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Ambrose & Akira


Ah la fac. Dans un sens ça lui manquait. Sauf peut-être les partiels et les mémoires, mais hormis ces petits points négatifs, être étudiant lui avait plus. Ca avait été l’occasion pour lui de tout reprendre à zéro et de se créer de meilleurs souvenirs que ceux du lycée par exemple. Alors y revenir dans le cadre de son travail était assez exaltant pour Ambrose. Evidemment, il n’était pas présent dans ce cours de littérature juste par nostalgie ou parce qu’il avait eu une soudaine envie de s’instruire mais plutôt parce qu’il devait enquêter et observer une personne. Alors il essayait de se fondre dans la masse, jetant régulièrement des regards discrets vers sa cible tout en écoutant sérieusement le cours et en prenant assidument les informations littéraires qu’il jugeait importantes. Qui a dit que les hommes n’étaient pas capables de faire plusieurs choses à la fois? Lui le faisait et il fallait reconnaître qu’il le faisait toujours bien et avec style.

Il n’était pas à plaindre, malheureusement il ne pouvait pas en dire autant pour tout le monde. Surtout pour le fameux Akira qui était la raison de sa présence ici. Le pauvre semblait perdu. Il n’avait pas prit de notes et il pouvait dire que ce n’était pas parce qu’il était dépassé par la complexité des paroles débitées par la professeure mais plutôt parce que celle-ci ne se souciait pas d’être comprise par son élève. Cette même bonne femme qui, lors de son dernier cours avait non seulement trouvé nécessaire de congédier l’interprète du malentendant mais qui en plus avait jugé qu’il n’était pas utile de ralentir un peu la cadence ou même de rester tournée vers ses étudiants. Une vraie peau de vache. Sincèrement, l’envie d’aller pousser un coup de gueule auprès de la direction était vraiment très forte, mais il ne pouvait pas. Pour sa couverture et surtout parce qu’il n’était même pas sensé être là. Mais ça ne l’empêchait pas d’être scandalisé par cette injustice et aussi de se sentir concerné. Voilà donc la raison pour laquelle il prenait des notes au lieu de juste faire semblant de s’intéresser au cours.

Quand enfin la classe toucha à sa fin, il rangea rapidement ses affaires et se dirigea vers le grand brun toujours assis. Il était légèrement nerveux puisqu’il évitait toujours au maximum de se faire remarquer quand il était sur un de ses contrats. Il faisait toujours en sort de ne pas intervenir pour ne pas risquer de tout foutre en l’air mais Akira était le premier cas de ce genre, il était spécial et pour une fois, il outrepasserait ses propres règles. Après tout il était humain. Il s’approcha donc du garçon et glissa les feuilles remplies de ses annotations sur la surface lisse de ce qui servait de table, juste sous ses yeux. Il attendit ensuite que l’autre se tourne vers lui pour le saluer d’un signe de la main. Il ne souriait pas mais ne tirait pas non plus la tronche, il était juste égal à lui-même, faisant principalement passer ses émotions par le regard. « Salut. » prononça-t-il enfin quand les yeux d’Akira se posèrent sur lui.

« J'ai pensé que tu voudrais peut-être m’emprunter ça ? » poursuivit Ambrose tout en tournant le regard vers les feuilles sur le bureau avant de le reposer sur l’homme face à lui. Il était différent vu d’aussi près. Certes il savait déjà qu’il était beau rien qu’en voyant des photos de lui, ou en l’observant de loin, mais il était d’autant plus attirant à cette distance. Il comprenait mieux pourquoi cette fille était persuadée d’être tombée raide dingue amoureuse de lui sans pour lui avoir jamais parlé. Elle l’avait vu et était tombé sous le charme de son physique et peut-être même de son charisme. Mais pour autant les informations qu’elle lui avait données étaient quasi inexistantes. Elle ne savait rien de lui, et il était certain qu’elle n’était même pas au courant de son handicap.
Se rendant compte qu’il le regardait peut-être un peu trop fixement, il se racla la gorge et, ne sachant pas quoi faire d’autre lui tendit la main, l’ombre d’un sourire sur ses lèvres « Je suis Adam sinon. » mentit naturellement Ambrose.



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Une garce. J’ai bien d’autres mots qui me viennent à l’esprit encore pour définir cette enseignante. Disons que celui-ci est le moins… vulgaire. La pitié m’insupporte, certes. Lorsqu’on ne cesse de me plaindre juste parce je suis incapable d’entendre, ça a le don de me mettre en rogne. Alors que je suis plutôt patient et posé, je ne peux empêcher tout mon être de bouillonner lorsqu’on pose sur moi des regards presque larmoyants ou qu’on m’adresse des mots qui me font sentir plus pitoyable que je ne le suis déjà. Mais j’ai toujours taché de ne pas le montrer, par politesse peut-être. Je me contente dans ce genre de situation de changer de sujet, simplement, avec un sourire parfois un peu forcé mais qui suffit à leurrer mon interlocuteur. La pitié donc, je n’en veux pas. Mais la compassion… je ne dis pas non. Cette prof est dépourvue de l’un comme de l’autre. On lui a fourni un interprète. Il lui suffisait d’accepter, de la laisser se poser dans un coin assez visible par les élèves qui ont besoin de sa traduction et il n’y aurait eu aucun problème. Mais non. Elle a congédié la traductrice en langage des signes. Et je me retrouve alors face à un tableau qui affiche parfois quelques diapos ou se retrouve griffonné de quelques mots sortis de nulle part, sans contexte, rien. Oh si, bien sûr. Le contexte est prononcé à l’oral, mais si cette peau de vache ne cesse de parler dans sa barbe ou dos à nous… Je n’ai aucun moyen de comprendre le sujet de son cours. Je passe le plus clair de mon temps, dans ces heures ci du coup, à essayer de lorgner sur les notes des autres, essayant de recueillir des informations. Mais ces dernières restent tellement personnelles qu’elles n’en sont que plus floues. Alors souvent, j’abandonne, fixant sans un mot l’horloge, attendant simplement que l’heure se déroule et se termine enfin. Ce qui me « courrouce » le plus dans cette histoire est sûrement le fait que je risque de louper mes partiels de fin de semestre. Tout ça à cause d’un manque de jugeote d’une enseignante sans pédagogie.

