Je n’aime pas me mêler des affaires des autres. Plus je me tiens loin de tout ça mieux, je me porte. Surtout si ça concerne Kyohei. Malheureusement difficile de faire abstraction de sa présence alors qu’il travaille dans la même université que moi. On ne me fera pas croire que c’est le hasard. Chuo n’est pas la seule université de Tokyo et connaissant l’animal, il l’a fait exprès. Je ne sais pas très bien ce qu’il me veut. Je ne comprends pas et je ne cherche pas non plus à comprendre. Ça me dépasse complètement. Le fait est qu’il est particulièrement… comment dire ? Je ne trouve pas les mots. En tout cas j’aimerais qu’il fasse juste comme moi, c’est-à-dire qu’il m’ignore. Malheureusement c’est trop lui demander alors peut-être qu’en lui mettant une autre distraction dans les pattes, il m’oubliera.

C’est pour ça que je suis venue la voir, elle plus qu’une autre. Je ne l’aime pas particulièrement mais je crois qu’elle pourrait m’être utile et distraire suffisamment Kyohei pour qu’il oublie mon existence.
« Mademoiselle Lee, vous auriez un instant ? »
Me m’approche de la jeune femme, qui selon les critères de beauté féminin, a toutes les chances de lui plaire. Comme je suis gay, je ne la trouve pas plus attirante que ça mais je sais que c’est belle femme. Kyohei n’a pas l’air gay, il devrait l’apprécier. Elle en tout cas, je crois qu’elle craque un peu pour lui, à moins que je ne me fasse des idées.
« J’étais avec le doyen à l’instant et on se disait qu’il serait intéressant d’organiser une soirée entre professeurs et employés afin de créer une certaine cohésion dans l’équipe éducative et administrative. »
J’espère qu’elle est suffisamment intelligente pour comprendre où je veux en venir et m’éviter à avoir à lui déballer toute ma stratégie.
« Et je me disais que vous pourriez m’aider à organiser cette petite sauterie. Un avis féminin serait le bienvenu. »

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Suite à l'incident avec Kyohei, Sora ruminait à son bureau. Ses collègues ne l'approchaient que par nécessité en constatant qu'elle n'hésiterait pas à les rembarrer si on la dérangeait plus que nécessaire. Elle passait la majorité de ses journées, le visage enfoui dans ses mains à soupirer et à geindre sans donner d'explication à qui que ce soit. N'importe quelle femme normale aurait sans doute fait une croix sur le professeur après avoir été menacée au couteau mais pas elle. Elle ruminait en pensant avoir gacher toutes ses chances avec ses mauvaises manières.

Sora relève à peine la tête lorsqu'elle entend une voix l'interpeller. Constatant qu'il s'agit du frère de l'autre, elle hausse un sourcil, soudainement intriguée.

Mmh... Kawamura sensei...

Elle soupire bruyamment en le voyant s'approcher, le travail étant le dernier de ses soucis. Renji aborde le sujet D'une éventuelle soirée pour le staff de l'université et, si en temps normale, Sora aurait sauté sur l'idée, cette fois-ci, elle se contente de laisser tomber sa tête, son front venant cogner son bureau pour bien lui montrer le peu d'intérêt qu'elle porte envers l'idée.

Pourquoi moiiiii...

Elle relève la tête au bout de quelques secondes et dévisage l'homme un peu trop longtemps.

Vous aimez les hommes. Vous devez avoir un bon avis féminin.

Elle ricane un peu avant d'ajouter un peu plus sérieusement:

Ok c'est bon. Comment je peux aider?

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Est-ce que sa réaction me surprend ? Pas vraiment même si je m’attendais quand même à un peu plus d’entrain. Visiblement elle n’a pas compris où je voulais en venir et je sens l’agacement me gagner. Je dois rester zen, ce n’est pas le moment de m’emporter et de tout foutre en l’air parce que j’aurais manqué de patience. Elle n’est pas mon élève. Je ne peux pas la traiter d’idiote et lui dire de se bouger les miches si elle veut mettre le grappin sur mon soi-disant frère. Oui soi-disant parce que dans le fond, rien ne prouve que nous partageons le même ADN et puis, qu’est-ce que ça changerait ?  Absolument rien. Ce n’est pas parce que nous avons le même géniteur qu’on doit se considérer comme frères. Enfin ce n’est pas le moment de me perdre en réflexion.  

