ootd - En cette après-midi, tu disposes de deux heures à combler. Et comme tous tes moments sans cours, l'endroit dans lequel tu te rends le plus souvent, la bibliothèque. Et aujourd'hui, plus précisément, la bibliothèque linguistique, afin de te plonger dans la lecture d'une œuvre écrit dans la belle langue de Molière. Tu commences donc à te perdre dans les allées, à la recherche de ce que tu pourrais te mettre sous la dent afin de passer ces deux heures de creux joyeusement.

Tellement de choix, tes yeux portent de l'intérêt sur un trop grand nombre d'ouvrage et tu arrives difficilement à faire ton choix. Ils s'empilent doucement les uns aux dessus des autres dans tes bras, à un point où tu commences à réellement jouer au équilibriste. Finalement il y en a qui aspire littéralement ton âme, il te le faut. Au diable tous les autres que tu déposes à la va vite sur la première table qui passe. Tu es certes grand mais ce livre n'est pas pour autant des plus accessible. Il se trouve au plus haut de l'étagère mais quitte à grimper pour l'avoir, tu le feras.

Tu peux être particulièrement têtu par moment, surtout quand il s'agit de quelque chose que tu souhaites absolument. Tu as toujours eu tout ce que tu voulais quand tu le souhaitais, c'est ca d'être né dans une famille qui ne compte même plus ce qu'elle dépense. Face à l'étagère tu tentes d'établir une stratégie afin de commettre le moins de dégâts possible et la solution que tu finis par tenter ne semble pas être la plus adéquate. Dans un petit saut, tu attrapes le St Graal mais manque de veine, il était tellement serré qu'il entraine avec lui tout ceux qui se trouve à ses cotés. Résultats une bonne dizaine de gros livres s'abattent sur toi, tels une pluie de grêle. Ca fait mal, ben oui, quel idée.

« Kuso !!!! Ite !*»


@Miura Hinamori

* « Merde !!!! Aïe !»

ootd - Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours été un rat de bibliothèque. Où que j’aille, j’ai toujours un bon livre sous la main. Alors quand je ne donne pas cours et que je ne suis pas occupé à mon bureau, on me retrouve forcément à la bibliothèque, plongée dans un bon livre ou arpentant les rayons à la recherche de la perle rare. Et chaque livre est comme une nouvelle aventure dans laquelle je peux plonger des heures sans me soucier de ce qui peut se passer autour de moi. Mon père dit souvent que lorsque j’ai un bon livre dans les mains, le monde pourrait s’écouler autour de moi sans que je ne remarque rien. Ma mère quant à elle, me répète sans arrêt que ce n’est pas comme ça que je trouverais un mari mais ce qu’elle n’a pas compris, en dépit des années et de mes explications, c’est que justement je n’en recherche pas. Je pars du principe qu’il vaut mieux être seule que mal accompagnée et que si je devais avoir un homme dans ma vie, je préfère que les choses se fassent naturellement. Après tout, je ne compte plus le nombre de mes amies qui sont à l’heure actuelle divorcée ou en procédure de divorce. Finalement on se retrouve au même point et je n’ai rien à leur envier.

Promenant mon regard sur une étagère et laissant mes doigts glisser sur les dos des livres, je prends plaisir à lire chaque titre, comme je le ferais avec le menu d’un grand restaurant. Perdu dans mes pensées, je sursaute en entendant un grand bruit suivi d’un juron traduisant clairement la douloureuse pensée de celui sur qui vient de s’abattre une pluie de livres. Curieuse, je fais quelques pas et me penche vers le rayonnage d’où ces sons me semblent provenir pour découvrir le professeur Kataoka et une bonne dizaine d’ouvrages éparpillé à ses pieds. Je me rapproche de lui et me baisse pour ramasser un livre avant de le lui dire :
« On dirait qu’aujourd’hui les livres vous donnes du mal professeur Kataoka. »
Lorsqu’il tourne le regard vers moi je le gratifie d’un sourire tout en le saluant :
« Bonjour. J’espère que vous allez bien malgré cette agression de littérature française. »
Je me retiens tant bien que mal de rire pour ne pas le vexer. Après tout, il s’est peut-être fait mal.


@Kataoka Dai