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Kazuaki aurait tué pour une clope, présentement. Depuis près d’une demi-heure, il semblait monter la garde près d’une porte de classe. Ce n’était pas exactement à ça qu’il s’employait, mais ça donnait une bonne idée de l’image qu’il renvoyait. Verres fumés sur le nez pour qu’on ne le reconnaisse pas, complet sur mesure sur le dos, tatouages qui dépassaient sur une main et jouant nerveusement avec une clope qu’il ne pouvait allumer sous peine d’être mis à la porte, peu importe son nom et la taille de son portefeuille. Ce qui ne l’empêchait pas de ne penser qu’à cette damnée clope. Il fumait beaucoup trop. Il buvait un peu trop aussi. Deux trucs que son entraîneur lui reprochait à chaque fois qu’il avait une séance avec lui. Raison pour laquelle Kazuaki s’entraînait généralement seul.

Dans la classe derrière lui, il entend enfin le professeur faire la conclusion de son cours, rapidement suivit pas des chaises qui raclent le sol et des pas qui le foulent. La porte s’ouvre sur le premier étudiant. Pas celle qu’il attendait. Il patiente donc, s’amusant des regards inquisiteurs qui se posent sur lui, offrant un ou deux clin d’œil charmeurs à de jeunes demoiselles qui gloussent. Mais celle qu’il voulait voir n’est toujours pas là… et il commence à se demander si elle n’avait pas manqué le dernier cours de la journée. Ça aurait été ballot. Il avait dû déranger le père Ivanov pour savoir dans quelle classe aller chercher sa chère petite. S’il fallait en plus lui annoncer que Nina faisait l’école buissonnière… ça promettait, disons. Mais lorsque le professeur lui-même est sorti, Aki entre dans la classe et la trouve là.

Il est d’abord bluffé par l’endroit. C’était une salle de cour, carrément ! Ça en jetait grave ! Lui, en commerce, il n’avait pas eu droit à ce genre de simulation vraiment géniale. Sans attirer l’attention de Nina qui était assise à une table et semblait consigner quelques notes finales, il va jusqu’à la place du magistrat, s’y laissant tomber. Il croise les jambes, pose ses bras sur les accoudoirs, puis s’exclame :

« Je m’y ferais ! »

Il ricane en voyant la demoiselle relever la tête vers lui. Surpriiiise ! Il étend les bras de chaque côté de sa silhouette, paumes vers le plafond, comme s’il était sur le point de s’exclamer « Tadam ! », tel un prestidigitateur fier de son dernier tour. Il aimait bien faire des entrées remarquées…

« J’espère que tu t’es ennuyée de moi. », déclare l’homme tout en ricanant. Il se calle un peu mieux dans le siège du juge, offrant à Nina un petit clin d’œil charmeur. « Ça fait longtemps qu’on s’est croisés. La petite princesse est trop occupée pour venir faire un tour à la SK ? »

Il la tannait depuis un moment pour la lancer. Mannequin. Pas danseuse. Ça ne l’intéressait pas. Il n’en avait pas besoin. Et ça créait parfois quelques frictions entre eux. Mais quand Aki avait une idée en tête, il ne lâchait pas, à l’image d’un gros chien qui a refermé ses crocs sur un morceau de viande juteux.

« J’ai dû appeler ton père pour savoir où tu traînais. Il était presque trop heureux de savoir que je te cherchais. », fait remarquer Kazuaki. Ses lèvres s’étirent en un sourire trop malicieux pour être de bon augure. « Il espère peut-être que je vais demander ta main. Moi, avec une sale morveuse comme toi ! Incroyable ! »

Il adorait la taquiner. Ça fonctionnait souvent assez bien… Alors il n’en manquait jamais une. Ouais, il était un peu chiant, mais il l’assumait.

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+ OOTD + La journée avait commencé plutôt tranquillement aujourd’hui. Les cours, cette plaie qui allait la poursuivre jusqu’à la nuit des temps. Ou pas finalement. Mais pour le moment c’était la seule chose qui la stressait. Bon, il y avait les examens aussi c’est vrai, mais combien elle avait la flemme aussi de réviser. La flemme ultime. Sachant qu’elle pensait de plus en plus à drop tout ça, elle n’avait réellement aucune réelle ambition pour le moment et vouloir étudier des choses qu’elle ne savait pas encore où ça allait la mener. Surement au même endroit que sa mère. Ça lui donnait simplement envie de vomir. Oui, de carrément vomir. Elle se demandait parfois si elle allait devenir un jour comme sa mère. Celle-ci lui disait qu’elle avait le caractère de son père par moment et ça la rendait plutôt... Fière ? Oui surement. Lui faire penser à son père, c’était quelque chose qu’elle en était déjà fière, puisqu’il n’y avait que lui qui comptait. Bon il était vrai qu’il fut un temps où elle était assez naïve pour croire les paroles de sa mère, vouloir son bonheur, la rendre heureuse, mais savoir qu’elle la manipulait juste pour assouvir ses besoins, simplement parce qu’elle voulait qu’elle soit comme une forme miniature d’elle... Voilà quelque chose qu’elle commençait de plus en plus à détester. Son beau-père en prime, ce vieux qui n’était pas plus sympathique qu’elle... Génial. Au moins elle avait la paix, vivant seule à la résidence, sa vie ici n’était pas aussi moche que ça... Au moins elle avait pu retrouver Taeyang. C’était déjà pas mal. Mais il ne fallait pas oublier que la source de son argent était quand même sa mère.

