Quelques jours plus tôt, j'avais contacté ma sœur Hanae afin de lui proposer de me joindre à une petite sortie un soir. Depuis plusieurs mois, ma sœur et moi n'avions presque pas eu de conversations et nous nous sommes pas vus. Notre relation était devenue plus complexe depuis qu'elle était partie de la résidence familiale. De temps en temps, nous nous parlions via Line afin de garder un minimum de contact. Toutefois, ce n'était clairement pas suffisant. Même si avec le temps, je devenais comme jaloux d'elle, Hanae restait pour moi une seconde mère plus qu'une sœur. Quand nous étions enfants, j'étais souvent derrière elle. Elle était très douce et compréhensive. Elle m'écoutait d'une oreille sincère à l'inverse de ma mère. Avec le temps, j'avais nourri une soif de reconnaissance. Je voulais dépasser tout le monde, mais surtout être le meilleur parmi ma famille. Le départ presque pressé de ma sœur m'avait d'autant plus refroidi. Peut-être à cause de la colère ou de la tristesse (sûrement les deux), j'avais réduit la fréquence des envois de mes messages pour elle. Mon cœur en était peiné, mais l'esprit rancunier était plus fort.
Le rendez-vous était vers dix-huit heures au magasin CREATE. J'avais l'intention d'acheter deux ou trois babioles peendant que j'en avais ldu temps libre. Un autre lieu comme un restaurant aurait probablement était plus en accord avec nos retrouvailles, toutefois, j'étais doué pour faire les choses d'une manière différente (bonne ou mauvaise). Semblait-il, selon une fille de ma classe, que les garçons agissaient comme de la sorte. Elle m'avait partagé l'idée que nous avions une façon de penser très différente, les filles et les garçons.
Pour dire vrai, son information n'était pas valable pour moi. Je ne faisais pas particulièrement une distinction des sexes. Une femme devait avoir autant de droits qu'un homme, vice et versa. Mes parents avaient une bonne relation, possiblement qu'elle avait affectée mon ouverture d'esprit dessus. Après, je ne parlais pas du lien entre nos parents et nous. Avec ma sœur, je savais qu'ils étaient autoritaires, mais ce qu'elle ne savait pas, c'était qu'ils l'étaient avec nous trois. Pour nous, ils le faisaient de manière plus indirecte. Je crois que pour mon frère, c'était surtout mon père qui tentait de le manipuler. Me concernant, c'était ma mère.
Cinq minutes avant l'heure imposée, j'arrivais devant le magasin. Hanae n'était pas encore là. Alors, en attendant, je regardais mon instagram et mon line. Je likais quelques photos, dont deux de Ren. Il était vraiment bel homme. Tous les tatouages qu'il avait me surprenaient à chaque fois. Je n'oserai jamais en avoir autant que lui, mais j'y voyais beaucoup de courage au travers de toute cette encre noire sur son corps. Quelques instants plus tard, je relevais la tête pour constater que ma sœur arrivait. De loin, je pouvais reconnaître sa silhouette. Elle n'était pas de ma famille pour rien. Je levais avec pudeur ma main droite pour la saluer, alors qu'elle se tenait encore à plusieurs mètres de moi.
Dire qu'Hanae n'était pas d'humeur joyeuse aurait été un mensonge, ses collègues l'observaient d'ailleurs amuser il était rare de la voir ainsi et il n'allait aucunement se plaindre. Non pas qu'elle était désagréable, mais aujourd'hui elle était plus légère il n'y avait aucun doute sur le fait que quelque chose ou quelqu'un l'avait rendu ainsi. Depuis qu'Alex était partie et quelques jours plus tôt Nao s'était fait tirer dessus son humeur bien qu'elle le cache était moins enjouée. Une de ses collègues osa poser la question et elle répondit avec un sourire qui avait enfin atteint ses yeux « Je dois voir mon petit frère » avait-elle lâché d'une voix qui ne cachait aucunement sa joie. Nul n'ignorait l'amour que la jeune demoiselle portait à ses frères il s'en moquait presque, même si son départ de la maison familiale les avait quelque peu éloigné elle les adorait tout autant. Et elle doutait grandement que cela puisse changer un jour.
