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La journée a été relativement tranquille. Après avoir emprunté les transports en commun, je suis enfin rentré chez moi. Samedi. C'est certainement la journée que je préfère. Celle qui annonce enfin le week-end, mais aussi le début d'un peu de repos, de calme et de silence. Les matinées sont relativement paisibles généralement ce jour-là, puisque les étudiants sont fatigués, et réclament tout comme le corps enseignant un peu de répit dans cette vie de folie. Je suis comme tout le monde, poser mes fesses dans le canapé pour regarder les débilités de la télévision me fait rêver. Pas aujourd'hui, cependant. Je n'en ai pas le temps. Je retire avec soin les nombreuses feuilles de ma sacoche pour les déposer sur la table, et redescends afin de sortir du bâtiment. La journée est déjà bien avancée, et je n'aurai pas vraiment le temps de profiter.

Le vent se promène lui aussi, au point de se faufiler sous nos vêtements pour nous donner des frissons. Je remonte ma veste pour cacher mon cou et affronte courageusement les températures lunatiques. Je marche dans la rue rapidement, ne faisant pas attention à la foule qui se contente également de mener sa vie comme il se doit. C'est samedi, j'aurai du aller faire les courses dans la semaine pour éviter la populace, mais je n'en ai absolument pas eu le temps. En entrant dans le supermarché du coin, le plus près de chez moi, je prends un caddie et me détends un petit peu. Il n'y a pas grand monde qui vient acheter à manger, ils doivent certainement parader dans les rues, boire une boisson chaude ou faire du shopping. Les étudiants ont raison de dépenser leur argent dans les vêtements, bijoux ou autre : c'est leur manière à eux de décompresser, de relâcher la pression des cours. Je mets plusieurs variétés de légumes dans mon caddie, comme de la salade, des carottes, du céleri … Je réfléchis en même temps à ce que je vais me préparer à manger ce soir. C'est une question existentielle pour moi.

Alors que je passe devant les paquets de viande, une idée me vient. Cela fait un petit moment que je n'en ai pas fait, et ça me met l'eau à la bouche rien que d'y penser. J'encaisse et paie mes achats (qui ne sont pas nombreux en fin de compte) et me dirige vers la boucherie. De retour dehors, avec trois sacs à bout de bras, je décide de rentrer. Je prends donc le sens inverse, le chemin qui mène à mon appartement, mais en passant devant une boutique fermée, je m'observe deux minutes dans la baie vitrée. Je devrais prendre une douche. Je ne suis pas sale, bien au contraire, mais mes cheveux ont besoin d'un peu de repos eux aussi. J'acquiesce physiquement pour moi-même et reprends la route, en accélérant le pas. De nouveau au chaud, je range les courses dans le réfrigérateur et les placards, puis me dirige vers ma chambre. Je retire l'ensemble de mes vêtements et les mets tout de suite dans la machine à laver, puis enfile mon peignoirs. Finalement, je vais faire un bain. J'ai des dizaines d'examens écrits à corriger, et je vais en avoir pour plusieurs heures. Autant que je sois détendu au maximum pour le faire.

Je m'en vais donc dans le salon, le temps que l'eau du bain remplisse la baignoire et m'affale dans le canapé pour fermer les yeux quelques secondes. Le calme environnant me fait un bien fou, j'ai même l'impression d'être sourd tellement c'est inhabituel. L'université est si bruyante que je m'ennuie presque de ne pas avoir des centaines d'étudiants autour de moi. J'allume donc un peu de musique pour éviter de ressentir la solitude et me laisse bercer par les mélodies. Je me relève très peu de temps après pour aller vérifier le niveau de l'eau, et constate que c'est suffisant. J'éteins donc le robinet, retire mon peignoirs et glisse lentement mon corps dans la chaleur apaisante. Je me relaxe au maximum, j'inspire et expire lentement. J'immerge totalement mon corps dans l'eau, retenant ma respiration, fermant les yeux afin de ne pas me noyer bêtement. Je ne reste que quelques secondes dessous avant de revenir à la surface, et d'essuyer mon visage avec mes mains, pour chasser les gouttes d'eau. Je secoue un peu mes cheveux pour éviter qu'ils soient complètement plaqués sur mon front. Alors que je m'apprête à m'affaler dans la baignoire, la sonnerie de l'appartement retentit.

Je m'arrête. De bouger, et de respirer, évitant ainsi les vibrations de l'eau et ses bruits naturels. Je suis aux aguets, j'attends encore un peu, mais de nouveau, je l'entends sonner. Plusieurs fois, presque impatiemment. Je fronce les sourcils, prends mon peignoirs et l'enfile. La porte de ma chambre ouverte, je crie « j'arrive ! », ce qui parvient certainement jusqu'au visiteur inconnu devant la porte. Je me demande qui c'est. Je vérifie mon portable, mais pas d'appels, ni de messages. Qui est si pressé de me voir ? Je m'essuie rapidement le corps, surtout les pieds afin de ne pas mettre d'eau partout, et me dirige vers l'entrée. « Qui est-ce ? » Je ne laisse pas le temps de répondre et ouvre. Mes yeux s'agrandissent. Ma surprise est grande, indescriptible. Qu'est-ce qu'il fait là ? « Ichinose ? »

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Le soleil se lève doucement sur le port de Yokohama. Je sens un frisson parcourir ma colonne vertébrale. J’enfonce encore plus mes mains dans les poches de mon gros gilet en laine, doublé de polaire. Je me balance d’un pied sur l’autre en tendant que me procurer un semblant de chaleur. Rentrant mon cou dans mon écharpe XXL, je commence à maudire ses pêcheurs qui me mettent en retard en cours. Je me suis levé très tôt pour récupérer notre pêche, retourné au restaurant pour la déposer avant de filer à l’université tout en finissant ma nuit et mon petit déjeuner dans le train. Mes journées ressemblent plus à celles d’un ministre qu’à celles d’un étudiant en quatrième année de commerce. Je me demande comment je peux chercher un stage, finir mes études et continuer à travailler pour ma famille sans terminer à l’hôpital pour épuisement. Ma vie était devenue un enfer au fur et à mesure que je vieillissais. Je meurs d’envie de tout envoyer balader mais ma famille ne me laissera jamais faire.

