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Hirabayashi Kannon
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- ootd - Jamais, au grand jamais, tu n'avais ressenti une telle sensation. Cet état digne d'un gamin qui piétine d'impatience de pouvoir ouvrir ses cadeaux de Noël. D'ailleurs cette excitation nouvelle se conjugue avec une grande angoisse que tu t'es volontairement infligé vu que cela fait approximativement une semaine que tu signes aux abonnés absents. Pourquoi ? Justement parce que tu appréhendes son retour, vos retrouvailles et que comme un lâche, tu as préféré tout ignorer que d'en discuter posément. Il faut dire que tu expérimentés tellement de nouvelles choses depuis le début de votre relation, ton comportement envers les femmes a clairement changé du tout au tout et de ce fait, il t'est difficile de réagir de manière réfléchi. Ce serait comme demander à un lapin de devenir moins "productif", d'arrêter de sauter sur tout ce qui bouge et en plus de cela de devenir un animal fidèle et parfait sous tous les aspects, il est complexe de se focaliser sur tous ces objectifs en même temps.

Trois mois, trois longs mois sans la voir, la belle Remy, celle qui pourrait clairement se vanter d'avoir réaliser un réel exploit. Trois mois où tu t'es seulement contenté d'envoyer et de recevoir des messages ... enfin quasiment trois mois. A défaut de lui avoir répondu dernièrement, tu avais tout de même pris soin de graver dans ta tête toutes les informations relatives à son retour. Quand ? A quelle heure ? Tu te devais d'être parfaitement au point vu que tu comptes clairement débarquer chez elle comme une fleur. La surprise risque d'être sacrément mouvementée, Remy va te demander des explications sur ton comportement de fuyard que tu as eu dernièrement. Est-ce que tu lui emmènes quelque chose ? Genre des fleurs ? Remy n'est absolument pas ce genre de donzelle à s'adoucir devant un bouquet de verdure, par contre, tu sais ce qui pourrait potentiellement adoucir les angles.

C'est enfin la fin de l'après-midi, après avoir passé de bien trop longues minutes dans ta salle de bain afin de rendre ton fasciés encore plus agréable, tu passes rapidement acheter de quoi acheter tes excuses auprès de la jolie française. L'idée qu'elle vient tout juste de débarquer de son pays natal, qu'elle va probablement être confronté de plein fouet au décalage horaire ne t'ai pas vraiment venu à l'esprit, ces détails vont surement pimenter le tout davantage. Arrivé devant le seuil de son appartement, le stress arrive même à légèrement te donner la nausée. Qui aurait cru que tu serais capable de ressentir de l'angoisse un jour. Tu te lances en sonnant à la porte et à peine s'entrouvre t'elle que tu tends ce que tu tiens dans tes mains, à défaut d'avoir pris des fleurs, tu t'es dis qu'une boite de karaage serait plus à son goût.

« Okaeri ! »

Tu ferais presque pitié à voir si cela n'était absolument pas sincère, ce qui est loin d'être le cas. Pour le moment, tu oublies toute fierté de gars qui aime normalement se la jouer badass, là, c'est un pur moment de laissé allé.

Taylor Remy
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Ca fait quelques jours à peine que j’ai remis les pieds sur le sol nippon, et j’ai déjà eu le temps d’aller consoler Rei, déboussolée par le retour de son ami Nao dans sa vie. J’ai eu le temps de rencontrer fortuitement ce fameux Nao. J’ai même eu le temps de déballer tout ce qui se trouvait dans mes valises. Le reste de mes cartons arrivant par bateau, mes affaires vont arriver au compte-goutte. Ca va être drôle tiens. Mes parents étaient un peu chamboulés de ma décision, déjà qu’ils ne m’avaient pas vue depuis un an. Mais il fallait que je fasse un bout de chemin au Japon, j’en ressentais le besoin. C’était maintenant ou jamais. J’avais donc passé trois mois à fond avec eux, mes amis sur place, à profiter de chaque instant. Mais quelque chose, ou plutôt quelqu’un, m’avait manqué.

Et pourtant, c’était le seul élément de l’équation qui manquait à l’appel.

Sans déconner, ce n’était pas mon genre de ruminer sur un mec qui me ghostait. D’habitude, je regardais mon téléphone, haussait les épaules et passait à autre chose après quelques mojitos. Mais là, même le mojito ne me sortait pas cet abruti de Kannon de la tête. Pourtant, il n’y avait rien entre nous. Juste deux âmes qui s’étaient croisées à un moment donné de leurs vies, avaient partagés quelques moments charnels, et quelques franches rigolades aussi. Alors pourquoi son souvenir me restait-il autant en tête ? Pourquoi j’affichais un sourire niais quand mon téléphone vibrait avec des notifications de sa part en pleine nuit ? Et pourquoi ça faisait un mal de chien qu’il m’ait oubliée, qu’il ait cessé de m’écrire, et qu’il fasse le mort ? Franchement, ça m’agaçait, et je me promis de remédier à cette attitude de faible.

