(#) it's a pleasure to meet you again ft. Yamada Jun ϟ Ven 30 Oct - 18:33
そのような喜び
T'a la tête dans le cul ce matin. Quelle foutue mauvaise idée d'avoir autant bu la veille au soir. Ca te lance derrière le crâne comme si on prenait un malin plaisir à torturer ta nuque avec une perceuse. La journée risque d'être longue et terriblement chiante. Tu te réconfortes en te disant que tu n'as nullement le choix, c'est à toi qu'incombe le rôle de prendre soin de ta cadette, puis après un bon café et une douche froide, ta vitalité devrait potentiellement remonter à la surface. Les heures défilent à la vitesse d'un gastéropodes glissant sur la glue. En plus de cela, tu as enchainé une ribambelle de petites mamies qui, loin d'être des plus discrètes, prenait un grande plaisir à t'examiner méticuleusement. Quelle plaie ces vieilles mais ce sont elles qui font marcher la boutique en grosse partie. Tu te rassures également en passant à la soirée qui t'attends après le boulot. Ta frangine a réussit haut la main à l'un de ses examens et afin de correctement fêter cela, tu lui as promis de l'inviter à manger. Tu le sais, tu n'auras pas à casser ta tirelire cochon, elle a bien conscience de votre situation et de toutes les façons, elle s'est toujours contenté de peu ... malheureusement, tu aurais bien aimé pouvoir l'habituer à avoir mieux.
Voilà, l'heure de la délivrance a enfin sonné. Tu plies tes affaires rapidement et quitte le magasin. //bip// Ton portable te signale que tu as reçu un message. C'est la gamine qui te prévient qu'elle aura surement un peu de retard. Aucunes importances, puis de toutes les façons, tu avais déjà de l'avance en comparaison de ses horaires à elle, tu n'auras qu'à flâner dans le coin pour patienter. Le point de rendez-vous se situe dans une petite ruelle, par flemme, finalement, tu décides de rester à proximité. Si il y a bien quelqu'un pour qui tu disposes de toute la patience du monde, c'est bien pour elle. Au vu de l'emplacement, il n'y a pas vraiment foule et tant mieux, ca te permet d'être tranquille, posé, tes écouteurs branchés aux oreilles. Finalement, quelqu'un semble se diriger dans ta direction. Du coin de l'œil, tu constates rapidement qu'il ne s'agit pas de la frangine mais sa silhouette te balance un frisson dans les tripes. Ce genre de frisson qu'on a lorsque l'on est très excité par quelque chose. Etrange. Mais ca fait *ding* dans ton cerveau, ne serait-ce pas cet amoureux des pinceaux que tu adorais terroriser au lycée ? Yamachi ? Yamada ! Yamada Jun. C'est fou comme il est facile de se souvenir des choses agréables. Ce qui est aussi fou, c'est comment ton visage et des lips sont passés d'un état plus que passif à une grimace digne d'un film de psychopathe. Ton petit jouet s'approche doucement de toi et l'espace d'un instant, tu en oublies presque ce pourquoi tu es là.
« Mais ce ne serait pas ce cher Jun-chan ? » lances-tu tout en arrachant rapidement tes écouteurs.
Tu tentais de reproduire à nouveau son visage avec les quelques débris de souvenirs qui restaient encore dans ta mémoire fatiguée. La dessiner était pour toi un moyen de la mémoriser encore, malgré les années passées sans l’avoir revue. Était-elle toujours professeure à ton ancien lycée ? Parfois, tu avais l’envie de retourner là-bas, juste par curiosité mal-placée. Savoir comment elle est aujourd’hui et si elle vit toujours dans ton ancien quartier. Toutefois, tu savais que la revoir n’allait t’apporter rien de bon. Qu’allais-tu faire en face d’elle ? Tu ne serais même pas capable de lui parler ou même de la regarder droit dans les yeux. Tu étais bien trop intimidé par tes sentiments. Il était plus simple de la contempler au travers de tes dessins. Elle te manquait beaucoup, tu voulais revoir son sourire, la voir remettre une mèche derrière son oreille ou encore sentir son parfum de fleur.