Les aiguilles indiquent la fin du cours et je rassemble quelques affaires en soupirant. Prêt à me lever, je fais glisser mes jambes de sous la table et sursaute légèrement en voyant glisser sous mon nez quelques feuilles pleine d’annotations. Des annotations extrêmement précises que je détaille un instant. Je souris, effaré. On dirait presque que c’est le cours complet qui aurait pu être rédigé par un enseignant lui-même. Je remarque finalement quelqu’un planté à mes côtés et tourne enfin mon visage dans sa direction. Je lui adresse un bref sourire, interloqué et lis alors sur ses lèvres un simple salut. Je lève alors la main pour répondre à ses salutations et me redresse lentement, déroulant mon dos douloureux de dormir dans ce lit étudiant trop petit pour ma taille. Je l’ai déjà vu. Ou du moins je l’ai déjà aperçu en classe. Il n’est pas présent à tous les cours, comme s’il venait juste quand le cœur lui disait. Ou bien est-ce qu’il suit les cours qui l’intéresse seulement ? Par pure curiosité ? Sans espérer de diplôme à la fin de l’année ? Ça existe pour de vrai ? Je retiens un léger rire pour moi-même alors qu’il reprend la parole. Je me concentre alors, focalisant mes yeux sur ses lèvres qui se meuvent assez lentement pour que je saisisse l’intégralité du propos. Lui emprunter ses écrits ? Je le comprends en suivant son regard vers le bureau et j’acquiesce alors vivement en rassemblant toute cette paperasse. « Oui ! Avec plaisir ! Merci beaucoup. » Je lui réponds avec le plus d’enthousiasme dont je suis capable. Mais puisque je ne m’entends plus, je n’ai aucune idée du ton que ma voix adopte réellement. J’espère simplement qu’il le devine. Je range tout ça avec précaution dans ma classe avant de relever le nez vers lui, tout sourire à nouveau. Juste à temps pour lire son prénom sur sa jolie bouche. Vraiment très jolie bouche. Et oh… quel sourire aussi ! Des fossettes qui se forment au creux de ses joues. Tout simplement adorables…

Mais reprends-toi Akira, tu ne peux pas fantasmer sur tout ce qui bouge ! Ca ne marche pas comme ça. Ce n'est certainement pas ça, fantasmer sur un inconnu qui pourra t'aider à oublier ta précédente histoire soldée par un échec cuisant. Toujours se méfier d'une belle gueule.

« C’est joli, Adam. » Je lui réponds finalement avec un sourire irrépressible, plaçant la bandoulière de mon sac sur mon épaule. Réponds lui maintenant, nom de dieu ! « Oh, moi c’est Akira. Le sourd de la promo. » j’annonce ironiquement. « Mais je suppose que tu l’as déjà deviné. Autrement tu ne me prêterais pas tout ça. » j’ajoute en tapotant mon sac. « Je te rendrai tout ça rapidement. Ce soir je recopierai ce dont j’ai besoin. » je continue comme pour le rassurer avant de faire un signe vers le bout de l’allée de chaise, vers l’espace qui mène vers la sortie de la salle. « Tu… veux bien me laisser passer ? » je demande en penchant un peu la tête sur le côté, retenant un léger rire alors que nous sommes bloqués tant qu’il ne se retournera pas pour me laisser passer. « Pardon mais je commence à avoir faim. Il est midi. Je t’offre un hotdog si tu me suis. Pour te remercier du service. » je termine pour le convaincre avant de finalement le pousser légèrement vers l’extérieur sans lui laisser le choix. J’accroche doucement mes doigts à son épaule pour le guider dans le couloir. « Après je parle d’un hot dog mais tu es peut-être végétarien, j’sais pas. Qu’est-ce qui te ferait plaisir ? » Je ne cesse de parler. Je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être parce que je veux cacher la once d’embarras qui me prend alors que je suis obligé de le fixer au cas où il me parlerait et que j’ignore si je suis tout à fait capable de masquer mon intérêt pour lui ? Oui… ça doit être ça. Il est… vraiment beaucoup trop séduisant. Et je suis sûr qu’il le sait pertinemment. Par contre, il n’est pas obligé de connaître mes tendances sexuelles, hm ?