J’étais en tenue de ménage / rangement lorsque la sonnette de l’appartement retentit dans mes oreilles. Instinctivement, je baissais le son de la musique. Mince, c’était peut-être un voisin qui venait râler car j’étais trop bruyante. A la Résidence, la plupart des résidents était des étrangers donc beaucoup plus souples que les japonais. Mais on m’avait prévenue que dans les immeubles, c’était plus strict. Constatant que j’étais en débardeur crop-top et mini-short et qu’accueillir un possible sexagénaire dans cette tenue serait terriblement inapproprié, je criai un « j’arrive » en japonais, enfilai rapidement un hoodie par-dessus le top et un jogging, et me dirigeai vers la porte. L’ouvrai.

Et restai perplexe. Choquée.

Puis je vis la boîte de karaage. En temps normal, je me serais esclaffée, lui aurais claqué un baiser sur les lèvres en lui disant qu’il était le meilleur et qu’il me connaissait bien, mais là, mon esprit n’avait pas spécialement envie de partir en franche rigolade.

Tadaima. C’est ce que j’aurais dû dire, mais à la place d’autres mots sortirent :

« T’as oublié mon existence, mais pas mon adresse visiblement. »

Ouais, j’étais comme un chien hargneux, là tout de suite. Mon amour propre en avait pris un coup, et Kannon allait en subir les conséquences. Cependant, n’aimant pas les crises existentielles sur les paliers de porte, je l’invitai à entrer en reculant pour ouvrir le passage. Je l’observais retirer ses chaussures dans l’entée, refermai la porte avant de disparaître dans la pièce principale, sans un mot. Il avait intérêt d’avoir une très bonne explication à son attitude nulle. J’allais lui laisser une chance de s’exprimer, mais il avait vraiment intérêt à bien choisir ses mots. Pas besoin de lui faire visiter les lieux pour faire semblant d’être polie non plus. Il avait visité cet appartement pour moi, il connaissait déjà. Et je ne m’excuserais pas non plus pour le bordel ambiant. J’étais en plein rangement, après tout.

Hirabayashi Kannon
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- ootd - Tu as sincèrement pas assuré pour le coup. Pourquoi tu as agis de la sorte, la vraie raison t'échappait totalement. Certes, tu n'as jamais vécu de "relation" stable ou du moins ce qui y ressemble fortement mais cela n'excuse nullement ton comportement. Surtout que durant le laps de temps où tu as dénié ignorer Remy, tu ne faisais que penser à comment elle devait se sentir, mais pourtant tu as continué à feindre son existence sans aucunes raisons alors qu'elle trônait dans chacune de tes pensées. Une nuit, tu en es même à "rêver" d'elle dans les bras d'un autre à l'autre bout du monde. Avais-tu la crainte qu'elle est cédée à quelques pulsions primaires alors qu'elle était loin de toi ? Pourquoi imaginer une telle chose, si toi tu n'avais nullement cédé pourquoi l'aurait elle fait de son coté ? Le plus instable des deux sur ce point était de loin toi. Néanmoins, tu es là, face à Remy dans une totale posture de soumission , implorant intérieurement son pardon. Un comportement a des années lumières de tes habitudes mais tu comptes bien t'asseoir franchement sur ton ego pour le moment.

La jolie française t'ouvre enfin la porte, t'accueillant avec la froideur que tu mérites mais qui te pique tout de même le cœur. Alors qu'elle se décale afin de te laisser entrer, tu en arrives même à hésiter mais la tête baissé, tu finis par le faire. Planté au milieu de la pièce, tes karaages en main, tu les poses sur un des comptoirs de la cuisine sans le moindre commentaire, ce que tu espérais être un soupçons de goupille à la grenade qui t'attendais à fait clairement choux blancs. Comme si de la nourriture pouvait calmer le volcan que tu avais éveillé. Comment vas tu désamorcer cette épineuse situation, tu es loin de maitriser l'art des excuses, tu en as rarement faite dans ta vie, hormis à ta frangine qui a été la seule à s'en moquer tellement elles étaient pathétiques la plupart du temps. Tu te dois pourtant de trouver les mots les justes, prendre tout cela plus qu'au sérieux, nullement partir en dérision ce n'est absolument le moment. Par quoi commencer ? Là est le plus complexe, tout dépend d'un démarrage murement réfléchi ce qui n'est absolument pas le cas. Il te faut bien sauter le pas.