À la fin de son service elle était rapidement rentré chez elle pour pouvoir se changer et surtout prendre une douche, jetant un œil rapidement à l'heure elle savait qu'elle avait le temps, mais elle se connaissait aussi quand elle était sous la douche et la facture d'eau aussi... Sous l'eau elle savoura les effets de la chaleur qui détendait ses muscles. Rapidement sortit sécher et habiller elle envoya un message à Nao pour lui rappeler de faire attention et de ne pas forcer à la rééducation. Elle connaissait son frère du cœur par cœur elle ne serait pas surprise d'apprendre qu'il avait rouvert sa blessure en voulant aller trop vite.
Un sourire se peint de nouveau sur ses lèvres en apercevant son petit frère plus loin et elle augmenta la cadence de ses pas, non pas qu'il allait partir en courant en la voyant, mais cela faisait tellement longtemps qu'elle ne l'avait pas vu... Elle se savait en grande partie fautive de cela, elle avait l'impression d'avoir fui quand elle avait commencé ses études et la maison familiale était un enfer pour elle et elle ne voulait pas faire subite à ses frères ses sentiments négatifs et les préserver de ses épisodes de dépression. Elle préférait qu'ils supportent leur grande sœur enjouer un peu trop dynamique plutôt que la loque qu'elle devenait pendant ces épisodes dont seul Nao était au courant et c'était à ses yeux déjà beaucoup.
Arriver à la hauteur de Jun elle le prit dans ses bras et le piégea dans une étreinte, en cet instant elle ne réfléchit pas vraiment si cela le gênait ou pas. Elle s'éloigna et lui offrir un grand sourire « alors comment vas-tu ? » Une banale approche, mais elle n'allait pas lui faire le coup du "Tu as grandi" Il n'avait plus quatre ans. Elle regarda la devanture du magasin et lui fit un petit signe de tête pour y rentrer ils pouvaient très bien parler et marcher en même temps « alors que racontes-tu ? Les cours se passent bien ? Quelqu'un à me présenter bientôt ? » Elle avait parlé sans lui laisser le temps d'en placer une comme presque toujours à vrai dire on lui avait pourtant déjà fait plusieurs fois la remarque « Tu as besoin de te prendre des trucs précis ?» Demanda-t-elle tout en regardant autour d'elle, elle aimait vernir dans ce genre de magasin même si beaucoup trouvaient cela bizarre elle s'en moquait bien « un nouveau projet ? »
Lorsque ma sœur me prit dans ses bras, je sentis mon cœur faire un bon. Je n'étais pas un grand habitué des étreintes des autres. C'était un sentiment de surprise et un autre de joie. Être proche de ma sœur me rendait heureux bien évidemment heureux, mais j'étais peut-être trop con. Je me sentais en confrontation entre vouloir la prendre dans mes bras et rester loin d'elle. Parfois, j'avais l'impression de faire une seconde crise d'adolescence. À l'arrivée de l'université, je me suis sentie plus perdu qu'avant. Beaucoup de personnes avaient plusieurs passions, ils savaient plus ou moins vers quoi se diriger dans le futur. Pour ma part, j'avais choisi l'art puisque depuis gamin, j'étais dedans. Le dessin, la peinture et d'autres arts faisaient partis de mon quotidien.
" Mmmh ça va. " La réponse des plus banale qui soit. Je ne me voyais pas lui raconter les derniers problèmes auxquels j'ai fait face dernièrement à Hanae, alors que ça faisait plusieurs mois que je ne l'avais pas vu. Du moins, je ne me sentais pas de lui en parler tout de suite. Je ne pris même pas la peine de lui retourner la question. J'étais un peu perdu sur le fait de comment, je devais agir. Mes pensées étaient dernièrement chamboulée avec le retour de Kannon. J'étais sous tension, mes nuits étaient courtes et agitées. À la fin, j'étais de mauvaise humeur. Hanae semblait contente de me voir, alors je ne devais pas tout foutre en l'air juste parce que quelque chose me chiffonnait.