Le bateau finit par arriver, je récupère notre pêche et fonce à la gare pour reprendre le train. Sur les différents trajets que j’effectue aujourd’hui, je dois bien m’assoupir à chaque occasion. Mes rêves ne sont pas de tout repos mais je ne vais pas me plaindre alors que je pourrais travailler toute la journée au restaurant et subir la mauvaise humeur de mon père. Les cours sont une torture, ces derniers temps. Je manque toujours de m’endormir et évidemment mon comportement ne passe pas inaperçu surtout avec le professeur Yan. Il se mêle toujours de ce qui ne le regarde pas celui-là. Je ronchonne mais cela me fait plaisir de voir que quelqu’un s’intéresse à moi. Quand je peux enfin revenir chez moi, je ne désire qu’une chose : me laisser échouer sur mon lit.

Malheureusement mon paternel décide de me réquisitionner en cuisine. Je dois assurer le service du midi ainsi que du soir. Je ne vais pas pouvoir tenir une journée sans dormir. Quand l’activité diminue, je me faufile dans la maison familiale pour aller fermer les yeux quelques instants. Je ne sais pas combien de temps je dors mais je me souviens de mon joli rêve. Je me baigne dans une eau douce et sucrée. Elle sent le multi-fruit, mon jus de fruits favori. Je n’aime pas les autres car cela pique la langue et me donne des larmes au coin des yeux. Je suis encore dans cette eau agréable quand une vive douleur me fait pousser un cri. J’ouvre précipitamment les yeux, je suis réveillé ! Ma grand-mère ne donne des coups de canne en me hurlant que je suis un fainéant. Purée ! Il faut toujours que cette vieille bique me casse les pieds. Son regard est rempli de la haine que je lui inspire. Mon cœur bat de façon désordonnée. Je ne sais pas ce que je leur ai fais mais on ne désire pas de moi dans cette famille. Je tente de battre en retraite à l’autre bout de mon lit mais elle est encore agile cette sorcière. Les coups continuent mais je réussis à esquiver. Je cours dans les couloirs. Mon objectif ? Quitter cette maison de malade !

Je ne sais plus vraiment comment je sors de chez moi, en enfilant mes chaussures en courant dans la cour. Je passe mon gilet quand je suis dans le train. Machinalement j’ai pris la ligne qui me mène chez ma sœur, Aruka. Je suis plus proche d’elle que les autres. Je fouille dans mes poches pour la prévenir de mon arrivée. Merde ! J’ai oublié mon téléphone ! Je ferme les yeux en priant pour qu’elle soit chez elle, un samedi soir. En sortant de la gare, je laisse mon instinct me guider… sauf que ce con me fait tourner une rue trop tôt et je me retrouve dans la rue de mon professeur d’anglais. Je me plante devant son immeuble en me demandant ce que je dois faire. Je compte faire demi-tour quand une vieille dame arrive, les mains chargées de courses. Je lui souris et me précipite à sa rencontre. Je me propose de lui porter ses sacs et je la suis dans l’immeuble. Je ne suis pas assez débile pour proposer mon aide à n’importe qui, il s’agit de la propriétaire de l’immeuble. Je peux ainsi rentrer sans que l’on ne me soupçonne. En arrivant devant chez elle, elle me remercie en me donnant des légumes. Ouais ! Je m’incline et fonce vers l’appartement de mon professeur. Je toque à plusieurs reprises avant d’entendre sa voix de l’autre côté de la porte.

Quand cette dernière s’ouvre, je suis surpris de le trouver dans une tenue quelque peu dénudée. Il est en peignoir ! Je cligne des yeux plusieurs fois en essayant de reprendre mes esprits. Je dois avoir l’air un peu idiot car je l’entends m’appeler par mon nom de famille. Mécaniquement je lève mon bras au bout duquel se trouve le sac offert par la proprio.

« Vous avez faim, j’espère ! »

Non mais je suis sérieux ? Je n’ai rien trouvé comme excuse que ça ? Je franchis le seuil de sa porte et défait mes chaussures avant de rentrer dans son appartement.



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En voyant son visage, je me souviens vaguement de cette semaine. Il y a certains noms qui me restent en mémoire, des comportements que je ne loupe pas, des figures que je reconnais à chaque couloir, parfois même des voix que je pourrai reconnaître dans un brouhaha sans nom. Ichinose Shin. Ce gamin fait partie de ce genre de personnes. Je suis généralement observateur, mais celui-là attire l’œil. Est-ce son apparence ou tout simplement un charisme naturel qui se dégage de lui ? Je ne saurai le dire, mais il m'est déjà arrivé de poser mes yeux sur sa silhouette. Trois fois cette semaine, je l'ai repris durant ma classe. Deux fois parce qu'il ne cessait de discuter, et s'il y a bien une chose que je ne supporte pas, c'est bien que l'on ne m'écoute pas. Les règles sont les règles, tous ceux qui m'ont comme prof d'anglais le savent, et je ne leur laisse que très rarement deux chances. Le premier commentaire est amical ; à la deuxième remarque, je demande tout aussi amicalement de prendre la porte et de ne revenir que lorsqu'on sera intéressé par mon cours.

Cette semaine, j'ai remarqué plusieurs comportements différents chez Ichinose. Il était distrait, et passait le plus clair de son temps à discuter. Ce qui m'a désagréablement dérangé, et ce sont les deux fois où je lui ai fait de gentilles réflexions. Ce matin-même, c'était différent. Il n'était pas bruyant, ni même dérangeant d'un point de vue sonore, ni agité ou incontrôlable, comme certains peuvent l'être parfois en fin de semaine, mais endormi sur sa table. Je n'ai absolument rien dit, ce qui a du en étonner plus d'un. Dormir en cours … Je pars du principe que c'est une université, que les étudiants sont assez grands pour sécher les cours qu'ils veulent pour dormir chez eux ou dans leur dortoir, mais jusqu'ici Shin ne s'était jamais endormi pendant MON cours. Cela m'a interpellé, je me doutais bien qu'il se passait quelque chose en ce moment dans sa vie, mais je ne savais pas quoi. Je suis prof, mais avant tout humain, et pas un monstre. Je suis d'ailleurs très à l'aise avec les jeunes. Faut dire que je ne suis pas si vieux non plus. « Ichinose Shin, passez à mon bureau lorsque la salle sera vide, s'il vous plaît. » lui avais-je dit lorsque la fin du cours avait sonné. En bon enseignant, je lui avais proposé mon aide, une oreille qui pourrait l'écouter et une épaule sur laquelle s'appuyer s'il avait des soucis personnels. Je ne savais même plus comment j'avais été amené à dire de telles choses. Je passais peut-être pour un pervers en agissant de cette façon. Mais mes intentions sont bien trop bonnes pour être mal vues, n'est-ce pas ?