Le dernier cours était venu rapidement, mais l’heure défilait assez lentement. C’était toujours comme ça, les dernières minutes du dernier cours. Affreux. Tout simplement affreux. La jeune demoiselle écoutait à moitié de toute façon et finalement, elle avait prit du retard sur quelques notes. Elle avait demandé à l’une de ses amies de l’aide pour qu’elle puisse copier, puis au final le cours était terminé et Nina était encore sur sa chaise. Elle promit qu’elle lui apportera les notes à la résidence, l’autre qui voulait partir assez rapidement. Elle lui fit un clin d’œil en souriant avant de la saluer et finalement, rester à la traine alors que le professeur et surement tous les élèves étaient déjà partis. Ça ne lui posait de toute façon pas grand problème, il n’y avait personne qui l’attendait à la maison et ce n’était pas comme si elle avait des enfants à nourrir. Mais il était vrai qu’elle n’avait pas prévu la visite de ce quelqu’un qui allait bientôt la faire tiquer.

La jeune demoiselle n’avait pas fait attention à son entrée, étant concentrée sur ses notes, mais lorsqu’il parla, lorsque sa voix avait résonné dans son esprit, elle releva la tête, le regardant d’un air des plus blasé... Sérieux, mais qu’est-ce qu’il faisait là ? Les bras devant lui, elle joua avec son stylo, un sourire bien sarcastique aux lèvres « T’as l’air bien con comme ça tu sais » Elle sourit un peu plus avant de finaliser ses notes tout en l’écoutant lui parler « M’ennuyer de toi ? Oh non... Jamais voyons » Ces deux là on dirait vraiment le chat et la souris. Ils ne semblaient jamais vraiment s’ennuyer de ce petit jeu. Nina remit son attention sur lui avant de pencher doucement la tête, roulant des yeux et lâchant un léger soupire « Tu es venu me parler encore de ça ? »

Elle finit par ranger ses affaires puis s’était levée pour aller lui tenir compagnie un peu plus... Proche. Elle sourit et posa ses mains sur la table alors qu’elle se pencha vers lui « Je crois qu’on avait déjà eu cette conversation avant non ? Aki. » Elle lui sourit doucement tout en le regardant dans les yeux. Nina finit par enlever ses mains et les croiser sous sa poitrine alors qu’elle fronce les sourcils « Mon père ? » Dit-elle un peu curieuse, mais surtout perplexe... Savait-il seulement ce qu’il était en train de dire ? « Dois-je te rappeler que ma très chère mère s’est remarié, et non, ce n’est pas mon père... » Bien sûr que c’était de son beau-père qu’il parlait et non pas de son vrai père « La morveuse ne veut même pas de toi le vieux ! » Elle lui tire la langue, joueuse comme d’habitude. « Il t’a dit aussi de venir faire mon chaperon aujourd’hui ? Promis, je risque de faire un peu trop de bêtises »
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Malgré l’insulte, un sourire étire les lèvres d’un Kazuaki qu’on ne froissait quand même pas si facilement ! Il était peut-être un brin présomptueux, mais il ne prétendait pas le contraire et l’assumait plutôt complètement. D’ailleurs, il a un petit clin d’œil malicieux pour la demoiselle.

« Oh allons. Je sais que tu me trouves à tomber. Mens pas. », taquine-t-il, un rire bref ponctuant sa phrase. Il n’en avait jamais assez de la rendre folle. Ce qui n’aidait pas trop sa cause quand il essayait de la pousser à signer un contrat de mannequinat, mais il fallait bien s’amuser dans la vie ! Quant à s’être ennuyé de lui ou pas, il hausse les épaules. « Dis pas de bêtises. Je vois tes larmes de soulagement d’ici. »

Le jeune magnat des affaires éclate de rire tout en se renversant un peu sur la chaise du juge, prenant définitivement ses aises. Le droit était une des branches d’études dans lesquelles son père l’aurait laisser aller. Et elles étaient rares… Mais même si le droit commercial l’intéressait, il n’avait pas envie d’être le guignol qui jouait les marionnettes prestidigitatrices devant une audience perplexe. Il préférait être celui qui le payait pour jouer de ses charmes et regarder les choses se dérouler les bras croisés pendant qu’il prévoyait son prochain coup d’éclat. Ça lui convenait davantage. Alors jamais il ne connaîtrait la joie d’être juge. Aussi bien profiter du trône pendant leur bref entretient !

Il redevient toutefois plus sérieux lorsque la raison de sa visite revient sur le tapis. Il joint ses mains non loin de son menton, observant avec sévérité la demoiselle. Il avait vraiment envie de la recruter. Et merde les études. Elle n’avait jamais semblé aimer ça plus que nécessaire, de toute façon. Il s’en fichait de la réaction de ses parents. Ils n’étaient pas ses beaux-parents, même s’il avait osé blaguer à ce sujet ! Oui, ils avaient déjà eu cette conversation. Mais…

« Je ne suis pas réputé pour prendre « non » pour une réponse. », assure-t-il finalement, l’homme d’affaire en lui réapparaissant immédiatement. « Tu es belle à craquer. Tu n’as rien à changer. Il te manque juste un peu d’expérience… mais j’ai les mentors parfaits pour toi. Tu seras bien entourée. Et tu pourras t’adresser au grand manitou lui-même dès que tu le veux… »

C’est-à-dire lui-même ! Ce n’était pas un privilège que n’importe qui avait. Mais Nina et lui, c’était quand même plus que juste le boulot, même s’ils se crêpaient toujours le chignon ! Par contre, il avait un peu merdé et grimace légèrement. Les questions de famille, ça le touchait plus qu’il ne voulait l’admettre, probablement parce que la sienne avait douloureusement explosée malgré leur mère qui tentait toujours de rattacher les morceaux.

