Les cours sont terminés et je porte à bout de bras les livres que j’ai récupéré à la bibliothèque. J’aimerais tous les lire même s’ils ne sont pas obligatoires. Disons qu’au moins quand je reste chez moi à lire, je ne joue pas de vilains tours aux autres. Et depuis que Migmi n’est plus au Japon, on peut dire que j’ai perdu toute motivation à enquiquiner les autres. Après tout, j’étais quand même venu ici pour elle, enfin presque…
En passant devant une salle, je remarque qu’il y a quelqu’un. Curieuse, je décide de m’arrêter pour regarder qui c’est. Après tout, si j’ai décidé de jouer moins de vilains tours aux gens, je n’en suis pas moins curieuse, toujours à fourrer mon nez là où il ne faut pas mais je ne vais pas devenir une sainte du jour au lendemain hein !
Sans oser entrer dans la salle, je me penche pour y jeter un rapide coup d’œil mais avec le poids de mes livres, je perds l’équilibre. Si j’arrive à rester sur mes deux pieds, je n’arrive pas à garder mes biens dans mes bras et les voilà qu’ils s’étalent joyeusement sur le sol. Mes livres mais aussi mes notes qui s’envolent dans toute la salle au grès d’un courant d’air. Bon sang ! Quelle poisse ! On ne pouvait pas faire plus discret je crois.
Paniquée d’être ainsi découverte en pleine indiscrétion, je m’excuse sans prendre la peine de regarder qui se trouve dans la salle et me dépêche de ramasser mes affaires éparpillées sur le sol tout en me traiter mentalement d’idiote maladroite. Décidément mon mauvais karma continue de me suivre. C’est pour me faire payer des années de méchanceté ?
(#) Re: Oups ! Je ne fais que passer... ϟ Ven 8 Jan - 12:35
眠っている街
ootd - Ces fous comme les étudiants peuvent être si lents et sans vie pendant un cours et si vifs lorsque sonne la fin de ce dernier. Comme si ils avaient le don de mettre leur esprit dans un autre monde avant de le récupérer avec hâte au moment opportun. Tu tentes, pourtant, de rendre tes leçons intéressantes, apparemment peut être pas autant que tu ne le penses. Seul dans la salle, tu prends le temps de remballer tes affaires et de remettre en place les chaises. Maniaque, peut être, oui tu apprécies l'ordre et surtout dans un environnement destiné au travail. Quand tout est clair et rangé, il est plus facile de bien penser car il n'y a aucunes distractions possibles.
Dos à la porte, tu ne soupçonnes pas qu'une petite souris curieuse s'est incrusté dans les lieux tout en discrétion enfin presque ... un vacarme te fait vivement sursauter.
« Aish !!! »
Tu te retournes rapidement vers la source de ce raffut pour te retrouver face à une jeune demoiselle tentant désespérément de réparer son erreur. Il y en avait partout, des livres gisent sur le sol accompagné d'une montagne de notes dispersées au grès d'un courant d'air. D'ailleurs, cette étudiante te dit quelque chose.
« Mlle Kong. Et bien, alors, qu'est-ce qui vous ai arrivé ? Rien de cassé ? »
Tu ne cherches, pour le moment, nullement la raison de pourquoi elle avait tenté de s'introduire dans cette salle.
Cette voix… je tressaille en la reconnaissant et le fait qu’il m’appelle par mon nom ne fait que me confirmer son identité alors que j’ose à peine relever un peu honteusement la tête pour lui adresser un sourire gêné. Je remets une mèche derrière mon oreille et lui lâche un simple : « Kataoka sensei… » Pourquoi est-ce qu’il a fallu que je me fasse griller par l’un de mes professeurs et surtout par lui ? De quoi je vais avoir l’air lors de son prochain cours ? Il va me voir comme une fouineuse et avoir certainement une mauvaise image de moi. Ce que je peux être stupide par moment ! Comment perdre bêtement des points avec son professeur… c’est tout moi ça !
Je ramasse rapidement mes affaires à portée de main et me redresse, toujours un sourire gêné sur le visage. « Oui tout va bien merci. Je suis juste un peu maladroite, désolée professeur. » Je m’incline lentement devant lui avant d’ajouter : « Je vais me dépêcher de ramasser le bazar que j’ai mis. » Mon regard balaye la pièce et je retiens un juron en constatant qu’il y a des feuilles vraiment partout. Mais comment c’est possible ça ? C’est à croire que je me trimbale vraiment un mauvais karma qui ne rate pas une occasion pour m’en faire voir de toutes les couleurs. Enfin, j’imagine qu’il y a quand même plus grave que des prises de notes qui s’éparpillent dans une pièce ? En plus ça aurait pu être pire si ça s’était produit dans la cour.