« Je suis clairement conscient que j'ai du te faire du mal, et j'en suis vraiment sincèrement désolée. J'ai agis sans réfléchir et je me suis laissé dépassé par la situation et surtout par ma grosse connerie. Je suis un enfoiré stupide, je le sais et je ne vais pas t'en vouloir de le penser fortement. »

L'amorce est lancée, mais tu ne peux pas te contenter de ca, tu lui dois des explications, des raisons de pourquoi tu avais agis de la sorte mais quoi dire alors qu'au fond de toi, tu ne sais même pas concrètement le fond de ton problème ?

« Je n'ai pas de raisons à te donner car même moi je ne les connais pas hormis le fait qu'à ce moment là, une tonne de choses se bousculaient dans ma tête. Peut être que c'est ma nature d'être un gros con ? Ou peut être que j'avais peur. »

Ce dernier mot sort à peine distinctement de ta bouche. Difficile de concevoir que tu puisses être effrayé par quelque chose. Mais c'était peut être ca le fin mot de l'histoire. Entre vous, rien n'est posé clairement, ce que vous vivez n'est nullement qu'une aventure ... le terme "couple" n'a jamais été évoqué. Pourtant, depuis un bon moment, cela y ressemblait de plus de plus. Enfin, de ton coté, tu es posé dans cette relation exclusive et qui va bien au delà de simples parties de jambes en l'air. Fallait-il mettre enfin les choses au clair ?


Taylor Remy
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J’avais hésité à laisser entrer Kannon dans mon nouveau chez-moi, pas très sereine avec mes pensées actuellement. Mais bon, je n’étais pas le genre de personne à m’enterrer dans ma rancœur et ma mauvaise humeur sans laisser une chance à la personne en face de s’expliquer. Que ce soit sur le plan sentimental, amical ou familial, j’essayais toujours d’avoir les informations de tous les points de vue pour avoir matière à réfléchir et à prendre des décisions. Je préférais agir sans avoir à regretter mes choix, même si ce n’était pas toujours simple. Clairement, j’avais des questions à poser à Kannon quant à son attitude. Même si je connaissais la réponse. A force de le fréquenter, je savais qu’il était un électron libre. Quand je l’avais connu, il vagabondait de fille en fille, de lit en lit, et sans que ça ne lui pose un moindre souci. Pour ma part, je n’étais pas aussi batifolante, mais lorsque j’avais posé le pied sur le sol nippon, je sortais d’une longue relation sérieuse à laquelle j’avais mis un terme pour vivre mon expérience à fond, sans avoir à me priver car quelqu’un m’attendait en France. Cela avait été très dur car nos sentiments existaient encore quand j’ai dit stop, mais une fois ma décision prise, je n’avais pas l’intention de revenir dessus. Je voulais vivre à fond, ne m’engager avec personne, flirter pour comprendre la mentalité japonaise et voir si elle était compatible avec la mienne.

Il se trouve que le seul à avoir été réellement compatible avec mon grain de folie avait été Kannon. Les autres gars que j’avais fréquentés étaient souvent trop sur la réserve, trop procéduriers, ou alors j’étais juste un trophée occidental à leurs yeux. Mais Kannon avait toujours été un mec à l’esprit libre, n’ayant pas peur des mots, maniant l’humour et le sarcasme avec talent, et il m’avait très vite intriguée. Il n’était pas comme les autres japonais qui avaient croisé ma route. Alors j’avais un peu baissé ma garde. Aurais-je dû ? Je ne savais pas trop. On n’avait jamais mis les points sur les i avec lui, et c’était peut-être aujourd’hui que ça se ferait. J’aurais préféré m’y préparer, mais en même temps, est-on un jour prêt à faire face à des sentiments qu’on n’avait absolument pas prévus dans l’équation ? Je n’en étais pas si sûre. Bordel, ce que c’était compliqué dans ma tête actuellement. Bref, retour à la réalité. Kannon était chez moi après m’avoir éclipsée. Mais de quoi je plaignais ? Il était qui pour moi ? au fond, quel droit avais-je de m’offusquer d’un mec me ghoste de la sorte ?