Dans le magasin, je saluais d'un petit geste de tête la personne à la caisse. Naturellement, nous nous sommes dirigés vers un rayon pour commencer à l'explorer. " Rien de particulier. Le même quotidien depuis quelque temps. " En fait, Kannon est réapparu. Non, je ne pouvais pas lui dire cette mauvaise nouvelle. Surtout que ma sœur ne connaissait pas l'histoire au complète. Elle s'était doutée que j'étais sujet à des harcèlements fin lycée. Je perdais à répétition mon argent, mon uniforme était taché, parfois, je revenais avec du sang. Rien de naturel lorsqu'on me connaissait et ma sœur me connaissait. Je n'étais pas le genre de gamin à chercher la confrontation, à sortir les poings à tout-va. Alors, si je rentrais différemment de comment, j'étais le matin, c'était forcément étrange. Du coup, pour éviter qu'elle s'inquiète de trop, je lui avais raconté quelques trucs, sans trop rentrer dans les détails. Je ne voulais pas qu'elle voit son petit frère comme un lâche, un parasite de la société qui se fait marcher dessus à cause de sa faiblesse.
" Je peux te présenter quelqu'un, mais ce n'est pas ce que tu penses. " Disais-je en parlant des amours. Non, je n'avais toujours personne. Depuis ma naissance, j'étais sorti avec personne. Le célibataire, je le goûtais depuis toujours. Pourtant, j'avais déjà éprouvé des sentiments envers quelqu'un. Ils étaient toujours présents. Au lycée, j'étais tombé amoureux de ma professeure d'art. Et depuis, je n'arrivais pas à l'oublier. " Et toi, quelqu'un à me présenter ? " Je pris l'appui sur l'une de mes jambes et mon épaule bouscula légèrement la sienne.
Ainsi, l'un à côté de l'autre, nous avancions. Je regardais les divers articles espérant trouver quelque chose qui attire ma curiosité et qui me dise " t'as besoin de ça Jun." Généralement, en arrivant dans les magasins, je ne savais plus de quoi j'avais besoin. Et j'oubliais à chaque fois de faire des listes. " Je veux... du maquillage. J'ai besoin aussi d'un nouveau bloc de dessin. Et de gadgets pour décorer ma chambre. " Lors de la dernière conversation que j'avais eue avec Yumi, le soir, en rentrant chez moi, je m'étais dit que je pouvais peut-être ajouter un peu plus d'éléments de décoration. Mon objectif, récemment, était de bousculer mes habitudes. Peut-être que ça allait m'éclairer sur mon futur.
Hanae regardait partout, tout en gardant une oreille attentive pour son petit frère. Elle l'avait questionné et écoutait les réponses et même si son visage n'en montrait rien et était intéressé par chacun de ses mots enregistrant les nouvelles informations. Un petit rire quitta la barrière de ses lèvres « Pas ce que je pense c'est-à-dire ? » Elle enregistra qu'il ne s donc pas d'une personne avec qui il partageait des sentiments autres qu'amical ce qui ne la dérangeait pas connaître quelqu'un qui pouvait compter pour lui était tout aussi important. Hanae se mord la lèvre quand la question lui fit retourner. « Il y aurait pu, mais c'est du passé » un désillusion, c'est à cause de ce genre de chose qu'elle ne voulait pas s'engager avec une autre personne, la peur de souffrir était un gros frein pour elle. « Et puis il faudrait déjà que je trouve une personne qui peut me supporter c'est malheureusement par gagner » Elle rit à cette réalité qu'elle s'imposait.
Hanae regardait Jun tout en l'écoutant énumérer la liste de ses besoins et elle hocha la tête avant d'ouvrir la bouche « Tu as besoin d'un type de maquillage en particulier ? Des couleurs particulières ? » Un air intéressait peint sur son visage. « J'aimerais bien voir certains de tes dessins, la dernière fois que j'ai pu en admirer remonte à une éternité » Elle avait d'ailleurs l'un des dessins de son frère accrochés dans son appartement, mais elle invitait tellement peu sa famille chez elle qu'aucun d'entre eux ne pouvait le savoir vu qu'en plus il était dans sa chambre. « Des gadgets ? C'est-à-dire qu'est-ce que tu souhaites ? » Demande-t-elle en s'approchant de quelques crayons les prenant au passage tout en continuant d'avancer.