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Ambrose & Akira


Planté là, face à sa cible, Ambrose a du mal à garder l’expression neutre qu’il arbore face aux étrangers. Le sourire de son interlocuteur est bien trop contagieux et ses mimiques sont tout bonnement adorables. Le lovecoach n’a aucun mal à comprendre que sa cliente soit tombée sous le charme sans même lui avoir parlé. Mais cela le met dans une situation compliquée si la jeune femme n’a pas conscience du handicap d’Akira. Si cela ne lui convient pas le contrat s’arrêtera là. Ca ne posera pas de problème si elle reste célibataire ou non puisqu’un paiement a déjà été effectué mais il aura du mal à contrôler ses paroles acerbes et son regard débordant de jugement. Il ne pourra pas s’empêcher de le prendre personnellement et à raison.
Soupirant intérieurement, il reporte son attention sur son « camarade » alors que celui-ci se lève et ne manque pas de sursauter légèrement avant de pouffer de rire alors que le brun lui répond d'une voix involontairement forte, criant presque ses remerciements. Finalement ça vient au tour d’Akira de se présenter, jouant l’autodérision pour introduire sa surdité bien qu’il soit déjà parfaitement au courant. D’un air amusé, il préfère renchérir avec nonchalance. « Merci et enchanté du coup, moi je suis le touriste de la promo. Alors ne te presse pas, tu peux les garder, je les ai pris en photo si jamais. » D’un geste, il montre l’écran de son smartphone dernier cri affichant effectivement un cliché de ses notes avant de le glisser dans sa poche.
A la requête d’Akira, Ambrose se rend compte que ce mode opératoire encore inédit pour lui lui fait oublier ses bonnes manières « Oh pardon » s’excuse-t-il d’un air gêné avant de se décaler pour libérer le passage. Il réajuste ensuite la bandoulière de son sac sur son épaule, s’apprêtant a prendre congé alors que leur petite entrevue semble atteindre son terme mais l’étudiant lui coupe l’herbe sous le pied en lui proposant de se joindre a lui. Proposition qu’il devrait évidemment rejeter. Il ne doit pas s’investir plus et créer des liens avec lui parce qu’il sait qu’il devra les briser à un moment ou un autre. Mais maintenant qu’ils se sont présentés il ne peut pas non plus couper court et faire comme s’il ne le connaissait pas si jamais il le recroise, ce qui risque d’arriver. « Va pour le hotdog. » tranche-t-il finalement d’un ton qu’il veut enjoué alors que finalement il se rend compte qu’Akira avait de toute façon déjà décidé pour lui, fait qui l’amuse et menace de le faire sourire à nouveau.
Il se laisse guider pendant le trajet, bien qu’il connaisse déjà les lieux principaux de ce bahut et tend l’oreille pour entendre ce que lui dit Akira dans le brouhaha incessant des couloirs. « Je mange de tout, choisis ce que tu préfères. A vrai dire je ne suis pas habitué à manger dans le coin. » avoue-t-il, toujours en faisant attention a ce que sa bouche reste visible pour son interlocuteur. Avec un petit sourire, il continue d’avancer tout en évitant les autres étudiants sur le chemin  et en lançant des regards à sa cible. Vu qu’ils vont passer encore un petit moment tous les deux, il pourrait juste en profiter pour récolter plus d’infos en l’observant et en parlant avec lui. Mais il vaudrait quand même mieux attendre qu’ils soient dans un environnement un peu plus propice à la conversation.


by FRIMELDA

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J'ai du mal à ne pas me laisser aller à le détailler. Ne nous voilons pas la face, il est terriblement beau. Le genre de mec qui ne passe pas inaperçu ,ni par son physique ni par son charisme naturel. Une espèce d'aura d'assurance presque intimidante mais troublante à souhait. J'en glousserais presque comme une jeune vierge. Mais je le cache du mieux que je peux. Faut pas pousser non plus ! Un peu de contenance.

Les présentations faites - qu'il se qualifie de touriste manque d'ailleurs au passage de m'arracher un rire bruyant - il m'a rassuré quant au fait que j'ai le temps de m'occuper de rattraper mon retard, avec ce qu'il m'a prêté. Apparemment il a tout prévu. Tout anticipé. Ce sens de l'organisation ne manque pas de m'impressionner. Ça n'est pas mon fort par exemple. Sans être un bordélique insupportable, j'ai encore du mal à trouver l'équilibre parfait dans ma vie qui permettrait que tout se déroule en façon limpide et sans accroc. De savoir que ses notes ne sont pas à rendre dans l'immédiat me rassure donc. C'est une pression de moins. Quoi que ça me donnerait une excuse pour retourner le voir et lui parler demain ou un autre jour, si je dois lui rendre ses feuilles… dommage.

Alors pour compenser cette occasion future perdue, je lui propose de manger avec moi, m'engageant même à lui payer ce dont il aurait envie. Ravi qu'il accepte l'option du hot dog - peu onéreuse donc ça m'arrange ! - je le guide jusqu'au self en marchant à ses côtés sans manquer de constater les efforts qu'il met dans sa posture pour s'adresser à moi, son visage toujours tourné dans ma direction. Beaucoup de gens ont tendance à oublier un détail important quand ils veulent communiquer avec moi : je suis sourd. Et à moins de parler le langage des signes, la seule façon que je saisisse ce qu'on me dit c'est en lisant sur les lèvres. Il ne manque pas un instant de me faire face pour que je puisse capter les mots prononcés par ses lèvres, très sensuelles soit dit en passant. Intrigué malgré moi je m'enquiers en marchant à ses côtés. "Dis... ya des gens mal-entendants dans ton entourage ?" Ma question paraît intrusive mais il y a une raison. "Je vois tout le temps ta bouche quand tu me parles." Et quelle belle bouche. Je ne doute pas de la chaleur de sa voix. J'aurais tant voulu l'entendre. "C'est rare que les gens aient ce genre de comportement instinctivement. À moins d'en avoir l'habitude." j'explique avec un sourire alors que nous entrons dans le réfectoire et nous glissons dans la file d'attente au stand des saucisses et de leurs petit-pains. "Si je peux te conseiller, la formule midi avec le hot-dog aux oignons et à la moutarde c'est le mieux." je lui indique en désignant le panneau descriptif des menus qui s'offrent à nous. Je commande ma propre formule et une fois qu'il est servi lui-même, me dirige vers une table à l'extérieur histoire de profiter des quelques rayons de soleil. "Bon appétit !" Je lâche en portant le met américain à mes lèvres et en croquant dedans sans attendre. Une fois qu'il a entamé son repas je trépigne d'impatience. "Alors ? C'est pas trop bon ?" Je demande, enthousiaste.

