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Lorsque Kazuaki sortait, il le faisait avec des amis ou avec son frère. Ils allaient dans des boîtes branchées des beaux quartiers de Tôkyô et s’amusaient, buvaient, charmaient, riaient. Cette nuit, c’était différent. Il était seul. Il était rentré chez lui, mais il s’y ennuyait et malgré l’heure tardive, le sommeil ne viendrait pas, il le savait déjà. Pas besoin de se coucher pour s’en rendre compte. Il était dans un état d’éveil qui ne mentait pas. Alors finalement, après une bouchée rapide, Kazuaki sort à nouveau. Cette fois, il n’avait pas pris la peine de se changer. Il portait encore son complet sur-mesure qui ne mentait pas sur ses origines tout sauf modestes. Il ne savait pas encore où il avait envie d’aller, mais il laisse sa voiture chez lui.

Ses pas le conduisent dans un coin du quartier qu’il n’avait pas l’habitude de fréquenter. À cette heure, le quartier des affaires était relativement endormi. Mais pas cette partie-ci. Kazuaki sort son paquet de cigarettes de la poche de sa veste, glissant un tube de nicotine entre ses lèvres. Tout en s’avançant dans le quartier gay – et donc hautement mal considéré – de Tôkyô, l’homme allume sa cigarette, son regard se promenant çà et là. C’était plus calme qu’il l’aurait cru, mais chaque bar, chaque restaurant et même plusieurs appartements semblaient être remplis à craquer. Ça l’ennuyait un peu. Il irait bien boire un verre, mais il n’avait pas envie d’être dans un endroit bondé… Alors il finit par simplement se poser contre un mur de pierre, fumant tranquillement sa cigarette, une main dans une poche de son pantalon.

Il y est depuis une petite minute seulement lorsqu’un mouvement sur sa droite attire son attention. Il ne tourne pas la tête par contre, se contentant de continuer à fumer sans se presser, le bâton de nicotine coincé entre son pouce et son index.

« Si tu veux me piquer un truc, ça ne se fera pas sans une bonne claque sur la gueule. », prévient le Japonais aux saveurs coréennes, un petit sourire narquois se dessinant sur ses lèvres. Il jette le reste de sa cigarette au sol, puis sort le paquet, l’ouvrant puis le tendant pour inviter l’inconnu à en prendre une. « Quelle idée de surgir de l’ombre comme ça. Tu vas finir par t’attirer des ennuis. »

Il savait que son petit mètre soixante-dix n’était pas très impressionnant. Mais il s’entraînait et il savait se battre. Il le faisait même avec un certain plaisir, parfois. Quoi qu’il en soit, son regard se pose enfin sur l’inconnu, pas encore tout à fait sorti de l’ombre et un petit sourire étire à nouveau ses lèvres, toujours aussi narquois.

« On m’appelle Aki. Tu es ? »

Quand il fréquentait ce genre d’endroit, ce qui était encore assez rare, il ne donnait jamais son nom complet et encore moins le nom de famille qui l’accompagnait. Si son père apprenait quel genre de fréquentations il avait, il en ferait une crise d’apoplexie. Il était supposé être le fils parfait, tatouages mis à part.

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花が咲いたよ

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Être fils d'un riche homme d'affaires est une véritable plaie, qui ne semble pas vouloir se refermer, ni être discrète. Ce n'est pas écrit sur son visage qu'il est « l'héritier » de Monsieur Nishino, mais il n'a pas besoin d'être marqué au feutre indélébile sur le front pour savoir que son père règne d'une main de fer. Sa vie est déjà toute construite par cet homme et quoi que son fils ose dire, il n'échappera jamais à son contrôle. Youta est frustré, au point de se cacher dans des quartiers où il s'assure que personne ne sache qui il est, ni ce qu'il fait. Si son père apprenait qu'il venait dans une zone quasiment fréquentée par des commerces gays, il s'en ferait une crise cardiaque. Ou Youta serait déjà six pieds sous terre. à aucun moment dans sa courte existence, il n'a songé à se faire comprendre auprès de cet homme, ni d'imposer ce qu'il est réellement. à la moindre incartade, il retrouve son amie de longue date, la ceinture en cuir favori de papa. Il la déteste, cette ceinture. Un accessoire pourtant utile à l'homme, qui devient un calvaire quand elle est utilisée à tort à travers.