« Ah ouais… ça commence mal pour les bons points de gendre parfait, ça. », blague-t-il sans pour autant afficher à nouveau ses airs de clown d’un peu plus tôt. « Ça fait longtemps que j’ai eu ton arbre généalogique sous les yeux, faut me pardonner. Apparemment, c’est toujours l’amour fou entre beau-papa et toi, vu ton ton. »

Il a un petit clin d’œil complice pour Nina. Les soucis de famille, il connaissait. Il ricane un peu ensuite. Le mariage, c’était un sujet difficile pour son père, ces derniers temps et sa mère contemplait la possibilité d’avoir des petits-enfants avec un espoir qui faisait un peu mal à Kazuaki !

« Tu sais que je suis ton meilleur partenaire de bêtises. Mais ne le dis pas. C’est notre secret. », taquine Aki tout en se relevant finalement. Il s’étire un peu, puis quitte l’endroit surélevé où il était pour aller marcher là où on faisait habituellement les plaidoyers. Il reste toutefois face à Nina. « Qu’est-ce qui te retiens vraiment de venir bosser à la SK ? Tes études ? Tu as l’air de t’ennuyer à en crever. Combien de mouches t’avales par cours, hein ? »

Elle ne pouvait pas lui en vouloir d’insister un peu… non ?

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+ OOTD + Est-ce que c’était une surprise ? Parfaitement. Elle ne pensait pas qu’elle allait recevoir la visite de ce charmant jeune homme, mais surtout qu’il serait là, après les cours, à vouloir l’attendre mais surtout à vouloir la dissuader encore une fois de faire partie des mannequins de son agence. Il serait faux de penser aussi que cette proposition ne lui avait pas souvent trotté dans l’esprit, mais il était vrai aussi que faire la belle et poser n’était pas tout ce qu’elle voulait faire dans la ville. La jeune demoiselle était belle, c’est certain, elle n’en était pas non plus modeste, mais était-ce vraiment ce qu’elle voulait ? Ou c’était encore les paroles de sa mère qui présentaient un obstacle et que Nina ne pouvait que prendre en considération après ces années vécues avec elle et maintenant avec son beau-père. Mais on dirait qu’elle n’était pas la seule modeste en ce qui concerne son apparence. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres, alors qu’elle avait le regard de nouveau vers son cahier, terminant d’écrire ses derniers mots. Il était con, mais elle l’aimait quand même « Tu n’es pas mal dans ton genre, le papy » Dit-elle tout simplement avant de ranger ses affaires et aller se rapprocher de lui « Très confortable position n’est-ce pas » on dirait qu’il aimait là où il était assis.

La jeune étudiante avait très bien pu comprendre qu’il ne prenait jamais non comme réponse, et c’est pourquoi il était de nouveau ici non ? Elle se demandait s’il était venu la voir elle ou juste pour l’embaucher. Cette idée la percuta et la fit froncer les sourcils lorsqu’il lui affirmait qu’il ne prenait pas de non comme réponse. La jeune demoiselle avait finit par reculer doucement, croisant les bras, le regardant toujours dans les yeux, mais son expression sembla un peu plus renfermée. Peut-être qu’elle était déçue de la raison de sa venue, peut-être qu’elle était aussi déçue qu’il croit que son beau-père soit son vrai père, mais ça, elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Tout comme aussi la raison de sa venue finalement. Elle lâcha un léger soupire avant de rouler des yeux, regardant un instant le plafond avant de remettre son attention sur le plus vieux « Je lui parle maintenant au grand manitou. J’ai besoin de faire parti de ton agence pour m’adresser à toi maintenant ? »

Aki pouvait comprendre un peu quand même la situation dans laquelle se trouvait la jeune demoiselle, puisqu’il pouvait voir qu’elle n’aimait pas autant son beau-père, mais qu’en était-il maintenant de sa mère ? La jeune demoiselle n’avait jamais réellement parler de tout ce qui se passait avec elle à quiconque. Elle aurait aimé en parler avec Taeyang, elle aurait aimé partager ce qu’elle vivait avec une personne, mais à quoi bon. Elle savait qu’il n’y avait pas de profit derrière tout ça, si elle se dévoilait devant une autre personne, elle pouvait savoir que l’autre aura de la simple pitié pour elle et elle ne voulait pas voir ce genre d’expression se dessiner sur le visage des autres surtout en s’adressant à elle. S’en était insupportable. La jeun demoiselle lui sourit simplement « En effet, c’est toujours l’amour fou entre nous, tu me connais » Son beau-père n’était pas son père, mais surtout elle ne savait pas si sa mère l’aimait vraiment... Au final, ce n’était pas ses affaires. Sa mère voulait que son nouveau mari et que sa fille s’entendent, son beau-père faisant aussi des efforts et Nina se cachait derrière ses faux airs de fille sage qui écoutait bien les paroles de sa maman.