Laissant ensuite quelques minutes passer, en profitant pour manger et aussi le reluquer un peu plus, je finis par reprendre la parole. "Du coup, tu parlais de tourisme. Ça veut dire que tu viens ici pas systématiquement hm ? Tu fais quoi à côté du coup ?" je l'interroge, curieux. Trop curieux peut-être. Je vais peut-être finir par le saouler. "Pardon, j'arrête pas de poser des questions. Si je te fais chier, surtout dis le !" Je lance non sans lâcher un rire dont je ne perçois que les vibrations dans ma gorge. Rien d'autre. Ça a encore tendance… à me frustrer. Tout comme de ne pas entendre les gens parler autour de moi, ou les oiseaux piailler au-dessus de nos têtes. Ou le vent qui secoue les branches. Même le bruit agaçant des couverts qui s'entrechoquent aurait tendance à me manquer. Là de mes pensées, je perds un peu de mon appétit et fixe mon plateau durant de longues secondes, n'accordant plus aucune attention à mon interlocuteur pendant ce laps de temps. Égocentrique au possible. Pff. Je traverse ce genre de phase de façon moins violente, moins éprouvante, plus rarement. Mais je ne peux empêcher encore aujourd'hui ce sentiment d'injustice de me miner le moral pour quelques minutes. C'est vrai quoi, pourquoi moi ? J'arrive juste bien mieux à passer à autre chose maintenant. Rebondir sur quelque chose d'intéressant, de divertissant, qu'importe. Tant que ça m'empêche de penser à ma surdité.

Feignant que tout va bien je reprends contenance en souriant. "Excuse moi, Adam. J'étais perdu dans mes pensées." je prétends non sans essayer de masquer la mélancolie qui s'est abattue sur mes épaules quelques secondes plus tôt.



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A bien y penser, c’est la première fois qu’Ambrose établit le contact avec un autre être humain dans cette université depuis qu’il est venu s’installer à Tokyo. Même s’il ne vient pas tout les jours, c’est loin d’être la première fois qu’il traverse ce labyrinthe de couloirs pour suivre un cours ou vaquer à ses occupations. Il ne peut nier que flâner dans le coin avec Akira lui change un peu, dans le bon sens. Surtout que ce dernier est d’une agréable compagnie, son sourire communicatif facilitant grandement le contact. Il aurait clairement aimé avoir quelqu’un comme lui à ses côtés lors de sa scolarité. Mais le fait est que même su sa présence est rafraichissante et agréable, il ne peut pas et ne doit pas s’y accoutumer. S’attacher à lui serait une très mauvaise idée. Néanmoins son masque de froide perfection est difficile à maintenir avec lui. Même lorsque le garçon prend le risque de lui poser une question personnelle. Une question encore délicate pour Ambrose qui cherche a tout prix à garder ses secrets. Pas par honte comme il le faisait plus jeune mais par instinct de protection, autant pour lui que pour sa mère. « Oh hum..une personne assez proche oui. » Répond évasivement le love coach en réprimant une grimace, le regard un instant perdu dans le vide. Cependant il sort rapidement de ses rêveries pile au moment d’arriver au stand  de nourriture. Suivant les conseils de son camarade, il opte pour la même formule tout en lorgnant sur l’affichage du fameux hot dog. Il n’y a pas a dire, il en a l’eau a la bouche. Il ne mange pas régulièrement de la nourriture grasse ou trop calorique, déjà parce qu’il est habitué à prendre des repas sains et équilibrés qu’il cuisine généralement lui-même –et avec talent si vous lui demandez son avis-, ensuite parce que ça se traduit généralement par une séance de sport intense qu’il rechigne parfois a accomplir et finalement…et bien… il abuse tellement lors des soirs de beuverie avec ses collègues qu’il se doit de compenser tout le sucre ingurgité.

Alors quand il fini par mordre dans le fruit défendu, il ne peut réprimer son soupire de contentement et son sourire béat. Que voulez-vous, malgré ce qu’on peut penser de lui au premier abord, il n’en reste pas moins un homme avec des goûts simples. A la question du brun, il hoche vivement la tête, la bouche encore pleine. Une fois sa bouché avalée, il vient du bout de la langue récupérer la pointe de moutarde au coin de ses lèvres tout en relevant les yeux vers lui. « Ca faisait longtemps. J’avais oublié à quel point c’était bon » avoue-t-il  avec un léger rire avant de continuer son repas, se régalant clairement sans omettre de remarquer les quelques regards appréciateurs d’Akira. Et certainement, Ambrose lui renvoi les mêmes regards malgré lui. Peut-on cependant le  blâmer ? Il a des yeux et ceux-ci apprécient la vue de ce beau mec, grand et solaire avec un sourire irrésistible. Après tout il a le droit de regarder, tant qu’il ne fait que ça.

Finalement l’étudiant brise à nouveau le silence avec une autre question problématique. Il ne peut décemment pas lui dire ce qu’il fait de sa vie à moins de vouloir tout faire capoter. Mais il ne veut pas non plus mentir éhontément. Alors encore une fois, il préfère opter pour une demi vérité. C’est beaucoup plus crédible et si quelque chose met la puce à l’oreille du garçon, ce sera plus facile de rebondir. « Je peux te le dire mais tu risques de me prendre pour un fou. » répond le plus vieux avec un petit sourire malicieux, se rapprochant légèrement comme pour faire une confidence. « Je suis déjà diplômé en psychologie. J’ai eu ma licence en Corée du Sud et j’exerce déjà à côté. Mais j’aime bien garder mes connaissances à jour et puis..J’étais curieux de voir si le programme est similaire ici et si les sujets sont traités différemment. »  Déclare avant de boire une gorgée de son thé glacé, guettant  la réaction de son interlocuteur…qui ne vient pas immédiatement. Un peu surpris, il penche un peu la tête sur le côté, le regard rivé sur l’expression pensive, presque amère du garçon en pleine rétrospection. Le love coach se permet de mieux l’étudier pendant cet instant, fixant ses yeux et sa gestuelle pour essayer de comprendre pourquoi ce beau sourire s’est transformé ainsi. Ca pourrait être n’importe quoi mais il pense  avoir une petite idée. Evidemment il peut se tromper mais c’est rarement le cas.