Je le fixe, découragé par sa réaction. Pourquoi elle ? Est-ce qu’il faut vraiment que je lui fasse un dessin ?
« Mademoiselle Lee, ne sombrez pas dans le cliché du gay qui a forcément des goûts féminins. Vous m’avez bien regardé ? Vous croyez vraiment que j’ai l’air de savoir ce que pense une femme ? »
D’ailleurs la plupart des gens qui ne connaissent pas mon inclinaison sexuelle supposent que je suis hétéro mais ce n’est qu’un détail sans importance.
« Comment vous pouvez m’aider ? Vous avez l’air proche de certains professeurs. »
Pour ne pas en citer un en particulier.
« Je me dis que vous devez savoir qu’est-ce qui pourrait permettre à certains de se montrer plus détendu et plus ouvert ? »
Parce que oui, la vérité c’est que je ne connais rien des goûts de Kyohei et que je n’ai pas envie d’apprendre à le connaitre. Ça ne m’apporterait rien mais elle, elle a l’air de bien l’aimer alors ça sera l’occasion.
« L’an dernier, nous avions organisé un repas dans un restaurant. C’était intéressant. »
Même si la moitié des convivent ont fini à moitié saouls.
« Peut-être pourrions nous trouver quelque chose de plus original ? Et même si nous restons sur un diner, il faudra un cadre différent et imposer un plan de table pourrait être amusant. »
Comme ça, je me retrouverais à l’autre bout, très très loin de Kyohei. Et elle, elle pourra être à côté ou en face de lui.

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Fidèle à ses habitudes, Sora se montrait très peu emballée à l'idée de s'ajouter du travail en organisation une soirée pour laquelle elle n'avait aucun intérêt. Évidemment, elle le fait qu'il s'agissait du prétexte parfait pour se rapprocher de Kyohei ne lui avait pas effleuré l'esprit. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle ne perçoit pas l'agacement qu'elle suscite chez Renji avec lequel elle n'entretient aucune relation. En fait, la jeune femme préfère l'éviter, il lui fout la poisse. Elle se permet néanmoins une petite blague qui ne lève pas auprès du professeur qui n'hésites pas à la remettre à sa place sans perdre une once de politesse. Elle hausse vaguement les épaules, sans perdre son sourire.

Non vous avez bien raison. Vous semblez connaître les femmes aussi bien que je connais comment fonctionne la transmission d'une voiture.

Qu'il soit homosexuel, hétérosexuel ou bisexuel lui importait peu, ses dernières paroles n'était pas un compliment mais plutôt une attaque directe que Renji ne soulèverait sans doute même pas.  Sora pointe un doigt vers sa propre poitrine en écarquillant les yeux lorsqu'il mentionne qu'elle était proche de certains professeurs.

Moi?

Elle éclate de rire. Comme elle s'en battait les couilles des professeurs. À l'exception de Kyohei bien sûr. Elle laisse néanmoins l'homme continuer à parler pour mieux comprendre ses attentes face à elle parce que là, elle ne pigeait rien. Elle soupire finalement en posant ses coudes sur son bureau.

Un repas? C'est nul.

Pourtant, lorsque Renji mentionne le plan de table, l'image de Kyohei survient brusquement dans son esprit et son regard s'éclaire enfin.

Ah oui! Nous pourrions asseoir une femme, un homme, une femme...

Elle promène son doigt de droite à gauche pour illustrer son idée avant de finalement le pointer sur Renji.

Homme homme pour vous.

Nouveau rire moqueur alors qu'il doit réellement la prendre pour une gamine.

Avec beaucoup d'alcool, évidemment.