Nina passa son index sur ses lèvres, lui faisant un clin d’œil lorsqu’il lui dit qu’il était son meilleur partenaire de bêtises « It’s a secret » Elle finit par croiser ses mains derrières son dos, alors qu’elle le regarda se promener un peu, ne le lâchant pas du regard. Elle finit par se poser sur la table, croisant ses jambes tout en continuant de le regarder « Tu sais, ton beau discours aurait pu intéresser plus d’une. Ça aurait pu convaincre d’autres personnes, mais disons que... C’est un peu difficile dans mon cas » Elle finit par tourner la tête pour regarder le ciel par la fenêtre fermée. Elle lâcha un léger soupire avant de sauter pour se relever et marcher pour se mettre en face de lui de nouveau « Mon cas est simplement désespéré... Que veux-tu » Elle haussa doucement les épaules. Elle savait que ce n’était pas facile, mais au final, c’était encore et toujours sa mère qui tirait les ficelles « De tout façon ce n’est plus mon choix depuis longtemps maintenant » Toutefois elle lui sourit doucement « Je suis quand même contente que tu aies voulu encore faire l’effort, je ne sais pas si tu es venue pour me voir ou me convaincre, mais j’aime bien ton effort »
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« Ouais, je sais. »

Kazuaki a un petit clin d’œil charmeur pour Nina. Modeste, avec ça. Quant à la place, son attitude seule répond à ce qui n’était de toute façon pas une question ! Ou du moins probablement rhétorique. Il replace sa veste de complet avec un petit air immensément satisfait, puis prend davantage ses aises dans le siège du juge, menton légèrement relevé dans une attitude princière. On l’avait probablement plus imaginé sur le trône d’un roi que sur le point d’annoncer une sentence au nom de la justice. Eh, c’était presque comme s’il avait déjà le sang bleu, de toute façon, vu son héritage et sa famille ! Dans cet ordre. Pour ce qui était de lui parler néanmoins, Kazuaki hausse les épaules parce que mine de rien, c’était un bel avantage selon lui. D’ailleurs, il ne se fait pas prier pour l’expliquer !

« Je ne suis pas le bureau des pleurs. Les artistes ne viennent pas me voir pour leurs petites doléances. Donc si tu bosses pour moi, c’est clairement un avantage indéniable de pouvoir venir te plaindre directement à moi. », assure-t-il, ne cachant même pas le favoritisme dont il ferait preuve ainsi. Bah de toute façon, il était rarement au même endroit. Son bureau était surtout utile le soir. Le reste du temps, il était un peu partout en ville en réunion ou repas d’affaires. « T’inquiète. Si tu veux me dire que je suis beau et intelligent, c’est à toute heure de la journée, que je bosse ou pas ! »

Il blaguait, mais dans le fond c’était vrai si on enlevait le manque de modestie : il était toujours présent pour Nina. Si elle avait besoin de lui, il ferait une place dans son horaire pour l’aider. Pas tout le monde pouvait s’en vanter autant, surtout avec son horaire de ministre et son côté homme d’affaire au collet serré ! Mais justement, c’est peut-être parce qu’il pense au sujet qu’il remarque soudainement que l’énergie de Nina avait baissée lorsqu’elle parle de ses parents. Enfin. De son beau-père. Il se comprenait. Lui qui s’était relevé et faisait l’avocat du diable s’arrête de marcher, son regard sombre posé sur la jeune femme.

« Tu veux en parler ? », demande-t-il. C’était sincère. Il écouterait si c’était le cas. Il était peut-être plus sensible aux potentiels problèmes familiaux parce que son père et son frère s’étaient déclaré la guerre ouverte depuis longtemps. Et peut-être qu’il avait ce préjugé qui faisait qu’il ne soupçonnait pas les mères parce que la sienne essayait de garder toutes les pièces collées ensemble dans leur famille. « Si tu as besoin d’un faux boyfriend badboy pour le rendre cinglé… je te prête mon frère n’importe quand. »

Son frère était un meilleur badboy que lui parce qu’il l’était tout le temps ! Lui, il avait déjà sa petite réputation auprès de cette famille qui savait à peu près de quoi son chèque de paie avait l’air à la fin du mois, quoi ! Il ricane à la suite. S’arrêtant cette fois juste devant Nina, il pose ses mains de chaque côté de ses cuisses sur la table d’étude, se penchant vers elle, un petit sourire malicieux peint sur ses lèvres.

« Tu sais qu’à la SK, on peut faire de toi une star, Nina. On a les outils pour ça. Et tu as… », commence-t-il. Il montre la jeune femme d’une main de haut en bas avant de la poser à nouveau près de la cuisse de celle-ci. « …le reste, quoi. »

Elle était belle à en crever, en gros.

« Qui dit célébrité dit argent. Qui dit argent dit indépendance. », fait-il remarquer. Oui, il lui semblait qu’il jouait sur une corde sensible. Mais ce n’était pas tout à fait de la manipulation même si dans son cas, ça aurait pu. C’était moins pour arriver à son but cette fois que pour réellement aider Nina. Mais il est vrai que lui non plus ne s’est pas demandé ce que la jeune femme voulait vraiment, essayant de lui faire avaler son agenda personnel. Ce n’était pas de la malice de sa part. Mais il était le fils de son père et gravitait dans les mêmes sphères que les parents de Nina… « Qu’est-ce qu’il y a, Nina ? Tu sais que tu peux tout me dire. J’ai peut-être bien des défauts, mais pas celui de raconter ce qu’on me confie en toute discrétion partout. »

Il commençait à s’inquiéter un peu. Comment ça, pas son choix ? Ça craignait.

