Nom Hasegawa (長谷川) Prénom(s) Lola (ローラ) Âge 27 ans Nationalité Japonaise Origines 50% Japonaise — 50% Française Sexualité Bisexuelle Métier Designer d'intérieur | Caractère Foncièrement joyeuse, Lola a la particularité d’être gentille, généreuse et attentionné avec les gens. Elle ne juge pas aux premiers abords et laisse toujours des secondes chances. On pourrait parfois la qualifier de « trop bonne, trop conne ». Quand on s’en prend à elle ou qu’on l’insulte, elle se contente de sourire et de mettre cette remarque de côté. Elle fait tout pour être parfaite. Parfois, certains la prennent réellement pour une idiote car il est rare qu’elle se défende. Cependant, elle n’est pas aussi bête qu’il n’y parait. Elle a foi en son potentiel et en ses capacités. Elle sait de quoi elle est capable et fait toujours tout son possible pour se surpasser. Elle possède une culture hors du commun et est une travailleuse acharnée pour qui le travail est toute sa vie.
Elle est également très joueuse avec les hommes comme avec les femmes. Avoir une nouvelle personne dans son lit tous les deux jours ne la dérange pas plus que ça. S’attacher, elle essaye de ne pas le faire. C’est un sentiment qui la terrifie. Toutes ses histoires d’amour se sont mal finies et pourtant, c’est dire si elle en a vécu. Alors, elle s’est promis de ne plus tomber amoureuse et tente tous les jours de se persuader qu’elle se sent parfaitement bien toute seule.
Paradoxalement, elle ne se considère pas comme réellement heureuse. Elle ne se sent pas heureuse. Elle a beau avoir les meilleurs amis du monde, un travail qu’elle aime à la folie et un bel appartement, elle ne se sent pas complète. Et pour cause, elle a cessé de l’être en perdant le seul et unique amour de sa vie, son petit bout de chou de cinq ans l’année dernière. Son petit ange a succombé des suites d’une leucémie et Lola n’a jamais plus été heureuse. La plupart du temps, elle arrive à poser une barrière et à ne pas y penser. Cependant, il y a des jours où elle est tout simplement incapable de se lever et d’aller travailler tant elle se sent écrasée de tristesse. Il y a des jours qu’elle va passer recroquevillée dans son lit à pleurer et à ne plus vouloir voir personne.
Histoire Née en France, Lola a grandi dans le 7ème arrondissement et a été élevée en français à l’école et avec ses amis et en japonais avec papa à la maison. Elle a été scolarisée à l’école internationale et a très tôt été trilingue sans avoir le moindre problème pour alterner entre les trois langues. Elle a toujours fait de son mieux pour être la petite fille parfaite aux yeux de ses parents, se privant de beaucoup de choses. Elle n’a jamais eu beaucoup d’amis différents, contrairement à certaines filles un tant soit peu populaires de sa classe. Du collège jusqu’à son départ en dernière année de lycée, elle est toujours restée avec le même groupe d’amis. Ils ont tout expérimenté ensemble, se sont toujours serrés les coudes dans n’importe quelle situation. Alors il est vrai que la soudaine annonce du départ de la famille pour le Japon, tout son petit monde s’est effondré. L’été précédent son entrée en terminale, elle a embarqué avec ses parents pour le Japon après des heures et des heures à attendre l’avion à l’aéroport et à pleurer dans les bras de ses amis qui étaient venus lui dire au revoir.
Ils s’étaient promis de se revoir mais ça n’a jamais été le cas. Ils ont grandi, la distance, tout ça, leur amitié n’a pas résisté. Le seul moyen qu’a Lola de savoir ce qu’ils sont devenus est via Facebook, comme les trois quarts des gens. Mais elle n’ose jamais leur envoyer de message. Cela fait trop longtemps, se dit-elle. En arrivant au Japon, elle a un temps été étrangement regardée comme l’attraction du moment. Avec son visage étrange et sa voix forte et pas aussi mignonne que celle des autres filles japonaises. Lola s’est sentie relativement exclue jusqu’à son entrée à l’université. Ce n’est pas exactement la même mentalité et plus personne ne se souciait d’elle. Elle était tranquille.