Hanae regarda Jun un instant avant d'ouvrir de nouveau la bouche « Comment vont les parents ? À part pour me demander des détails pour mon diplôme et ma future carrière ils ne me parlent pas des masses » ses parents ne l'appelaient même pas pour simplement demander comment elle allait, leur discussion se résumait au cours, au fait qu'elle allait être diplômée d'ici quelques mois et si j'avais déjà des entreprises en vue. « Et le frangin tu as des nouvelles ? » Hanae avait une capacité à changer de sujet de discussion un peu trop rapide et elle pouvait comprendre que cela pouvait agacer les personnes qui l'entouraient « Tu m'avais manqué petit frère, vraiment et ça me fait vraiment du bien qu'on puisse passer un peu de temps ensemble. On est à la même fac et pourtant on ne se croise pas » Elle rit faiblement « J'espère que tu ne m'en veux pas trop de ne plus donner de vrai nouvelle » une chose pour laquelle elle s'en voulait réellement, mais on ne peut pas changer ce qui est fait.
Je regarde ma sœur prendre des crayons. Je suis curieux, c’est plus fort que moi. Si y’a bien quelqu’un qui s’y connaît bien en crayon, c’est moi. La quantité de crayons que je liquide avec mes cours, j’en deviens presque un expert. Pour ma part, je tombe sur un lot de post-it avec le thème des animaux marins. J’en prends un, car j’ai toujours besoin de ce genre de truc. J’en consomme pas mal pendant mes révisions. “ Pour en revenir au garçon, celui que j’ai à te proposer, je suis certain qu’il pourrait te supporter comme petite-amie. “ Je m’approche doucement vers elle, la tête rentrée et les épaules tendues vers le plafond. “ Puisqu’il te supporte déjà en tant que meilleure amie. ” Depuis un petit moment déjà, j’essaye de mettre en couple ma sœur avec Nao. Ils vont bien ensemble et lui, c’est un mec réglo, assez mignon et posé. Mon opinion est qu’ils iraient très bien ensemble et qu’il faudrait que les deux s’en rendent compte un jour ou un autre, avant qu’il ne soit trop tard.
Je fais un pas en arrière pensant au type de maquillage. Est-ce qu’il a un nom en particulier ? Est-ce qu’on va pouvoir trouver ça ici surtout ? “ Du maquillage pour des effets spéciaux, un truc du genre. “ Mon regard se perd dans le vide en essayant de réfléchir à ce qui peut bien le plus se rapprocher de l’activité de Yumi. À entendre mes explications, on voit clairement que je n’ai aucune base dans le maquillage. Hanae vient sur le sujet de mes dessins. Le dernier en date étant encore un portrait. Cette fois-ci, au lieu de m’acharner à tenter de reproduire le portrait de mon ancienne professeure d’art plastique, je me suis lancée sur quelqu’un d’autre… “ Mmh, OK, si tu veux. “ En la regardant, mon visage se lève et s’abaisse avec une petite mine presque désintéressée. Montrer mes dessins à la famille me bloque toujours. J’ai le souvenir de ma mère qui avait toujours un mot à dire dessus. Du coup, je suis assez réticent à chaque fois.
Je reprends le parcours du premier rayon. Pour l’instant rien d’intéressant. Il y a des gadgets, mais pas ceux qui peuvent être utiles pour ma chambre. Hanae me parle de notre frère. “ Je l’ai vu… la semaine dernière ? “ Les yeux en l’air, je compte les jours de la dernière fois où je l’ai vu. Effectivement, je le vois plus souvent que ma sœur. Déjà, parce que tous les deux, on rendait visite aux parents plus souvent qu’elle. “ Et les parents, ils vont bien, comme d’habitude, j’ai envie de dire. “ J’avais d’abord répondu à la question du grand-frère, car la réponse était plus attrayante que l’autre. “ Nous avons parlé des fêtes de fin d’année le week-end dernier. Ils m’ont demandé si tu venais. ” Mes parents avaient tendance à passer par moi ou mon grand-frère pour prendre des informations d’Hanae. Nous, ça nous saoulait. Ils ont un téléphone, ils peuvent l’appeler et prendre des nouvelles par eux-mêmes. Et je déteste parler à la place de quelqu’un. Faire ça, peut apporter des ennuis en mode “t’as dit tel truc, t’as pas dit tel truc…”, donc non merci. J’espère vraiment que la relation entre eux va se détendre. Après, je sais très bien que ça ne peut pas être la grande joie, mais au moins, qu’ils se parlent et que nous puissions nous retrouver plus souvent.