*Professeure, si vous saviez ma détresse…*
Tu repassais les traits de ses yeux, mais tu ne savais plus exactement la courbure qu’ils avaient. Ce manque de précision te fit péter un câble. Tu rayas le dessin, la main écrasant le crayon, tremblante, car les nerfs étaient à vifs. Frustré, la feuille termina en boule entre tes mains qui continuaient à l’écrabouiller avec rage.
“ Fait chier... ” La tête baissée, tu semblais désemparé par cet oubli. Son visage, c’était ta petite source de bonheur, de plaisir qui te déconnectait de tes journées ennuyeuses. Tu espérais qu'elle te pardonnerait de ton incapacité.
Il était tard et tu n’avais toujours pas mangé. Ton dernier repas était un simple onigiri que tu avais mangé sur la route pour rejoindre à treize heures ton cours de volley ball. Là, tu crevais de faim. Alors, dans le but de te changer les idées et de prendre un peu l’air, tu avais décidé de manger à l’extérieur. Non loin de ta résidence étudiante, tu connaissais un petit restaurant de rue pas mal. Le prix des nouilles était abordable et le service rapide. Tu pouvais t’accorder une heure et demie de répit avant de retourner sur tes cours. Dans deux semaines, il y avait un tournoi de volley-ball. Tu allais devoir organiser ton emploi du temps de manière à ajouter quelques heures d’entraînements supplémentaires pour faire fasse à cet événement sportif.
Sur le trajet, tu étais silencieux. Comme la plupart des jeunes, tu avais tes écouteurs et tu balançais la tête sur le son Otherside de Red Hot Chilli Peppers. Le monde paraissait ne pas pouvoir t’atteindre dans cette situation. Tu étais seul dans ton petit monde ne désirant ouvrir à personne. Sauf que dans ton monde, quelqu’un s’y était introduit de force quelques années auparavant pour bien le foutre en l’air et cette personne se tenait debout juste devant toi, en ce moment même. Kannon, un ancien gars de ton lycée te faisait la misère avec son groupe de racailles. Comme d’autres élèves, tu étais devenu à un instant donné une proie pour eux. Ils s’amusaient à te faire peur, à te bousculer, à te charrier et à te faire subir d’autres atrocités quotidiennes. À l’instant, le revoir devant toi, t’en as donné des hauts le cœur et des frissons. Était-il vraiment arrivé dans ce quartier maintenant ? Pourquoi devait-il être là lui aussi ?
Tu préféras jouer la carte de l’ignorance à nouveau. En coupant la musique, mais gardant toujours les écouteurs, tu avanças droit devant toi. Tu ne le regardas pas dans les yeux, priant qu’il ne te parle pas, qu’il t’oublie aujourd’hui et pour toujours.
(#) Re: it's a pleasure to meet you again ft. Yamada Jun ϟ Dim 1 Nov - 18:31
そのような喜び
Pendant deux secondes, tu te te questionnes sur l'origine réelle de l'étrange sensation qui te secoue le ventre. Est-ce réellement de la joie sournoise de retomber sur ce gars ou est-ce un reflexe souvenir de ce fameux jour. Ce Jun t'avait profondément marqué par ce geste plus qu'inattendu. C'est d'ailleurs à ce moment là que tu avais profondément fixé ton attention sur lui, personne avant lui n'avait cherché à se défendre de toi et surtout avec autant de violence. Tu dois être vraiment avoir une araignée au plafond pour avoir eu un tel engouement pour cette rencontre. Des années avaient passés depuis, mais il n'était jamais vraiment sorti de ta mémoire, contrairement à tous les autres que même si ils te rentraient dedans, tu serais bien incapable de remettre leurs visages à jour.
Tu espères une réaction de sa part mais il semble bien avoir l'envie de t'ignorer. C'est permis ca ? T'ignorer ? Toi ? A t'il oublié à qui il avait affaire ? Car certes, vous n'êtes plus lycée, tu devrais avoir passé l'âge de prendre un malin plaisir à t'en prendre aux autres mais ce détail là, ce n'est absolument pas d'actualité. Tu es aussi perturbé qu'à l'époque, peut être même plus en dépit du fait que tu sembles avoir opté pour une vie bien rangée. Bien au contraire, tu as moins d'occasions de t'extérioriser et cela n'en est que plus dangereux. Il te passe à coté, comme si tu n'étais qu'une ombre dans cette ruelle sombre. Mais qu'il se méfie, c'est toujours dans l'ombre que l'on croise ses pires cauchemars. C'est tout de même une belle coïncidence que voilà. Retomber sur lui, aussi loin du lycée dans lequel vous étiez. Est-ce qu'il se serait inscrit dans la même université que ta jeune sœur ? Est-il d'ailleurs vraiment à l'université ? Est-ce que contrairement à toi, ce faiblard aurait-il eu la chance de pouvoir ses études ? Alors que toi, tu avais été contraint de te sacrifier au bénéfice du bonheur de ta cadette.
