Yoonie devait avoir l'air idiot à ne pas connaître le coréen, à ne même pas savoir si Halloween se disait pareil qu'en japonais, mais il s'en fichait. Les gens pouvaient se moquer de lui, ça ne serait jamais pire que ce qu'il avait subit par le passé et rien ne pourrait le déposséder de son sourire innocent et lumineux. Il hocha la tête aux explications de Ken, qui lui disait que c'était probablement le même mot, issu de l'américain.
Oui, tu dois avoir raison. Reste plus qu'à savoir comment dire "joyeux" et je pourrai impressionner ma prof !Il rit, imaginant déjà sa tête quand il lui demanderait si elle voulait un bonbon ou un sort. Amusée, impressionnée ou simplement blasée, les choix ne manquaient pas et seul l'avenir lui dirait ce qu'il en était. Il espérait quand même qu'il lui arracherait un sourire, lui qui aimait tant voir les visages s'illuminer sur son passage.
La partie de morpion s'acheva et le cours la suivit de près. Il était midi, Yoonie allait manger devant son ordi, comme toujours, si Ken n'avait pas abordé le sujet, incitant le hacker à lui proposer sa compagnie. Le japonais accepta, justifiant le fait qu'il soit seul pour le déjeuner. Sauf que Yoonie n'était absolument pas en train de le juger, lui qui mangeait la plupart du temps seul.
Oh tu joues au basket ? C'est cool ! Vous avez beaucoup de matchs ?En bon geek, il ne savait rien des compétitions sportives auxquelles participaient les équipes de l'université. Basket, football, natation... Il n'était au courant de rien et, à vrai dire, s'en fichait un peu. Il n'était pas sportiff, Yoonie, et il préférait des marathons sur son écran que ceux sur les terrains de courses.
Ken lui demanda où il voulait manger, proposant à peu près tous les lieux de restauration de l'université. Passant une main sur son ventre qui réclamait, Yoonie pris le temps de réfléchir une minute avant de répondre. Même s'il avait pris un sandwich avec lui, il avait bien envie de faire des folies.
Ca fait une éternité que je n'ai pas mangé de sushis. Ca te va ?Passant son sac sur son épaule, il sorti de la classe avec les autres étudiants, veillant à rester près de son nouvel ami. Il pris soin de ne pas s'approcher de la fille au stylo aussi perdu que son humour, ne voulant pas déclencher chez elle une nouvelle crise de mépris envers lui et son camarade.