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+ OOTD + On dirait que la modestie n’était pas une fine qualité chez les deux. À croire qu’ils se ressemblaient sur divers points qu’on pourrait penser qu’ils étaient vraiment liés. Nina pouvait bien comprendre qu’Aki ne voulait pas lâcher le morceau. Elle pouvait bien comprendre qu’il voulait aussi la faire découvrir au monde et au final, s’il ne voyait pas en elle un bon objet de marketing alors autant dire qu’il ne se serait pas déplacé lui-même pour venir lui parler dans cette salle de classe. Nina le pensait, elle pouvait bien le comprendre. Au final, il était un homme d’affaire et peut-être que son intention était la plus pure au monde, voulant que les autres voient la beauté physique de la jeune demoiselle et qu’elle soit connue au public. Il était vrai que cette proposition était alléchante, ce n’est pas comme si elle n’aimait pas la lumière des projecteurs, mais sa mère lui avait bien fourré la tête de choses tellement stupides, que Nina commençait vraiment à les croire. Comme toujours, c’était sa génitrice qui tenait les ficelles et Nina n’était qu’un simple pantin. La jeune demoiselle pouvait comprendre aussi ce favoritisme, savoir qu’elle n’était pas comme les autres lui réchauffait un peu son cœur d’artichaut. La jeune demoiselle eut un léger sourire suite à ses paroles alors qu’il voulait tant bien que mal la persuader. « Si tu me donnes carte blanche je me demande jusqu’à quelles limites serais-tu capable de me supporter » Elle lâcha un léger rire alors qu’elle pouvait bien voir qu’il n’avait pas changer non plus. Lui lancer des fleurs gratos... « Aha... Je pense pas que ça soit gratuit non plus » Beau et intelligent... Moui. Elle sourit quand même face à sa bêtise « Les compliments ne sont jamais gratuits » Elle lui tire amicalement la langue taquine.

Le sujet qu’elle n’aimait pas le plus fut de nouveau aborder et disons qu’il était rare que ce genre de sujet ne glisse dans les conversations. La famille... Elle ne savait plus ce que s’était depuis maintenant un bon moment. Elle était fille unique et encore, elle se demandait si on la considérait vraiment comme leur fille ou plutôt comme sa fille... Elle n’avait pas non plus eut de nouvelles de son vrai père depuis un moment et ça commençait à l’inquiéter un peu quand même. La jeune demoiselle n’afficha pas la mine la plus heureuse du monde, préférant quand même ne pas aborder ce genre de sujet qui était devenu sensible pour elle. Parler de son beau-père... De sa mère... C’était quelque chose qu’elle préférait s’en passer avec plaisir. Besoin d’en parler ? Disons que oui et non... Elle ne saurait pas ce qu’elle pourrait dire, elle ne voulait pas non plus passer pour la princesse qui avait besoin d’un prince charmant pour venir la sauver. Savoir qu’il voulait quand même l’écouter lui avait donné une sensation de sécurité, et disons que ça lui avait réchauffe le cœur. Elle soupire doucement suite à sa bêtise aussi et passe sa main dans ses cheveux « Le pauvre, je crois qu’il a d’autres chats à fouetter quand même » Elle sourit doucement « Je n’ai pas besoin non plus d’un autre fake boyfriend, déjà que j’ai pas mal de choses à gérer ici » La moitié si pas toute la fac pensait qu’elle sortait avec Ken, le capitaine de l’équipe de basketball ce qui était totalement absurde puisqu’elle le considérait simplement comme un ami. Les gens pouvaient vraiment être stupides parfois.

Nina se reposa tranquillement sur la table, alors qu’elle ne le quitta pas du regard et lorsqu’il vint s’approcher d’elle, la jeune demoiselle le regarda dans les yeux, ne bougeant pas. Il voulait continuer de lui vendre du rêve... Peut-être qu’il était bien plus doué que ce qu’elle ne le pensait. Lorsqu’il la montra de la main, elle plissa les yeux, se demandant ce qu’il cherchait à faire... Elle sourit taquine de nouveau, un brin malicieuse « Et... J’ai quoi exactement comme reste ? » Elle passa ses doigts sur son col pour le réajuster alors qu’elle voulait pousser le bouchon un peu loin, même si c’était un jeu dangereux. Elle finit par baisser de nouveau ses mains alors qu’elle continue de le regarder, penchant doucement sa tête sur la droite. Indépendance... Voilà quelque chose qu’elle n’aura surement jamais, mais qu’elle rêvait d’avoir plus que tout. On pourrait la comparer à un oiseau piégé dans une cage en or. Voilà ce qu’elle était.

Nina finit par se redresser doucement avant de finalement se pencher vers lui, lorsqu’il lui demanda ce qu’il se passait... Savoir simplement qu’il se souciait de son état la rendait heureuse, au fond. Elle déposa un léger baiser sur sa joue avant de finalement reculer doucement « Tu as peut-être tes défauts, mais je t’aime comme tu es... Et je ne veux pas que tu t’inquiètes pour moi, même si c’est vraiment mignon » Dit-elle sincèrement « Je ne sais pas vraiment où tout ça pourrait me mener, mais j’ai besoin quand même un peu de réfléchir... Je ne sais pas si je dirais oui, ou non... Je ne sais vrament plus quoi faire... » Elle était vraiment perdue, elle était tout simplement brisée et son esprit semblait bien confus. Elle finit par se pencher de nouveau pour poser sa tête contre son épaule, pouvoir se reposer un moment. Rien qu’un bref instant « Je suis contente que tu sois venu quand même... Je suis contente que tu t’inquiète pour moi Aki... »  

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La question se posait effectivement. Kazuaki n’était pas sans savoir que donner la main à Nina, c’était souvent accepter qu’elle prenne le bras au complet ! Mais ils se ressemblaient tellement sur certains points que ça aurait dû en être illégal… Alors ça ne l’inquiète qu’à demi. D’ailleurs, un fin sourire se dessine lentement sur les lèvres de l’homme alors que de toute évidence, une autre idée lui traverse la tête. Et comme souvent, Kazuaki n’avait pas la langue dans sa poche et la manifeste donc tout haut.