Hors de question qu'il passe son chemin de la sorte. Ces pensées te font peu à peu voir rouge. Prie pour qu'elle ne débarque pas pour le moment, tu as conscience qu'elle connait ta personnalité perfide mais si tu pouvais profiter d'un court moment de liberté sans l'avoir comme spectatrice, ce serait mieux. Il est maintenant très largement dos à toi, à plusieurs mètres, tu combles rapidement cette distance et te jette juste à ses cotés. Impossible pour lui, qu'il ne te voit pas.
« Eh, eh, eh, ben alors ! On ne salue pas un vieil ami ? Depuis quand es-tu devenu aussi impoli ? »
D'un geste lent, tu prends la peine de lui retirer ses écouteurs des oreilles, t'amusant à bien frôler son visage de ta main.
« Jun, Jun, Jun, mon ami. Salue moi correctement, je t'en prie. Ca fait si longtemps, tu n'imagines même pas à quel point je suis ravi de te revoir. »
Ton visage légèrement incliné sur le coté, tes lèvres dessinent un sourire noir, mais c'est une joie malsaine que tu ressens là tout de suite, il te serait bien difficile de t'exprimer autrement.
Tu avais l’impression que ton cœur allait sortir de ta poitrine tellement qu’il battait fort lorsque tu passas à côté de lui. Tu souhaitais lui montrer qu’il n’avait plus d’impact sur ta vie d’aujourd’hui et que tu étais passé à autre chose. Ce mensonge te brûlait les poumons et te tiraillait l’estomac. Les souvenirs de Kannon étaient toujours et tristement bien réels. Parfois, ils te rongeaient la nuit lorsque la solitude venait encore t’écraser entre ses bras dans le but que tu te morfondes ardemment dans tes draps. Non, tu n’étais pas passé à autre chose. Oui, les moments où, lui et sa bande te martyrisaient, étaient encore bien vifs dans ton crâne. Pourtant, Dieu sait à quel point, tu as essayé de les oublier.
Tant pis, le restaurant t’attendra pour une prochaine fois et ce soir, tu iras à un autre pour aller manger. Tout ce qui t’importait, c’était d’éviter Kannon, de ne plus le revoir, de ne pas lui parler et qu’il ne te suive pas. Mince quoi... tu voulais simplement aller manger. Pourquoi fallait-il que tu tombes sur lui ? Le destin te détestait à ce point pour refaire apparaître la pire personne qui t’était donnée de connaître dans ta vie ? Dans ton ancienne vie, tu as dû être un criminel, un pécheur de haut rang pour que la situation tourne dans ce sens. Vraiment, tu allais devoir songer peut-être à te rendre dans un monastère ou un temple pour y remédier.
Alors que le soulagement d’avoir passé le Styx parvenait à ta bouche, le petit démon de minuit te fit la surprise de se caler à tes côtés. Plongé dans les pensées d’une tranquillité gagnée après la tempête, tu as légèrement sursauté. L'inattendu te coupa dans ta démarche et la vision de son visage, qui te terrifiait, engloutit tes pieds dans le sol. Cette impression, d’être cloué t'horrifiait. Pourquoi étais-tu encore sous l’emprise de sa perversité ? Après plusieurs années, tu ne pouvais pas te montrer plus solide ? Pourquoi ne parvenais-tu pas à combattre la présence malfaisante qu’il avait sur toi ?