« Akira ? » l’appelle-t-il plus par réflexe qu’autre chose  avant de se rendre compte de sa bêtise. Même avec l’habitude de sa mère, il a des reflexes idiots. Retenant un rire, il tend le bras et vient poser le bout de son index entre les sourcils froncés du garçon dans le but de détendre les traits de son visage, ce qui marche plutôt bien. Il balaye d’un signe de main ses excuses et lui adresse un sourire. « Tu étais parti loin » le taquine en finissant  son verre et décide d’opter pour un changement de conversation. « Et sinon, tu suis quel cursus ici ? »



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Il est resté évasif dans sa réponse concernant le proche qui serait effectivement malentendant, comme moi. Je suppose assez rapidement que c’est un sujet qu’il n’apprécie que peu d’aborder alors je n’insiste pas et acquiesce simplement alors que nous continuons notre chemin jusqu’à la cafétéria. Une fois installés, on ne tarde pas à se délecter de ce beau morceau de gras qui fait plaisir aux papilles. Je lui demande si ça lui plait, il acquiesce ce qui me ravit. Son petit coup de langue en coin pour récupérer la sauce sur sa lèvre me laisse un instant rêveur. Grand dieu… ce type est beaucoup trop canon. Est-ce qu’il est possible qu’un type lambda soit aussi beau ? Normalement, des comme ça, on en voit que dans les films ou dans les clips. Bon, j’en ai connu un autre dans le genre. Mais je n’aurai plus jamais de contact avec lui alors… autant se dire qu’il n’existe pas. Mais Adam, lui, est bien réel. Palpable. Là, juste sous mes yeux à me subjuguer par le moindre de ses gestes. C’est très plaisant et en même temps un peu stressant pour moi. Bien que j’adore la séduction, j’ai toujours cette crainte de m’attacher trop facilement comme j’ai déjà pu le faire. Mais bon, rien ne prouve que ça sera le cas ici. Je ne le connais même pas. Il est beau, certes. J’en ferais bien mon quatre heures. Mais inutile de s’inquiéter outre mesure. Il n’y aura peut-être rien du tout de plus que quelques mots échangés, comme aujourd’hui. Il m’explique que ça faisait longtemps qu’il n’avait pas mangé ça et qu’il avait oublié la qualité gustative de ce mets pourtant simple. Je ris doucement, amusé par sa phrase. C’est vrai que c’est simple… mais bon. Je ne peux m’empêcher de continuer à l’admirer durant tout le repas, ne me cachant qu’à peine. Difficile d’être discret lorsqu’il est face à moi de toutes manières.

Je m’enquiers ensuite de la raison de sa présence à la fac qu’il semble qualifier de touristique, terme qui m’a amusé mais aussi interloqué. Donc je demande aussi à savoir ce qu’il fait d’autre que suivre des cours de littérature. « Je peux te le dire mais tu risques de me prendre pour un fou. » me répond-t-il et me voilà d’autant plus intrigué. Je hausse les sourcils et l’écoute attentivement. Enfin… je lis attentivement sur sa jolie bouche. « Je suis déjà diplômé en psychologie. J’ai eu ma licence en Corée du Sud et j’exerce déjà à côté. Mais j’aime bien garder mes connaissances à jour et puis..J’étais curieux de voir si le programme est similaire ici et si les sujets sont traités différemment. »  Alors voilà donc les raisons de sa présence ici. Ce n'est pas un fou, ça. Ca, c’est un intellectuel. Ce que je ne suis pas. Clairement pas. J’aimerais bien, ça me permettrait d’être meilleur dans les études que j’ai entrepris. Non pas que je sois à la traine ou que sais-je - enfin pas partout - mais plutôt que je sens bien mon manque d’abstraction et de sens critique. Avant la littérature, je ne pensais qu’à la musique. Rien d’autre ne m’intéressait alors… C’est compliqué de passer à autre chose. Lui ne semble pas avoir peur de ça. Je ne vois pas vraiment le lien entre ses études de psychologie, par exemple, et ce qu’il fait ici, dans ce cursus. Mais bon, c’est sûrement pour étendre ses connaissances justement. Une preuve de plus de son érudition que je n’atteindrai peut-être jamais. A sa réponse j’acquiesce donc, intéressé. “T’as bien du courage.” lui dis-je en souriant avant qu’un silence ne s’installe tandis que nous continuons à manger. Et ce silence je ne le ressens que plus. Et ce silence, encore aujourd’hui, me torture. M’achève. Même un brouhaha comme celui potentiel dans cette cafétéria serait plus appréciable que ce néant.

