(#) Re: A piece of cake - Hatsuharu & Taeyang ϟ Lun 9 Déc - 7:36
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Hatsuharu & Taeyang
Ma nouvelle offre semble lui plaire. Parfait. Marché conclus. Nous nous serrons vivement la main pour sceller notre marché. Il semble impatient et je crois que sa bonne humeur est particulièrement communicative. « Bon… j’ai plein de chose à préparer pour demain matin. Alors tout dépend du temps que tu peux me consacrer. Pour tout ce qui est viennoiserie, généralement je les prépare très tôt le matin mais on peut s’occuper de tout ce qui est pâtisserie. C’est bien meilleur quand c’est préparé la veille. » En plus on est deux alors ça ira tellement plus vite, s’il est au bon qu’il le dit mais ça je le découvrirais très vite. « Généralement comme je suis tout seul à tout faire, je thématise toujours ce que je vais faire. Par exemple si je décide de servir des éclaires et des religieuses le lendemain, je ne fais que des déclinaisons de type chou à la crème ect… Si je parte sur des tartes, pareilles je ne propose que des déclinaisons. Sinon je n’aurais jamais le temps de tout faire. Mais vu que tu viens souvent ici tu as sans doute dû le remarquer. Alors faits-toi plaisir et dis-moi ce que tu as envie de faire. Je m’adapterais et demain ça sera une sélection spéciale Tae que j’offrirais à ma clientèle. » Il pourra même repartir avec quelques exemplaires pour les partager avec ses amis. « D’ailleurs en fonction de ce qu’on prépara ensemble, je proposerais une sélection de thés qui se marierons à merveilles avec toutes ces douceurs. » Alors que je commence à préparer les ingrédients dont nous pourrions avoir besoin, je lui demande : « Au fait, au final je ne sais pas ce que tu étudies, ni ce que tu veux faire plus tard. »
Rapidement, monsieur Imai expliqua à Taetae comment il fonctionnait quand il était seul. Pour rentabiliser son temps, il faisait des journées thématiques, ce que le pianiste avait pu remarquer pendant ses nombreuses visites. C'était à la foi une bonne idée et un risque, car ça voulait dire que tous les produits n'étaient pas présents au même moment, mais ça poussait les clients à choisir d'autres choses, alors pourquoi pas ? Et puis, ceux à qui ça ne plaisait pas n'avaient qu'à aller voir dans une boulangerie industrielle où on vendait des croissants congelés et des tartes fades...
Quand il lui proposa de choisir ce qui serait présent en boutique le lendemain, Taetae s'illumina d'un sourire ravi. Il allait se faire plaisir et espérait faire plaisir aux clients qui viendraient ! Lui-même ne manquerait pas de passer pour capter les réactions des gens quand ils gouteraient à ses patisseries.
J'avoue avoir un faible pour vos mille-feuilles... J'ai essayé plusieurs fois de les refaire chez moi mais je pense qu'il me manque un ingrédient, c'est jamais pareil aux vôtres.
Il regarda monsieur Imai préparer les ingrédients, impatient d'apprendre comment faire les merveilles qu'il ne pouvait manger qu'ici. Il avait soif d'apprendre, hâte de pouvoir épater encore plus son frère et les amis qu'il se ferait à Chûô...
Je vais entrer en arts à Chûô, en option musique. Et ce que j'aimerais faire c'est devenir pianiste professionnel, mais je vise peut-être un peu grand. Si je perce pas, peut-être que je deviendrai pâtissier, qui sait ?
Il sourit à monsieur Imai puis alla se laver les mains pour pouvoir se lancer dans les préparations, suivant les instructions du gérant au gramme près.
Et vous, vous avez toujours rêvé de tenir un salon de thé ?
(#) Re: A piece of cake - Hatsuharu & Taeyang ϟ Sam 4 Jan - 9:07
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Hatsuharu & Taeyang
« Parfait ! Partons pour des mille-feuilles alors ! » D’une certaine manière, mon égo est ravi d’apprendre qu’il ne parvient pas à reproduire complètement mes recettes. Après tout, je me donne du mal tous les jours pour le plaisir gustatif de mes bien-aimés clients. Et puis, je commence à avoir une expérience certaine dans le domaine.
« Pianiste ? Wahoo, j’espère que j’aurais l’occasion de t’entendre jouer un jour et puis il n’y a pas de raison que tu n’y arrives pas. Tu as l’air d’être un garçon sérieux. » Pas comme moi à son âge. Quant à ce que je voulais faire avant… « Non, je n’ai pas toujours eu envie de faire ça. A la base, je voulais travailler dans le monde de l’art mais le hasard et les circonstances ont fait que j’ai hérité de cet endroit à la mort de mes parents. C’était un restaurant de ramen. Je ne me voyais pas le reprendre alors comme j’aimais la pâtisserie, je me suis lancé. » Et mes débuts n’étaient pas fameux. Je me débrouillais bien mais pas autant qu’aujourd’hui. D’ailleurs ça me faire penser… « Dis-moi, par curiosité, d’habitude tu utilises une pâte feuilleté toute prête ou bien tu la fais toi-même ? » Et c’est peut-être de là que vient la différence. Je fais tout moi-même, ce qui explique la faible quantité de certains gâteaux que je vends, surtout lorsqu’il s’agit de pâtisserie à la crème, comme les milles feuilles. « J’en ai des toutes prêtes au frais. Je les ai moi-même préparé mais si tu veux, on pourra en faire ensemble. C’est juste un peu long à préparer avec les temps de repos. Alors passons directement à la crème pour la mille-feuille, qu’en dis-tu ? » Ça sera quand même plus marrant et plus rapide, sinon il risque de passer sa nuit avec moi.