La soirée est bien entamée, Youta aussi. Il s'est autorisé une invitation soudaine qu'un inconnu rencontré sur internet. Un peu trop fougueux et dangereux, pour quelqu'un qui devrait surveiller ses arrières. Le blond n'est pas bête, il utilise des pseudos différents pour ne jamais se faire reconnaître. Déjà parce que ce sont des rencontres entre hommes, puis à cause de la même personne au-dessus de lui qui, malgré ses absences, a beaucoup trop de pouvoir sur lui. Après quelques verres d'un breuvage loin d'être innocent, le garçon s'est laissé entraîner dans un coin idéal pour les aventures éphémères, d'une nuit ou de seulement quelques heures. Il se connaît, il a besoin de ça pour ne pas exploser, pour ne pas finir à fracasser un pauvre malheureux. Si « lui » était là, cette pensée serait différente. Il pencherait plus pour l'envie de le cogner que de s'envoyer en l'air avec x ou y. Aussi malsain soit ce désir de le conquérir, de lui pourrir la vie.

Quand tout se termine, l'étudiant n'a qu'à reprendre ses affaires et mettre les voiles, se fichant aussitôt de cet homme qu'il a grappillé au passage. Il ne veut ni attache, ni échange supplémentaire. ça ne l'intéresse pas, pire, ça pourrait le mettre en danger. Les mains dans les poches de son jean, celles-ci sont vides de toute possession. Son portable et son portefeuille se situent dans les poches de sa veste en cuir, quant à son paquet de cigarettes... Aussi vide que celles de son pantalon. Un soupir s'échappe de ses lèvres, quand son regard se pose sur une silhouette adossée à un mur. Une légère lueur indique qu'il fume, donc qu'il possède de quoi assouvir ce manque important chez l'adolescent. Il n'avait pas prévu de le surprendre, ni de passer pour un voleur, mais Youta a ce petit quelque chose qui n'amène pas toujours la confiance.

« ▬ Piquer n'est pas le terme que j'aurai employé. »

Répond-il en levant ses mains à hauteur de visage, tout en sortant à peine de l'ombre. Il se porte comme innocent, avec ce visage faussement angélique et ce regard intense. à croire que son besoin de nicotine est inscrit sur sa face. Youta louche sur le paquet, hésitant à récupérer l'un des bâtonnets à l'intérieur. Ce n'est pas son genre de se gêner, alors il pioche naturellement dans le tas. Des ennuis? Quel genre d'ennuis peut-il s'attirer ici? Il n'est pas en sucre, il a un passé de « combattant » derrière lui. à ses dépens, certes. Utiliser la boxe pour faire du mal aux autres a été sa plus grosses erreurs, malheureusement il ne la regrette pas assez pour s'en mordre les doigts.

« ▬ You. »

Il n'est pas suffisamment bête pour donner son prénom en entier, juste un diminutif. Youta a une tête qui se reconnaît assez facilement, sans oublier qu'ils sont deux à avoir ce visage, puisque son jumeau est identique. Jouant avec la cigarette, il se pince les lèvres en observant l'autre. Il pourrait partir, rentrer chez lui, mais rien ne le retient vraiment là-bas...

« ▬ Je peux t'emprunter ton feu? »

Sombre mensonge, aussi sombre que sa conscience. Il a un briquet dans la poche de sa veste, juste à côté de son portefeuille, mais est-ce que ce « Aki » le sait? Aucune chance. Et quelle importance.

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C’est un beau garçon qui surgit de l’ombre. Tête tournée vers lui, Kazuaki l’appuie un instant contre le mur en brique derrière lui. Il en sent la fraîcheur au travers de ses mèches corbeau et tout particulièrement là où la coupe dite « jopok » exige qu’il soit rasé. Il a un sourire prédateur qui se mue en rire bref et sec, claquant un instant dans le quasi silence de cette ruelle avant de disparaître aussi vite qu’il était arrivé. Un beau style, un beau profil, des yeux expressifs et des airs d’ange. Qu’est-ce qu’il cachait celui-là, pour être ici à cette heure ? Ou même pour être ici tout court, vu ce qui courait les rues dans le coin… Il lui assure en tout cas qu’il ne comptait rien lui voler. C’était déjà ça de pris.

