gonna kill someone ! ☾

19 oct. ☽ On est samedi. T'es en route pour voir Hatsuharu, juste parce que t'as envie de l'embêter aujourd'hui. Ouais ça te prends souvent. C'est comme ça, et puis il a pris l'habitude que tu viennes squatter. Heureusement que t'habite pas trop trop loin, sinon t'aurai clairement la flemme. Enfin bon, tu avance tranquillement quand tout à coup une espèce de pimbêche te passe devant, sans même regarder où elle va, sérieusement ? Elle fait ça à toi ? Elle sait pas ce qui l'attends la pauvre. Et sans même lui laisser le temps de s'éloigner tu râle déjà. « T'es pas toute seule sur la route j'te signale ! » Elle s'est pris pour qui ? La reine d'Angleterre ? Elle est loin d'en avoir l’étoffe avec sa tête là. Son maquillage de camion volé là. Qui se balade comme ça aujourd'hui ? A part elle, bien sûr. Tu l'observe de haut en bas alors qu'elle te toise du regard. Tu lâche un rire. Vraiment ? « avance avant que ça m'énerve. » Elle ferait mieux d'écouter. Le salon de thé est pas loin en plus, t'as plus qu'à espérer qu'elle n'y aille pas. Et, comme la peste qu'elle est elle prends bien son temps, marchant bien au milieu du trottoir. Bon, tu vas pas y passer quatre heures. Tu pourrais juste marcher un bout sur la route pour la dépasser, mais c'est pas à toi de dégager c'est quoi ça, ouais t'es têtue.   « Eh vas y, bouge ton cul là. » C'est quoi ces gens aujourd'hui là ? Tu soupire et fini par la décaler pour avancer. Elle râle. Tu n'écoute pas, il ne vaut mieux pas pour elle que tu écoute d'ailleurs. Et c'est donc, énervée que tu rentre dans le salon de Thé de Hatsu, sans réfléchir tu t'avance jusqu'au comptoir. La mine boudeuse.   « est ce que c'est vraiment interdit le meurtre ?  » Comment ça t'exagère ? Comment ça t'as même pas dit bonjour ? Comment ça il était peut être occupé ?

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19 oct. ☽ Le samedi, on ne sait jamais comment sera l’affluence. Parfois, je ne sais plus où donner de la tête tant les clients se succèdent. Parfois c’est le calme plat. Il n’y a pas non plus de règle en matière d’heure de pointe, si je peux appeler ça comme ça. C’est un peu au grès des envies de ceux qui ne travaillent pas ce jour-là. Je pense notamment à tous ces étudiants qui fréquentent mon établissement et que je serre avec plaisir. En plus à leur âge, les calories de mes pâtisseries sont vite éliminées.

Je n’ai pas vu le temps passer depuis l’ouverture. Il y a eu du monde d’un coup et puis sans crier gare, tout le monde a plié bagage. En fait j’exagère un peu. Il y a malgré tout quelques clients ici et là mais ils terminent sagement leur collation, le nez dans un bouquin. Ceux-là, ils ne sont pas prêts de m’embêter.

C’est quand elle déboule comme une furie dans le salon de thé, que je réalise que ce n’était que le calme avant la tempête. D’abord surpris, je finis par me demander si je devrais éclater de rire ou pas. Il faut dire que c’est un sacré numéro et c’est peut-être pour ça que c’est une de mes clientes préférées. D’une certaine manière elle me rappelle ma jeunesse… Enfin ça ne veut pas dire que je suis vieux hein ! Entendons-nous bien, je suis désormais un adulte responsable et dieu sait que je n’ai pas toujours été un gentil garçon de café et patron d’un respectable établissement. Mais nous avons tous une part d’ombre dans nos vies et c’est ce qui nous rend tous si savoureux.
« Oui c’est interdit tout comme crier dans mon salon de thé. Je te l’ai déjà dit. Alors baisse d’un ton sinon tu vas tous les faires fuir. »
Je lui montre d’un mouvement de la tête les quelques clients qui ont levé le nez vers nous mais qui reprennent rapidement leurs activités.
« Bon, laisse-moi te servir un thé et raconte-moi ce qui t’arrive. »
Je lui mets également la carte sous le nez. Manger devrait lui faire du bien.
« Tu sais un thé à la menthe verveine, c’est ce qu’il y a de mieux pour se détendre mais tu fais comme tu veux. »
Comme j’ai un peu de temps devant moi, je vais pouvoir m’installer à une table avec elle jusqu’à ce qu’on ait besoin de moi.