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Je n’ai pas le droit de m’en prendre à elle. C’est moi qui l’ai choisi et qui l’ai surtout cherché en venant la voir. Je n’ai finalement que ce que je mérite et je vais devoir la supporter pour un bout de temps encore. Bon sang, j’espère vraiment que cette femme agaçante est le genre de Kyohei parce que je ne veux pas avoir à supporter tout ça pour rien. D’ailleurs elle finit enfin par comprendre là où je voulais en venir. C’n’est pas trop tôt ! J’ai cru qu’on n’y arriverait jamais ! Par contre, quand elle mentionne le fait que je pourrais m’assoir à côté d’un homme, je ne peux m’empêcher de lui adresser un sourire crispé avant de lui dire :
« C’est trop gentil merci mais je m’en passerais. Je ne me cherche pas de mari et je ne voudrais pas incommoder des collègues qui pourraient le croire. »
Après tout, ce n’est pas moi qu’on doit caser mais plutôt cet homme irritable qui prétend être mon frère. Comme si partager une partie de notre patrimoine génétique pouvait faire de nous des frères… Bref, je ne préfère pas y penser au risque d’être encore plus contrarié que je ne le suis déjà. D’ailleurs si elle pouvait éviter de rire comme ça… Mon dieu ce que c’est exaspérant ! Je dois me faire violence pour ne pas l’envoyer balader et m’en aller immédiatement. Mais pourquoi est-ce que je m’inflige ça déjà ? Ah ! Oui ! Parce que Kyohei est une plaie dans ma vie et qu’il vaut mieux que je supporte un peu Sora pour être débarrassé de lui.
« Bref, un diner avec beaucoup d’alcool, c’est une idée. Mais on peut aussi chercher quelque chose de plus original. Peut-être une journée récréative avec des épreuves en binôme mixte. On pourrait aller dans une fête foraine pour ça ou en pleine nature. »
En réalité, je ne suis fan d’aucune de ces options mais je suis prêt à me sacrifier si ça peut permettre à ces deux là de se rapprocher et d’avoir la paix !
« Alors ? Qu’est-ce qui vous semble être la meilleure option ? »
Oui je m’impatiente clairement. Je crois que j’ai dépassé mon quota pour la journée.

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L'homme face à elle n'est certainement pas le premier à être agacé par la jeune femme qui se préoccupe peu de ce qu'on peut bien penser d'elle. Sora est habituée à pousser du coude depuis toute jeune et c'est ce qui a forgé le caractère qu'elle possède aujourd'hui. Elle s'emballe peut-être un peu trop avec cette soirée qui, au départ, ne l'enchantait absolument pas. Renji refuse d'ailleurs sa proposition d'organiser les places assises pour qu'il puisse, lui aussi, être avantagé. Elle hausse finalement les épaules, n'ayant aucune intention d'insister davantage.

Je pense que tout le monde se doute que les femmes c'est pas ton truc. Autrement, tu ne serais pas si indifférent face à ma présence.

Elle rejette ses cheveux vers l'arrière d'un mouvement caricaturale avec un sourire moqueur. Sora n'avait jamais eu tant de succès avec les hommes. Enfin si, à première vue, mais dès qu'elle ouvrait la bouche, le charme était rompue. Elle n'avait pas ce charme discret que possède les autres femmes japonaises.

Encore une fois, elle ne peut s'empêcher de rire lorsque Renji propose une journée récréative ou une fête forraine, imaginant ce dernier dans un short de sport à courire derrière un ballon quelconque ou sur un carouselle. Une fois son calme retrouvé, elle acquiesce finalement, ayant déjà une idée bien précise de l'activité qui lui plaisait davantage.

La journée récréative me semble être une bonne option...

Son esprit compétiteur la poussait vers cette option. Elle saurait se démarquer aux yeux de Kyohei si, ensemble, ils gagnaient toutes les épreuves. Perdue dans ses pensées pendant un moment plus long que nécessaire, elle frappe finalement le bureau de sa main, décidée.

Oui, une journée avec différentes épreuves qui se termine dans un restaurant pour un diner bien arrosé. Évidemment, comme les places assises, je me garde le droit de déterminer les binômes.