« Bonne réponse. », convient finalement le vice-président de la SK, soufflant sa fumée vers le ciel, en profitant pour jeter un coup d’œil à celui-ci. Un vent frais s’était brièvement levé, venant les caresser à tour de rôle, peut-être dans le but de leur arracher un frisson. Il avait pris la cigarette, en tout cas, s’approchant dans un petit nuage de gel douche, de parfum masculin et d’une légère odeur de sueur qui faisait se demander à Aki ce qu’il avait bien pu faire dans un endroit aussi louche. À cette heure, toujours… « You, donc. Enchanté, You. »

You. Toi. Kazuaki sort son briquet alors que l’autre le lui demande. Il ne le lui tend pas. Il actionne plutôt le petit mécanisme pour en tirer une flamme, qu’il approche lui-même de la cigarette que l’autre a entre les lèvres, s’approchant de lui dans un même mouvement. Il allume le bâton de nicotine tout en observant les ombres chinoises que la lueur crée sur le visage de l’inconnu, puis l’éteint et le range à nouveau dans sa poche.

« Alors, tu vas te sauver maintenant que je t’ai fourni en nicotine ? », demande l’homme. Le sourire sur son visage semblait s’être figé. Mais il reprend la parole. Si You voulait rester, il ne le chassait pas. Ça lui ferait même passer le temps, un peu, lui qui s’ennuyait tant. « Qu’est-ce que tu fais dans le coin ? La question se pose ? Peut-être pas. Moi, je m’ennuyais. Mais tous les bars sont bondés et j’avais la flemme davantage de m’y tailler une place. Je fréquente des endroits où à ma simple vue… »

Ses paroles s’arrêtent lentement, presque comme s’il se demandait s’il devait continuer ou pas. Il tourne la tête vers You, changeant abruptement de sujet.

« Tu es jeune, non ? », demande-t-il soudainement. Il semblait jeune. Il se demandait même s’il n’était pas mineur. Mais c’était peut-être lui qui était bigleux aussi. Ou qui devenait un vieux con à l’aube de la trentaine. « Raconte-toi. Même si c’est des mensonges. T’es mignon. Je t’écouterais parler un moment juste pour ça. »

Ça ferait passer le temps. Et puisqu’il n’avait vraiment nulle part d’autre où aller, sauf peut-être chez son frère mais il ne voulait pas le déranger là, il était un peu coincé ici. En plus à pieds. Quelle idée de con, finalement…

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Qu'est-ce qu'un garçon avec un visage d'ange et une allure de bourgeois, ferait dans ce genre de quartier peu recommandable pour le commun des mortels? Youta n'est sûrement pas là pour jouer aux cartes autour d'une bonne bière dans l'un de ces fameux bars à la réputation indésirable. S'il vient ici, c'est justement parce qu'il est comme la plupart des occupants de cet endroit, mais qu'il ne l'assume pas pour autant. Si pour certains être gay est semblable à une maladie, pour d'autres c'est plutôt un bénéfice. Le blond ne le voit ni comme l'un, ni comme l'autre. C'est une préférence qu'il a découverte assez tôt dans sa jeunesse et qui, aujourd'hui, est comme un boulet. En tout cas il n'avait pas de mauvaises intentions en s'approchant sournoisement de ce garçon, surtout quand il ne manque de rien. Rien qui ne puisse être volé, nuance.

L'étranger quitte sa zone d'ombre pour s'approcher de l'autre, prenant ce qu'il désirait dès le départ, une cigarette. Le vent soufflant lui décoche un léger frisson, se répercutant dans son corps frêle et tremblant par réflexe. Il accuse le coup, loin de se douter que son odeur peut être caractéristique ou un quelconque indice quant à son activité précédente. Youta n'a d'innocence que son visage, à l'intérieur ce n'est qu'un démon de plus dans cet enfer qu'est le monde. La politesse et lui, ça fait deux. Il rend à peine ces quelques mots d'un mouvement de visage approbateur, comme pour retourner brièvement son enchantement.