J'ai beau réfléchir, sur le coup, je ne vois aucune raison de sa présence ici. S'il a réellement besoin d'un coup de main, il doit avoir des amis ou une famille ? Il est vrai que je ne sais pas de quelle nature sont ses problèmes, mais rien ne justifie sa présence là, devant ma porte, avec un sac de légumes frais et une mine un peu perdue. Je dois avouer que me présenter dans cette tenue devant un étudiant, un de mes élèves, est peu convenable mais je me répète, IL N'A RIEN A FAIRE ICI. Je ne veux pas paraître impoli, alors je me mets immédiatement à penser à quelque chose pour le faire partir. Un de mes élèves chez moi. Un étudiant chez un prof de fac. Je crois que la fin de ma carrière approche plus vite que prévu. Il brandit le sac devant moi. « Vous avez faim, j’espère ! » Je fronce les sourcils, le temps de me rendre compte qu'il est entré sans même me demander la permission. Oui, quitte à enfreindre les règles, autant le faire jusqu'au bout, n'est-ce pas. Ma raison me crie de le jeter à coup de pieds hors de mon espace personnel, alors que ma conscience me demande de prendre le temps de savoir pourquoi il est là. Mais comment il a su que je vivais ici ?

Je glisse mes mains dans les poches de mon peignoir blanc et le regarde retirer ses chaussures, puis entrer, sans gêne. Je l'observe quelques instants, sans savoir quoi lui dire, mitiger entre deux avis intérieurs. Que faire ? Je pousse un léger soupir et marche en direction de la cuisine. « Voulez-vous quelque chose à boire ? » Je tire un placard pour prendre deux verres et les pose sur un plan de travail, avant de me tourner de nouveau vers lui. J'appuie le bas de mon dos contre le bord d'un meuble et le fixe perplexe. « J'ai tellement de questions à vous poser que je ne sais pas par laquelle commencer. » J'ai l'impression que quelque chose ne va pas malgré son air enjoué, et je suis bien curieux de savoir pourquoi il est là. Je me mords la lèvre tout en réfléchissant à une raison. S'il est ici … C'est qu'il a besoin de prendre l'air. Qui suis-je pour poser des questions ? … Mais je dois savoir ! Je ferme les yeux, le temps de pousser un léger soupir et de nouveau, le regarde.

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Mais qu’est-ce que je vais faire chez lui ? Cette question me traverse l’esprit au moment où il ouvre la porte de son appartement. Je ne suis pas certain de connaître la réponse. Je crois que mon corps a choisi lui-même de m’emmener ici. Je pense que inconsciemment je suis partie à la recherche d’une personne qui se souciait de moi… non pas de la façon dont ma famille se soucie de moi. Une personne qui ne lève pas la main sur moi en me hurlant que je suis un incapable à la moindre occasion. Mes sœurs sont toutes adorables avec moi, elles ont toujours cherché à me protéger et me sortir de cet enfer mais elles ont peur de mon père. Je les comprends ! Je pensais en sortant du train que je me rendrai chez Aruka, la plus jeune. Je suis donc surpris de me retrouver devant l’appartement de mon professeur d’anglais… enfin pas vraiment. Il est probablement la personne qui se préoccupe le plus de moi en dehors de ma famille. Je ne suis pourtant pas un élève brillant, je me débrouille surtout dans sa matière. Je suis toujours surpris de le voir faire attention à moi. Certes généralement il me fait remarquer que je ne suis pas attentif mais même ses remarques sont plus agréables à entendre que celles de ma famille.

Ce matin, en cours je me suis endormi alors que je luttais. Je suis honteux de mon comportement ! Cela ne m’arrive jamais ! Je suis mortifié quand il me demande de le retrouver dans son bureau à la fin du cours. Je me souviens que mon cœur battait tellement vite que j’ai bien cru qu’il allait exploser. Je ne voulais pas le décevoir. Son discours sonne un peu creux, ce n’est pas la première fois que l’on me propose de m’écouter… mais en réalité tout le monde se fout pas mal de ce que je vis. Sa sollicitude me touche bien malgré moi. J’aimerai vraiment croire qu’il se soucie de moi mais une petite voix me dit de me méfier. Mon père semble être une personne honnête et aimante alors que c’est un connard qui frappe son fils. Quand je suis rentré à la maison, je pensais que ma journée ne pouvait pas être aussi pourrie qu’elle ne l’était déjà. C’était sans compter sur cette vieille bique ! Généralement je fuis la maison quand tout le monde dort mais je ne pouvais pas rester plus longtemps sous le même toit que cette folle. Je suis de service ce soir, je sais que mon absence va leur causer des problèmes mais je ne veux pas rentrer.

Je regarde la porte de l’appartement comme si elle était une barrière que je devais décider de franchir ou non. Est-ce que je suis prêt à laisser quelqu’un prendre soin de moi ? Je ne suis pas certain que je veuille mêler une personne aussi gentille que le professeur Yang… à cet enfer. Inconsciemment, je suis venu chez lui. Je ne sais pas ce que cela signifie mais je suis là. Quand il ouvre la porte, il est en peignoir. Mon cœur loupe plusieurs battements devant cette vision. Merde ! Il est vachement sexy ainsi ! Je reste muet pendant quelques secondes, un vrai exploit. Reprenant le contrôle de mon corps, je fais irruption chez lui sans demander l’autorisation d’entrer. Lorsque je passe près de lui, son odeur m’enveloppe et je me sens tout bizarre. Il me demande si je veux boire quelque chose. Oh il ne me fout pas dehors ?! Je suis surpris ! Je le suis comme un petit chien dans sa cuisine et le regarde sortir deux verres du placard.