Je le laissai s’exprimer. Au moins, il était conscient des conséquences de son attitude de fantôme, c’était déjà ça. Au fond, j’avais déjà cerné le problème. Ce type ne s’était jamais « engagé » auprès d’une personne et même si je ne lui avais jamais posé la question directement, j’avais remarqué toute seule que son attitude avait récemment changé, et qu’il ne semblait pas continuer à batifoler à droite et à gauche. Ca m’avait fait plaisir, dans un sens. Je me sentais exclusive. Et j’avais atteint un stade où ça me faisait un peu chier de l’imaginer se taper d’autres nanas. Au final. Mais après, même s’il avait été nul, il n’était pas obligé de s’autoflageller à ce point. Il faudrait que je lui dise. J’allais ouvrir la bouche, mais apparemment il n’avait pas terminé ses aveux. Bon. Il n’avait pas de raisons à donner à son agissement, je comprenais. J’avais déjà agi de la sorte quand j’étais paumée, je ne pouvais quand même pas le blâmer pour ça. Mais bon, j’étais frustrée, fâchée d’avoir été oubliée et au fond, peut-être que j’avais juste peur qu’il m’ait oubliée et soit passé à autre chose car j’étais partie quatre mois. Et ça me faisait les pieds d’admettre que je m’étais fichtrement attachée à sa bouille d’enquiquineur. Mais la peur ? Celle-là, je ne m’y attendais pas. Moi qui avais préparé une phrase assassine pour lui répondre et faire ma meuf typiquement caractérielle, je ravalai ma bile, surprise de l’entendre admettre un truc pareil. Les mots me manquèrent, l’espace d’un instant. Bah mince alors. Peur de quoi ? Comment rebondir sur un tel truc ?

Je jetai un œil à la boîte de karaage posée sur le comptoir du coin cuisine. C’était quand même touchant comme attention, et moi je n’avais rien dit, sale gosse que j’étais. Même pas un merci. Juste de l’agressivité digne d’une collégienne en pleine période de règles. Super, Remy, tu étais à ton maximum. Estime-toi déjà heureuse qu’un mec comme Kannon, réputé pour passer d’une fille à l’autre, ait fini par poser les yeux sur toi et cessé de regarder les autres. Ravale ta colère, et essaie de comprendre. La peur, c’est le sentiment le plus humain qui existe après tout.

« Déjà, merci. Merci pour les karaage, et puis merci pour ta franchise. »

Les choses étaient posées. Je laissai passer un silence, avant de reprendre. Je ne savais pas dans quel ordre les mots allaient sortir, mais ils allaient sortir de toute façon.

« La première chose que j’ai envie de dire, c’est : tu ne me dois rien. On n’est liés d’aucune façon. On se marre bien ensemble, c’est naturel et ça fait du bien d’être soi-même avec quelqu’un. Mais en soi, tu es en droit de couper les ponts si tu le souhaites. Bon, t’es là donc tu veux peut-être pas tant couper les ponts que ça. »

Je fis une nouvelle pause. Purée, ce que j’étais nulle pour m’exprimer … Puis ça me faisait quelque chose de dire à voix haute qu’on ne se devait rien. On n’avait rien justifié de nos actes et là on était en train de coller une étiquette à notre relation : « pas sérieux ». Mais quelque chose me disait que cette étiquette avait besoin de quelques corrections.

« Je ne sais pas de quoi tu as eu peur, Kannon. Mais moi j’ai réalisé après cette semaine sans nouvelles que j’ai eu peur que tu m’oublies. Et ça m’ennuierait de perdre, aussi bizarre que ça paraisse. Je me suis habituée à ta présence dans ma vie, en fait. »

Ou comment dire de la manière la plus maladroite du monde qu’il m’avait manqué, que j’étais bien avec lui mais que je n’assumais absolument pas de poser des mots sur ça. Pour une personne franche, Remy, tu avais perdu du niveau … De toute façon, les mots étaient dits. Il en ferait ce qu’il voulait.

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- ootd - Il t'est franchement très compliqué d'être clair dans ta tête en cet instant précis, rien de ce que tu vis là immédiatement ne sont des  choses que tu maitrises, ne serait-ce qu'un minimum. L'envie de stabilité avec une personne du sexe opposée, toutes les personnes qui t'entourent et te connaissent de longues dates te riraient fortement au nez. Tu as toujours prôné l'indépendance, le fait de ne jamais devoir quoique se soit à quelqu'un et surtout profitez clairement des bons moments. Et pour ce qui est de ses sentiments de peur et d'insécurité, tu les as bien évidemment connu enfant mais c'est justement de part cette expérience que tu avais clairement décidé de ne plus jamais les revivre, allant même jusqu'à les projeter volontairement sur autrui. Alors que tu viens de terminer tes explications, Remy ne tarde pas à te donner la réplique. Elle te remercie, au préalable, pour les karaages et de ce que tu sembles comprendre de la suite, elle semble aussi ébranler votre lien bien différent de celui sur lequel vous vous êtes rencontrés au départ. Et même si tu te sens clairement touché par ses paroles, tu as grandement peiné pour l'écouter jusqu'au bout. Loin de toi que cela ne t'intéressait pas, bien au contraire, mais tout simplement car, en une fraction de seconde, tous tes sens se sont mis à déconner. Les oreilles qui sifflent, une vue qui se trouble, une impression que tes tempes se sont transformées en percussion, tu prends quelques instants de silence pour tenter de respirer. Conséquence d'une overdose de stress face à tout cela ? Tu te trouves pas que tu en fais un peu trop là ? Après, tu passes de rien à tout, on ne peut même pas te plaindre, c'est entièrement de ta faute d'avoir volontairement mis de coté ces états d'esprits.