Sans m’en rendre compte, je pars dans mes pensées négatives comme ça peut m’arriver quelque fois. J’essaie de les éviter, de ne pas y penser. J’y arrive la plupart du temps. Mais… on a beau lutter, le mal être revient souvent à la charge tant qu’il n’est pas digéré et accepté. Et non, je n’ai pas encore accepté tout à fait ma condition. Je sursaute légèrement lorsque Adam m’arrache à ces pensées négatives en posant son doigt contre mon front. Je le regarde en papillonnant un instant, le temps de me remettre les idées en place et m’excuse de cet égarement. Il semble ne pas s’en formaliser, rejetant mes excuses d’un geste ce qui me fait sourire légèrement. « Tu étais parti loin » m’adresse-t-il et je ne peux que rire à sa phrase. J’acquiesce en triturant, un peu gêné, la serviette en papier dans mon plateau. “On dirait pas mais je suis pas que beau gosse. C’est que ça cogite, des fois, là-dedans aussi.” je réponds sur le ton de l’humour en venant tapoter ma tempe. “Si ça m’arrive encore, fous moi une baffe. ” je continue en plaisantant. Je ris de ma propre bêtise. “J’suis con, pardon.” Je le laisse ensuite enchaîner avec une question qui me laisse un peu perplexe. Quel cursus ? Bah... c'est pas évident ? “Euh… bah le cursus de littérature. D’où ma présence dans le cours où on s’est rencontré.” je réponds, un peu perdu face à sa question avant de comprendre que lui qui y était par exemple n’avait rien à y faire. “Je suis pas comme toi, je n’approfondis pas mes connaissances. Je suis en L1 de littérature. J’essaie de trouver une autre vocation depuis… mon accident.” Oh… non. Pas ce sujet. Je n’y peux rien après. Je me sens plutôt à l’aise avec lui. Je n’ai presque pas de réticence à me livrer. Mais il s’en fout peut-être. Il n’a pas envie de m’entendre me morfondre. Alors on va s’arrêter là. “Enfin voilà, je recommence les études. Pour essayer d’avoir un avenir tu vois ?” je conclus dans un rire. “A côté de ça je fais un petit boulot. De la manutention dans un magasin. Ca paye le loyer de la résidence Seiseki.” dis-je, continuant mes explications. Mais le repas terminé, je commence à rassembler les déchets sur mon plateau, prêt à aller les jeter avant de quitter les lieux. Avant de le faire pourtant, je reste accroché à mon plateau, assis, à le regarder. “Ton prochain cours est à quelle heure ? Enfin si tu restes à la fac.” Sa compagnie m’est agréable et je n’ai pas vraiment envie de l’écourter. Pas déjà. Mauvais plan Akira. Mauvais plan. T’attache pas. Pas trop vite. “Parce que je reprends pas avant 15h, moi. Donc si tu veux… on peut aller se poser un peu dans le parc de la fac. T’en penses quoi ?” Ne lui laissant pas vraiment l’occasion de répondre, je me lève et vais jeter ce que j’ai à jeter avant de venir récupérer mes affaires. “Y’a un coin super agréable, près de mon bâtiment.  Viens. Je te paie l’expresso pour digérer. Ca vient d’une machine mais promis, il est pas trop dégueu.” je prononce dans un nouveau rire avant de me diriger vers le bâtiment en question, espérant qu’il me suive.

( Pando )

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Ambrose & Akira


Adorable. Il ne préfère pas savoir pourquoi c’est le seul adjectif qui s’impose à lui alors qu’il détaille les mimiques d’Akira. La pulpe de son doigt au creux de ses sourcils, il ne peut empêcher ses lèvres de s’étirer face au changement d’expression du grand brun, passant d’une moue pensive à celle de surprise progressivement. Plus rapidement qu’il ne l’aurait voulu, il reprend sa main et baisse le regard sur sa bouteille d’eau dont il fini par se saisir pour se désaltérer. Ambrose manque de s’étrangler avec une gorgée de son eau alors qu’un rire le prit face à la réflexion de l’étudiant. Il ne peut décemment pas contredire cette pseudo vantardise : plus il le regarde et plus il se fait la réflexion que ce mec est un régal pour les yeux. C’est rare qu’il se trouve à ce point hypnotisé par un physique plus qu’avantageux. Il peut objectivement statuer sur la beauté extérieure d’une personne sans pour autant se sentir attiré mais là..là c’est différent et rien que ce fait tire la sonnette d’alarme. Ce n’est pas un rencard ni une rencontre hasardeuse. Ambrose est là pour une raison et une seule. Son boulot.

Reprenant rapidement son souffle, il reprend un sourire de circonstance, légèrement figé et secoue la tête. « T’en fais pas il n’y a pas de quoi s’excuser. T’es pas con au contraire, je n’avais aucun doute sur le fait qu’il y a un cerveau plus que fonctionnel sous cette belle carcasse. Hum enfin sous cette carcasse. » tente-t-il de se rattraper même s’il se doute bien que son dérapage a été remarqué. Merde, non non non, il ne doit surtout pas flirter avec son contrat borde ! Pêcher des infos, c’est la seule raison de sa présence, pas séduire. Se raclant doucement la gorge, il s’empresse de passer à un autre sujet..avec une question nulle de sens. Et le ton d’Akira confirme que la réponse est évidente. « Oh » est tout ce qu’il trouve à répondre pendant un instant. Il devrait certainement essayer d’en savoir plus sur ce fameux accident et sur sa précédente carrière mais il semble que c’est un sujet délicat. Il ne peut décemment pas le faire crouler sous les questions sensibles et indiscrètes. Peut-être lors d’une prochaine conversation, s’il y en a une. Pour l’heure il se contente de récolter et de lister mentalement toutes les infos que l’étudiant lui livre de lui-même, notamment son lieu de travail et de résidence qui lui seront certainement utile dans un futur proche. « Tu payes seul tes études et ta chambre d’étudiant ? Wow c’est impressionnant. » Et impressionné il l’est vraiment. Il a eu la chance d’avoir une famille aisé qui a subvenu a tout ces besoins sans hésiter durant ses études pour qu’il puisse se consacrer exclusivement à son apprentissage. Mais le fait qu’Akira jongle entre ses cours et son boulot le rend admiratif. Il est bien conscient que beaucoup s’y retrouvent obligés et que ce n’est pas un cas exceptionnel mais tout de même, ce n’est pas rien.