Lorsqu’il enleva tes écouteurs, tu ne bougeais pas d’un pouce. Ton visage était fermé, silencieux, tendu.... Les écouteurs traînaient sur le sol mouillé. Le regard perdu dans le reflet d’une lumière de lampadaire, tu lui répondis sèchement : “ Depuis quand sommes-nous de vieux amis ? “ Sa main, qui s’était approchée de ton visage, te provoqua une multitude de frissons tout le long de ton corps rigide. Tu détestais ça, comment il aimait jouer avec tes sentiments. Surtout, tu ne devais pas lui faire le plaisir de lui montrer ta peur. Il s’en délecterait bien trop.
Ses mots te donnaient envie de vomir. Comment osait-il les prononcer aussi aisément devant toi ? Était-il toujours le même vampire qu’autrefois ? Ne t’avait-il pas assez sucé de tout ton sang pour en être satisfait et comblé ? Tu ne savais pas comment réagir. Tu te contentas de baisser légèrement la tête en guise de salut. Ensuite, tu ramassas tes écouteurs et tu essayas de reprendre ta route en choquant vos épaules sur le passage.
(#) Re: it's a pleasure to meet you again ft. Yamada Jun ϟ Mer 4 Nov - 16:55
そのような喜び
Tu en as conscience à quel point tu peux être vicieux quand tu le veux. Tu sais à quel point c'est mal d'être comme ca et que tu ne devrais pas agir de la sorte mais tout ca est tellement devenu une partie de toi que ca serait comme te retirer un bras ou une jambe. Puis t'es tordu, c'est pas une nouveauté, tu n'as même jamais ressenti de culpabilité d'aucunes sortes en maltraitant les autres, bien au contraire. T'es malsain, et ca on ne pourra jamais te l'enlever. Ce moment avec Jun te rend nostalgique de tes années de lycée, c'était le bon temps, c'était la galère mais au moins tu l'as partagé cette misère. Ta bande de pote avec qui tu faisais les 400 coups et les tours les plus infâmes envers vos camarades. Mais ce sont de bons souvenirs pour toi, certainement des moins bons pour les autres mais ca, tu t'en contrefous.
Alors que tu retires doucement les écouteurs de ton cher camarade, tu sens son corps se raidir, mais tu remarques qu'il tente au mieux de rester le plus impassible possible. Bien entendu, il te balance comme quoi vous n'êtes pas "de vieux amis", il ne comprend même pas l'humour ce pauvre garçon. Bien évidemment que vous ne l'êtes pas mais c'était drôle de tourner ca dans ce sens là, c'est plus pour mettre ta petite victime dans le malaise. Si s'en prend physiquement au gens est plutôt amusant, ce qui te plait le plus, finalement, c'est le travail psychologique, torturer mentalement tes proies pour les rendre encore plus faibles face à toi, ca c'est jouissif. Et comme quoi, tu sembles avoir du temps au vu du comportement de Jun face à toi en cet instant T. Il ne semble pas avoir oublier tes sévices.
Jun finit finalement par s'incliner légèrement avant de remettre ses écouteurs et reprendre la poudre d'escampette. En te bousculant au passage en plus ! Mais ses couilles ont pris du volumes depuis ces dernières années. Au même moment, un bip se fait entendre dans ta poche. "Gome, gome frangin, mais je ne vais pas pouvoir venir ce soir. Je vais rester près de ma résidence avec des amis pour fêter notre examen." C'tte sale gosse ! Comme elle te lâche pour des potes ! Ca te fais rire car c'est bien le genre de plan que tu aurais pu lui faire également. Puis de te dis, que tu es libre pour le reste de la soirée. Tu vas bien devoir trouver de quoi t'occuper. Ton regard se tourne instinctivement vers Jun qui s'éloigne peu à peu de toi. Et voilà que tu te mets à sautiller en sa direction.
« Eh Jun, attends ! Pars pas !»
Tu comptes bien l'épuiser ce soir.
« Mon plan de ce soir vient de me lâcher, elle sait pas ce qu'elle rate. »
En plus d'être vile, t'es un gros menteur. Si il savait que c'était que ta sœur ... Tu l'attrapes par les épaules.