Tu tentes désespérément de rester debout, tu ne veux nullement alarmer Remy et surtout renverser la situation en transformant sa colère en inquiétude voir en pitié. La tête baissé, tu t'évertues de marcher avec le plus de naturel possible jusqu'à le fenêtre la plus proche avec de l'ouvrir et glisser ton visage à l'extérieur. Tu balances ta main légèrement en arrière comme pour montrer à la jolie française d'attendre quelques instants car de toutes les façons, aucuns sons ne sortirai de ta bouche pour le moment. Non mais cette honte ... manquerez plus que tu fasses un malaise histoire de clôturer ce drama avec brio mais heureusement pour toi, tu es épargné. Le peu d'air frais que tu réussis à inspirer semble résorber doucement cette jolie crise de panique. Bien que tu espères profondément que tout cela soit passé inaperçu, tu es parfaitement conscient qu'il en est tout autrement. Du coup, tu restes là, planté à cette fenêtre sans savoir quoi faire par la suite. Hormis le fait qu'il est grandement urgent que Remy et toi parliez sérieusement de votre relation.

« Je crois qu'il faudrait qu'on parle sérieusement. »

Tu lâches ca comme ca, après tu te doutes bien qu'elle va parfaitement de quoi il serait grand temps de discuter.


Taylor Remy
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De tous les scénarios que j’avais pu imaginer concernant la réaction de Kannon face à l’aveu de mes sentiments jusqu’alors enfouis, je n’avais absolument pas intégré la possibilité qu’il soit totalement ébranlé par mes propos. Son regard avait changé alors que je parlais, comme s’il perdait pied ou que ce que je venais de dire n’était pas ce à quoi il s’était attendu. Peut-être aurait-il pensé qu’avec mon tempérament de feu, je lui en aurais collé une pour lui remettre les idées en places avant de l’engueuler jusqu’à ce que les voisins viennent se plaindre pour tapage diurne. Ouais, on était quand même en plein milieu de l’après-midi, là tout de suite. A l’origine, j’étais en plein rangement et ménage, et Kannon était venu troubler cette journée banale pour chambouler mes émotions. Comme si je n’étais pas déjà à fleur de peau en ce moment avec tous ces changements de vie.

Mais là, Kannon semblait en proie à une sorte de malaise, j’aurais presque dit une crise de panique. Mais ça me paraissait tellement surréaliste en connaissant le personnage que j’hésitais encore sur le diagnostic de la situation. Et pourtant, cette réaction de sa part que je n’avais pas anticipé prouvait bien que je ne le connaissais pas autant que je le prétendais. Alors quoi, j’avais un faible pour un mec donc je connaissais davantage l’anatomie que l’esprit ? Bah ouais. Je n’avais jamais prétexté être une romantique dans l’âme à la recherche du prince charmant. Je cherchais surtout quelqu’un avec qui je me sentais à l’aise. Et à bien y réfléchir, avec mon ex, c’était simple mais ce n’était pas vibrant. Il me manquait quelque chose. Quelque chose comme la spontanéité habituelle de Kannon. Sans doute.

Je le vis alors s’éloigner vers une de mes fenêtres et l’ouvrir, passant sa tête à l’extérieur. Mais qu’est-ce qu’il trafiquait au juste ? Il se moquait de moi ? M’ignorait ? Je m’étais même demandé s’il n’allait pas allumer une clope mais il ne se le serait pas permis. Kannon avait beau s’affranchir de certaines limites, il était respectueux des espaces privés de manière générale. Le geste de la main me surprit un peu. Il me demandait de patienter. Je croisai les bras, perplexe et déroutée par ce revirement de situation. Je finis par le laisser respirer, et vais chercher un grand verre d’eau dans la cuisine. Lorsque je revins vers lui, il lâcha un « il faut qu’on parle » qui me laissa figée, avec mon verre d’eau dans la main. C’était LA phrase qui pouvait avoir tous les sens du monde. Et Kannon était autant capable de me demander une relation sérieuse et exclusive que de me dire que « ah c’était fun entre nous mais puisque ça devient sérieux, eh bien je me casse, salut bon vent ». Dans les deux cas, je ne saurais même pas quoi répondre. Peut-être que dans le second, il finirait par s’en prendre une en pleine figure. Déjà qu’il y avait tellement de zones d’ombres autour de lui. Je ne savais toujours pas pourquoi il était aussi triste et désemparé quand il m’avait subitement proposé un karaoké en avril dernier.