« Je ne sais pas. Mais il faut aussi se demander jusqu’à quel point tu es capable de m’endurer. », fait-il finalement remarquer, accompagnant sa remarque d’un petit clin d’œil taquin et charmeur tout à la fois. Ils étaient deux à être capables de jouer à ce petit jeu. Disons juste que les choses ne seraient plus jamais ennuyantes à la SK… Au grand damne de bien des gens, le potentiel manager de Nina en particuliers ! Il feint ensuite d’afficher un air consterné. « Tu veux me faire payer pour les vérités que tu me dis ? »

Les compliments. Les vérités. C’était du pareil au même dans son monde ! Quoi qu’il en soit, la demoiselle ne semble pas vouloir se délier la langue sur le sujet de la famille, qui était bien un des rares où elle la retenait, d’ailleurs. Mais Aki pouvait comprendre ça et pour une rare fois, il ne joue donc pas les lourds, n’insistant pas. Il ricane plutôt à propos de son pauvre jumeau qui avait été inclus à ses plans sans même le savoir. Bah, Natsuki commençait à avoir l’habitude, depuis le temps…!

« Dommage. Il m’en doit une. », blague Kazuaki, ce qui n’était en fait qu’une blague à demi ! Ben quoi ? Entre frères, ils finissaient souvent par se faire des fleurs… « Et je dois dire qu’il est pas mal sexy. Pas plus que moi, mais pas loin…! »

Sûr, pour un frère identique…! Ils étaient tout près à présent. Une proximité qu’il aurait probablement appréciée différemment si les femmes lui avaient apporté un petit frisson comme elles n’avaient jamais pu le faire. Mais ça ne voulait pas dire qu’il n’avait pas d’yeux et ne pouvait pas apprécier la beauté féminine, au contraire.

« T’es belle à croquer. », déclare-t-il donc alors qu’elle vient jouer avec son col en lui demandant quelques précisions dont, il le savait, elle n’avait pas besoin pour comprendre ce qu’elle voulait dire. Mais il était comme ça lui aussi. Il aimait bien aller à la pêche aux compliments quand il croyait en mériter plus qu’il n’en recevait ! Un doux baiser est déposé sur sa joue et Kazuaki a un sourire avant de se redresser, lui laissant la latitude de bouger sans plus entrer dans sa bulle. Parfois, il se demandait si elle ne se doutait pas de quel côté de la clôture il s’amusait… « D’accord. Je comprends. Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu as mon numéro. N’hésite pas, ok ? Moi, je juge pas. »

Il pouvait aider, par contre… Et il ne parlait pas d’être mannequin à la SK, là. Il parlait d’un autre genre d’aide. Avec sa famille, peut-être… Mais voilà que la demoiselle reprend un peu de proximité et Aki ne joue pas les timorés. Il vient passer ses bras autour de la silhouette qui lui semblait encore plus frêle que menue présentement, la serrant contre lui. Il soupire. Ça lui faisait quand même quelque chose de voir Nina dans cet état.

« Je vais toujours m’inquiéter pour toi. Surtout si tu affiches cet air-là. », fait-il doucement remarquer. Il n’était plus présomptueux ou arrogant. Cette fois, il était sérieux. Un peu comme l’autre soir, quand il avait cru que son frère songeait au suicide ! Il avait paniqué, mais était resté calme… et très sérieux. « Je suis sérieux. Je ne vais jamais te forcer à parler. Mais si tu as besoin d’aide, que ce soit pour chasser un indésirable, te sortir d’une mauvaise situation ou même t’accueillir quelques jours chez moi, appelle-moi. Je vais toujours être là. »

Il espérait qu’elle ne prendrait pas ses mots à la légère.

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+ OOTD + Jusqu’à quel point était-elle capable de l’endurer ? Elle arqua lentement un sourcil avant de finalement hausser les épaules d’un geste vif. Peut-être qu’elle le surprendra bien plus qu’il ne le pensait. En tout cas Nina était toujours remplie de surprise et ça ne risquait pas de se terminer, surtout pas lorsqu’elle était d’humeur taquine tout comme aujourd’hui. Ça faisait combien de temps qu’elle ne l’avait pas vu ? Et il s’était bel et bien déplacé jusqu’ici pour elle quand même. C’était vraiment quelque chose qui lui faisait plaisir, même si au début c’était pour l’agence, elle était quand même contente qu’il soit là Aki. Elle se sentait d’une humeur bien plus joyeuse qu’auparavant, même si l’un était par moment plus con que l’autre. Du moins du point de vue de la jeune russe. Elle sourit lorsqu’il fut quand même vexé qu’elle lui fasse payer les vérités. Les compliments n’étaient jamais gratuits surtout venant d’elle, même si c’était une sorte de blague, c’est vrai qu’elle critiquait bien plus qu’elle ne donnait de compliments « C’est toujours du gagnant gagnant quand même, non ? » Elle aurait dû songer peut-être à faire du business.

Il était vrai qu’elle ne voulait pas non plus embarquer Natsuki dans leur petit jeu, même s’il y avait quelque chose qui clochait, elle ne voulait pas qu’Aki le gêne ou lui dise de faire quoi que se soit. De toute façon, Nina se pensait bien grande et pensait qu’elle pouvait quand même se débrouiller toute seule, sans l’aide de personne. Ce qui était totalement faux, puisqu’à un moment, non seulement elle commençait à paniquer, à désespérer, mais le stress faisait qu’elle faisait par moment du mal même à ceux qui comptaient le plus pour elle. La jeune demoiselle continuait de le regarder avant de secouer la tête et la baisser... Blasée... « Vraiment ? Mais vous êtes identiques je te rappelle ! » Elle fit la moue tout en relevant la tête. Qu’il était con... Mais qu’est-ce qu’elle pouvait bien l’apprécier. Elle soupire doucement avant de sourire un peu « Vous êtes tous les deux sexy, alors ne va pas me faire croire qu’il y a de la compétition entre vous deux » Il était vrai que les jumeaux n’étaient pas mal. Bien qu’ils soient plus vieux que la jeune étudiante, Nina n’avait de toute façon jamais envisagé de les compter autre que des amis.