Hanae me prend par les émotions. Mon visage se tourne vers elle, se fixe sur sa longue chevelure décolorée. Lui dire non, c’est lui mentir. “ Si, je t’en veux. “ Je laisse un instant passer pour faire monter la tension. Quoi ? J’ai le droit de me venger un peu… Sans plus attendre, je passe mon bras autour de ses épaules. “ Mais tu as de la chance d’être ma sœur et que je t’aime. “ Le sourire mesquin et amusé au coin de la bouche, je lui fis un clin d'œil, la serrant un peu plus contre moi.
Hanae regarde son petit frère et attend que celui-ci lui avoue que ses mots n'étaient qu'une blague, mais en l'observant elle se rend vite compte que malheureusement ce n'en était pas une. Nao ? Sérieusement ? La jeune femme observe Jun comme-ci une deuxième tête venait de lui pousser. « Nao ? » Demande-t-elle incrédule « Tu es encore avec ça ? » Pourquoi était-elle encore surprise par cela ? « Je t'ai déjà dit que cela était impossible » une grimace de dégout se peint le temps de quelques secondes sur son visage à la simple idée de s'imaginer avec son meilleur ami. Ils se connaissent depuis bien trop longtemps pour pouvoir se considérer comme autre chose qu'amis. Bien sûr leur relation était légèrement plus forte qu'une simple amitié et les seuls sentiments qu'elle ressentait envers le policier étaient de l'amour fraternel rien de plus rien de moins « Pourquoi ne tu ne veux absolument que nous mettre ensemble ? En plus il a une demoiselle en vue » Elle espérait que cette information lui fasse oublier son idée.
Elle hoche simplement la tête quand il lui répond pour le maquillage, elle enchaine avec ses dessins, l'art l'avait toujours passionné, mais ses parents l'avaient privé de faire ses études dans ce secteur, elle l'avait simplement relayé au rang de simple hobbit en allant à des expositions et autres. En observant son petit frère Hanae laissa échapper un faible soupiré avec un petit sourire « Oui je le veux, mais si tu ne veux pas ce n'est pas grave tu sais ? Tu me montreras quand tu voudras » Elle n'allait pas insister pour qu'il lui montre si cela ne l'enchantait pas plus que cela. Si elle ne faisait aucunement preuve de patience pour les autres elle était différente avec ses petits frères en général donc elle ne lui en voudrait pas en cas de refus.
Prendre des nouvelles de sa famille, elle pourrait en prendre elle-même, mais ses parents ne lui parlaient que de sujet qui les intéressait. Ce qui en soi était assez blessant, mais elle préférait ne pas trop s'en plaindre, certaines personnes eux n'avaient pas la chance que leurs parents s'intéressent à eux, ou de simplement en avoir. Donc souvent elle gardait pour elle les sentiment mitigé qu'elle avait envers ceux à qui elle devait la vie. Son autre petit frère, elle ne l'avait pas contacté depuis un moment, parce que qu'avec lui elle craquait facilement et elle n'avait pas envie de le voir débarquer à cause de l'inquiétude. « Je vois tant mieux s'ils vont bien » Hanae le regarde surprise quand il mentionne les fêtes de fin d'année, la dernière fois qu'elles les avaient eu au téléphone ils auraient simplement lui demander, mais non comme toujours, elle ne devrait même plus être surprise par cela « D'accord, je les appellerais pour leur dire » Elle pouvait faire cet effort même si elle savait déjà comment la discussion finirait.
Elle se sentait vraiment coupable, ne plus donner ou même prendre des nouvelles de ses frères était quelque chose dont elle s'en voulait vraiment. Mais demander pardon changerait-il vraiment quelque chose ? Elle ne pouvait qu'espérer que la colère de ses frères n'était pas trop forte. Le moment de silence la fait se sentir encore plus mal et elle baisse la tête réellement honteuse « Je suis vraiment... » Avait-elle commencé doucement avant de sentir les bras de Jun autour de ses épaules et les mots du plus jeune la rassurent plus qu'il ne pourrait le croire et un grand sourire naît sur les lèvres de l'aîné profitant de l'étreinte « Je te promets que j'en donnerais plus souvent et de me faire pardonner mon absence » Elle s'éloigne légèrement « En plus je vais bientôt avoir mon diplôme et je commencerais à travailler, mais j'aurais un peu plus de temps donc quand tu le souhaites on pourra passer du temps ensemble » avec les cours plus son boulot à côté il est vrai que trouver du temps était compliquer, mais avec l'obtention de son diplôme elle pourrait démissionner et rentrer dans l'entreprise qui à accepter de l'embaucher par la suite. « Heureusement que je vous ai je ne sais pas comment je ferais sinon » un aveu sincère « On pourra se faire dès sortie virée d'art plus souvent aussi ? Sauf si trainer avec ta vieille sœur c'est trop horrible pour toi ? Si tu dis oui je te te fou réellement la honte ici et maintenant » Le taquine-t-elle.