Je lui tendis le verre d’eau, ça ne pouvait lui faire que du bien, et je répondis par l’affirmative :

« Je pense aussi. »

Je restai silencieuse après ça. Après tout, j’avais déjà exprimé pas mal de choses juste avant sa crise, je pense qu’il était sage de le laisser s’exprimer à son tour, avant que les mots ne se bloquent. Je restais une fille, c’était plus simple pour moi de me confier, quel que soit le timing.

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- ootd - Quelle situation déstabilisante. Toutes tes réactions depuis le moment où tu as franchi la porte de cette appartement étaient juste lunaire, tellement à des années lumières de ce que es en tant normal enfin ... de ce que tu étais. Finalement, en y réfléchissant bien, tout à basculer à la mort de Hanami. Tu as passé d'un gars froid, sans aucune moral, sans aucun état d'âme et se foutant royalement des sentiments des autres à un gars plutôt paumé, perdu, blessé et découvrant de nouvelles facettes de sa personnalité. Cet évènement a très probablement grandement influencé ta vision des choses concernant ta relation avec Remy. Peut être as tu pris conscience que les gens ne sont pas éternels et que la douleur de leur perte peuvent être insoutenable. Peut être que ton petit cœur a vu sa carapace se fissurer laissant passer une once d'humanité chez toi. Tu vas devoir clairement réapprendre à te connaitre car si ton ancien toi se trouvait en face de toi, il te démonterait la gueule pour tenter de te réveiller de cette infâme faiblesse. Tu réalises qu'au final, tu n'avais jamais osé révéler à la française pourquoi tu l'avais appelé à l'aide ce fameux soir de karaoke. A ce moment précis, c'était clairement pour ne pas gâcher l'ambiance mais l'occasion ne s'est finalement jamais représentée.

Avachi sur la fenêtre, tu distingues vaguement les déplacements de Remy. Le fait qu'elle te rapporte un verre d'eau veut clairement dire que ta perte de sang froid n'est totalement pas passée inaperçu. L'as-tu inquiété ? Est-elle choquée par ce à quoi elle venait d'assister ? Tu te saisis du verre et attends la réponse à ta question. « Je pense aussi. » Au moins, les choses sont clairs, les deux parties ont grandement besoin de mettre les points sur i. Tu t'enfiles quelques gorgées et tu fais finalement face à la belle, la fixant droit dans les yeux. Pendant un instant, tu aimerais savoir ce qui peut bien se passer dans sa tête car ta fameuse question, elle pourrait dire tellement de choses. Comment expliquer un besoin dont tu n'as jamais ressenti jusqu'à récemment sans t'emmêler les pinceaux, en restant clairs et concis, ton discours sera tout l'inverse, un vrai brouillon, qui nécessitera surement un bon traducteur.

« Remy. »

Il faut bien commencer par quelque chose et c'est, pour le moment, tout ce qui t'es venu. Plongé dans son regard, tu tentes désespérément de trouver l'inspiration, peut être qu'en essayant de fouiller dans son âme, les mots couleront d'eux même. Peut être qu'en te focalisant sur celle qui t'a fait oublier toutes les autres, ce sera plus facile.

« Ca a changé hein ? Le lien qu'il y a entre nous ? »

Tu vas devoir clairement devoir enchainer car là, ca pourrait partir dans n'importe quelle direction. Tu dois de la rassurer qu'elle n'est nullement la seule dans votre duo à s'être attaché, à s'être impliqué plus que ce qui était convenu au départ.

« Je n'ai jamais eu ce genre de discours, je te promets pas d'être totalement clair, je vais surement partir dans tous les sens, ce sera surement pitoyable à voir mais tu vas devoir prendre patience de m'écouter. D'écouter tout ce qui a changé au fond de moi depuis que je t'ai rencontré. »

Tendrement, tu viens à te saisir de ses mains dans ta seule main de disponible.

« Tu connais le personnage que je suis, enfin je sais que tu avais clairement conscience que tu es loin d'être la première fille de ma vie. Y en a eu beaucoup, tellement que j'ai arrêté de compter y a bien longtemps. Je veux pas te faire une éloge de mes trophées, c'est pas mon intention, mais je reviens de loin dans le domaine. Je n'ai plus envie d'être comme ca. Tu penses qu'il te serait possible d'être la seule femme dans ma vie ? »

Sans attendre sa réponse, tu viens déposer ta tête dans sa nuque, frôlant sa peau de tes lèvres.


Taylor Remy
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Au final, rien ne se passait comme je l’avais imaginé. Pas que je sois une maniaque du contrôle, mais j’avais toujours un peu plus de mal lorsque la situation m’échappait. Les règles du jeu avaient changé entre Kannon et moi, et j’étais persuadée qu’il y avait eu un déclic dans sa vie qui avait eu un fort impact dans son changement de caractère. Mais quoi ? Je n’en savais rien. Je ne savais rien de sa vie privée de toute façon. Je savais juste -ou interprétais juste- qu’il se comportait comme un bad boy coureur de jupons qui allait de femme en femme et de lit en lit. Mais bon, même ça au fond, cela trahissait sans doute un manque de confiance ou une peur de l’abandon, peut-être. C’était peut-être ça la peur dont il avait fait part plus tôt ?