Observe un court instant Akira qui s’affaire à débarrasser la table avant de faire de même, comprenant que la pause repas est terminée. Il se lève et s’apprête à jeter ses propres déchets, prêt à prendre congé quand son camarade reprend la parole. Oh ? Il tient encore à passer du temps avec lui ? Il ne s’attendait pas vraiment à cette issue et dans un sens, il aurait préféré que leur rencontre se termine ici. Plus il passe de temps avec le bellâtre et plus il risque de bousiller sa couverture et de compliquer son travail. Il devrait refuser, lui dire qu’il a un cours ou un rendez-vous qu’il ne peut pas manquer. Que c’était sympa et qu’ils se reverront certainement plus tard, ce qui ne se produira certainement pas avant un moment, le temps d’être sur qu’Akira oublie jusqu’à son existence pendant qu’il œuvre en secret. Néanmoins il pourra bien faire tout ça après leur café non ? Une petite paire d’heures en plus ou en moins ne changeront pas la donne. Il doit juste rester vigilant, alerte à tout dérapage et tout sera pour le mieux. Il n’a rien à faire pour le reste de l’après midi et l’idée de profiter un peu plus de la compagnie agréable du grand brun est vraiment plaisante. Il ouvre la bouche pour lui répondre à la positive mais n’a pas le temps d’articuler un seul mot qu’Akira a déjà fait un aller retour. Un sourire amusé s’installe sur sa bouche alors que le brun commence déjà à lui parler de leur destination sans s’inquiéter d’un probable refus. Eh bien..il semble déterminé à le garder près de lui. Ou juste assez sure de lui pour penser qu’un refus est inenvisageable. Mais cela étonnerait fort le love coach. Akira ne donne pas du tout l’impression d’être imbus de lui-même. Non évidemment, il ne lui facilitera pas la tâche en manifestant ce genre de défaut. Bien sur, faut qu’il soit tout bonnement attachant, limite parfait, histoire de le torturer.

« Ok » Est la seule réponse qu’Ambrose trouve finalement. Il va a son tour se débarrasser de son plateau et le suit bien sagement, forçant ses yeux à rester fixés droit devant. « Par contre, c’est moi qui offre le café. » décide-t-il après l’avoir rattrapé, marchant à sa hauteur pour pouvoir continuer de converser sans avoir à s’arrêter. Arrivés au distributeur, Ambrose se place derrière la file d’addicts à la caféine qui attendent patiemment leur tour. Il en profite pour relancer la conversation, se tournant machinalement vers Akira. « Et sinon tu-» Il s’interrompt alors que ses yeux tombe sur un visage familier. Merde. Sa cliente. Il n’a aucun mal à la reconnaitre et visiblement cette dernière non plus puisqu’elle le fixe, l’air surprise. Et à raison. Il la fixe un instant et lui offre un sourire poli et assuré, essayant de lui faire passer un message. Il balaye ensuite d’un regard le petit groupe exclusivement féminin qui semble accompagner sa cliente. Toutes à une exception près fixent les deux hommes avec trop peu de discrétion à son gout. Mais il décide de ne pas s’en inquiéter et reporte son attention sur Akira. « Qu’est-ce que tu prends ? Comme café ? » lui demande-t-il avec un sourire alors que l’espace devant le distributeur se libère. Derechef, il enfonce sa main dans une des poches de son jean pour en sortir de la monnaie et s’empresse de l’introduire dans la machine pour être sur que le brun n’essaie pas de payer avant lui.



by FRIMELDA

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Belle Carcasse..? Durant quelques instants, j’ai l’agréable impression qu’on joue tous les deux au jeu de la séduction. Je l’ai vu… du moins je crois avoir lu sur ses lèvres des mots référents à ma “belle carcasse”. Belle carcasse. C’est bien un signe non ? Alors c’est peut-être pour ça que je me sens pousser des ailes. C’est peut-être pour ça que je me suis permis moi aussi de sortir de ma zone de confort, que je l’ai invité à prendre ce repas en ma compagnie, que je n’ai pas arrêté de le mater aussi, plus ou moins subtilement. Ha… J’ai peut-être bien fait tout ça parce qu’avant même qu’il ne m’ai complimenté, j’ai senti que je lui plaisais aussi..? Ou alors c’est juste moi, c’est moi et seulement moi qui le trouve à mon goût et qui m’imagine déjà faire des choses peu catholique avec lui. Et là, peut-être que j’ai tout simplement mal compris ce qu’il a prononcé, qu’il a parlé de ma “sale” carcasse. Peut-être bien que je ne capte que les choses que j’ai envie de capter. Peut-être qu’il n’est pas gay pour un sou. Peut-être que je ne lui plais pas du tout. Et dans ce cas-là, il faut que je me contrôle.

Il semble impressionné par le fait que je subvienne moi-même à mes besoins et ça me fait doucement sourire. Je hausse les épaules, en toute humilité, alors que je range mon plateau. “Je suis pas le seul étudiant à faire ça. C’est fatiguant mais c’est gérable. J’ai aussi un peu d’aide de ma maman. Je fais des économies notamment sur les plats qu’elle me prépare. C’est des courses en moins à faire.” dis-je avec un léger rire en me rappelant tous les tupperwares qui habitent actuellement le mini frigo de ma chambre, à la résidence Seiseki, remplis de plats préparés avec amour par ma génitrice.