Son cursus était déjà tout tracé. Elle a toujours aimé faire et refaire la décoration de sa chambre encore et encore et apparemment avec beaucoup de goûts. Bien que ce domaine ne soit pas celui que les parents avaient envisagé pour leur fille modèle, ils l’ont néanmoins encouragée à poursuivre des études dans un domaine qu’elle aimait. Lors de sa dernière année d’études, elle a rencontré un garçon. En soi, il n’était pas bien spécial. Elle avait déjà eu des petits amis, des aventures et des histoires, mais toutes s’étaient mal finies. Alors elle n’avait pas beaucoup d’espoir concernant Yamato. Pourtant, elle le voyait faire tout son possible. Impossible de ne pas lui céder. Il était tellement attentionné et amoureux. Il l’a beaucoup surprise à la demander en mariage au bout de trois mois. Que pouvait-elle faire, petite amoureuse, à part dire oui ? A la fin de sa dernière année d’études, ils se sont installés ensemble. Ils ne parlaient pas encore mariage et cela aurait dû alerter Lola, surtout quand Yamato a commencé à lui parler d’essayer de faire un enfant. Et qu’a-t-elle répondu ? Oui, comme à son habitude.
C’était oui, jusqu’à ce qu’on lui dise clairement non. Elle ne pourrait jamais avoir d’enfants. Cette annonce l’a rendue malade, peut-être plus que son fiancé. Plus que le mariage ou une belle carrière, elle voulait un enfant. Bien sûr, elle avait déjà une très belle carrière. Travaillant en tant que designer d’intérieur pour une grande compagnie, elle n’avait pas à se plaindre. C’est ce qu’elle a clairement fait comprendre à son fiancé. Ils ont ainsi envoyé une demande d’adoption. Contrairement à ce qu’elle aurait pu penser, la procédure prit beaucoup moins de temps que prévu. D’ordinaire, les parents voient plusieurs enfants avant de faire leur choix, comme au supermarché, se disait Lola. Elle n’a eu besoin que de voir le visage d’ange de ce petit bout d’un an pour savoir que c’était lui ou rien. Né sous X, jamais réclamé par ses vrais parents, répondant au doux nom de Shiro.
A partir de ce moment-là, toute la vie de Lola s’est mise à tourner autour de Shiro. Même le départ de Yamato et l’annulation de leurs fiançailles n’a pas réussi à la rendre malheureuse. Tant qu’elle avait son fils, se disait-elle, rien ne pourrait la rendre malheureuse. Chaque matin, elle se réveillait à côté de son fils qu’elle avait autorisé à dormir avec elle, l’emmenait à la crèche, retournait le chercher le soir, passait la soirée avec lui et s’endormait paisiblement. Clairement, rien ne pourrait les atteindre.
Le sort s’acharna contre elle quand le diagnostic fut rendu. Son petit Shiro souffrait d’une leucémie. Leucémie qui, malgré tous les efforts de sa mère et l’argent dépensé en traitements en tout genre, emporta Shiro cinq mois après sa découverte. Quelque chose s’est éteint en elle ce jour-là, comme une petite flamme sur laquelle on aurait soufflé. On lui a enlevé son petit rayon de soleil. Ses parents et amis l’ont soutenue de leur mieux mais il y a des choses que rien ne peut ramener. Comme un enfant ou le bonheur.
Cela fait presque un an que tous les matins, elle se réveille seule et se traine toute la journée en prétendant être heureuse malgré tout et en se noyant sous le travail, avec sa fidèle amie et collègue avec qui elle a monté une entreprise d’architecture et de design il y a tout juste deux ans. |