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19 oct. ☽ Tu n'avais aucun tact. Aucune délicatesse et tu n'as absolument pas réfléchit en demandant Hatsuharu si le meurtre était vraiment interdit. C'est vrai quoi, elle t'a énervée l'autre là. Elle s'est pris pour la reine d'Angleterre ou tu ne sais quoi. Pff.  Tu fais une moue à la réponse Hatsu. « roh ça va... » Tu marmonnes plus qu'autre chose. Il te montre les clients d'un coup de tête. Et toi t'es là à bouder au comptoir. « J'ai pas crié... » Tu le regarde avec une moue. Bon, tu n'es pas des plus crédible, et tu as peut être parlé un peu fort. Tu l'admettras pas, quand même. Un thé hein ? Tu regarde la carte en posant tes mains sur tes joues. « Mh... » Tu réfléchis et hausse les épaules. « Je te laisse choisir... » Ouais t'as pas d'idée de ce que tu veux boire.Tu lui fais confiance, il connaît tes goûts maintenant hein. Tu lui rend la carte. « Et je veux bien un cookie... » Tu ne devrais pas. Mais tant pis. Tu te redresse un peu. « Bon ça va toi ta journée ? » Bon, autant parler d'autre chose hein. Tu vas pas ruminer à cause de cette fille pendant le reste de la journée hein. En plus t'es venu.. tu sais même plus pourquoi tu es venue tiens. Ah oui, juste pour passer du temps avec lui tiens.

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19 oct. ☽ Elle n’est absolument pas crédible avec sa petite moue mais ça ne la rend pas moins mignonne. De toute façon je ne suis pas fâché et elle ne boudera pas bien longtemps. Nous le savons tout le deux.
« Ok, je vais te préparer quelque chose qui va t’aider à te calmer. »
Je lui adresse un sourire amical et commence par l’infusion. Le temps que la préparation prenne, je sors une assiette et y pose son cookie mais pas seulement… J’y pose également une tranche d’un cake issu d’une toute nouvelle recette.
« C’est nouveau ça. Tu me diras ce que tu en penses. »
C’est une base de banana bread légèrement citronné. Une recette classique légèrement revisitée et que je cherche à améliorer.
« Ma journée ? »
J’hausse les épaules en lui montrant mon palais, enfin mon salon de thé.
« Il y a eu du monde, je n’ai pas vu le temps passé et… on peut dire que tout va bien. »
Mes journées défilent et se ressemblent. Pour n’importe qui cela pourrait être synonyme d’ennuyant mais pas pour moi qui ai eu une vie particulièrement mouvementée avant de m’installer dans ce salon de thé.
« Le prince charmant n’est pas encore venu prendre un café chez moi, mais ça finira bien par arriver. »
Je lui adresse un petit clin d’œil tout en riant. Bien sûr je plaisante. Je ne l’attends pas vraiment bien au contraire. Surtout quand on sait que j’ai tendance à m’amouracher pour de très vilains garçons et je crois que j’en ai eu ma dose pour un long moment.
« Toi par contre, on dirait que ta journée a été particulièrement difficile, non ? Qui t’as fait des misères et qui as-tu envie de tuer ? »
Je jette un coup d’œil au thé. Il infuse toujours. Encore quelques instants et je pourrais la servir. Pour le moment, je pousse déjà vers elle son assiette avec le cookie et la tranche de cake.

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19 oct. ☽ Il a le dont de te connaître, très bien, et de savoir te gérer. Gérer tes colères, aussi inutiles soient elles. Tu pose un regard sur l'assiette qu'il te pose sous le nez. Une nouvelle recette, tu vas devoir goûter pour lui dire ce que tu en pense.Tu hoches la tête avant de prendre un petit bout du fameux cake. Parlant alors la bouche un peu pleine. « merchi. » Tu lui demande alors comment s'est passé sa journée. Même si tu te doute que c'est un peu toujours la même chose. Tu écoute alors son récit en continuant de manger le cake que tu apprécie finalement beaucoup plus que ce que tu veux croire.Tu souris un peu quand il évoque un prince charmant qui n'est toujours passé. « Il finira bien par apparaître, j'en suis sûre. » Tu y croyais, plus pour lui que pour toi. Toi tu n'y crois plus depuis longtemps, à cette histoire de prince charmant, mais tu ne lancera pas la conversation là dessus. Il te demande finalement ce qui a pu t'énerver. Tu soupires. « je sais même pas mais j'suis de mauvaise humeur depuis ce matin.. » Tu fais une moue avant de reprendre. « Puis y a eut cette pimcêche là, sous prétexte que c'est une petite meuf jolie la rue lui appartient. C'est quoi ça tsh. » Et te voilà nouveau énervée. Tu bougonne, prend un morceau de cookie car tu as fini le cake. « En plus elle m'a mal parlé. » Est ce que tu exagère ? Peut être un peu, quoiqu'il en soit elle avait pas  te saouler voilà.