Je sais qu’on est sur le point de se séparer, qu’on va devoir prendre des chemins différents maintenant que notre repas commun touche à sa fin. Alors, peut-être gagner quelques instants encore, je lui propose un café digestif à boire dans “l’espace nature” de l’université. Pendant ces quelques minutes de plus en sa délicieuse compagnie, je vais essayer d’être le plus détendu possible. Je vais essayer d’éviter de surinterpréter les choses pour ne pas être déçu, pour ne pas me faire rejeter. C’est bon. J’ai assez subi comme ça. L’amour et moi ça fait deux et ça doit rester comme ça. Pas envie de douiller à nouveau. Un peu de respect pour moi-même et mon ego. Il faut que je me préserve, que je me concentre sur moi, sur ma réadaptation à cette vie coupée des autres par la barrière du silence. C’est déjà un gros challenge en soi. Alors une relation amoureuse, ou juste sexuelle, au milieu de tout le bordel que représente mon existence actuelle, serait bien mal venue. Alors on se dirige vers les machines à café et il se propose déjà de m’inviter. Non. Ne pas surinterpréter. C’est juste un café. “C’est gentil mais à la base je t’invite pour te remercier d’avoir pris le cours pour moi.” je prononce, d’abord, un peu gêné. “Mais si tu insistes après, je vais pas cracher sur quelques yens en plus dans mon porte-monnaie.” je continue avant d’éclater d’un rire que je devine tonitruant et résonnant puisque quelques inconnus se retournent sur notre passage apparemment surpris. Je m’excuse avec un sourire et quelques courbettes avant de rire plus discrètement en direction d’Adam. “Excuse-moi. Comme je m’entends plus, des fois je gère plus le volume.” dis en plaisantant, marchant tout à côté de lui, nos épaules se touchant de temps à autre. J’aime bien notre proximité. Elle est naturelle. Je suis plutôt à l’aise. Même s’il ne se passera peut-être jamais rien entre nous, je sais qu’une alchimie même amicale peut se créer entre nous. Nous parvenons devant les distributeurs de boissons chaudes et je le vois commencer à parler mais s’interrompre, son regard dirigé au loin, derrière moi. Je fronce les sourcils, dubitatif et finis par suivre la direction que prennent ses yeux pour tomber sur un attroupement de demoiselles qui semblent littéralement en pamoison devant… lui ? Moi ? J’ai du mal à le dire. Je suis tellement éberlué devant leur expression d’émerveillement injustifié que je finis par me retourner vers Adam, pour lui adresser un air de désapprobation vis-à-vis des jeunes femmes regroupées derrière moi. Il enchaîne vite en me demandant ce que je veux boire et je lui montre l’étiquette du café noisette. “Sans sucre, s’il te plaît.” je prononce avant de jeter un nouveau regard par-dessus mon épaule. Le petit groupe est encore là, ce qui m’arrache une légère grimace quand je me tourne vers le brun à mes côtés. “J’ai un truc sur la gueule ou..?” je prononce, d’une voix que je tente la plus discrète possible, me penchant légèrement vers lui. Un sourire naît au coin de mes lèvres face à ma petite moquerie. Le manque de modestie certain dont je fais preuve en m’attribuant le mérite de leur illumination est aussi la cause de mon sourire amusé. Alors que la boisson se met à couler dans le petit gobelet cartonné, je continue sur ma lancée. “Elles regardaient qui à ton avis ? J’espère que c’était pas moi, parce que si elles espèrent quelque chose de ma part, elles vont être déçues.” dis-je, un peu troublé malgré moi, à l’idée de susciter ce genre de réaction. En récupérant ma boisson, que je touille déjà pour en re-mélanger chaque élément, je continue sur ma lancée. “J’ai pas l’habitude d’être un fantasme ambulant. Même si je l’ai recherché un temps, c’est plus trop mon délire.” dis-je avec un nouveau sourire. Je fais là référence à mon ancien désir de devenir célèbre avec le groupe de musiciens dont j’ai fait partie. Référence qu’il n’a clairement pas alors j’ajoute simplement quelques infos, sans m’étendre d’avantage. “J’ai fait partie d’un groupe. On avait un peu de succès. C’était cool.” La notoriété s’accompagne souvent d’une objectification de notre petite personne. Et à l’époque j’avais beaucoup apprécié les regards qu’on pouvait me lancer lorsque je me tenais sur scène, derrière ma guitare. Je m’étais senti flatté par leurs cris hystériques ou même leurs tentatives de me toucher lorsque j’approchais le rebord de mon piédestal, de pénétrer les loges où l’on se changeait avec mes camarades, de nous suivre après un concert. Nous n’en étions qu’aux prémices de notre succès mais c’était… grisant. Peut-être qu’avec le temps je m’en serais lassé. Peut-être aussi que, si ça avait été plus accentué, plus virulent, j’aurais déchanté. Mais ce que j’avais vécu durant cette période n’avait été qu’euphorie et frissons. Bref. C’est le passé. Et je ne crois pas susciter ce genre de réaction aujourd’hui, sans ma guitare pendue à mon cou et chantant sous mes doigts. Ca ne s’expliquerait pas. Je ne suis pas si beau.

J’attends qu’il soit servi à son tour avant de le guider à l’extérieur, dans les jardins de l’établissement universitaire. “Il fait super bon, on a de la chance, ça va être agréable.” j’annonce en lui montrant ensuite un arbre au milieu du parc verdoyant. Pile l'endroit auquel je pensais un peu plus tôt et que je suis ravie de trouver libre. “On peut se poser là, tranquilles, dans l’herbe si ça te va.” énoncé-je avec un léger haussement d’épaules. “Sauf si tu veux… si t’en as marre de moi.” Et je surprends mon coeur à s’emballer, appréhendant sa réponse. Du coup, sans lui laisser le temps de la prononcer, je pars en trottinant légèrement - pour ne pas renverser mon café - me poser sous le grand végétale au moins centenaire. De là où je me trouve à présente, je tapote une place dans l'herbe meuble, l'invitant à l'occuper, d'un sourire engageant.

( Pando )

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