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Plus je la regarde, plus je me dis que c’est chance que je sois gay. Je n’ai pas à supporter ce genre de femmes particulièrement irritantes mais je vois bien Kyohei s’amouracher d’une fille aussi étrange que casse-pieds. Après tout, qui se ressemblent s’assemblent, non ? Ils feraient un très joli couple. Je le pense sincèrement et si ce n’était pas déjà le cas, j’en suis désormais convaincu. Par contre, j’espère qu’ils ne comptent pas se reproduire, dans le cas contraire, qu’ils me laissent très loin de leur future progéniture. Les enfants et moi, ça n’a jamais été une grande histoire d’amour et encore plus si ce sont les mioches de ces deux-là.

Une grimace de dégout se dessine sur mon visage alors que je tente de rester concentré sur ce qu’elle me dit mais surtout sur le sujet qui nous intéresse, sinon on y sera encore demain et j’aimerais autant que cette conversation ne s’éternise pas trop.
« Une journée récréative qui se termine sur un diner arrosé ? Ce n’est pas trop ? »
Quoique, cela multiplie les occasions pour elle de le séduire et je crois qu’elle en aura besoin car Kyohei n’est pas un garçon facile. De mon côté, je pense que je pourrais y survivre. Oui, après tout c’est pour la bonne cause.
« Bon alors faisons ça. »
Elle a l’air si motivée que je ne vais pas la contrarier. Le but étant qu’elle séduise Kyohei pour que je ne l’ai plus dans les pattes. Pour y arriver, je suis prêt à mettre un peu du mien même si en général, je n’aime pas me mélanger aux autres. C’est disons une perte de temps. Les activités de groupe n’ont jamais été ma tasse de thé, mais qu’est-ce que je ne ferais pas pour ce restant de capote qui partage le même ADN que moi ?
« Il nous faut arrêter une date et définir un lieu. Je me charge de réserver le restaurant. J’ai quelques bonnes adresses en tête. Vous pourrez vous charger des invitations ? Vous avez les adresses mail de tout le personnel, non ? »
Après tout, c’est son boulot de les avoir non ?

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Décidemment, Renji et Kyohei avaient plus de points en communs qu'elle ne l'aurait cru. À la différence, le plus vieux semblait faire un effort surhumain pour se montrer cordial avec elle alors qu'elle n'hésitait pas à repousser ses limites avec un plaisir non dissimulé. L'homme sur lequel elle avait un oeil, quant à lui, n'hésitait pas à la remettre à sa place à coup de répliques tranchantes et de menace au couteau. Le sourire de Sora s'aggrandit davantage en constatant le dégoût que Renji a de plus en plus de mal à camoufler sous sa politesse forcée.

Trop?

Elle fronce légèrement les sourcils en réfléchissant à ce qui ne lui plaisait pas dans l'idée alors qu'elle venait directement de lui. Hors de question pour elle de se taper une journée d'activités ridicules si cela n'impliquait pas un peu d'alcool et de proximité par la suite. Enfin, Renji semble se résigner et Sora retrouve aussitôt son entrain.

Bon voilà, tu n'es pas aussi rabat-joie que je l'aurais cru.

Évidemment, elle rêve déjà de faire équipe avec Kyohei et remporter toutes les épreuves haut la main. L'aspect organsiation ne l'enchantait cependant pas puisque cela signifiait une charge de travail suppplémentaire. Mais qu'est-ce qu'elle ne ferait pas pour se rapprocher du professeur sur lequel elle avait des vues depuis bien longtemps déjà?

Oui je me charge des invitations pour disons... Fin juin?

C'est généralement la période idéale pour assurer une température clémente et moins chaude que le reste de la saison estival. Maintenant que ce sujet semblait réglé, elle avait envie de profiter de la présence de Renji pour en apprendre un peu plus sur sa relation avec Kyohei.

D'ailleurs... Je me demandais si tu connaissais le genre de femmes de Kyohei? Vous êtes frères mais visiblement, vous n'avez pas les mêmes goûts.

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« Fin juin ? »
J’acquiesce tout en réfléchissant.
« Oui c’est une bonne période. Il devrait faire beau et nous pourrons nous livrer à des activités extérieures sans craindre la pluie. »
Même si rien qu’à cette idée, j’ai envie de prendre le premier vol vers n’importe quelle destination tant qu’elle me permet d’être loin de ces gens mais j’imagine que je n’ai pas le droit de me défiler puisque je suis à l’initiative de tout ceci. Après tout, c’est moi qui suis venu la chercher alors ce n’est pas le moment de se dégonfler.