Pendant des années, je n’ai cessé de persuader ma sœur de sortir avec son meilleur ami. Les codes d’amitié l’empêcher de le faire, parce que si, parce que ça, blablabla. Elle se prenait vraiment trop la tête. Pareil pour lui, il me sortait les mêmes arguments que ma sœur, alors que j’étais persuadé qu’ils feraient un très beau couple tous les deux. Ils s’entendaient à merveille, ils se connaissent depuis longtemps, donc ils savent les bons et les mauvais côtés de chacun, donc pas de surprises ! Enfin, pas de mauvais imprévus. J’étais persuadé qu’à force de leur en parler, quelque chose allait se débloquer dans leur tête. “ Vous ferez un beau couple, c’est tout. “ Je soulevais les épaules tout en repassant à certains moments quand Nao venait à la maison des parents. C’était un habitué et c’était sûrement la personne qui était la plus venue. On ne pouvait pas compter sur moi pour ramener des amis. Déjà à l’époque, je n'en avais pas beaucoup.
Je soupirais et roulais des yeux face à sa question. J’étais plus un gamin, si je voulais lui montrer, je lui montrerai mes dessins et dans le cas contraire, je les laisserais bien moisir dans ma chambre. C’était le problème quand on était le dernier de la famille, on était toujours placé le bébé. Je n’aimais pas quand Hanae ou mon frère faisaient ça. Je voulais qu’ils me considèrent dorénavant comme un adulte.
Par chance, elle ne m’a pas dit de faire passer un message aux parents. Enfin, j’allais pouvoir être un peu en dehors de cette histoire. L’histoire de notre famille était assez chiante parce qu’en soit, on s’aimait, mais on se déchirait. Comme si la vie n’était pas assez compliquée déjà. Et je n’avais pas à me plaindre, car j’alimentais le cercle infernal.
“ Mouais, t’as intérêt, sinon j’vais dire à grand-frère de te faire la leçon. “ Oui, je reportais ouvertement la responsabilité sur les épaules du grand-frère. Il fallait bien que son rôle serve à quelque chose non ?
Sa douceur et sa sincérité me touchaient. Je me demandais même si elle allait vraiment bien. C’était trop émouvant, ces mots étaient délicats et me questionnaient. Têtu comme un âne, dès que je sentais les larmes me monter aux yeux, je m’arrêtais dans le rayon pour regarder un article quelconque sans grand intérêt. “ Qui veux-tu qui fasse attention à moi de toute manière ? “ La phrase était sortie si naturellement que je n’avais pas pris le temps de réfléchir avant de la sortir. Moi-même, je me suis arrêté dans la recherche inefficace de quelque chose de pas intéressant. Je m’en suis voulu d’avoir dit cette phrase. J’espérais simplement qu’elle n’allait pas y prêter plus attention que ça. Je ne voulais pas partir dans un échange dramatique.
Hanae laissait transparaitre sa culpabilité, une culpabilité qui ne faisait que s'accroitre de jour en jour quand elle déclinait volontairement les repas familiaux, quand elle évitait de devoir être dans le même endroit que ses parents. Son égoïsme se répercutait sur les deux seuls être qui comptait plus que tout pour elle, ils subissaient leurs parents, jouant les médiateurs rôle qui pourtant ne devraient pas leur être imposé. Elle laissait sa voix offrir des promesses qu'elle voudrait plus que tout tenir, avait-elle vraiment le droit des laissés échappés de ses pensées ? Avait-elle le droit de quémander sous forme de promesse de sortie du temps à rattraper ? Elle n'était pourtant que trop consciente qu'on ne rattrape pas du temps perdu avec des mots, mais avec des actes concrets qu'elle se promettait de faire en sorte que ce ne soit plus de simples mots, même si elle savait que cela serait compliquer.