Kannon était toujours sur le rebord de la fenêtre ouverte, laissant l’air froid s’engouffrer dans mon appartement, en plein mois de novembre. J’avais bien fait d’enfiler un hoodie et un jogging, je me serais gelée avec ma tenue précédente. Alors qu’il me fixait tout en buvant quelques gorgées de son verre d’eau que je venais de lui tendre, je me sentais perdue. Il m’avait rarement fixée comme ça. En général, lorsque ses yeux se perdaient dans les miens, c’était quand ils étaient teintés d’une flamme sauvage et qu’il avait envie de moi. Mais là, clairement, son regard disait autre chose, comme s’il essayait de me sonder. Il était mal barré, j’étais plutôt douée pour exprimer ce que je voulais uniquement. Pour ma part, je ne savais pas trop où il voulait en venir mais, après avoir confirmé qu’il était temps qu’on parle, je préférais le laisser s’exprimer en premier. Si j’avançais trop de choses, je risquais de rendre ses pensées encore plus confuses, et les miennes aussi au passage. Et ce n’était pas la meilleure des idées.

Le « Remy », d’un ton solennel, lâché subitement, me fit frissonner. Il était très sérieux, trop sérieux même, j’étais déstabilisée de le voir dans cet état. Je me sentais démunie. Son regard toujours perdu dans le mien, je finis par détourner les yeux l’espace d’un instant, commençant à me sentir mal à l’aise d’être fixée avec autant d’intensité. Il avait un beau regard ténébreux, et ce visage angélique dévoilant quelqu’un de pas si angélique que ça me faisait bien trop fondre. Puis il m’interrogea sur notre lien, estimant qu’il avait changé. Je posai à nouveau mes yeux sur lui. Oui, je pensais la même chose. Quelque chose avait évolué entre nous, et ça avait commencé en avril dernier, lorsqu’il m’avait subitement contactée pour un karaoké. Il était rare que nous fassions des activités … disons … neutres, et j’avais surtout été perturbée par la mélancolie et la lassitude dans ses messages, la tristesse dans ses yeux quand je l’avais rejoint.

Préférant ne pas l’interrompre, je me contentais de hocher la tête pour lui confirmer que j’avais aussi décelé ce changement. Mais je souhaitais qu’il s’exprime. Je ne pus m’empêcher de sourire lorsqu’il expliqua que ce genre de discours était nouveau pour lui, et qu’il risquait d’être pitoyable. Moi, je trouvais plutôt courageux de faire face à ses peurs et d’aller de l’avant malgré tout. Mais les compliments viendraient plus tard. Je hochai la tête à nouveau, prête à écouter ses paroles sans l’interrompre.
Je riais discrètement à sa remarque, une sorte de rire nerveux. Non, je n’étais pas dupe et je savais très bien que des filles, il y en avait eu un tas avant moi, et même pendant notre aventure. Je ne lui en avais pas tenu rigueur, puisque nous n’étions pas liés par un quelconque engagement. Mais à un stade de notre fréquentation, j’en avais eu marre, sans trop savoir pourquoi, et j’avais mis un peu de distance. Ca l’avait froissé, et puis toujours depuis cette période d’avril, j’avais eu l’impression qu’il voyait de moins en moins de filles, voire plus du tout. Je n’avais jamais osé poser la question, de peur de déclencher la conversation que nous étions finalement en train d’avoir maintenant.

La dernière phrase manqua de me faire chanceler. Même si c’était dit maladroitement, venant d’un électron libre comme Kannon, ça avait de quoi déstabiliser. Je ne m’attendais pas du tout à ça. Qu’il me dise qu’il s’était calmé, oui je le sentais venir. Mais qu’il veuille que nous soyons officiellement ensemble m’avait clairement bousculée. Etait-ce ce que je voulais, au fond ? Je pense que oui, sinon je ne me serais pas tant offusquée de son absence de cette dernière semaine. Je n’aurais pas ressenti ce manque pendant que j’étais en France. Je n’aurais pas été contente de le voir même s’il m’agaçait au plus haut point. Je ne me serais pas inquiétée pour lui à l’époque où il semblait aller mal, et plus récemment, quand il venait d’avoir sa crise. Au fond, je ne savais absolument pas ce que je voulais, mais maintenant que j’avais un visa de travail et une certaine stabilité au Japon, je pouvais prendre des risques, et tenter des choses inédites dans ma nouvelle vie nippone. Alors, sans trop réfléchir, alors qu’il venait de déposer sa tête contre ma nuque, sentant mon cœur s’accélérer à ce contact si simple et pourtant si révélateur, je fermai les yeux et répondis :