« J'ai tellement de questions à vous poser que je ne sais pas par laquelle commencer. »

Je souris car je comprends bien qu’il est dévoré par la curiosité. Malheureusement pour lui, je ne suis pas un bavard sur ma famille alors il devra faire preuve de patience ou trouver le moyen de me faire parler. Remarque s’il reste en peignoir, je risque de craquer. Je m’approche de l’évier et sors les légumes du sac. Je me félicite d’avoir aidée la vieille dame ainsi je ne suis pas arrivé les mains vides. Je sens son regard sur moi. C’est une sensation très étrange. Je me tourne vers lui et lui réponds :

« Autant ne pas les poser dans ce cas-là. »

Non mais je suis sérieux ? Je viens de parler ainsi à mon professeur ? Je suis dingue ! Je ne veux pas qu’il m’interroge sur ma famille. Il serait effrayé et me jetterait dehors. Je ne veux pas qu’il se détourne de moi, il est le seul qui se préoccupe de moi. Je retourne aux légumes.

« Vous n’avez pas encore mangé, j’espère ! Je vais vous préparer à dîner. »

Je suis une personne sans gêne ? Normalement non… mais avec lui, oui ! Mon cœur bat plus rapidement dans ma poitrine en attendant sa réaction.



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tenue ♦ J'ai bien envie de me dire : « qui suis-je pour me mêler de sa vie ? », mais il est chez moi. Par je ne sais quel moyen il est parvenu à trouver le lieu dans lequel je vis, et cela ne m'enchante pas vraiment. Je suis déjà assez souvent à l'université, on est samedi, j'avais besoin d'un peu de repos et voilà que Ichinose Shin débarque sans prévenir. Je suis un peu perdu, est-ce que j'aurai loupé quelque chose sur le chemin ou à la fac ? Je ne pense pas … Plus j'y réfléchis, et plus j'en suis certain : je lui ai simplement proposé mon aide, mon écoute, mes conseils, pas mon canapé, ni même une soirée ou un dîner. Je ne sais pas vraiment quoi penser de son comportement et de sa venue, mais peut-être qu'il sera capable de me le dire tout seul, comme un grand. En attendant, je ne peux pas le chasser de cette façon, même si je devrais le faire, puisque ce ne sera pas bien vu un étudiant avec un prof ; je ne suis pas ainsi.

Alors le bas du dos contre un plan de travail de la cuisine, j'attends en le regardant. J'ai toujours la désagréable impression qu'il y a quelque chose qui cloche, mais qu'il n'en parlera pas. Pourquoi être venu s'il ne veut rien dire ? Ou peut-être qu'il a simplement besoin de fuir ses problèmes. Je continue de penser que ce n'est pas la solution, mais pour le moment, je ne vais que l'observer, afin d'agir au mieux. Après mon interrogation implicite, il sourit. Contrairement à lui, cette situation ne me fait absolument pas rire, elle n'est même pas un peu amusante. Je risque gros en l'accueillant ainsi. Il agit comme s'il était chez lui, il sort de son sac en plastique des légumes frais, comme si c'était normal, comme s'il y était habitué. « Autant ne pas les poser dans ce cas-là. » Il me le dit en se tournant vers moi, et je le fixe, sans que mon expression ne change. Comme je m'en étais douté, il ne souhaite pas en parler. Je croise les bras sur mon torse, tout en réfléchissant. À plein de choses à la fois à vrai dire, j'ai du mal à faire le tri et ordonner ma cervelle.

« Vous n’avez pas encore mangé, j’espère ! Je vais vous préparer à dîner. » Détournant son attention de moi, il s'occupe de nouveau des légumes. Qu'il débarque ici, c'est une chose, qu'il touche à mon appartement et mes affaires en est une autre. Je m'approche de lui, la mine sérieuse et accroche son regard sans le lâcher. « Je ne doute pas de vos compétences, mais par principe, vous ne toucherez pas à ma cuisine. » Dans la semaine, j'avais tout bonnement consulté sa fiche de contact, pour constater que ses parents possédaient un restaurant dans un quartier voisin de Shibuya. Logiquement, il devait certainement aider l'affaire familiale de temps en temps et avoir de bonnes connaissances en cuisine, mais je suis réticent à l'idée d'avoir quelqu'un chez moi. Peut-être est-ce aussi le fait que je n'y suis pas habitué. Dans tous les cas, il est hors de question de le laisser faire quelque chose.

En baissant les yeux, je m'aperçois que ma tenue n'est absolument pas appropriée pour recevoir quelqu'un, un étudiant qui plus est. « Ne touchez à rien, je vais m'habiller. » Je préfère lui dire qu'il ne touche à rien, parce qu'il est venu jusqu'ici, alors il serait certainement capable de cafouiller un peu partout. La façon dont je pense de lui paraît négative, mais il n'en est rien. En fait, je l'aime plutôt bien ce gosse. Quoi qu'il en soit, je dois absolument mettre quelque chose sur le dos. Mes pas se dirigent dans ma chambre, je pousse la porte afin qu'elle se ferme. Cela me fait drôle qu'elle soit close, généralement, je laisse ouvert puisque je vis seul. Je pousse un soupir en regardant l'eau moussante de mon bain. Adieu détente. Je retire mon peignoir, l'accrochant sur un cintre et me glisse dans la douche. Elle est rapide, juste le temps de me mouiller, shampouiner, laver, rincer, puis je sors et me dirige vers mon dressing. Il n'est pas bien utile que je mette un costume à la maison, mais je ne peux pas non plus paraître négligé avec un invité dans le coin. Je fouille la penderie, à la recherche d'une tenue décente, puis tire un jean, ainsi qu'un pull fin de couleur grise. J'enfile d'abord un boxer, avant le reste, ce qui est logique, puis mets mes pieds dans mes chaussons avant de revenir dans le salon. Je cherche des yeux la silhouette de mon invité surprise dans l'appartement, tout en ébouriffant un peu mes cheveux mouillés du bout des doigts pour qu'ils ne soient pas collés entre eux.