Je fais quelques pas dans la pièce et commence à rassembler mes affaires tout en me disant que c’est peut-être l’occasion de satisfaire ma curiosité. « Vous travaillez tard aujourd’hui professeur. » Je lance ça, l’air de rien tout en lui adressant un regard par-dessus mon épaule alors que je suis toujours accroupie et occupée à ramasser mes affaires.
(#) Re: Oups ! Je ne fais que passer... ϟ Sam 20 Fév - 19:29
ootd - La jeune Miran semble être particulièrement gênée de s'être fait remarquer dans ces conditions. On dit toujours que la curiosité est un vilain défaut, tu n'es absolument contre cet adage, elle aide à s'enrichir de bonnes ou de mauvaises expériences. Tu l'as voies se jeter sur ses affaires à toute vitesse, essayant de se hâter de tout récupérer afin de, très probablement s'enfuir de la pièce le plus rapidement. « Oui tout va bien merci. Je suis juste un peu maladroite, désolée professeur. Je vais me dépêcher de ramasser le bazar que j’ai mis. » Tu n'es certainement pas le genre de personne à laisser une pauvre demoiselle se débrouiller seule, surtout qu'un courant d'air s'était mêlé à la pagaille. Tu commences à rassembler les feuilles qui se trouvent loin de Miran. A deux, tout ca sera bien vite solutionné. « Vous travaillez tard aujourd’hui professeur. » Effectivement, tu as du mal à rentrer chez toi ce soir, il n'y pas de raisons particulières à cette non motivation de rejoindre ton domicile, seulement l'envie d'encore être là, dans cette salle. Un accro au travail, enfin plus précisément à cet université, si tu pouvais te permettre de dormir sur place de temps en temps, tu n'hésiterais pas.
« Il est si tard que cela ? »
A vrai dire, tu n'as même pas fait attention à l'heure. Tu inspectes rapidement ta montre.
« Ah oui, effectivement. Je me sens tellement bien ici que j'ai du mal à quitter cet endroit. »
Un sentiment que la jeune étudiante n'arrivera surement pas à comprendre totalement. Tu sembles avoir fait le tour de toutes les affaires, de ce fait, tu te diriges vers Miran, toujours accroupie et te met à sa hauteur.
« Tenez Mlle Kong. »
Tu lui lances un sourire afin de lui montrer que tu n'as nullement été dérangé de l'aider dans sa tache.
« Sur le fait d'être encore en ces lieux à cette heure ci, je peux également vous retourner la question. »
D'habitude, les hordes d'étudiants ont plus envie de fuir cet endroit que d'y rester lors de leurs heures perdues.
J’acquiesce d’un mouvement de la tête pour lui confirmer qu’il est effectivement tard, enfin de mon point de vu et je ne peux pas m’empêcher de sourire lorsqu’il me dit qu’il se sent bien ici. D’une certainement manière je peux le comprendre. Depuis que ma demi-sœur ne travaille plus à l’université, je m’y sens beaucoup mieux, comme libérée de l’emprise familiale. Pourtant Mingi n’était pas méchante et de nous deux, c’est moi la peste. Mais tout bien réfléchi, je pense que mes sentiments doivent être très éloignés de ceux du professeur Kataoka. Lui, il ne fuit pas la pression familiale. Enfin j’imagine qu’à son âge, il n’en a pas, en dehors peut-être de sa femme… Quoique j’ai cru comprendre qu’il était célibataire. Je ne sais plus qui me l’a dit ni même si c’est vrai. J’aime les ragots mais j’avoue que lorsque ça concerne un professeur, ça m’intéresse forcément moins.
Il s’approche de moi, se met à ma hauteur puis me tend une pile de feuille. Je lui adresse un sourire gêné tout en le remerciant pour son aide : « Merci professeur. » Son sourire a quelque chose de rassurant et me fait comprendre qu’il ne va pas me gronder pour l’avoir dérangé en pleine… rêverie ? Réflexion ? Je n’ai pas vraiment le temps de pousser plus loin ma réflexion qu’il m’interroge à son tour. Je sursaute et lui adresse un sourire gêné avant de lui montrer les livres que j’ai emprunté à la bibliothèque. « Je n’avais plus rien à lire alors je suis passé prendre de quoi m’occuper et réviser en même temps. » Je crois que c’est l’avantage qu’on a quand on est étudiant en littérature, on peut allier l’utile à l’agréable surtout quand on aime dévorer les livres comme moi. « En plus y aller après les cours permet de choisir tranquillement ses livres sans être dérangé par les autres. Généralement à cette heure-ci il n’y a plus grand monde. Les gens sont tellement pressés de rentrer qu’on a la paix. » Sauf quand on est interrompu par une petite curieuse comme moi. « Mais vous professeur ? Vous n’avez pas une femme et des enfants qui vous attendent ? » Indiscrétion puissance mille ! C’était plus fort que moi et j’espère qu’avec mon joli sourire ça passera tout seul.