C’est sa question qui me tire de mes pensées. J’arque un sourcil tout en sentant un profond sentiment de dégout m’envahir. Je déteste quand on me rappelle que je partage le même patrimoine génétique que ce type. D’ailleurs je me demande qui a bien pu le lui dire ? Certainement Kyohei. Pourquoi ressent-il le besoin de raconter à tout le monde qu’il est né grâce à une capote déchirée ? Ce n’est pas comme si notre géniteur était un homme bien. Il est riche mais rien qu’en le voyant on devine qu’il trempe dans des affaires louches. Moins j’ai de contact avec lui mieux je me porte et c’est bien pour cette raison que je ne voudrais jamais porter son nom de famille.
« Nous ne sommes pas frères. »
Ma réponse est tranchante mais elle a le mérite d’être claire.
« Nous partageons une partie de notre patrimoine génétique parce que nous avons le même géniteur mais nous ne venons pas du même ventre. »
Alors nous ne sommes pas frères. Pas à mes yeux en tout cas. Maintenant que les choses sont claires, je décide de répondre à sa question :
« Je crois que vous êtes son genre. »
Un petit sourire moqueur se dessine sur mes lèvres. En réalité je n’en sais absolument rien mais puisqu’elle en pince déjà pour lui, disons que la moitié du travail est fait, non ?
« Ne vous en faites pas, c’est un garçon timide qui a dû mal à exprimer ses sentiments mais je suis certain que vous lui plaisez et qu’il se déclara lors de notre petite sauterie. »
Oui je mens comme un arracheur de dent quoiqu’en réalité je n’en sais rien. Si ça se trouve, il le fera. Cela dit, une question me trotte dans la tête et après avoir hésité, je décide de satisfaire ma curiosité mal placée au risque de le regretter :
« Et vous ? Qu’est-ce que vous lui trouvez ? »

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Même si Sora n’aimait pas particulièrement s’ajouter du travail, les rares fois où elle acceptait de le faire, ce n’était certainement pas pour qu’on la contredise. C’est donc avec satisfaction qu’elle constate que Renji acquiesce à son idée de planifier l’évènement pour la fin du moins de juin. Si l’homme avait osé aller contre ses désirs, elle ne se serait certainement pas gênée pour le remettre dans le droit chemin.

La jeune femme se permettait de faire quelques remarques concernant le lien entre Kyohei et son frère même si, pour être honnête, elle ne connaissait que très peu de choses à ce sujet. Si le premier n’hésitait pas à lui révéler l’information, Renji, lui, semblait peu enclin à partager le lien qui les unis ce qui, elle doit l’avouer, attise la curiosité déjà insatiable de Sora. Elle hausse les sourcils, surprise par sa réponse avant qu’il ne lui explique la nuance de ce qu’il considère être un frère et un parfait inconnu.

Ah je vois. C’est rassurant en fait parce que vous êtes si différents…

À Renji d’interpréter cette remarque comme bon lui semble. Malgré le sourire moqueur d’affiche ce dernier lorsqu’il mentionne qu’elle puisse être le genre de Kyohei, c’est un air ravi qui apparaît sur le visage de Sora. Se faire confirmer par un –presque- membre de la famille qu’elle avait sans doute des chances de séduire l’homme qui lui faisait de l’œil depuis un moment déjà était, en soit, plutôt rassurant. Renji lui avouait même qu’il était persuadé que le professeur profite de leur petit évènement pour déclarer ses sentiments. Juste assez suspicieuse, elle l’observe un instant avant de demander :

Vraiment? Qu’est-ce qui vous fait croire ça? Il vous parle de moi?

Surprise parl la question de l’homme, Sora constate qu’elle n’y a jamais réellement réfléchie. Impulsivement, elle répond :

Il est bel homme.

Un sourire niais apparaît sur son visage avant de poursuivre :

Il a du caractère, une bonne carrière…

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