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Mes sœurs auraient été mortifiées par mon comportement. Je débarque ainsi chez mon professeur, sans avoir été invité au préalable. Les connaissant, elles m’auraient fait la morale puis voyant que je boudais elles auraient fini par se jeter sur moi pour me faire des câlins. On ne pouvait pas me qualifier d’enfant pourri, gâté car c’était loin d’être le cas. En revanche j’étais d’accord pour dire que mes sœurs me couvaient un peu trop. Je ne sais pas pourquoi je pense à elles maintenant. Je regarde le sac de légumes que j’ai posé sur le plan de travail. Je le regarde comme si la réponse à tout se trouvait inscrite dessus. Pourquoi je suis venu ? Pourquoi fallait-il que je mêle mon professeur à tout ça ? Je ne ferai que lui créer des ennuis. Il me rappelle mes grandes sœurs, il se préoccupe de moi. Sa sollicitude me touche bien plus que je ne veux le laisser voir. Ce n’est pas tous les jours que l’on fait attention à ma petite personne. Je tente de cacher mes problèmes par des bavardages joyeux et intempestifs mais mon regard ne peut pas tout cacher. Je sais que mes yeux sont souvent tristes ou fatigués comme si je n’avais pas 22 ans mais au moins 60 ans. Je ne cherche pas à attirer la pitié des autres. D’ailleurs je ne parle jamais de ce qui se passe chez moi. Je laisse les gens s’imaginer ce qu’ils veulent sur moi. J’ai déjà entendu dire que je collectionnais les conquêtes. Cela me fait bien rire car je n’ai jamais embrassé qui que ce soit. Certains disent que je fais du trafic et que je me sers du restaurant de mes parents comme de couverture… comme si j’avais du temps à perdre en connerie. Mon père ne me laisserait jamais faire une telle chose. Les gens pouvaient être idiots !

Lorsque mon professeur me dit que les questions se bousculent dans sa tête, je sens mon dos se raidir. Non je ne veux pas qu’il me questionne ! Je dois fuir par tous les moyens ces interrogations. Je ne veux pas que mes sombres secrets soient révélés. Mon cœur se met à battre beaucoup plus vite dans ma poitrine. Je cherche un moyen de m’échapper et je ne trouve rien de mieux que de lui dire de garder ses questions pour lui comme il ne sait pas par laquelle commencer. Je sais que je suis culotté de lui répondre ainsi mais je ne veux pas qu’il soit au courant de ce qui se passe chez moi. Je vais déjà lui créer des ennuis si les gens apprennent que je suis venu chez lui, alors s’il apprenait ce que je cache ce serait pire. Je préfère changer de sujet. Je lui annonce que je vais lui préparer son dîner. Cuisiner, c’est la seule chose dont je sois capable. Probablement aussi le seul domaine dans lequel je me débrouille. Je tends le bras pour prendre des ustensiles quand je l’entends me dire :

« Je ne doute pas de vos compétences, mais par principe, vous ne toucherez pas à ma cuisine. »

Ses mots me font l’effet d’un coup porté derrière la nuque, je peux vous dire que cela fait mal. Mes mains se mettent à trembler. Je serre les poings tellement forts que mes jointures blanchissent. Mon cœur bat fort dans ma poitrine. Je pensais qu’il était différent des autres mais en faites il n’est pas mieux. Je n’entends pas ce qu’il me dit ensuite. Je me mords la lèvre inférieure pour retenir mes larmes. Je ne sais pas combien de temps je reste debout dans sa cuisine. Je me souviens seulement que je ne veux pas rester. Je préfère retourner au restaurant plutôt que de continuer à faire semblant. Il s’est bien moqué de moi ! Je suis déçu mais surtout je m’en veux. Je suis en colère après moi. Comment ai-je pu être aussi naïf ? Pourquoi ferait-il attention à moi ? Je suis uniquement un étudiant parmi tant d’autres. Je n’ai rien de spécial. Je pensais vraiment que le professeur Yan était différent mais non il fait seulement semblant. Je ne sais pas expliquer ce que je ressens mais j’ai bien compris que je n’étais pas le bienvenu. Je pensais avoir trouvé un endroit où je me sentais en sécurité sauf que ce n’est pas le cas.

Il avait quitté la pièce sans que je m’en rende compte. Je fais demi-tour et me dirige vers la porte d’entrée. Je ne veux pas rester une minute de plus surtout que je sens que je ne pourrais pas retenir mes larmes plus longtemps. Je m’assois dans l’entrée pour remettre mes chaussures. Non mais pourquoi j’ai choisi de mettre ses baskets ?! Fait chier ! Les lacets sont tellement grands que je suis obligé de les faire sinon je risque de me prendre les pieds dedans en marchant. Je ne sais pas où je vais aller mais loin de chez lui. Je n’ai même pas mon téléphone pour prévenir ma sœur, Aruka… Je suis tellement occupé à remettre mes chaussures que je ne remarque pas son retour. Je ne sais pas pourquoi mais je me retourne. Mes yeux remplis de larmes se posent sur lui. Mon cœur bat plus vite. Je me lève pour quitter son appartement…



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tenue ♦ L'eau coule sur ma peau, et je réfléchis un peu à ce que je viens de dire. Est-ce que je n'ai pas été trop dur ? Je me mets à culpabiliser. Je viens de l'envoyer balader, clairement, et sans classe. Je passe mes mains sur mon visage, alors que l'eau chaude lèche mon corps avec intensité. Comment a-t-il pu réagir face à mes paroles ? Je colle mon front contre la paroi froide et ferme les yeux, regrettant d'être toujours aussi strict avec moi-même, ainsi qu'avec les autres. Ayant perdu mes parents, je n'ai pas eu le choix que de grandir seul et de me créer des barrières, des limites, des règles, au quotidien, dans ma vie privée et professionnelle, tout le temps, partout. Je prends une grande inspiration puis relâche l'air de mes poumons d'un seul coup en me dépêchant de terminer ma douche. Ce n'est qu'en sortant, devant mon dressing, une serviette autour du bassin, que je me demande quel genre de tenue je vais pouvoir mettre. Je dois être détendu, sans pouvoir autant paraître négligé. Généralement, je ne m'embête pas, j'enfile short et t-shirt, mais je ne peux pas faire ça devant quelqu'un.