La flamme du briquet brille dans son regard sombre, illuminant les traits fins de son visage, tandis que le bâton de nicotine rougeoie silencieusement. La fumée s'infiltre à travers ses lèvres, jusqu'aux creux de ses poumons déjà bien ensuqués par les nombreuses taffes tirées des précédentes cigarettes. Il n'est pas à sa première de la journée, peut-être pas non plus la dernière de la soirée. Fumer le décontracte, ça lui permet d'évacuer le stresse engendré par son père et les études, par un avenir encombrant et frustrant.

Sa question pourrait être une façon de le faire fuir, mais Youta hausse des épaules. Que ferait-il de plus s'il venait à se sauver? Rien. Encore une question qui laisse le blond muet, à la recherche d'une réponse convenable et pas trop agressive. Parce qu'il est comme ça l'étudiant, brute, pas aussi sociable qu'il devrait l'être pour les projets de son vieux. Ce gars est bavard. Il le note facilement en l'écoutant parler, presque heureux de ne pouvoir en placer une dans ce monologue décousu. Son âge a-t-il un quelconque intérêt?

« ▬ Autant que toi. »

Dans la vingtaine, sûrement. Youta rentre à peine dans cette tranche d'âge, à la limite de la majorité. Tout juste bon pour se perdre dans des bars ou avoir droit à l'entrée d'une boîte de nuit. Son commentaire est à prendre à la réflexion. Puisqu'il est mignon, il pourrait l'écouter? Youta hausse un sourcil, lâchant un rire incrédule.

« ▬ Parce que je suis mignon, ça donne envie de m'écouter? Suis-je un oiseau qui chante? »

Façon de parler, c'est une métaphore. Youta en oubli presque sa cigarette logée entre ses doigts. La cendre se détache lentement, tombant au sol et emporté par un nouveau coup de vent. Sa main libre glisse dans sa tignasse blonde, son faciès exprimant toujours cette hilarance née de sa récente remarque sur son apparence.

« ▬ Qu'est-ce que j'aurais bien à raconter? Je ne suis pas du genre à me dévoiler aux inconnus. »

Juste à leur demander une cigarette et du feu ou à s'envoyer en l'air sans beaucoup plus d'arguments valables.

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Autant que lui quoi ? Les airs jeunes ? Ce garçon n’avait pas les yeux en face des trous. Il y avait quand même une différence entre eux à ce niveau. Aki faisait bien ses 28 ans. Il entamerait la trentaine sans qu’on lui demande à tout moment de sortir ses cartes d’identité pour acheter de l’alcool ou un paquet de clopes. Mais Kazuaki se contente d’un petit sourire en coin tout en tirant de sa cigarette une nouvelle bouffée. Il souffle lentement la fumée, en volutes lentes au-dessus de sa tête, son regard posé sur le ciel sans étoiles. Merci à la pollution lumineuse. Mais il aimait la ville. Il était un enfant de la ville et jamais il ne se sentirait à sa place en campagne.

Son rire se renouvelle à propos de l’oiseau qui chante. Railleur, sarcastique peut-être.

« Si tu savais… », murmure-t-il lentement. Il ne regarde plus l’autre. De toute façon, celui-ci ne semble pas réellement s’intéresser à lui. Il baisse la tête, secouant la cendre de sa cigarette sur le bitume de cette rue des péchés. « Les jolis oiseaux dans une cage dorée qui chantent pour mon bon plaisir, c’est mon quotidien. »

