De nature introvertis, il aime seulement se dévoiler à travers la danse. Il a tout de même un goût prononcé pour la mode. C'est pour cela d'ailleurs, qu'il a décidé de faire quelques années d'études en France. De ce fait, il sait parler français. Il parle également d'autres langues comme le coréen (langue maternelle) ainsi que le japonais. Par contre, il n'est pas à l'aise avec l'anglais. Parfois, Shin a tendance à se montrer hautain. Il peut avoir des mots crus, limite blessant. Il n'en reste pas moins sensible voire un peu trop. Il prend les choses à cœur, se remet sans cesse en question. Il est toujours à la recherche de la perfection au point de se négliger. Lorsque l'on est danseur de ballet, on a tendance à trop se surmener et même se blesser. Shin est le genre de garçon à continuer de danser malgré les pieds en sang. Lorsqu'il était plus jeune, il possédait peu d'assurance en lui. Il lui arrive d'en douter encore aujourd'hui. Il a fait un gros travail là-dessus. Il se montre plus entreprenant, disons que son entourage l'a beaucoup aidé pour ça.

Dit mode, dit aussi la France, Shin est amoureux de ce pays. Y étudier, c'était lui permettre de voir le monde autrement. Il apprécie le charme de la province française et grâce à ses études, il a pu parcourir l'Europe. Hormis la danse, Shin ne possède aucune autre passion. Il ne se voit pas faire autre chose, ce qui peut l'effrayer. Si jamais il venait à ne plus danser pour X raisons, il est persuadé qu'il ne pourrait plus vivre.

Il pouvait passer des journées entières à contempler chaque mouvement précis, chaque pas, effectué par sa mère à travers l’écran. Il avait 7 ans à peine lorsque le ballet est entré dans sa vie. Qui aurait cru qu’un jour, le fils de cet homme politique du nom de Han et de cette femme de ballet célèbre, prendrait la même voie que sa mère ? Il faut dire que celle-ci y est pour quelque chose, elle l’a toujours encouragé et poussé sur ce chemin, voire un peu trop. Shingen n’a eu que le mot “danser” marqué dans son esprit, il a totalement abandonné sa vie de petit garçon. Loin des autres, directement les chaussons de danse aux pieds, il a subi de nombreuses moqueries par le passé, mais sans se vanter, il peut dire qu’à l’heure actuelle, il prône la célébrité. Au début, cela n’a pas été facile pour son père d’accepter que son fils suit les traces de son ex-femme, cependant, il n’a jamais été à l’encontre du souhait de Shin.

Cela n’a pas été difficile pour Shingen, d’abandonner sa vie en Corée du Sud lorsque ses parents ont divorcé. En effet, il est devenu jeune diplômé en langues étrangères, ce qui lui a permis d’être à l’aise avec le Français et le Japonais. Avant de mettre ses pieds au Japon pour y rejoindre sa mère, Shin n’a pas hésité à prendre un billet pour la France, où il a approfondi son apprentissage de la langue française tout en intégrant un programme de stage intensif à l’Opéra de Paris. Il a durement travaillé pour en arriver là au point qu’il ne s’était pas rendu compte qu’il passait à travers tant de choses. La pression, l’acharnement, la quête de la perfection, toutes ses choses l’avaient rendu introverti, renfermé sur lui-même. Shin était arrivé à un stade où il n’avait plus d’assurance en lui. Sa vie en France l’a tout de même aidé à sortir de ce calvaire. Il a pu rencontrer des personnes qui lui ont ouvert les yeux et malgré ses entraînements à répétition, il a su s’octroyer des pauses bien méritées. Il a parcouru toute la France. Il a même osé dépasser les frontières pour visiter l’Europe. Pour une fois dans sa vie, il pouvait se permettre de vivre les moments d’un jeune adulte.

Finit l'idylle à la Française, Shingen déposa ses bagages sur le sol nippon, plus précisément à Tokyo afin d’y s’installer avec sa mère. Il fut accepté à la NNT Ballet School malgré des critères de sélection stricte. Était-ce réellement dû à son talent ou à la notoriété de sa mère ? C’était ce que ses camarades lui avaient reproché. Contrairement à la France, Shin ressentit la compétition et le dépassement de soi, chaque danseur cherchait à se perfectionner. Il l’a bien vite compris et ne s’est pas laissé abattre. Bien au contraire, Shingen avait un peu plus d’assurance en lui. Il souhaitait également prouver qu’il avait autant de talents que les autres. Il arriva à clouer le bec à certaines personnes. Ce fut aussi sa part de fierté.

Récemment diplômé de la NNT Ballet School, Shin poursuit sa voie et il réussit son admission à la compagnie The Tokyo Ballet, l’une des plus anciennes du Japon puisqu’elle a été fondée en 1964. Son but, désormais, est de figurer parmi les grands danseurs et qui sait, devenir autant célèbre que sa mère.