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19 oct. ☽ Je l’écoute tout en esquissant un léger sourire. Elle râle mais parfois ça fait du bien de sortir tout ce qu’on a sur le cœur même si à mon avis, elle exagère un poil. Mais puisqu’elle est de mauvaise humeur, il est normal que tout prenne de ces proportions !
« Prends le temps de savourer ce que tu manges. »
Je lui tends alors une serviette en papier alors qu’elle s’attaque au cookie après avoir dévoré le cake.
« Il parait que le sucre met de bonne humeur alors heureusement que tu es venu ici. »
Je lui adresse un petit clin d’œil avant de nous servir une tasse de thé chacun. À moi aussi ça me fera du bien.
« Et puis tu dis qu’elle était jolie mais pas sûr qu’elle le soit plus que toi. D’ailleurs comment se fait-il qu’un brun de fille comme toi soit toujours célibataire, hein ? »
Je la taquine un peu bien que je le pense sincèrement. D’un autre côté je suis gay alors mon goût en matière de femme… disons que je ne suis peut-être pas le meilleur juge en la matière mais je suis certain qu’elle doit avoir au moins un amoureux secret et peut-être même quelques prétendants dont elle pourrait bien ignorer l’existence et qui n’osent pas se déclarer de peur de se faire envoyer balader. Il faut dire qu’elle a un tempérament de feu !
« D’ailleurs ça me fait penser que j’organiserais bien une sorte de nocturne ici un jeudi soir par mois. Le premier pourrait être une sorte de speed dating. Qu’en penses-tu ? Je me dis que ça pourrait être amusant. »
Avec tous ces étudiants qui passent ici, je suis certain qu’il y en aura qui se prêteront au jeu. En plus le jeudi c’est assez calme alors ça pourrait me permettre de booster un peu les ventes.

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19 oct. ☽ Prendre le temps. Savourer. Est ce que ce sont des mots que tu connais. Pas réellement. Enfin, parfois, oui. Mais là pour l'heure, absolument pas. Tu hausse alors les épaules. « trop tard... » En effet t'as déjà presque tout englouti. Même la nouvelle recette. Il parait que le sucre met de bonne humeur? Ah c'est donc ça l'effet qu'il a sur toi. C'est pour ça que tu te ramène ici à chaque fois queça va pas ? Peut être. Un peu pour Hatsu aussi, parce qu'il t'écoute te plaindre, même si la plupart du temps ça le fait rire. Heureusement que tu te vexe pas facilement hein. bon, tu râle souvent pour rien, certes, mais quand même. Tu lâche un rire à sa remarque. Pourquoi t'es toujours célibataire hein ? Peut être parce qu'on s'est bien foutu de toi et que t'as pas envie que ça recommence. « tu sais très bien pourquoi ... » Ouais tu lui as déjà raconté, une fois, bourrée, il fallait au moins ça. Mais tu sais que t'en as déjà parlé avec lui. Tu termine ton cookie et essuie ta bouche « Mmmmh, ça peut être une idée ouais... » Surtout avec les étudiants ça pourrait grave marcher. « Avec les étudiants ça peut le faire, tu pourrais avoir du monde je pense. Je te ferai la pub si tu veux. » Tu lui souris, t'es toujours prête à aider si il faut.

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19 oct. ☽ Oui je sais très bien pourquoi elle est toujours célibataire, pourquoi elle n’a personne et je ne peux m’empêcher de me traiter mentalement d’idiot. Parfois je parle sans réfléchir et je ferais bien de m’abstenir de ce genre de commentaire la prochaine fois mais surtout de tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler. Heureusement, elle ne m’en tient pas plus rigueur et se propose même de m’aider pour le speed dating et les nocturnes. Enfin pour le moment ça reste une idée que j’ai lancée comme ça et qui mérite d’être travaillée. Je verrais bien si je me lance ou si ça ne restera qu’à l’état de projet. Mais je me dis que plairait sans doute aux étudiants qui vont et viennent ici.
« Bon en tout cas on dirait que le thé et le sucre ont fait effet. Ton humeur à l’air d’être revenue à la normal. Je préfère quand tu souris, ça te va mieux que la fureur, en plus tu feras moins peur à mes clients. »
Je laisse échapper un léger rire avant de reprendre :
« Bon alors quel est ton programme ? Me tenir compagnie jusqu’à la fermeture pour me raconter les dernières nouvelles ou bien tu as d’autres projets ? »
Tout en discutant avec elle, je n’oublie pas mes autres clients ni que j’ai un établissement à faire tourner. D’ailleurs je lui demande de m’excuser le temps de m’occuper d’une autre cliente. Un fois terminé, je reviens aussitôt vers elle et lui demande :
« Tant que j’y suis, je te resserre quelque chose miss ? »