C’était excitant au début. Puis ça devenait vite lassant. On avait rapidement tout vu, tout entendu. Et la recherche constante de la jeunesse donnait une amertume à l’expérience qu’elle n’aurait pas dû avoir. Le regard de Kazuaki est attiré par un couple qui passe non loin d’eux. Un couple qui aurait pu être normal aux yeux du Coréen moyen si ce n’est qu’il s’agissait de deux jeunes femmes qui se regardaient avec une tendresse infinie et semblaient trouver l’entièreté de cet univers hilarant vu la façon dont elles riaient sous couvertures. Kazuaki les salue d’un signe de la tête. Elles lui répondent de la même façon, mais dans un rire joyeux en même temps. Il les enviait un peu, peut-être. Et pourtant, se caser, ce n’était définitivement pas pour lui. Il commençait déjà à recevoir les doléances de son père et de sa mère qui aimeraient bien qu’il se marie et ait des enfants et rien que ça, ça lui donnait envie de rire, mais pas de cette jolie façon que ces deux jeunes filles avaient…

Le garçon à côté de lui répond vaguement à sa demande et Kazuaki opine brièvement. Que pouvait-il vraiment dire à ça, hein ? Il secoue une nouvelle fois sa cigarette pour que la cendre tombe. Il avait oublié de fumer. Il en prend la dernière bouffée, puis la jette au sol, l’y écrasant d’un solide coup du talon.

« Tu as raison. Ne parlons pas. Le moment sera tellement plus intéressant. »

Son ton dégoulinait d’ironie et de moquerie. Il n’aimait pas cette attitude qu’avaient les gamins de jouer aux mystérieux. Ne pas s’intéresser à la personne avec qui ils parlaient. Lui laisser faire tout le boulot. Puis probablement se plaindre quand il n’y avait rien à rajouter parce qu’ils ne recevaient pas l’attention désirée. Aki glisse ses mains dans les poches de son caban. Ouais. Il aurait dû se changer avant de venir traîner dans un tel endroit…

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Ce serait assez vexant d'être comparé à un adolescent plus proche de la minorité que la majorité, même s'il n'a que vingt ans, Youta ne raisonne pas comme un gamin. Pas toujours. Il disait surtout qu'il n'était pas si jeune, ni si vieux. Ils ont un âge où le visage n'apporte pas forcément la réponse exacte. En tout cas, le blond n'apprécie pas trop qu'on lui fasse remarquer qu'il est trop jeune, ça sonne souvent comme un reproche. Trop jeune pour traîner ici, trop jeune pour rencontrer des hommes, trop jeune pour fumer. Bref, l'excuse facile pour l'embêter et le pointer du doigt. Youta n'est pas non plus un oiseau qui chante, il déteste les cages alors qu'il vit dedans malgré lui. Contre son gré, son père le retient à travers des barreaux dorés et il n'aime pas du tout se sentir ainsi oppressé. Qu'on le compare à un piaf est le meilleur moyen de le foutre en rogne.

« ▬ Je ne suis pas un oiseau. »

C'est un animal censé être libre, censé voler haut dans le ciel. Les cages ne sont pas faites pour eux. Youta se considère plus comme un lion, un félin, qu'un stupide oiseau. Le regard attentif du brun n'échappe pas à son homologue qui dirige ses pupilles vers la source de sa curiosité. Deux femmes, proches, sûrement plus intimes que veulent bien faire croire leurs rires et leurs sourires. Youta n'a jamais envisagé d'être en couple, bien qu'il se coltine cette fille de bonne famille pour faire croire à son père qu'il est normal, qu'il est hétéro et prêt à s'engager. Si ce n'est pas un oiseau, ni un lion, il se rapproche plutôt du caméléon. Qui a-t-il de si intriguant dans ce tableau? L'amour? La tendresse? S'évader avec sa moitié? Ridicule.

Youta n'est pas prêt à se dévoiler, ni à parler de lui. Ce n'est pas intéressant, savoir qu'il est le fils de, ou qu'il doit se faire violence pour être irréprochable quand il a juste envie de casser des gueules. Cette frustration revient le titiller, alors il la chasse en portant la cigarette à ses lèvres pour inspirer un bon coup. Le bâton de nicotine est déjà à sa moitié, pourtant il l'a à peine touché. Le silence est plus intéressant? S'il prenait les mots au pied de la lettre, il prendrait cela comme une provocation.