« Je pense en être capable, oui. »

Tout devenait flou dans ma tête, j’étais partie pour m’énerver et lui passer un savon et maintenant, on décidait d’être un couple. Moi, la fanfaronne qui n’aimait pas tant les attaches. Qui était sortie deux ans avec un homme que je n’aimais pas vraiment. Je ressentais beaucoup d’affection mais l’amour avec un grand A, celui qui faisait vibrer, je ne l’avais pas ressenti avec lui. J’avais toujours été un peu sauvage, indépendante, ayant du mal à m’attacher vraiment à quelqu’un. Et pourtant je m’étais attachée à Kannon. Je n’étais pas sûre d’avoir saisi 100% du discours qu’il venait de tenir, mon niveau de japonais s’étant certes sacrément amélioré, mais je n’avais pas encore toutes les nuances. Mais j’avais compris l’essentiel : qu’il n’avait plus envie d’être un coureur, et qu’il avait envie de se poser. Avec moi. Et bon sang, ça faisait beaucoup d’informations. Inconsciemment, naturellement, je posai une main sur son crâne, retirai sa casquette pour libérer ses cheveux que je caressai doucement, comme pour apaiser la situation.

« T’es quand même un sacré personnage toi. »

C’était vraiment tout ce que je trouvais à dire ? Mais c’était mon ressenti. Il était imprévisible, et c’était sûrement ce qui me séduisait le plus chez lui.

Hirabayashi Kannon
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- ootd - En voilà une sacrée révélation. Te voilà, face à Remy à lui confesser que tes sentiments pour elle sont suffisamment profond et sincère pour te sentir capable de débuter une vraie relation de couple. Elle sera la seule et unique, elle sera la seule dont tu profiteras de sa être tout entier, la seule et surtout la première à qui, un jour, tu diras ces mots dont tu ignorais la signification jusque là "je t'aime". Même si, tu as pleinement conscience que ce tu éprouves est fort, tu ne serais pas encore capable de laisser échapper ce terme, mais ce moment viendra, tu le sais et tu espères qu'elle te répondra la même chose. De personnage principal de Crow Zero, tu es devenu celui d'un de ces dramas à l'eau de rose qui te donnait la gerbe. Enfin, là tout de suite, certes tu t'étais adouci mais il ne faut pas exagérer non plus. C'est uniquement le moment présent qui te transforme momentanément en vrai petit chamallow tout rose bonbon, tu ne vas certainement pas rester dans cet état très longtemps. Puis si tu as fait fondre le cœur de Remy, ce n'était nullement ton coté romantique qui en était l'acteur. Tu redeviendras vite ce bad boy qu'elle a rencontré enfin ... presque ou du moins ce genre de vilain garçon que l'on voit fort et sans reproche face au monde mais qui s'attendrit en présence de celle qui fait battre son petit cœur pas aussi froid qu'il n'y parait.

Alors que tu pensais ta déclaration des plus chaotique, la jolie française semblait avoir parfaitement compris et te répondit par la positive. Le ressenti de l'évolution était bien le même pour vous deux et elle, qui de son coté aussi, n'avait nullement pensé à une relation sérieuse, avait pleinement consenti à sauter le pas. Vous allez être un sacré couple. Tout ce que tu espères ce que tu ne feras pas trop de faux pas, les relations sérieuses, tu n'y connais rien et tu n'as jamais eu, dans ton entourage d'exemple à suivre. Tout se fera par intuition, ce sera de la totale improvisation. Ce qui te rassure, c'est que tu comptes sur la compréhension de Remy sur ton coté novice de la situation.

Ta tête blottie sur l'épaule de la douce, tu sens qu'elle t'ôte ta casquette afin de caresser tes cheveux. « T’es quand même un sacré personnage toi. » Sa remarque te fait rire. Mais elle n'a pas du tout tord, tu es le roi des surprises et pour le coup, la dernière peut clairement être gravé dans le marbre. Toi en couple, qui l'aurait cru ou ne serait-ce imaginé ? Maintenant que tu es rassuré du fait que Remy et toi êtes sur la même longueur d'onde et qu'avec tout cela, tu as finalement échappé à une bonne engueulade, tu sens le calme s'installer. Comme pour joindre tes paroles à l'action, tu décides de concrètement officialiser ta demande. Levant ta tête soudainement, tu passes une main derrière la nuque de la demoiselle et dépose tendrement tes lèvres sur les siennes. Etrangement, il te semble presque qu'elles aient une saveur différente de d'habitude. Tu ne lâches pas le contact avant quelques instants, allant même jusqu'à intensifier ce mignon bisou en baiser langoureux.

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