i. Pourquoi toujours penser avant d'agir, pourquoi toujours tourner sa langue trois fois dans sa bouche avant de parler ? Les émotions les plus sincères, les plus réeles se manifestes d'elles même. Tu l'as bien compris, toi, Reon. Tu n'aimes pas mentir ou te montrer sous un autre jour, et une personne qui n'accepte pas cette facette spontanée de toi n'aura rien à faire dans ton cercle d'amis, de toute manière ! Tu n'es pas agressif, mais tu aimes dire ce que tu penses de la plus vraie des manières, et tant pis pour les dommages collatéraux.

ii. Et pourtant, quand il s'agit de ta famille, il est bien plus difficile de s'exprimer. C'est que tu en serais presque trop obéissant pour ton propre bien, il t'est impossible de songer à transgresser une règle, de refuser de choisir la voie qu'ils ont choisit pour toi.

iii. Malgré ça, tu restes une vrai petite boule de bonne humeur, très souvent en mouvement, toujours à t'amuser dès qu'on te le permet avec, riant avec ce rire un peu ridicule, celui qui te vaux beaucoup de taquineries. Le metteur d'ambiance, c'est toujours toi Reon, certains te le reproche, certains te l'envie, mais cette énergie t'aide en tout cas beaucoup à te faire des amis, depuis l'enfance.

iv. Il y a cependant cette passion dévorante, celle qui te pousse à toujours repousser tes limites, celle qui te sert à te dévouer corps et âme dans ce qui te tient à cœur. Bien déterminé à réussir ce que tu entreprends, Reon, tu es animé par un esprit combatif que t'ont certainement transmis son frère aîné et son père.

v. Reon, tu es aussi ce gamin adorable que les commerçants commencent à connaître par cœur, celui qui débarque un matin à l'épicerie, qui se montre toujours si poli.. Le gamin au sourire malin à qui on a secrètement envie de tirer les joues. C'est vrai ça, mais derrière ce sourire attachant se cache un esprit pourtant assez rusé.

vi. La confiance, c'est une valeur qu'on a cherché à t'enseigner depuis le plus jeune âge. Ironique, lorsque l'on sait que tu as beaucoup de travail à faire pour te permettre d'avoir plainement confiance en toi.. Difficile d'être sûr de toi lorsque tu doute tant au quotidien.


Rare sont les moments où il sort sans un bonnet ou une casquette sur la tête. D'ailleurs, le brun possède une sorte d'addition à ce genre d'accessoire, difficile de résister quand il en voit un qui lui plaît. Cette manie un peu étrange lui vaut aujourd'hui le surnom de "beanie boy" qu'il a d'ailleurs repris pour ses pseudos sur les réseaux sociaux.

Le brun a un peu du mal avec les filles, surtout quand elles lui plaisent plutôt bien. Depuis que son premier amour a rejeté sa confession durant sa dernière année de collège, il perd ses moyens facilement et à tendance à manquer de confiance en lui. Pourtant, il est sorti avec quelques jeunes filles durant son adolescence sans que cela ne dure trop longtemps. Il ne le remarque pas, mais il est plutôt très populaire, d'ailleurs.

Il est le plus jeune de son groupe d'amis, à l'université, et forcément, ses aînés ont tendance à plutôt l'embêter ou même à aimer lui donner tout un tas de défis. Généralement, il proteste, mais Reon aime tout de même le challenge alors il fait de son mieux pour les réussir.

Reon est plutôt complice avec sa grande sœur qu'il admire beaucoup. Elle est la seule à savoir qu'il danse depuis plusieurs années, et elle le soutient dans sa passion.

Sa relation avec son frère est assez différente. Plus jeune, l'aîné de la fratrie aimait énormément le taquiner, mais alors que Reon grandissait, ce dernier faisait de son mieux pour passer de temps avec lui, en jouant au foot, par exemple. Reon a toujours eu beaucoup de mal à s'adresser ou à se confier à lui, plus le temps passe, plus il a l'impression que son grand-frère s'eloigne.

Son domaine de prédilection est la danse, mais il essaie aussi de s'intéresser au rap afin d'être compétant dans deux domaines. Malheureusement, ses cordes vocales ne lui offrent pas une voix mélodieuse comme il l'aurait aimé, mais plutôt un timbre assez grave.

Les Kazama attendaient déjà impatiemment que le petit dernier de la famille pointe enfin le bout de son nez, si seulement ce dernier n'avait pas décidé de voir le jour en pleine nuit.. Le père de famille avait été alerté par les cris de douleur de sa femme, à l'autre bout du lit, il l'avait rapidement aidée à s'habiller alors que le plus vieux de la fratrie toquait à la porte en comprenant que quelque chose n'allait pas. La petite Rieko, à peine âgée de trois ans s'était mise à pleurer, réveillée par tout ce grabuge. Et voilà que papa tentait de les rassurer, tous les deux, donnant l'ordre à l'aîné de veiller sur sa petite sœur pendant qu'il conduisait madame Kazama à l'hôpital.

Un doux neuf février, à quatre-heure sept du matin, c'est le moment qu'avait choisi le nouvel homme de la famille. Tout était prêt pour lui, pour l'accueillir. On avait installé sa chambre déjà depuis des lustres, et un nom résonnait déjà dans les bouches des proches de l'influente famille, et même dans celles des média. « La femme du célèbre athlète Eichi Kazama a donné naissance au petit Reon. » Tous le savaient, lui aussi, il saurait faire parler de lui comme son père, comme son grand-père et les générations qui les précédaient.

