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La gastronomie française, l'avocat et nous
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La gastronomie française, l'avocat et nous
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La gastronomie française, l'avocat et nous
ft Takeo Deschamps.
2 Septembre

On avait rendez vous à 20h dans un restaurant français à Kagurazaka. J'adore ce quartier, j'y suis allé plusieurs fois avec ma mère, manger des plats, qui lui rappelle son pays, la France. Mais là, c'est pas la même ambiance : on a rendez-vous avec un représentant d'un cabinet d'avocat pour discuter des modalités de notre stage à la rentrée.
Il est déjà 19h20, on est en retard avec Tak. Enfin JE suis en retard. Lui est déjà prêt. Comme d'habitude.
- Tak, aide moi à mettre mon collier s'il te plait.
Je me place devant lui et relève mes cheveux.
- Tu peux mes récupérer mes escarpins dans l'entrée pendant que je met ma veste, s'il te plait ?
Je passe vite fait à la cuisine et verse les croquettes dans la gamelle de mon bébé.
- A plus tard, chaton. Takeo n'aime pas Raja. On va peut être changer de nom... Mais on verra ça plus tard !

A 19h40, on sort enfin. On va arriver en retard. "Je suis désolée, Takeo." Je sais qu'il n'aime pas être en retard et c'est de ma faute. J'espère qu'il ne m'en veux pas, je lui souris tristement.
On arrive au resto, et il est 20h20. L'avocat n'est pas là...
Misère... ça se trouve qu'il est déjà parti ?
- Tak, qu'est ce qu'on fait ?

Emme


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Debout près de la porte d'entrée, Takeo attend. Ce soir; ils ont rendez-vous avec un potentiel maître de stage dans l'un des plus illustre cabinet d'avocat de Tokyo. Une demi-heure qu'il attend, prêt des pieds à la tête. Une tornade du nom de Reina court dans tout les sens dans l'appartement. Une personne normale aurait certainement rigoler ou au moins sourit mais pas lui. Lui qui déteste arriver en retard; voit les minutes passer. Il aurait pu partir; la laisser se débrouiller seule; sauf qu'il n'est pas du genre à lui faire ce coup-la pour un rendez-vous important. En temps normal; il serait déjà parti; la laissant se débrouiller seule; comme la grande fille qu'elle est.

Le collier en main; il roule des yeux; se demandant à quoi ça sert qu'elle porte ce collier-la; elle en a d'autres plus jolies. Mais non; c'est un truc moche. Ou plutôt; il ne comprend pas pourquoi Reina a enlevé le collier contenant le pandentif à étoile qu'il lui a offert; juste car il le trouvait beau. Qu'importe que c'était le jour de noël; et qu'elle a prit ça pour un cadeau de noël. Elle prend toujours tout pour des cadeaux. Lui; continue à dire qu'il n'aurait pas pu le porter vu que c'est un truc pour les femmes et non les hommes.

Dès que le collier est attaché; il n'attend même pas la demande de sa colocataire pour attraper les escarpins dans l'armoire de l'entrée. Une habitude certainement; il sait quoi faire pour qu'elle se dépêche et qu'elle ne lui prend pas la tête plus qu'à ce moment précis. Dépêche-toi, sinon je parts sans toi. Il faut encore traverser toute la ville; et trouver une place où se garer. Et elle prend bien entendu son temps pour nourrir le chaton. Il a déjà eu des croquettes. dit-il en se pinçant le nez.

20h20; ils sont enfin arrivés. Galamant; Takeo lui ouvre et tient la porte d'entrée du restaurant. Ils cherchent tout les deux des yeux l'avocat. Personne en vue. Il jette un regard noir à Reina; c'est de sa faute si ils sont en retard. Il a fallut qu'il refasse sa coiffure dans l'ascenseur. Bouge pas; je vais me renseigner. Pas de message sur son téléphone. Il se dirige vers la personne qui s'occupe des réservations et il apprend que l'avocat ne viendra pas; mais que c'est le cabinet qui leur offre le restaurant. Il remercie; souriant à la jeune femme à l'acceuil avant de se retourner vers sa rivale et de lui pointer d'un coup de menton de suivre l'homme qui va les conduire à table.

Installé; Takeo passe déjà commande pour l'appéritif. Un Martini blanc et un jus de fruit. en français parfait. Il la regarde avant de compléter. Un jus de framboise. Il attend que le serveur parte; déplie sa serviette qu'il pose sur ses genoux; attrape son téléphone pour remercier de leur offrir le restaurant, tout en sentant le regard de Reina sur lui. Il a un empêchement; et le cabinet nous offre le repas. Et c'est là qu'il voit; se regard perdu dans les pensés. Même; le manque de réaction car il a encore commandé à sa place. Tu es malade ? Vaut mieux qu'il le sache pour qu'ils rentrent à la place de profiter de la gastronomie française; ce qui lui rappelle son enfance en France.

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La gastronomie française, l'avocat et nous
ft Takeo Deschamps.
2 Septembre

Takeo est parti se renseigner à l'accueil.
Je repense à la conversation de ce matin, avec mon père. Ce coup de fil a flingué ma journée. Toute la journée ça a tourné en boucle dans ma tête, c'est pour ça que j'étais en retard. J'ai pas vu l'heure passer.
Je suivis le serveur. Je m'installais sur la chaise que m'a tiré mon coloc en lui murmurant un merci. Tak commande pour nous, je n'y fait pas vraiment attention.
Il m'explique que l'avocat n'allait pas pouvoir venir... Je lui souris sans écouter la fin de sa phrase. 
Punaise... comment je vais faire ? Mon père m'a foutu dans une galère pas possible. 
- Tu es malade ? Me demanda Takeo. 
- Oh... non. Ça va bien merci. 
J'hésitais à lui en parler mais il devait savoir. Ma vie risquait d'en être bouleversé.
- Écoute Takkun. Mon père m'a appelé ce matin.
Je fis une pause. Il fallait reprendre l'histoire depuis le début. 
- Voilà, il a pris de mes nouvelles, et m'a expliqué qu'il m'avait organisé une rencontre avec le fils de son meilleur ami. Une rencontre... euh... pour un futur mariage possible.
J'ai expliqué à mon père que je ne voulais pas me marier tout de suite et surtout avec ce type. Il a 38 ans ! 13 ans de plus que moi ! T'imagine ! Mais mon père m'a fait son petit discours habituel : que j'avais 25 ans, que le temps passait et que je devais faire ma vie. J'entendais ma mère derrière et elle avait l'air complètement d'accord avec ce qu'il disait. J'ai pas osé les contredire. Du coup, samedi prochain, je dois le rencontrer... Fais chier. 
ajoutais-je en français.

Je lui avais tout déballé. Le serveur nous déposait nos boissons, et je sirotais mon jus de framboise, en attendant la réaction de Tak.Le serveur nous demanda si nous avions choisi. 
Je laissais mon coloc commander, il avait l'habitude, et j'avais pas trop la tête à débattre sur le menu. 

Emme


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