« ▬ T'es plutôt bien habillé pour traîner dans ce genre d'endroit. »

Fit-il remarquer en examinant sa tenue. Youta a opté pour des vêtements passe-partout, sombre, sans motif. Un jean troué aux genoux, un haut blanc dissimulé sous une veste en cuir noire. Classe, mais assez discret pour qu'on n'essaye pas de lui faire les poches.

« ▬ Rien d'étonnant si quelqu'un cherche à te voler. »

Ton sarcastique, jouant sur la plaisanterie de sa première remarque à son encontre. Lui qui pensait qu'il allait le voler, mais peut-être n'est-ce rien de surprenant avec son allure. Il fait riche, imposant. Le genre qui donne soit envie de le racketter, soit de l'éviter. Dans le cas de Youta, il s'est plutôt senti attiré par un besoin chaotique, avant de réaliser qu'il traînait là avec lui malgré la satisfaction d'avoir obtenu ce qu'il voulait.


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Un fin sourire entre amusement et prétention étire les lèvres de Kazuaki alors qu’il observe l’étranger. Le visage jeune et masculin lui renvoyait un sentiment qui n’était pas si positif que ça, agrémenté d’un ton lorsqu’il s’exprime qui semblait un peu agacé. Ça confirmait ce qu’il pensait déjà, à savoir qu’il commençait à embêter son cadet. Il n’était donc pas un de ces petits oiseaux qui ne rêvaient que d’une chose : chanter pour lui ? Kazuaki hausse doucement les épaules.

« Peut-être. », convient-il finalement. Il penche légèrement la tête, cherchant le regard de son interlocuteur avec un plaisir qu’il ne tente même pas de cacher. « Mais j’ai quand même l’impression de te faire chanter présentement… »

Une chanson pleine de colère retenue. Un tempo qu’il était le seul à avoir établi pour le moment. Ça l’amusait, même s’il ne pousserait pas trop le vice non plus. Pas au point de faire sortir l’autre de ses gonds. Du moins, pas volontairement. Il ne le connaissait pas, alors il ne connaissait pas ses limites. Quant à sa façon de se fringuer, Aki baisse deux secondes le regard sur sa belle chemise immaculée avant d’en revenir à l’autre. Probablement, oui.

« Je n’avais pas prévu de venir jusqu’ici. J’avais juste besoin de me changer les idées, de marcher un peu et de respirer de l’air frais. Aussi frais puisse-t-il être au cœur de la capitale… », convient-il finalement. Tôkyô n’était pas un exemple d’air pur. Ils faisaient avec ce qu’ils avaient. Il ricane par contre à la suite, demandant avec malice : « Alors tu t’es finalement décidé à me voler ? »

Il ajoute à la taquinerie un petit clin d’œil à la fois amusé et charmeur. Se rapprochant de l’autre, il tire de sa poche son paquet de cigarette. Il en sort une, qu’il tend au jeune homme. Un bon fumeur, de toute évidence.

« Tu fumes toujours aussi vite ou c’est moi qui te fait cet effet ? », demande Kazuaki. Il ne doutait de rien. Mais c’était surtout dit à la blague, là. Il ne comptait pas finir sa soirée en bonne compagnie. Il devait se lever dans quelques heures à peine… et il sentait de plus en plus qu’il approchait de la trentaine quand il débordait trop ! « C’est mauvais pour la santé, fais gaffe. »

Comme si lui-même n’avait pas aspiré la sienne comme si sa vie en dépendait..!

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Être comparé à un oiseau est la pire remarque pour Youta, ça lui rappelle simplement que, d'une manière ou d'une autre, il est oiseau que son père tente de faire rester dans sa cage. S'il devait être ce genre d'animal, autant être un rapace et être au-dessus de ces petits moineaux chantonnant pour ceux qui veulent bien les écouter. Lui, il n'a rien à chanter, à personne. Derrière ce masque d'arrogance et d'agacement, se cache une colère retenue. Il n'éclate pas facilement, s'il doit se décharger de cette pression, ce serait envers plus faible que lui. Youta est plus stratégique que réellement violent, pour démonter quelqu'un morceau par morceau, avec ce plaisir malsain d'admirer la souffrance d'autrui. S'il ne répond pas, c'est qu'il n'a rien à répondre, mais c'est surtout qu'il préfère de ne pas jeter de l'huile sur le feu en s'enflammant lui-même au préalable. Il a bien compris que son interlocuteur cherche un peu à le titiller.