Il y avait cette étincelle, en lui, celle qu’on retrouvait dans les yeux de ses deux ainés. Ryuji, du haut de ses neuf ans, semblait avoir découvert une passion pour enquiquiner son cadet, et quant à la relation de Reon avec sa sœur, leur proximité d’âge semblait les avoir rapprochés. Le plus vieux de la fratrie devenait jour après jour un idéal à attendre, comme disait leur père. Il gagnait ses premières médailles dans de petites compétitions juniors, alors que de son côté, Rieko semblait prendre goût à la gymnastique. Le petit dernier faisait de son mieux pour partager cette passion qu’ils avaient pour le sport en se mettant peu à peu au football, au basket, et à toute sorte de sport. Tout avait tendance à finir par l’ennuyer, alors le garçon s’embarquait toujours dans de nouvelles choses, espérant qu’il trouverait lui aussi sa discipline de prédilection. À l’age de huit an, on l’inscrivait à sa toute première compétition de cent mètres et il raflait la médaille d’argent. Ils étaient tous satisfaits, sauf lui. Si Ryuji arrivait toujours à gagner la première place, il se devait de le faire aussi, non ? C’était ce qu’il s’était mis en tête, tout seul. Viser l’excellence, arriver au même niveau que son frère, rester aussi passionné que sa sœur..

Ses premières années de collège accompagnaient de premières amitiés, de premiers amours.. Des jours marqués par l’innocence, par une insouciance rythmant ces journées monotones. Cette pression que le jeune homme se mettait autres fois, s’était peu à peu transformée en las quotidien, en obligation dont il ne pouvait se tirer. Devenir ce que sa famille attendait n’était plus qu’un objectif, et toute traces de la passion qui pouvait l’avoir mené à ce qu’il était aujourd’hui, à ce niveau athlétique avait définitivement disparue. Mais voilà, Reon continuait, car après tout, il avait toujours besoin de cette attention de la part de son père, de cette fierté de l'estime qu'il avait en lui. Et c'est ainsi que le brun continuait de toujours se démener en associant études lambda et préparations aux championnats. Il avait définitivement trouvé son bonheur dans la course, et l'euphorie des compétitions était ce qu'il le gardait encore un peu motivé.

Et puis, Reon à eu ce déclic, un soir alors qu'il empruntait un chemin différent pour rentrer. Des garçons de sa classe lui avaient proposé de les accompagner à la bonne d'arcade, et le jeune avait donc fait un simple détour par un quartier visiblement très prisé des artistes de rue. Ils étaient quatre à s'entraîner sur des chorégraphies, en pleine rue, et le japonais s'est arrêté durant un instant afin de les observer. Des mouvements précis, une synchronisation qu'il n'avait jamais vue auparavant.. Il ne s'était jamais intéressé à la danse, lui, mais cela lui paraissait presque suréel. Les garçons l'avaient poussé à les rejoindre, à suivre leur mouvement, et c'est avec l'aide de leurs encouragements que Reon pu enfin trouver sa voie. On lui avait dit qu'il se débrouillait bien, et inconsciemment, le jeune homme s'était promis de revenir le lendemain, le surlendemain et les autres jours qui suivaient. En rentrant chaque soir, il assurait à sa famille qu'il ne faisait que des heures supplémentaires à l'entraînement ou qu'il sortait avec des amis. Une désormais passion qu'il partageait avec des amis qui n'en avaient rien à faire de son nom, ou bien de ce à quoi il était promis. Ce groupe de trainees l'aidait à s'épanouir à sa manière, le faisant oublier que tôt ou tard, il allait devoir revenir à la réalité afin de continuer le chemin qu'il se devait d'entreprendre, celui qu'on lui avait imposé.


Le plus jeune des Kazama faisait parti des leurs. Ce groupe de rêveurs, espérant un jour pouvoir fouler les scènes de la nation, pouvoir partager cette passion qui les envahissait. Et lui aussi, du haut de ses presque dix-huit ans, il souhaitait réellement continuer avec eux, peut-être se faire remarquer, ou intégrer l'agence du groupe. Cette proposition, on lui avait faite plusieurs fois, mais le brun redoutait que sa famille, et plus particulièrement son père qui risquait fortement d'être déçu que son fils sèche la plupart de ses entraînements pour aller danser avec un groupe de gamins un peu trop utopiques. Et pourtant, c'est bien déterminé à signer ce maudit contrat, cette fois, que Reon était entré dans le bâtiment de la SK après une énième dispute avec son paternel. On l'attendait, et dès qu'il posait un pas dans le bureau, un bloc de feuille attirait déjà son attention. Il parcouru ce dernier des yeux, découvrant les lignes des clauses du règlement, de ce à quoi il devait se soumettre pour pouvoir s'entraîner enfin dans l'agence, pour disposer d'une vraie salle de danse, de professeurs qui le rapprocheraient de son but.. Le jeune homme n'en parlerait à personne, pour le moment, et pas même à sa sœur qui avait déjà prit connaissance de sa passion pour la danse et qui le soutenait à sa manière. Il allait leur montrer, à eux, de quoi il était capable.