J'opte pour un jean bleu, délavé sur les cuisses, et un pull gris, qui ne sera pas trop inconfortable à porter. La matière est également douce et ne risque pas d'abîmer ma peau. J'approche ma main de la poignée de la chambre mais m'arrête à seulement quelques centimètres. Comment m'excuser ? Lui faire comprendre que je ne voulais pas le blesser, ou le contrarier, ou même paraître désagréable. Le truc, c'est que je me soucie réellement de ce gamin, et que son regard en dit long sur ce qu'il vit. Je n'écoute pas les ragots concernant les étudiants, mais peut-être que je devrais parfois. Si je commence … Je n'ai pas fini d'entendre des bêtises, je crois. Autant ne pas le faire, et accorder ma confiance en ce jeune qui ne demande qu'un peu d'aide, un peu de changement dans son quotidien. Je ne l'avais encore jamais vu s'endormir en cours, et cela prouve bien que quelque chose le dérange en ce moment. J'aimerai le connaître afin de l'aider, mais je dois d'abord lui montrer que je suis une bonne personne. J'ai agi comme un idiot, et mes mots étaient bien trop durs pour quelqu'un qui veut sincèrement lui donner un coup de main. De nouveau je pousse un soupir, histoire de me donner un peu de courage et appuie sur la poignée afin de voir le salon.

Mes yeux se portent sur le dernier endroit où je l'ai vu : la cuisine. Je balaye très rapidement les lieux, pour ensuite diriger mon regard vers le salon. Je fronce les sourcils, et affûte mes recherches en m'avançant un peu dans la pièce. Je ne le vois nulle part, et immédiatement, je me mets à penser qu'il est parti. J'ébouriffe mes cheveux pour leur donner un peu de volume, mais sans grande conviction, parce que je suis mangé par la culpabilité. Je mords ma lèvre inférieure quand j'entends un léger bruit derrière le paravent qui coupe l'accès à la chambre et l'entrée. Je fais le tour et mon cœur se sent tout de suite soulagé de le voir encore là. Très légèrement cependant, parce que quand je comprends qu'il est effectivement en train de partir, enfilant ses chaussures précédemment retirées, mon cœur se serre. Ce qui me rend mal, c'est la détresse que je peux lire dans son regard lorsqu'il sent ma présence pas loin de lui. Je n'ai pas pensé une seule seconde au fait que mes paroles puissent provoquer ce genre d'effets. Lui qui paraît si sûr de lui, me montre clairement sa sensibilité, et mon ventre se tord. Il se lève, prêt à partir, à quitter mon appartement, à m'abandonner, mais ma main se pose vivement sur la porte, afin qu'il ne l'ouvre pas. Je le regarde sans savoir quoi dire. Ok, je ne veux pas qu'il s'en aille ; ok, je veux m'excuser : mais comment le lui dire ou le lui faire comprendre ? Maintenant qu'il est là, je ne vais pas le laisser dans cet état.

Ce qui me fend le cœur, c'est de me rendre compte que s'il est venu ici, c'était pour se changer les idées et avoir quelqu'un pour l'aider, même s'il ne parlait pas de ses problèmes. C'était ce que je voulais à la base, ce matin, lorsque je lui ai proposé de l'écouter, je voulais sincèrement qu'il puisse se reposer sur quelqu'un. Avoir une personne avec quelques années de plus à son compteur près de soi ne fait pas de mal. Je sais qu'il a des sœurs, mais un regard extérieur ne peut pas être mauvais. « Shin … » Je ne sais pas quoi dire d'autre, mes mots sont bloqués, les excuses sont encore loin d'être prononcées. Mon bras sur la porte vient l'attirer contre moi afin de le consoler, mes doigts viennent caresser ses cheveux avec douceur, alors que l'autre main glisse de haut en bas le long de son dos. « Je ne voulais pas vous faire fuir … »

Paroles de Qiyi : #9E7160


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Mon existence ne peut pas être un joli conte de fées dans lequel un prince charmant viendrait à mon secours pour me sauver… Non ! Je dois cesser de croire que je rencontrerai une personne pour laquelle je compterai assez pour qu’elle désire affronter ma famille et m’arracher à eux. Je vais devoir arrêter de lire les romances que mes sœurs ont laissées à la maison car elles empoissonnent mon esprit avec des rêves impossibles. Pourquoi toutes les héroïnes finissaient par rencontrer le grand amour ? Celui qui vous faisait pousser des ailes et qui vous donnait le courage d’affronter vos pires cauchemars. La réalité est loin d’être ainsi. On ne trouvait pas son prince charmant au coin de la rue et personne ne vous soutenait. On est toujours seul… du début à la fin. Mes pensées peuvent paraitre sombres mais mon existence se résume uniquement à des moments de tristesse et de colère. Je ne peux même pas citer une personne qui m’a rendu heureux un instant. Je ne veux pas songer à ma passion pour la danse car même elle m’apporte que des ennuis. Je n’ai personne dans ce monde pour qui je compte. Pourquoi cela changerait ? Mes journées, je les passe à faire comme si tout allait bien alors que je veux seulement m’enfuir. Je ne sais pas pourquoi je reste auprès de ma famille. Je pourrais tout plaquer et partir… mais je ne le fais pas. Je suis un lâche…

Les paroles de mon professeur me rappellent brutalement que je suis une personne nuisible, indésirable. C’est comme une douche froide et encore… Je me raidis quand je comprends que je me suis une nouvelle fois encore trompé sur les intentions des autres. Je croyais que mon professeur était différent des autres mais il m’a brutalement ramené sur terre. Je suis seulement un parasite qui vient le déranger chez lui. Ce matin, il a été gentil avec moi uniquement parce que c’est son rôle mais il se fiche pas mal de mes problèmes. Il préfère sûrement que je ne lui en parle jamais. Mon cœur se serre quand je comprends que je me suis fourvoyé. Je quitte la cuisine pour me rendre dans l’entrée. Je passe derrière le paravent et m’assois pour remettre mes baskets. Mes mains tremblent tellement que je dois m’y reprendre deux fois avant de réussir à glisser mon pied dans les chaussures. Les larmes menacent de couler, je dois cligner des yeux à de nombreuses reprises pour y voir un peu. Je peste contre moi-même parce que je me suis fais avoir et parce que j’ai choisi ses chaussures bourrées de lacets, de fermetures éclairs. Je ne pouvais pas mettre une paire de chaussures classiques ? Non il avait fallu que je craque pour mes baskets favorites mais compliquées à mettre. Quand je sens sa présence dans mon dos, je me tourne vers lui. Mes yeux sont remplis de larmes, je détourne rapidement le regard car je ne veux pas pleurer devant lui. Je me lève pour quitter son appartement. Il me surprend en plaquant sa main sur la porte. Je m’arrête net, sa main est à la hauteur de mon visage. Je la fixe avec appréhension. Est-ce qu’il va me frapper ? Mon cœur se met à battre comme un fou. Je veux partir ! Il me fait peur !