Le blond fit remarquer la tenue de l'autre, sûrement une marque de vêtements prestigieuse et très chers. Ce n'est pas le genre d'habits qu'il faut porter sur soi en venant dans un tel lieu, à moins de réellement vouloir se faire voler. Ce Kazuaki s'affiche comme un homme riche ou peut-être influent, d'un niveau plus élevé que la plupart des étrangers circulant dans ces rues dites « malfamées ». De l'air frais? Youta affiche un air sceptique, comme si l'air de cette ville était frais. Aussi frais que pollué. Il secoue doucement sa tête, d'un mouvement à peine hilare.

« ▬ Pourquoi irais-je te voler? »

Qu'a-t-il de plus que lui, qu'il n'a pas? Youta n'est pas à plaindre, sur un plan financier. La seule chose dont il aurait besoin, n'est pas matériel. Voyant que le brun tire une nouvelle cigarette de son paquet, il l'observe en silence avant de récupérer le bâtonnet intact. Sa première cigarette touche à sa fin, bien trop vite comme l'a fait remarquer Kazuaki. Se mordillant la lèvre à sa remarque, il doit bien admettre qu'il fume comme il pourrait siffler un verre, un peu trop rapidement.

« ▬ Tout dépend à quoi pourrait mener ma réponse. »

Il joue la provocation, affichant un petit sourire. S'il dit que c'est une habitude, il va passer pour le gars qui ne profite de rien. à l'inverse, s'il dit que c'est un effet soudain, venant de l'autre, il va être étiqueté de mort de faim, ou quoi d'autre encore. Mauvais pour la santé. Youta roule des yeux, terminant la première dont il écrase le mégot toujours fumant sous la semelle de sa basket. Ensuite il reporte son regard sur Kazuaki, comme pour réclamer une nouvelle fois du feu. Il en a que faire de sa santé, si fumer l'aide un tant soit peu à se détendre sans péter des durites à longueur de temps.  

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Kazuaki lève à nouveau le nez vers le ciel. Il commençait vraiment à se détacher de la conversation. Il n’y avait aucune relance de la part de son interlocuteur. Celui-ci ne manifestait pas vraiment d’intérêt pour sa personne. Cette discussion allait mourir avant même d’avoir réellement commencée. Kazuaki n’avait pas le tact et la bonté de tenir le crachoir à un étranger pendant des heures. À la question qui lui est posée, il hausse les épaules. You devait savoir qu’il n’avait aucun moyen de connaître la réponse. Mais il devait aussi savoir que dans la société dans laquelle on vivait, un homme habillé richement comme lui qui traînait dans de telles rues avaient de bonnes chances d’être la cible d’une personne mal intentionnée. Ça évitait aux pickpockets de jouer à la loterie quand ils débusquaient le portefeuille d’un homme habillé avec de grandes marques. Par contre, il n’avait aucune façon de connaître l’intérêt de You pour ce genre d’activité. Donc, question à laquelle il ne pouvait pas répondre.

« Je ne sais pas. Dis-le-moi, toi. »

Kazuaki sort de la poche intérieure de sa veste son zippo. Cette fois, il n’allume pas lui-même la cigarette mais laisse plutôt le jeune homme s’en servir lui-même. Quand il en a terminé, il récupère le petit objet, le glissant à nouveau à sa place. Il a un regard pour son interlocuteur alors que ce dernier reprend la parole. Il a un petit « hm », ne rebondissant finalement pas directement. Il n’avait pas envie de commencer à jouer la carte du charme avec ce garçon-là. En partie parce qu’il lui semblait jeune. Et quand bien même se trompait-il, il avait déjà du mal à lui faire tenir une conversation… Le jeu du charme, Kazuaki l’aimait quand il se faisait dans les deux sens, ce qu’il ne croyait pas possible. Un sourire peut-être un peu méchant se dessine même brièvement sur ses lèvres. Il se demandait si You était du genre étoile de mer dans le lit…

« Ta réponse, je ne sais pas. Fumer, probablement à un cancer de la gorge ou des poumons. »

Lui-même en avait conscience. Un de ses amis avait justement dû changer de carrière parce qu’il s’était ruiné la gorge de cette façon. Pas que ça invite Kazuaki à réfléchir à cette mauvaise habitude tant que ça, pour être tout à fait honnête. Peut-être que ça aurait dû être le cas. Mais pour le moment, il était plutôt content avec ses vices. Cigarette. Alcool. Beaux garçons… Il fallait bien profiter de la vie pendant qu’il le pouvait encore, hein ?