Et lorsqu’il lui donna ce qu’elle voulait, lorsqu’il affirma qu’elle était belle à croquer, elle eut un sourire bien plus malicieux. Satisfaite ? Oh oui, elle l’était. Elle sourit même fièrement en l’écoutant, comme si c’était tout ce qu’elle voulu entendre. Lui donnant un coup amical sur le torse « Ce n’était pas si difficile de le dire hein ! » Elle pouvait même ricaner, mais elle ne le fit pas. À la place, elle continue de le regarder, redressant doucement le dos alors qu’elle était toujours assise sur la table, passant ses mains sur la table pour prendre appuie. Elle était vraiment contente de ce qu’il lui disait. Elle savait qu’il avait quand même sa vie, qu’elle n’était qu’une gamine de toute façon et de toute, l’étudiante se demandait parfois ce qu’il chercherait à faire d’elle. Perdue, elle n’était vraiment qu’une petite fille par moment ce qui l’agaçait encore plus. Elle hoche simplement la tête lorsqu’il lui demande de l’appeler si jamais elle en avait envie, si elle voulait parler à quelqu’un.

Les sujets familiaux n’étaient jamais une bonne discussion surtout que la jeune étudiante ne se sentait plus vraiment dans une famille. Sa seule famille était son vrai père, mais où était-il ? Elle avait de toute façon un mauvais pressentiment et elle refusait de croire les paroles de sa mère... Nina avait peur qu’il ne lui soit arrivé quelque chose. Elle ne voulait pas de ce père qui n’en était pas un. Ce beau-père que sa mère l’avait quand même forcée à aimer et avait forcé dans la famille... Surement pour son argent, son pouvoir. Elle détestait tout simplement partir à cette maison. Voir sa mère commençait à être insupportable, voir l’autre vieux crouton aussi. Au moins, elle pouvait rester à la résidence le temps qu’elle voulait pour le moment ce qui n’était pas plus mal.

La jeune russe passa finalement sa tête contre l’épaule du plus vieux pour se blottir finalement contre lui alors qu’elle sentit ses bras l’entourer. Sa chaleur lui redonnait doucement le sourire et ses paroles la réchauffait encore bien plus « Merci Aki... » Elle pense bien qu’elle ne pourra jamais le remercier assez. Elle finit par redresser doucement sa tête pour le regarder de nouveau « On peut faire une visite alors... Juste une petite...À l’agence » Elle ne savait pas encore quoi faire, mais peut-être que c’était le pas qu’elle attendait de faire depuis le début. Peut-être que c’était le début de quelque chose qui n’était pas si malheureux au final.
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« Identiques ?! »

L’exclamation et l’air qu’affiche soudainement Kazuaki sont tous les deux choqués au possible ! Et dans l’exagération, il va sans dire. Il fait rapidement mine d’être vexé, d’ailleurs ! Ah, on osait dire qu’il était identique à Natsuki, ce faux-frère imprimé à l’envers ! Bien sûr, il blaguait. C’était un tacle récurant entre Natsuki et lui. Surtout quand venait le temps de dire que son frère était une immonde aberration puisqu’il était son reflet en tout point ! Ils avaient même les mêmes tatouages, mais effet miroir, pour saluer un peu l’effort de la biologie…!

« Je suis le plus beau, c’est tout ! », réplique l’homme dans un rire bref. Il a un petit clin d’œil pour Nina, trouvant le compliment qui suit fort agréable et, contrairement à ce qu’il voulait faire croire, n’étant pas du genre à éprouver de l’agacement ou de la jalousie quand on disait dans un même souffle un compliment qui leur était destiné à tous les deux. Mais justement… « Non, il n’y a vraiment pas de compétition. »

Ça avait été dit sur le ton de celui qui ne dévoilait pas tout. Et ça ne serait pas le cas aujourd’hui. La raison pour laquelle il n’y avait pas de compétition entre les frères, voire que c’était même carrément impossible, c’est qu’ils ne goûtaient pas aux mêmes plaisirs dans l’intimité ! Puis voilà que la petite susurre et ronronne, bien heureuse de lui avoir arraché un compliment ! Mais n’était-ce pas ce que lui-même avait fait juste avant ? De toute évidence, ils se ressemblaient beaucoup plus qu’ils ne voulaient bien l’admettre…! Aki a un rire bref, levant une main pour donner un petit coup sans force du bout de son index contre le joli petit nez de Nina.

« Tu es un tout un numéro, toi. »

Y avait-il des filles plus adorables et diaboliques que les Coréennes ? Ok, ok… Nina était Russe, il savait. Mais elle avait les racines, tout ça ! C’était ancré au plus profond d’elle, de toute évidence. On ne pouvait jamais nier ses origines coréennes ! Eh, il savait de quoi il parlait… malgré son nom on ne peut plus japonais, sa petite maman était entièrement Coréenne ! S’il était hétérosexuel, il l’aurait probablement presque remercié de l’avoir frappé sur le torse de cette façon trop mignonne…! Il la serre ensuite dans ses bras, attendrit par ces airs de gamine qu’elle savait si bien se donner. Elle allait vraiment faire craquer tout le monde si elle venait à la SK. Son fanclub serait juste dingue ! Et quand elle relève la tête vers lui pour parler d’une visite d’une toute petite voix, c’est Aki qui craque. Il a un rire bref, se penchant pour déposer un baiser dans les jolis cheveux soyeux avant de la serrer plus fortement, la berçant légèrement.