« Shin … » Lorsque sa voix prononce mon prénom, je sens un frisson me parcourir tout le dos. Je me tourne lentement vers lui, me mordant la lèvre inférieure. Je ne sais pas pourquoi je le regarde alors que je suis effrayé. Quand sa main se décolle de la porte, je sens mon corps entier se figé sur place. Je ferme les yeux en attendant que le coup me touche mais rien… Je sens sa main se poser dans mes cheveux et me tirer vers lui. Son autre main me caresse le dos. « Je ne voulais pas vous faire fuir … » Ses paroles me touchent. J’ai eu tellement peur que je ne peux pas retenir mes larmes plus longtemps. Je me mets à pleurer contre son torse. Une de mes mains accroche son pull à la hauteur de mon visage. Je me sens bien contre lui, dans ses bras. Je devrais me soucier de cette posture mais non. Ce n’est pas le moment. C’est probablement la première fois que quelqu’un s’excuse envers moi et me console alors je vais en profiter un peu. Son odeur m’enveloppe. Je me sens bien. Mes larmes continuent de couler mais je peux parler sans me mettre à avoir le hoquet. « Cesse de me vouvoyer… » Je n’aimais pas cette distance qu’il avait instauré alors que j’étais dans ses bras, pleurant comme un enfant. Mon cœur battait tellement fort que j’avais l’impression que l’on entendait que lui. J’étais partagé entre le soulagement de ne pas avoir été mis dehors ou frapper et le bonheur d’être dans les bras de quelqu’un. Je sais que je dois m’éloigner de lui mais il est difficile de retrouver la solitude et le froid quand on vous apportait un peu de chaleur et de réconfort. Je prends quand même sur moi. Je me recule d’un pas et me frotte les yeux avec les manches de mon gros gilet en laine. Je ne l’avais pas quitté. Ce geste irrite mes yeux mais tant pis. Cela m’évite d’affronter son regard. « Je ne voulais pas déranger… Je vais rentrer… Pardon… Merci pour tout… » Bon sang, je me maudis de lui dire une telle chose alors je veux uniquement rester près de lui. Je veux qu’il me retienne… mais comme il ne voulait pas de moi, il faut que je me fasse une raison.



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tenue ♦ Je crois que c'est bien la première fois que je prends un de mes élèves dans mes bras. Généralement, j'aime garder mes distances, parce que je ne veux pas que des rumeurs courent à mon sujet, mais là … Je n'ai pas réfléchi. En fait, mon image est très importante pour moi et doit être maintenue. Je dois être respecté, et je passe parfois pour le prof chiant, à cheval sur les règles et qui n'en descend pas. Je le suis. Un peu. Mais tout vient de la façon dont j'ai du vivre jusqu'à aujourd'hui. Sans règles, sans principes, comment aurai-je pu grandir correctement ? Je me le demande. Mais me voilà, avec un étudiant dans mes bras, que je tente de consoler, alors que je ne suis absolument pas doué dans cette matière. À la fac, ils ne donnent pas ce genre de cours. Que suis-je censé faire ?

Je ferme les yeux quelques instants, me mordant la lèvre, quand la lueur dans son regard, juste avant que je ne le prenne contre moi, me revient en mémoire. Ce n'était pas de la tristesse, non, il était terrifié. La peur s'exprimait clairement dans ses yeux, mais je ne comprends pas pourquoi. Je n'ai pas été violent, je n'ai pas haussé le ton, ni même levé la main … Plus j'y réfléchis, et plus une idée germe dans mon esprit. Je souhaite de tout cœur que ce ne soit pas ce à quoi je pense, mais malheureusement, j'ai bien peur que ce soit tout à fait ça. Je le serre un peu plus fort contre moi. Rien que d'y penser, mon ventre se tord de colère, bien que je ne sache pas qui pourrait lui faire subir ce genre de choses. Mon cœur se serre également lorsque toute la pression sur ses épaules relâche et qu'il éclate littéralement en sanglots. À part effectuer des mouvements dans son dos pour essayer de le calmer, lui montrer que je suis là, je me sens démuni.

« Cesse de me vouvoyer… » Un petit sourire étire mes lèvres. Il me tutoie, presque comme si c'était normal, et malgré tous mes principes, cela ne me dérange pas plus que cela. À vrai dire, autant qu'il me considère comme un ami que comme un prof s'il se sent plus à l'aise de cette façon. Je me contente de hocher la tête, comme pour donner mon autorisation à cette familiarisation, tout en caressant doucement ses cheveux. Je vais devoir me faire violence pour le tutoyer, parce que je n'en ai pas l'habitude, mais je devrais en être capable. Je suis un peu surpris lorsqu'il se détache de notre étreinte. Moi-même m'étais habitué à sa chaleur et son odeur contre moi, et cela fait bizarre qu'il fasse un pas en arrière. Sur le coup, je me demande si je n'ai pas été déplacé.

Je le regarde attentivement se rougir les yeux avec ses manches de gilet, et une légère grimace déforme mes traits. « Je ne voulais pas déranger… Je vais rentrer… Pardon… Merci pour tout… » Je fronce les sourcils, ne comprenant pas ses paroles tout en le dévisageant longuement pour connaître ses véritables sentiments. Bien que cela ne soit pas bien utile. La détresse émane de tout son corps, de sa voix et de ses larmes, comment pourrais-je seulement le laisser partir dans cet état ? Surtout après le doute qu'il m'a mis concernant une partie de ses problèmes. Je réfléchis. Il me faut quelque chose, vite, un mot, une phrase, un son … « Vous … » Je ferme les yeux et pince mes lèvres, parce que j'ai failli le vouvoyer. « Tu … Tu ne voulais pas me préparer à manger ? » Qu'ai-je dit ? Qiyi, où sont tes règles, tes principes, tes barrières ?

