vraiment dormi cette nuit. »

Mizushiro Shôji
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Yûna ne semblait pas avoir beaucoup d’informations concernant son amie Remy. Peut-être parlaient-elles d’autres choses que leurs projets professionnels. Connaissant sa sœur, elle devait être particulièrement discrète sur ce qui la concernait, préférant écouter les histoires des autres. Mais bon, peut-être aussi que cette Remy ne savait pas elle-même ce qu’elle souhaitait faire en travaillant au Japon, qui sait.

« Bah, comme ça tu auras un sujet de conversation tout prêt pour son retour. »

Il lui avait dit cela en souriant, sa sœur avait l’air d’avoir hâte de revoir son amie. Il était content qu’elle ne soit pas totalement seule et qu’elle ait des gens autour d’elle pour qui elle comptait et qui comptaient pour elle. Yûna avait été plus joviale et sociable lorsqu’elle était plus jeune. Même s’ils n’avaient pas grandi ensemble, il avait des souvenirs d’elle plus souriante et dynamique quand elle était au collège. Et elle s’était assombrie à l’époque du lycée, sans qu’il ne sache pourquoi. Et comme elle avait voulu mettre de la distance avec lui en partant faire son lycée à Kyôto, il n’avait pas pu voir le pourquoi du comment. Juste que quand elle rentrait pour les fêtes et les événements de famille importants, son regard n’était plus le même. Et même un frère distant et qui n’avait pas été présent pour sa sœur avait pu déceler ce changement. Il n’avait jamais osé lui demander pourquoi elle s’était renfermée ainsi. Et c’était quelque chose qui n’avait rien à voir avec leur relation à eux, il en était convaincu.

« Je comprends. Il faudrait peut-être que je sois franc avec eux moi aussi. »

Mais l’idée de les affronter était épuisante rien que d’y penser. Le fait d’avoir coupé les ponts et établi des limites avant de prendre de la distance était pour le moment suffisant pour lui. Il lui faudrait de toute façon leur demander les coordonnées les plus récentes de sa famille biologique s’il voulait les retrouver. S’ils acceptaient de les lui donner.

Shôji était content de s’être confié à sa sœur sur ce sujet. C’était épineux et il n’en avait même pas parlé à Livia. Elle n’avait pas pu passer à côté du scandale autour de son adoption puisque cela avait fait la une des journaux, mais il n’avait pas encore osé lui dire qu’il réfléchissait parfois à partir à la recherche de sa famille biologique.
Yûna lui avait témoigné son soutien, quel que soit son choix, ce qui l’avait touché. Afin de sortir un peu des sujets qui fâchent et attristent, il avait relancé l’histoire du bowling sur le tapis, mais Yûna semblait épuisée. Elle lui demanda s’ils pouvaient reporter à plus tard, admettant qu’elle n’avait pas beaucoup dormi cette nuit. Une partie de lui était déçue, mais d’un autre côté, il pourrait en profiter pour appeler ses compères au Canada pour leur parler du second rendez-vous prévu avec le label, et cela leur donnerait une autre occasion de passer du temps ensemble prochainement.

« Pas de soucis. C’est vrai que tu as l’air épuisée, maintenant que tu le dis. Je te raccompagne alors ! »

Shôji rassembla ses affaires, et se leva, pour se diriger vers le comptoir. Il régla les deux commandes, décidant d’offrir le repas à sa sœur. Puis ils se retrouvèrent rapidement dehors. Yûna vivait dans le centre-ville, pas très loin de là où ils se trouvaient. Quant à sa coloc’, elle se trouvait de l’autre côté du quartier, après la rivière Ôgurigawa. Il avait un peu plus de route, mais marcher lui ferait du bien. De plus, la pluie avait cessé de tomber.
Le chemin retour fut calme, mais ils discutèrent de banalités, notamment de leur prochaine étape au local pour commencer à aménager. Une fois devant l’immeuble où logeait sa sœur, il dit, le sourire aux lèvres :

« Te voilà arrivée à bon port. Repose-toi bien soeurette, on se voit bientôt pour bosser ou pour le bowling ! Bonne soirée ! »

C’était sans doute la première fois qu’il utilisait un petit surnom pour elle, mais il avait senti que le timing et les événements du jour y étaient propices. Il salua une dernière fois Yûna et la laissa rentrer chez elle, tandis qu’il reprenait la route jusqu’à son propre chez lui.

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