« Allez viens, tu ne peux pas refuser, je t'invite à manger. »
Quand tu étais au lycée, tu n’étais pas le mec cool qui causait avec tout le monde. Tu n’étais pas le sportif avec un corps de Dieu. Tu n’étais pas l’intello qui avait un grand avenir devant lui. Tu n’étais pas le gars riche qui s’assurait au moins une future vie stable. Ton personnage est le gars qui suivait normalement ses études, avec quelques cours supplémentaires le soir comme les matières générales, le dessin ou la musique. Tu allais courir de temps en temps pour te défouler les nerfs. Tu regardais des animés, tu jouais à quelques jeux vidéo sur ton portable, tu traînais sur les réseaux sociaux ou tu rêvassais en écoutant de la musique. T’étais un gars presque banal. Un gars sur qui on ne prêtait pas d’attention particulière. Sauf le jour où Kannon et sa bande sans cœur s’en sont pris à toi. Tu aurais préféré continuer à être le gars banal. Celui qui se fond dans la masse. Toutefois, le destin en décida autrement.
Lors de ta dernière année de lycée, tu étais devenu leur jouet préféré. Leurs occupations, pendant les pauses, étaient d’harceler les autres élèves. Agir ainsi devait leur procurer un sentiment de puissance, de grandeur et de contrôle absolu sur ceux qui les entourait. Non, en fait, tu ne connaissais pas vraiment la raison, le pourquoi ils agissaient de la sorte envers les autres. Tu ne les aimais pas, comme la plupart des autres élèves. Personne ne montrait ce sentiment de dégoût et de colère qu’ils avaient pour eux. Ils préféraient faire semblant de ne rien voir et de ne rien entendre pour ne pas être une cible à leur tour.
Cette année-là, tu étais devenu le jouet préféré de Kannon. Il aimait parfois juste te bousculer dans les couloirs. D’autres fois, il te laissait des mots sombres dans ton casier. Ou il t’enfermait dans des pièces pendant plusieurs heures. Il saccageait parfois tes dessins lorsqu’il en voyait. Il prenait ton repas. Il te serrait très forts les poignets pour te laisser des marques. Les choses qu’il t’a faites sont nombreuses, tu ne te rappelais même plus de certaines d’entre elles, car c’était quotidien et c’était devenu une habitude.
Les années de lycée n’étaient pas un agréable souvenir. Tu avais celui de ta professeure, ton premier amour, mais y repenser te plongeait dans une sombre déprime. L’amour était à sens unique et tu avais passé plus de temps à espérer, à t’imaginer un futur possible et heureux avec elle, alors que les seules choses qui t’attendaient, c’étaient la solitude et la tristesse.
Du coup, revoir Kannon n’était évidemment pas un plaisir. Alors, lorsqu’il assista pour te parler, tu résistas à ne pas exploser de colère. Il trouvait amusant de jouer avec toi, oui... Il devait prendre son pied à te voir paniquer, à vouloir l’esquiver et à vouloir qu’il disparaisse de ton monde. Tu regardais ses mains, l’une après l’autre, qui étaient posées sur tes épaules. Puis, ton regard se plongea dans le sien, agressif. “ Je ne veux pas manger avec toi Hirabayashi. Je ne veux pas non plus te voir et encore moins te parler. “ Ta main droite enleva ses mains qui pesaient sur tes épaules surtout parce qu’elles appartenaient à ce monstre. Tu avais grandi et tu ne voulais plus être le Jun d’avant. Son harcèlement ne devait plus te bouffer. Maintenant, il fallait te rebeller.
Tu te rapprochas de lui et à quelques centimètres de son visage, tu lui balanças : “ Va te trouver un autre jouet. ”
(#) Re: it's a pleasure to meet you again ft. Yamada Jun ϟ Dim 15 Nov - 10:52
そのような喜び
Tu dois bien te l'avouer, Jun t'impressionnes de par son évolution. Lui, qui subissait tes violences de pleins fouets, semble avoir bien grandit et pris en assurance. Dans un sens, ca te met dans un état d'esprit quelque peu ambiguë. Tu ne sais pas trop si, en fin de compte, tu dois te résigner à abandonner ton précieux jouet que tu as adoré torturé tant d'années dans le passé ou laisser exploser cette pression qui te broie les poumons de frustration. Pour le moment, mis à part vider ton insatisfaction de manière assez violente, tu ne voies pas trop quoi faire. Ca te brule les boyaux de constater ca. Tu détestes vraiment ce sentiment mais étrangement tu te dis que de le brutaliser serait en définitif pas si drôle et jouissif que tu pourrais l'espérer. Au fond, le destin a fait que tu te retrouves avec lui dans la ville, ce ne sera donc pas compliqué pour toi de retomber sur lui de temps en temps et que grâce à ce hasard, procéder d'une autre manière peut être une bonne idée. “ Je ne veux pas manger avec toi Hirabayashi. Je ne veux pas non plus te voir et encore moins te parler. “ Alors que Jun retire brusquement ton bras que tu as placé autour de ses épaules, tu te laisse faire sans broncher ... enfin extérieur. Il finit par se rapprocher fortement de toi et balances avec rudesse “ Va te trouver un autre jouet. ”.