« Mais oui. Une petite visite juste pour voir les locaux et comment les choses se passent, c’est une excellente idée. », assure-t-il. De toute façon à ce stade, il s’était entiché comme un bleu. La différence, c’est que lui, il en avait conscience. Du coup elle pourrait bien lui faire avaler presque n’importe quoi, ça n’avait plus trop d’importance ! « Tu verras, tu aimerais bien ça. Et je te montrerai mon bureau. On a une vue superbe sur tout Shinjuku de là-haut. »

Bon, elle fréquentait ce genre de milieu depuis toujours, mais c’était pas pareil là, non…? Néanmoins, la relâchant finalement, Aki sort son cellulaire ou, comme il le disait souvent, sa vie entière. Parce que c’est ce que le petit appareil contenait !

« On se donne une date et une heure. Juste pour être sûr que tu ne changes pas d’avis ! », déclare-t-il avec amusement. C’était un premier pas et il y tenait beaucoup. « Tu es libre au début de la semaine prochaine ? Ce serait parfait parce que j’ai un groupe qui va commencer à préparer intensément son comeback et ça pourrait être intéressant pour toi de voir ça. »

Il la voulait mannequin, mais elle pouvait aussi faire la touriste un peu là !

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+ OOTD + Un gamin... Un papy gamin pour être plus exacte ! Oui parfaitement ! Elle souriait face à sa réaction qui lui avait arraché ce sourire qui était resté sur ses lèvres avant de se pincer les lèvres. Elle avait envie d’éclater de rire, mais au final c’était bien ce qui faisait son charme non ? La petite russe avait lâché un soupire à la place non sans secouer doucement la tête tout en se tapant légèrement la tête avec sa main. Alala... Qu’il était con... Mais on l’aimait bien comme ca ! « Fine. T’es le plus beau des deux, content ? » Elle lâcha un léger rire avant de finalement lui sourire de nouveau. C’était vraiment amusant. Il était vrai qu’en regardant Natsuki et Kazuaki, Nina ne pouvait pas vraiment distinguer l’un de l’autre, les tatouages faisant un bon détail, mais ils avaient aussi deux différents caractères et Nina savait très bien que depuis le temps qu’elle les connaissait, elle n’allait pas tomber dans ce pige de jumeaux.

Nina continuait de jouer à son petit jeu, amusée par la situation. Aki n’était pas un homme comme les autres pour elle, il n’était pas une personne lambda qu’elle connaissait simplement, non. Peut-être qu’il était là lorsqu’elle avait encore ses couches ! Nina chérissait la relation qu’elle avait les jumeaux, chacun étant différent de l’autre, mais surtout la relation avec l’un était toute aussi unique qu’avec l’autre. Lorsqu’il lui affirma qu’elle était tout un numéro, elle sourit et fit non sans gêne un bon hairflip de ses longs cheveux ébène avant de sourire malicieusement « La vie sans moi serait d’un telle ennui, n’est-ce pas ? » Elle haussa finalement des épaules, contente de sa petite bêtise quand même. Elle ne savait vraiment pas où tout cela pouvait bien l’emmener un jour, mais elle espérait qu’elle fera les bons choix. Disons que pour le moment sa situation était un peu critique puisque sa mère contrôlait pas mal sa vie et du coup elle ne savait pas ce qui pourrait bien se passer lorsqu’elle dépassera les limites que sa mère avaient dessiné, lorsqu’elle fera quelque chose qui lui plairait bien et non pas quelque chose que sa mère voulait plus que tout.

La petite russe avait fini par succomber à sa demande. Pour le moment, elle voulait juste faire une visite, voir comment le travail se passait... Il n’y avait pas de choix encore fait, elle ne savait pas si elle dira oui ou non, elle ne savait pas si tout ça allait vraiment lui plaire. Mais si jamais ça lui plaisait, alors que fera-t-elle à ce moment là ? Que fera sa mère... ? Elle avait déjà une petite idée, mais sa mère était tout aussi remplie de surprises. Elle hocha doucement la tête ayant un léger sourire aux lèvres lorsqu’il lui disait qu’ils allaient juste visiter pour voir comment ça se passe, qu’elle se fasse aux lieux. C’était une bonne idée et puis qu’est-ce qu’elle allait perdre de faire ça ? De toute façon ce n’était pas les affaires de sa mère, et bien sûr, elle ne le lui dira pas. Ce n’était pas comme si elles se parlaient tous les jours de toute façon. Par moment la russe évitait ses appels, ne voulant même pas y répondre. Et ce n’était pas jamais pour se dire à quel point elles s’aimaient. « On verra si ça va me plaire et promis je te dirais mon vrai opinion dessus » Elle ne cherchera pas à lui mentir, même si elle aimerait ce qu’elle voit, Nina allait rester sans filtre.

Il y tenait vraiment beaucoup et ouvrir son calendrier la fit un peu rire « Ooowh... Je ne pourrais pas y échapper alors » Elle fit la moue avant de sourire « La semaine prochaine c’est bon pour moi » Ce n’était de toute façon pas non plus les cours qui allaient être plus intéressant que ce que sa visite à l’agence. Un nouveau groupe allait bientôt débuter et il s’était dit que c’était une bonne idée de lui faire voir ce qu’ils faisaient « Pourquoi pas, dis moi quand tu es libre mr le VP » Elle finit par descendre de la table pour chercher son téléphone « De toute façon, si jamais j’aime, je crois que tu devras m’héberger pour un moment chez toi » Sa mère serait surement capable du pire « À un moment tu en auras assez de me voir » Elle lui tire amicalement la langue.
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