Sa faiblesse elle n'aimait pas la laisser transparaitre et elle ne l'avait que trop fait. Elle était censée être l'aînée, elle devait être infaillible ne pas flancher. C'est ce qu'elle avait toujours pensée, une pression qu'elle s'était imposée pourquoi ? En réalité elle ne le savait pas et ne voulait pas le savoir. Elle ne voit pas son frère s'arrêter, mais ses mots ont pourtant eux été entendu. À son tour elle s'arrête, son regard se pose sur le petit frère. Comment interpréter ses mots ? Elle aurait pu faire mine de rien, faire comme si elle ne l'avait pas entendu, mais cela n'aurait été qu'un mensonge effronté. Parlait-il de leurs parents ? De leur frère ? Elle-même ? Pour ce dernier cas de figure elle ne pouvait lui en vouloir d'avoir de telles pensées, mais pour le reste ? « Comment ça qui ferait attention à toi ? » elle se rapprocha de lui pour essayer de capter son regard « les parents ? » Une supposition, qui pouvait possiblement être fausse. Elle ne demanda pas si leur frère le délaissait, à ses yeux c'était totalement impossible. Les parents étaient pour elle la plus grande probabilité en tout cas s'il parlait dans le cercle familial. « Ils ne font pas attention à ce que tu fais ? Ou quelque chose comme ça ? » Elle en était peinée pour lui si c'était cela, des parents devraient faire attention à leurs enfants.
Hanae avant son départ avait toujours été là pour ses frères, aujourd'hui elle ne savait plus comment l'être. Elle avait toujours la peur d'en faire trop, ou justement ne pas en faire assez. Elle s'était enfermé dans une bulle ne voyant plus réellement les autres, agissant le plus souvent comme un automate pour satisfaire les envies des autres. En s'éloignant elle avait retrouvé un semblant de liberté factice. Un soupiré franchir ses lèvres, elle le regarda avec un sourire doux « Un jour le monde entier fera attention à toi et ceux qui n'ont pas été assez intelligents pour t'apporter l'attention que tu mérites s'en mordront les doigts vu qu'il sera trop tard pour eux voilà tout » le monde entier ? Elle exagérait sûrement, mais c'était en réalité tout ce qu'elle pouvait faire en cet instant. Essayer de dédramatiser quelque chose pour essayer de voir l'ombre d'un sourire sur le visage de Jun. « les gens qui le méritent naître ne sont jamais vus à leur juste valeur » Elle le regarde « Après ce sera toi qui ne feras plus attention à personne et aura mérité voilà » dit-elle en haussant les épaules.
Elle supposait que je réclamais de l’attention de la part de nos parents. En partie, mais pas qu’eux. Depuis fort des années, je restais à l’écart des autres en ne souhaitant pas me mêler d’amitié avec autrui pensant que cela n’allait qu’empirer mon cas. Mon esprit était focalisé sur les études et rien d’autre en espérant trouver ma place dans ce monde et enfin savoir ce que je voulais exactement faire de ma vie professionnelle. Au fur et à mesure des années, je pensais être plus capable de me faire des amis et de faire des efforts pour en trouver. Je m’étais accommodé à la solitude et l’idée d’être mieux seul était devenu un fait et une réalité inévitable. “Rien, laisse tomber. “ Disais-je en soupirant, la tristesse dans le regard. Je préférais passer à autre chose, je ne voulais pas me morfondre auprès de ma sœur. Elle avait sûrement, mieux à faire que d’entendre les plaintes de son petit-frère.
Je m’arrêtais un instant devant des cactus. Je m’imaginais avec eux dans ma chambre. Ils pouvaient habiller un peu la pièce. J’en pris un et le tournais pour le voir dans sa globalité. C’était tout mignon. J’en pris deux faisant attention de ne pas mettre le doigt sur une épine. Suite aux réflexions d’Hanae, je penchais le visage, intrigué par ses dires. “ Je ferais toujours attention au moins à quelqu’un. “ Je me retournais pour la regarder et en pliant légèrement les genoux pour me mettre à sa hauteur, je rapprochais mon visage du sien tout en lui disant : “ À toi. “ Je haussais les sourcils avec un sourire satisfait peint sur les lèvres étirées. Je me redressais et continuais à visiter l’allée.