Je lui adresse un sourire rassurant, amical. Je veux lui montrer, lui prouver que je suis là pour lui, et que je ne veux certainement pas qu'il s'en aille. Je me sens déjà bien assez coupable de l'avoir effrayé, je ne veux pas non plus mourir d'inquiétude. « Hm … Si je meurs cette nuit, vo-tu en seras le seul responsable, c'est compris ? » Je me suis rattrapé à temps, un peu plus et je le vouvoyais. Je me décale, lui laissant le choix entre retirer de nouveau ses chaussures et aller dans la cuisine, ou partir et refuser mon hospitalité. Cette dernière lui étant offerte cette fois-ci, alors que lorsqu'il était arrivé, il s'est invité tout seul. Mes pas me guident vers le canapé, sur lequel est posé la télécommande de la chaîne hi-fi que j'ai allumé pour prendre mon bain. Qui a bien évidemment été annulé, mais j'aurai le temps d'en faire un plus tard. J'espère. Je jette discrètement des regards vers mon invité afin de savoir ce qu'il fait, tout en éteignant l'appareil musical qui ne jouait plus de musique depuis plusieurs minutes. Je me sens coupable pour les paroles que j'ai prononcé à son arrivée, j'espère qu'il ne m'en voudra pas.

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Qi Yi + me
Le temps semble se figer pendant quelques secondes. Je sens mon cœur battre beaucoup plus rapidement depuis que sa main s’est posée sur la porte de son appartement. Je ne connais que trop bien ce que cela signifie. Mon père fait toujours la même chose juste avant de se défouler sur moi. Il lui arrive parfois de me dire de ne pas faire de bruit pour ne pas réveiller ma mère ainsi que ma grand-mère. Je me mords alors la lèvre jusqu’au sang car je suis bien trop lâche pour ne pas lui obéir. Je ferme les yeux pendant que ses coups pleuvent sur moi. Je voudrais tellement disparaitre dans ces moments… Son geste me rappelle trop ce que je vis au quotidien alors par réflexe je ferme les yeux. Je savais que je ne pouvais pas lui faire confiance. Il est comme tous les autres ! Pourtant rapidement la situation bascule. Je me sens tiré vers l’avant, je vais chuter mais je suis arrêté par un torse dur. J’ouvre les yeux alors que je sens sa main dans mes cheveux. Je suis surpris de me retrouver ainsi prêt de lui. Cette proximité me perturbe car mon cœur s’affole. Son odeur m’enveloppe et me rassure. J’ai la sensation de me retrouver dans un cocon. Je veux seulement me blottir un peu plus dans ses bras. Mes larmes se mettent à couler le long de mes joues. C’est bien la première fois que cela m’arrive. Mon professeur a vraiment quelque chose de plus que tous les autres…

Je me demande ce qui peut bien passer dans sa tête pendant que je pleure comme un enfant dans ses bras. Je tente de me rassurer en me disant que ce n’est pas moi qui ai demandé à me retrouver dans ses bras. Je ne peux pas dire que je déteste mais c’est troublant. Mes doigts serrent fort l’étoffe de son pull, je risque de l’abimer mais une partie de moi a peur de le lâcher. Je dois quand même me faire violence et quitter l’enceinte rassurante de ses bras pour reculer. Je dois mettre de la distance entre nous. Quand je m’écarte enfin de lui, je ressens comme un grand froid qui s’empare de moi. Je mets cela sur le compte de ma détresse. Mes yeux me brûlent, je les frotte avec les manches de mon gilet. Ce n’est pas une bonne idée mais tant pis. Je bredouille une vague excuse avant de me retourner pour partir. Ma fuite est bien minable car je ne vais pas très loin. Je voudrais pourtant mettre de la distance entre nous, faire comme si rien ne s’était passé. Mon comportement peut lui causer de gros ennuis et ce n’est pas ce que je veux… Sa voix me stoppe immédiatement dans mon élan.

« Tu … Tu ne voulais pas me préparer à manger ? »  Me retournant très lentement vers lui, je lui offre une expression stupéfaite. Je ne sais pas quoi lui dire car cela me surprend, surtout venant de sa part. Il a tenté de me mettre dehors pour finalement me demander de rester. Je ne sais pas quoi penser de tout ça. Je ne veux pas lui inspirer de la pitié, je ne le supporterai pas. Je reste planté dans son entrée, me demandant quelle réaction je dois avoir. Nous ressemblons à deux idiots qui ne savent pas quoi faire d’eux. Cela me fait plaisir que mon professeur cherche à me faire rester. Je ne sais pas pourquoi il agit de la sorte mais je trouve cela touchant. « Hm … Si je meurs cette nuit, vo-tu en seras le seul responsable, c'est compris ? » Mourir ? De quoi ? De faim ? Sa réflexion est tellement adorable et maladroite que je ne peux que rire. Des larmes perlent au coin de mes yeux sauf que cette fois-ci ce ne sont pas des larmes de tristesse mais de joie. Il semble un peu naïf sur les relations avec les autres. Je me baisse pour défaire mes chaussures, décidément je vais devenir un pro pour les mettre et les enlever. Je passe devant lui avec un grand sourire tout en enlevant mon gilet. Je le pose sur le dossier d’une chaise et file en cuisine. C’est mon domaine… bien malgré moi. Je regarde les légumes en me demandant ce que je peux improviser avec. Il faudrait que je puisse regarder dans son frigo mais je ne veux pas recevoir de nouvelles remarques désagréables. Je me retourne et demande : « Est-ce que tu aurais de la viande ? Ou du poisson ? » Je lui souris avant de me retourner pour laver les légumes. Je remonte mes manches et prends le temps de les nettoyer. Je me mets à fredonner sans m’en rendre compte.

Lorsque je cuisine, je suis pris d’une manie qui agace profondément chez moi. Je plie mon genou droit et tape en rythme avec la pointe de mon pied le sol, toujours prêt à partir pour esquisser quelques pas de danse. Sans m’en rendre compte je fais la même chose chez lui. Comme je n’ai pas encore la viande, je me retourne pour le regarder droit dans les yeux : « Je croyais que tu ne voulais pas mourir de faim ce soir ? Si tu n’as pas de viande ou du poisson, je vais improviser. » Je lui fais un grand sourire en attendant une réaction de sa part.




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