Tu le regardes fixement dans les yeux et sans le lâcher du regard, tu lui réponds un simple.
« OK ! »
Est-ce vraiment de la résignation ? Non, tu n'es pas de ce genre là. Mais là, c'est même pas marrant. Tu les aimes terrorisé, remplis d'effroi quand il se trouve face à toi, baissant le regard comme de vulgaires chiens abattus. Pfff. Tu te mets à sourire grandement en pensant fortement comme quoi il va surement penser que tu lâches enfin l'affaire mais bien évidemment que non. C'est juste parti remise.
« En tout cas, tu m'avais vraiment manqué Yamada. Vu qu'on habite dans le même coin, je te retomberais bien dessus une autre fois. »
Qu'importe dans quel sens il va interpréter tes dires, ce sera forcément une bonne réponse. Tu le regardes de nouveau avec ce sourire que tu maitrises si aisément, celui qui met mal à l'aise, qui dérange car il est impossible de savoir ce que tu peux bien penser en le faisant.
*bip bip*« Eh, ani, t'es où ? Je te cherche partout. J'ai finalement pu me libérer. Tu me manques trop. »
Ah oui, la frangine ! Tu l'as complétement oublié avec cette rencontre. Comme quoi, il te tient à cœur ce petit Yamada pour t'en faire oublier la personne la plus précieuse à tes yeux. Faudrait qu'elle sache ce qu'elle veut aussi.
« A la prochaine mon petit Yamada-kun. »
Et avant de tourner les talons, tu lui balances en baiser avec tes doigts.
« Ce n'est que parti remise mon cher jouet chéri. Je m'occuperai bien de toi la prochaine fois. » lances tu d'une faible voix alors que t'éloignes de Jun.
Tu espérais que ta petite mise en scène avait fonctionné. Ton cœur te pinçait tellement, ça te faisait mal. Tu voulais qu'il parte pour que tu puisses enfin respirer. Tu te contrôlais, mais pour combien de temps ? Tu le détestais tellement ce mec. Il était imbu de lui-même, horrible et mesquin. Tout comme toi, d'autres personnes ont souffert à cause de lui et tout ce que tu espérais, c'est qu'un jour lui aussi, ressente cette douleur à son tour.
Tu voulais te venger. Oui, ce soir fit naître ce sentiment impur que tu évitais à tout prix. Tu n'aimais pas la vengeance, trouvant que cela ne mènait à rien. Du moins, rien de bon. Néanmoins, la rage était plus forte que ta bonne volonté. Ce soir, Kannon était devenu à son tour une cible. Ta cible.
Tu préférais rester muet à toutes ses phrases qui te donnaient envie de vomir autant les unes que les autres. Un appel te sauva la mise. Il s'en alla au loin après avoir tourmenté ton esprit. Il semblait naturel, inchangé. Après-tout, n'était-ce pas dans sa nature de te faire souffrir ?
Tu avais perdu l'appétit. Tu fis déjà le chemin du retour avec la pluie qui commençait à se déverser dans les ruelles sombres qui avaient aspiré toute joie de vivre.
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Tu tentais de reproduire à nouveau son visage avec les quelques débris de souvenirs qui restaient encore dans ta mémoire fatiguée. La dessiner était pour toi un moyen de la mémoriser encore, malgré les années passées sans l’avoir revue. Était-elle toujours professeure à ton ancien lycée ? Parfois, tu avais l’envie de retourner là-bas, juste par curiosité mal-placée. Savoir comment elle est aujourd’hui et si elle vit toujours dans ton ancien quartier. Toutefois, tu savais que la revoir n’allait t’apporter rien de bon. Qu’allais-tu faire en face d’elle ? Tu ne serais même pas capable de lui parler ou même de la regarder droit dans les yeux. Tu étais bien trop intimidé par tes sentiments. Il était plus simple de la contempler au travers de tes dessins. Elle te manquait beaucoup, tu voulais revoir son sourire, la voir remettre une mèche derrière son oreille ou encore sentir son parfum de fleur. 
