âge 22 ans.
date & lieu de naissance 13.09.98 à Tokyo, Japon.
nationalité & origines Japonaise.
métier Vendeuse dans un magasin spécialisé dans les sports de glisse (BMX, rollers, skateboard, etc.) Officieusement, elle est également tatoueuse dans l'arrière-boutique du magasin. Un job parfaitement illégal dans ce pays, elle en a conscience.
logement Un petit studio du côté d'Hachioji.
sexualité & statut Hétérosexuelle, célibataire.
situation financière Moyenne, très moyenne.
projet & situation L'avenir, quel concept abstrait. Elle n'a jamais eu la chance d'avoir une situation stable et s'est toujours contentée de vivre au jour le jour avec ce qu'elle avait. Ceux qui n'ont pas grand chose n'ont pas le luxe de tout planifier à l'avance. Sa vie ressemble peut-être à un chaos d'un œil extérieur, mais elle s'efforce de s'en satisfaire et d'espérer un futur meilleur. Lorsqu'elle ne travaille pas ou qu'elle ne surfe pas sur les plages de Kamakura, elle aime beaucoup dessiner.

Elle a grandi si vite, ravalant ses sanglots et ses incertitudes pour n'ancrer dans l'esprit des gens que l'image d'une fraîche insouciance que bien souvent sa fougue et son authenticité dérangent. Rien ne la touche et en même temps rien ne l'arrête. Légère. Lunaire. Indépendante. Elle n'en fait qu'à sa tête et son manque de discipline contrarie. Elle ne voile pas son discours et répond franchement aux questions qui gênent. Elle donne l'impression de vivre pleinement sans avoir rien à perdre. Sa nonchalance agace parce qu'il semble si difficile de l'atteindre et de lui faire du mal. Elle ne le montre pas. A peu de choses près, elle accepte son destin avec une fatalité glaciale. Et pourtant, toujours un sourire chaleureux s'offre à ses lèvres passionnées. Elle vivrait d'amour et d'eau fraîche si on le lui imposait et ses capacités d'adaptation agacent, détachée de tout et trouvant un petit je-ne-sais-quoi dans tous les rien-du-tout pour s'y accrocher et s'autoriser à rêver.

Yua naît le 13 septembre 1998 à Tokyo et l'atmosphère harmonieuse du cocon familial se dérobe sous ses pieds en 2003, lorsque la disparition de ses parents la laisse orpheline.

Elle est recueillie par sa grand-mère paternelle qui s'occupe d'elle pendant de nombreuses années. Elle lui reconnaît le caractère tumultueux et effronté de son père, des qualités que la société déconseille fortement d'inculquer aux petites filles dans ce pays mais obāsan s'en moque. Elle a manqué de flexibilité toute sa vie, quelle fraîcheur de pouvoir témoigner autant de spontanéité, de force de caractère et de maturité dans un si petit être.

Puis en 2010, l'équilibre se perturbe à nouveau parce que Yua sait bien, que malgré tous les efforts d'obāsan pour prendre soin d'elle, elle n'est plus capable d'assurer un tel rôle protecteur avec ses problèmes de santé. Obāsan est placée en résidence spécialisée et l'indifférence générale du reste de sa famille lui écrase le cœur. Elle a douze ans lorsqu'elle part vivre avec sa tante maternelle et son oncle. Le trop-plein d'hospitalité cache une hostilité grandissante pour cette famille aux mœurs si traditionnalistes qu'ils ne conçoivent pas la trop grande insouciance et liberté de parole que s'octroie leur jeune nièce. Yua ne se sent pas à sa place mais elle tente de faire des efforts et peine finalement à se reconnaître elle-même.

Elle cherche rapidement un travail et de quoi se faire de l'argent. Elle est au lycée en 2016 lorsqu'une camarade de classe lui suggère de participer à une audition photo. Yua se laisse convaincre et malgré son jeune âge, on parvient à lui arracher quelques photographies de type gravure. Elle n'est pas retenue. La semaine qui suit, l'information fuite et les clichés pris en sous-vêtements sont envoyés anonymement sur les messageries instantanées de tout le lycée. L'administration est tenue au courant et convoque la lycéenne. Son oncle et sa tante sont également mis au courant. Elle écope d'un avertissement sans même avoir le droit de se justifier. Le soir, sa tante qui l'accueillait lui intime de quitter la maison dès qu'elle aura terminé le lycée ; les voisins parlent beaucoup et elle ne souhaite pas que cet épisode ternisse la réputation de sa famille.

Elle est diplômée à la fin de l'année et emménage seule en périphérie de Tokyo. Elle choisira malgré de bons résultats de ne pas faire d'études car elle n'a pas les moyens et intègrera un magasin spécialisé dans les sports de glisse. L'un de ses dessins laissé derrière le comptoir interpelle un client régulier qui en parle au propriétaire de la boutique. Il la prend à part et lui explique évasivement que l'un de ses amis a beaucoup apprécié le style décalé et singulier du croquis et aimerait obtenir d'elle l'autorisation de s'en faire un tatouage. Yua accepte et dessine encore quelques croquis. Elle plaisante, un jour il faudra songer à la payer pour ce travail aussi ! et c'est chose faite. Son patron lui explique prudemment qu'il gère également un salon de tatouage et sans hésiter, Yua lui demande de l'embaucher et lui apprendre. Trois ans après, elle a son propre univers et ses clients qui viennent se faire tatouer à l'abris des regards, dans l'arrière-boutique de ce petit magasin au sein d'un pays qui interdit le tatouage.

un petit commentaire Avant de pouvoir m'inscrire, il m'a bien fallu passer une dizaine de test pour prouver que je n'étais pas un robot... je ne suis peut-être pas très douée. Ou bien c'est que je suis un robot ? ...je suis confuse. Prenez soin de moi, onegai shimasu