“ Que penses-tu d’une guirlande lumineuse ? “ Je cherchais du regard si je pouvais en trouver. “ J’ai vu plusieurs photos de chambres avec des lumières de ce genre. C’était chaleureux. “ Après ça, ce sera tout bon. L’objectif n’était pas non plus d'encombrer ma résidence. Il me faudra aussi le maquillage et j’aurais tout. “ Tu peux chercher le maquillage s’il te plaît ? “ Disais-je un peu plus fort, car j’avais pris de l’avance sur ma sœur. En fait, je détestais faire les magasins. Du coup, j’avais tendance à presser le pas pour terminer le plus tôt possible les achats.
Un article attira mon attention. C’était une guirlande avec des petites étoiles qui faisaient de la lumière. C’était joli. Je pris le carton et le coinçais sous le bras. Sur la pointe des pieds, je cherchais Hanae qui était partie dans un autre rayon. Murmurant une composition musicale, mes pieds me dirigèrent vers elle tranquillement. “ Tu as trouvé ? “
Hanae l'observait en coin, laisser tomber . C'était très mal la connaître surtout au vu de la tristesse qui se dégageait de cet aveu. Mais Hanae ne voulait pas le brusquer, elle était souvent envahissante et elle savait que cela pouvait être pénible donc pour aujourd'hui elle ne demanderait pas plus de détails elle espérait juste qu'il savait qu'elle était et serait toujours là pour lui. Elle soupira continuant de zieuter pour trouver quelques trucs qui pourrait aussi. Pourtant ses lèvres n'avaient pu s'empêcher de se mouver pour laisser sortir des mots qui se veulent rassurants encourageants. Des mots d'une sœur à son petit frère qu'elle adorait et pour un simple sourire et un visage moins contrit par des tourments qui pouvait le torturer. Hanae regardait son petit frère qui venait d'ouvrir la bouche, elle pencha à son tour la tête attendant la suite qui ne vint que lorsqu'il se retourna pour se mettre à sa hauteur. Un grand sourire mangea le visage de l'aîné « Jusqu'à ce que tu sois agacé par moi et mon envahissante personne » dit-elle en laissant un petit rire suivre ses mots. Elle attendit qu'il soit de nouveau concentré sur ses recherches pour laisser échapper un petit « Merci Jun » murmurer pour qu'il ne puisse pas entendre, mine de rien les mots du plus jeune lui faisaient plus de bien qu'il ne le saura sûrement jamais.
Hanae réfléchit à l'idée d'une guirlande lumineuse, l'idée n'était pas mal du tout et on pouvait l'arranger comme on le souhaitait cela ne pouvait pas donner quelque chose de mauvais au contraire même. « Ça pourrait être pas mal en effet, une classique ? Ou une avec une couleur précise ? » Elle n'était même pas sur qui l'ai entendu, il était déjà à une bonne distance d'elle. Jun se retourna d'ailleurs pour lui demander d'aller chercher du maquillage répondant de la même manière que le jeune homme parlant elle aussi assez fort ce qui attira certains regards mais elle haussa les épaules pour aller chercher le maquillage.
La jeune femme avait pris plusieurs types de maquillage, cela pourrait toujours être utile, malheureusement elle s'était mise à flâner dans les rayons, elle avait quelque petite chose pour elle dont quelques trucs pour gribouiller et peindre, elle n'était pas spécialement douée, mais c'était apaisant de coucher ses émotions sur quelque chose, elle n'était pas douée avec les mots donc elle s'amusait à peindre ses émotions. La plupart du temps des choses difforme et brouillon, mais cela lui allait si bien. La voix de Jun la fait sursauter et serrer un peu trop le tube de peinture dans ses mains en vidant légèrement sur sa main. Elle se retourna lentement vers Jun « Tu m'as fait peur, je viens de presque assassiner un tube de peinture à cause de toi » dit-elle une moue faussement triste et choquer peint sur le visage. Elle sourit légèrement avant de sortir un mouchoir et s'essuyer les mains « Cachons le crime ! Désolé petit frère tu es complice maintenant » tout en s'essuyant la jeune femme prend un autre tissu pour enrouler le tube elle le prendra pour le payer « Voilà ! » Son regard se relève sur son petit frère « Et pour te répondre oui j'ai trouvé j'en ai pris de plusieurs sortes comme ça tu auras de quoi faire je pense » Elle lui montre ses trouvailles « Tu as tout ce qu'il te faut ?. Si c'est le cas on va a la caisse ? Fait voit la guirlande que tu as prise ! » Lui demande-t-elle.