Sur le trajet, tu étais silencieux. Comme la plupart des jeunes, tu avais tes écouteurs et tu balançais la tête sur le son Otherside de Red Hot Chilli Peppers. Le monde paraissait ne pas pouvoir t’atteindre dans cette situation. Tu étais seul dans ton petit monde ne désirant ouvrir à personne. Sauf que dans ton monde, quelqu’un s’y était introduit de force quelques années auparavant pour bien le foutre en l’air et cette personne se tenait debout juste devant toi, en ce moment même. 
Tu avais l’impression que ton cœur allait sortir de ta poitrine tellement qu’il battait fort lorsque tu passas à côté de lui. Tu souhaitais lui montrer qu’il n’avait plus d’impact sur ta vie d’aujourd’hui et que tu étais passé à autre chose. Ce mensonge te brûlait les poumons et te tiraillait l’estomac. Les souvenirs de Kannon étaient toujours et tristement bien réels. Parfois, ils te rongeaient la nuit lorsque la solitude venait encore t’écraser entre ses bras dans le but que tu te morfondes ardemment dans tes draps. Non, tu n’étais pas passé à autre chose. Oui, les moments où, lui et sa bande te martyrisaient, étaient encore bien vifs dans ton crâne. Pourtant, Dieu sait à quel point, tu as essayé de les oublier. 
Lorsqu’il enleva tes écouteurs, tu ne bougeais pas d’un pouce. Ton visage était fermé, silencieux, tendu.... Les écouteurs traînaient sur le sol mouillé. Le regard perdu dans le reflet d’une lumière de lampadaire, tu lui répondis sèchement : “ Depuis quand sommes-nous de vieux amis ? “ Sa main, qui s’était approchée de ton visage, te provoqua une multitude de frissons tout le long de ton corps rigide. Tu détestais ça, comment il aimait jouer avec tes sentiments. Surtout, tu ne devais pas lui faire le plaisir de lui montrer ta peur. Il s’en délecterait bien trop. 
Quand tu étais au lycée, tu n’étais pas le mec cool qui causait avec tout le monde. Tu n’étais pas le sportif avec un corps de Dieu. Tu n’étais pas l’intello qui avait un grand avenir devant lui. Tu n’étais pas le gars riche qui s’assurait au moins une future vie stable. Ton personnage est le gars qui suivait normalement ses études, avec quelques cours supplémentaires le soir comme les matières générales, le dessin ou la musique. Tu allais courir de temps en temps pour te défouler les nerfs. Tu regardais des animés, tu jouais à quelques jeux vidéo sur ton portable, tu traînais sur les réseaux sociaux ou tu rêvassais en écoutant de la musique. T’étais un gars presque banal.
Les années de lycée n’étaient pas un agréable souvenir. Tu avais celui de ta professeure, ton premier amour, mais y repenser te plongeait dans une sombre déprime. L’amour était à sens unique et tu avais passé plus de temps à espérer, à t’imaginer un futur possible et heureux avec elle, alors que les seules choses qui t’attendaient, c’étaient la solitude et la tristesse.
»
Tu espérais que ta petite mise en scène avait fonctionné. Ton cœur te pinçait tellement, ça te faisait mal. Tu voulais qu'il parte pour que tu puisses enfin respirer. Tu te contrôlais, mais pour combien de temps ? Tu le détestais tellement ce mec. Il était imbu de lui-même, horrible et mesquin. Tout comme toi, d'autres personnes ont souffert à cause de lui et tout ce que tu espérais, c'est qu'un jour lui aussi, ressente cette douleur à son tour.
Tu préférais rester muet à toutes ses phrases qui te donnaient envie de vomir autant les unes que les autres. Un appel te sauva la mise. Il s'en alla au loin après avoir tourmenté ton esprit. Il semblait naturel, inchangé. 