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Quand il s'agit de discuter, Youta n'est pas un exprès. Il a toujours préféré le silence à la parlotte, ou l'action à la parole. Soit il est indifférent aux autres, soit il leur fait du mal. Dans des cas exceptionnels, il développe un simple besoin charnel. Sinon, il n'entame quasiment jamais de long discours, ni sur sa personne, ni sur l'autre. Qu'il soit encore là après plus de cinq minutes est un miracle, car il aurait pu filer dès sa cigarette en bouche. Qu'est-ce qui le retient ici? L'envie de ne pas rentrer trop tôt chez lui, de traîner comme il le fait si bien quand rien ne l'oblige à se presser. Son père n'est pas à la maison de toute façon, quant à son frère, il vit sa vie de son côté et Youta ne veut pas s'emmêler. Oh, il adore son jumeau, il tuerait sûrement le premier qui ose le blesser, pourtant il n'y a aucune effusion d'amour entre eux deux. Pourquoi irait-il le voler? Ce ne serait certainement pas pour l'argent. Que peut-il faire d'un truc qu'il possède déjà, hein? Le blond hausse les épaules.

« ▬ Qui sait, je le ferais peut-être pour t'attirer et avoir plus qu'une cigarette. »

Il se montre un peu plus taquin, avec une pointe de provocation dans le regard. Youta ne s'attarde pas sur l'âge de la personne pour décider ce qu'il a envie de faire avec, surtout si c'est pour ne jamais la revoir ensuite. Réclamant du feu, Kazuaki lui tend son Zippo qu'il récupère pour allumer sa seconde cigarette. La dernière qu'il ira prendre chez cet homme, pour ne pas trop abuser de sa gentillesse. Redonnant le briquet à son propriétaire, il tire sur le bâtonnet et expire lentement la fumée. Ne jamais se fier aux apparences, Youta n'est pas un saint et beaucoup pourraient l'affirmer en sachant ce qu'il fait aux autres. De toute évidence, ils n'ont pas autant de points en commun, voire peut-être aucun. Si ce n'est fumer et traîner dans des endroits étranges. Un cancer? Un léger rire lui échappe, tandis qu'il inspire à nouveau une bonne dose de nicotine.

« ▬ On n'a qu'une vie et on sait déjà comment elle se termine, plus ou moins. Autant la finir en faisant ce que nous aimons. »

Enfer ou paradis, il ne croit pas à ces choses idiotes comme quoi les gens bons rejoindront dieu. Dans son cas, il flirterait avec Satan dans un brasier ardant. Qu'est-ce qu'un cancer changerait à sa vie? Ce n'est pas ce qui arrêterait son père de le contrôler et de le vouloir comme prédécesseur.

« ▬ à part moi, qui se préoccupe que j'ai un cancer? Ce n'est pas ce qui m'empêchera de fumer, ni d'être dans l'excès. »

C'est sa seule véritable liberté et il tient à la conserver aussi longtemps que possible. Alors, oiseau en cage ou étoile de mer, il n'est rien de tout cela. Il est surtout faux, à faire croire à cette image de perfection quand il est un connard en réalité. Les seules personnes qui sont au courant pour sa vraie personnalité sont tous ceux qu'ils menacent et harcèlent, tous ceux qui ont un minimum de conscience pour ne pas tenter le diable avec cet abruti, comme le surnomme sa fausse copine.

« ▬ D'ailleurs elles sont bonnes. »

Les cigarettes. Juste pour une pointe de positif dans cet échange précaire entre les deux hommes.
 

花が咲いたよ

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