Pénible – Sakura fait partie de ces starlettes qui n’en font qu’à leur tête. Insupportable, elle sait faire entendre ce qu’elle veut et déclencher un max de scandales.

Intelligente – Exit la princesse sans cervelle. Diagnostiquée HPI, la demoiselle n’a pas de quoi rougir.

Colérique – Un moindre imprévu, et voilà la furie en marche. Des cris, de l’hystérie, des pleurs, Sakura ne se contrôle plus.

Charismatique – Quand elle passe, en plus de sa notoriété, tu la vois. Du haut de ses un mètre cinquante-cinq, elle rayonne.

Prétentieuse – Probablement un effet secondaire de la célébrité, mais la belle demoiselle a les chevilles qui enflent et la tête comme un ballon.

Gentille – C’est pas une mauvaise fille au fond. Elle défend toujours les plus vulnérables, et n’hésite pas à tendre la main.

Impatiente – Elle veut tout. Tout de suite. Maintenant.

Bonne vivante – Passée sa liste de défauts, Sakura c’est vraiment quelqu’un de rigolo, avec qui on a envie de passer du temps.

Les hommes. Elle les déteste. Elle leur planterait un couteau dans le coeur, elle les ferait crier de souffrance, pleurer de douleur. C’est plus fort qu’elle.

Ça n’a pas toujours été comme ça. Elle n’a pas toujours été cette garce à l’égo surdimensionné. Il y eut un temps où elle était plus discrète, plus gentille. En même temps y’avait pas de quoi être agressive.

Elle a grandit dans une famille aimante aux revenus modestes. Cadette d’une famille de trois enfants, elle avait la place de la reine. Tout lui était permis, tout le monde n’avait d’yeux que pour elle. Après tout, c’était la seule fille, la petite princesse à son papa. Ce bon vieux temps, comme elle aime y penser. Elle se chamaillait souvent avec ses frères, se faisant plaindre à chaque fois qu’ils la bousculaient. Elle a grandit en garçon manqué, maman n’étant jamais à la maison, elle n’avait pas vraiment de modèle féminin, mais ça l’a pas dérangé au fond. Enfin, jusqu’à ses quinze ans.

Elle a voulu devenir plus féminine. Se laisser pousser les cheveux, se maquiller, s’habiller de façon plus coquette. Son uniforme n’était plus la seule jupe qu’elle portait, et plus personne ne se demandait si elle était fille ou garçon. Elle avait un rêve, un grand rêve : devenir une idole. Dans une famille aimante, on se soutient, et bien qu’elle soit un peu vieille pour devenir junior, on a tenté le coup.

Ça n’a pas marché dès le départ. Pour la première audition, elle avait les cheveux trop courts, pour la seconde, elle était mal maquillée, et pour la troisième, elle faisait pas le taff, tout simplement. Alors elle a commencé à désespérer, et à vouloir changer de voie. Mais chez les Aizawa, on n’abandonne pas en chemin. Devenir junior lui prit dix auditions. Dix putains de moments où elle se faisait recaler et ressortait en pleurant. Et pourtant, elle a réussi. Elle a fini par intégrer une agence pour se lancer dans une carrière.

Une petite carrière couplée à l’enfer. Il lui faut sept ans de plus pour devenir vraiment connue, pour que les choses se passent bien pour elle, pour qu’elle soit repérée dans un drama et adulée par le Japon tout entier. Mais surtout, ce qu’elle découvre aux travers de cette carrière, se sont les abysses. Confrontée à la violence du monde, elle est confiée dès ses débuts à un manager aux méthodes peu orthodoxes, et à la main leste. Alors, elle a commencé à détester les hommes. A leur vouer une haine viscérale. Parce qu’ils sont tous pourris au final.

Elle coupe court à la relation avec ses frères, ne voulant plus jamais entendre parler d’eux. Men are trash après tout. Elle fait bonne figure face au public. Elle maquille ses bleus, elle déguise ses larmes. Mais sa vie, elle la déteste putain. Mais maintenant elle est coincée avec ce fou, elle doit des années au label. Alors, elle est devenue comme ça Sakura. Méchante et prétentieuse. Parce qu’après tout, c’est juste une biche blessée.