Alors que je rassemble les ingrédients, une question me vient : « Au fait, tu vis encore avec tes parents ? Ou peut-être avec ta petite-amie ? » Oui je suis terriblement indiscret mais pour une fois que j’ai de la compagnie pendant que je cuisine, autant en profiter pour bavarder et faire plus ample connaissance. Après tout, on ne se connait pas vraiment du moins pas encore. « Je pense qu’on va pouvoir faire des mille-feuilles classique et d’autres aux fruits rouges, qu’en dis-tu ? » D’ailleurs je commence à me dire que si tout se passe bien avec Tae, je pourrais même proposer des cours de cuisine le soir après la fermeture du salon de thé… Quoique… je vais peut-être embaucher des employés avant parce que sinon je ne vais jamais réussir à tout faire.
Un immense sourire étira les lèvres de Taetae quand monsieur Imai accepta sa proposition de faire des mille-feuilles. Il allait apprendre le secret de sa pâtisserie, pourrait les reproduire chez lui, faire plaisir à l'estomac de son frère et ceux des amis qu'il allait se faire ici à Tokyo. Il parla ensuite de ses études et de son rêve de devenir pianiste professionnel, sachant qu'il était peut-être un peu atteint de la folie des grandeurs. Il y avait énormément de bons pianistes dans le monde, alors les chances de se faire connaître étaient minces et il était possible qu'il ne perce jamais, qu'il doive se contenter de donner des cours ou de jouer dans des bars-karaoké.
Quand vous voulez ! Bon par contre y a pas de piano ici et je ne me produis que chez moi ou à l'université mais si un jour je fais un truc public je vous dirai. Quant à percer, l'avenir me le dira, y a plein d'autres gars talentueux et pas assez de place pour tout le monde.
Mais Taetae savait que même s'il ne perçait pas, qu'il ne se faisait pas connaître pour son art, ce ne serait pas grave. Il jouait principalement pour sa mère, en souvenir des cours qu'elle lui donnait quand il était enfant, quand elle était encore là. Il jouait pour se la rappeler, pour la beauté de la musique, pas pour la célébrité et la gloire. S'il voulait en faire son métier, c'était uniquement pour pouvoir jouer tout le temps, pour faire de son loisir son gagne-pain, mais s'il n'y arrivait pas, ce serait pas grave. Il avait d'autres possibilités, d'autres portes ouvertes. Il serait quand même heureux, il avait tout pour.
L'histoire de monsieur Imai était triste, mais la conclusion était qu'il avait ouvert ce salon de thé et pouvait vivre de quelque chose qu'il aimait. Il voulait aller dans l'art, lui aussi, branche dangereuse et périlleuse de laquelle beaucoup tombaient. Lui était tombé, Taetae tomberait peut-être. Il rebondirait, comme le gérant, ferait de ce malheur une perle comme l'était ce salon.
Je suis désolé pour vos parents. J'ai perdu ma mère aussi il y a quelques années.
Il disait pas ça pour se faire plaindre, non, juste pour dire à monsieur Imai que lui aussi savait ce que ça faisait, la douleur qu'on pouvait ressentir, le manque après coup. Il avait eu beaucoup de mal à faire son deuil, ayant toujours été plus proche de sa mère que de son père. C'était d'ailleurs depuis sa mort qu'il avait arrêté de chanter, ne le faisant auparavant qu'avec elle. Aujourd'hui, il avait perdu toute envie de montrer ses prouesses vocales, même aux seuls murs de sa salle de bain.
Vous vouliez faire quoi dans l'art ?
Sincèrement curieux de ce qui passionnait le gérant, Taetae posait peut-être trop de questions, était peut-être trop intrusif. Il savait bien que les japonais agissaient différemment, qu'ils étaient plus réservés que les américains, mais il avait l'impression que monsieur Imai était quelqu'un d'ouvert. Et puis, s'il lui disait de se mêler de ses affaires, il serait fixé...
Hum, j'essaie de la faire moi-même quand j'ai le temps mais... je l'ai pas souvent. Du coup la plupart du temps c'est une pâte que j'achète.
Il fit une légère grimace, un peu honteux de cet aveu. C'était probablement simplement pour ça que ses mille-feuilles étaient moins savoureux, parce qu'il achetait ses pâtes toutes faites et que même quand il les faisait lui-même, c'était si complexe qu'elles n'étaient pas aussi réussies. Taetae hocha la tête quand monsieur Imai proposa de s'attaquer à la crème, ayant déjà des pâtes au frigo - faites maison évidemment.
La question suivante surprit le jeune étudiant, ne s'étant pas attendu à ce genre d'interrogation. Il eu un demi-sourire, amusé et un peu amer, mais surtout soulagé de ne plus être en Amérique avec son père, d'enfin avoir retrouvé son aîné et de voir de nouveaux horizons.
Non, je vis avec mon frère. J'ai pas de petite amie et mon père... et bien il est de l'autre côté de l'océan et il s'en fiche pas mal de savoir si on va bien.
Il eut un ricanement, pensant à son père qui n'avait pas encore pris une seule fois de ses nouvelles depuis qu'il avait quitté l'Amérique pour rejoindre Lucas ici. Il se fichait d'eux et c'était comme s'il n'existait plus. Taetae ne pensait pas souvent à lui, ne lui envoyait pas de texto, même pour son anniversaire - il n'en recevait de toute façon pas pour le sien alors à quoi bon ?
La proposition de saveurs que faisait monsieur Imai était intéressante et Taetae hocha une nouvelle fois la tête. Un mille-feuille aux fruits rouges, ça devait être délicieux... Salivant par avance, il regarda impatiemment son professeur du jour, ayant hâte de s'y mettre.
Oui ça sera délicieux ! On pourra même mettre des fraises fraîches dessus, ça sera joli ! Ou des framboises ! Ou les deux !