OOTD - En échangeant avec Ayame sur le sujet de ses études, je me disais que je n’avais jamais lu ses écrits. Pourtant, lire ses créations me ferait vraiment plaisir. Du coup, j’étais curieux de connaître la plume de cette dernière, toutefois, je préférais ne pas la mettre mal à l’aise et peut-être lui tendre cette perche un autre jour. « Peu importe ton choix, le plus important et que tu te sentes bien. » Lui disais-je avec un sourire franc. De nombreux élèves choisissaient des études par défaut. Certains d’entre eux ne savaient même pas ce qu’ils voulaient vraiment faire, alors ils prenaient une branche au hasard ou une qui s’approchait un peu de ce qui ne leur déplaisait pas trop. D’ailleurs, c’était un peu mon cas. J’aimais bien l’art, tout comme j’aimais le sport et d’autres matières. Les études d’art, je les avais choisies parce que c’était soit disant évident et normal. Cependant, j’ai eu une longue période de remise en question et je ne pouvais toujours pas confirmer à l’heure actuelle, si c’était la bonne décision. Dans le but de ne pas trop stresser vis-à-vis de cette réflexion, je m’étais un peu détaché et j’avais relâché un peu la pression. Cumuler mon emploi du temps chargé et la pression de savoir si oui ou non ce que je faisais été réellement ce que je voulais, le tout était trop lourd à gérer.
Tout comme la jeune fille, j’espérais pouvoir trouver un logement qui allait rentrer dans mes critères et trouver des locataires sympathiques et respectueux. *Je croise les doigts.*
Mon rendez-vous avec la banque fut très rapide et efficace. J’y sortis après que tout soit réglé et avec le cœur un peu plus léger. Ayame m’attendait, toujours aussi sympa et attentionnée. Un coup de téléphone provenant de ma mère interrompu notre échange et l’étudiante vue juste sur l’état de ma mère. « Oui, elle l’est facilement. » Je n’avais pas plus de détails puisque je ne désirais pas saouler Ayame avec mes histoires de famille et surtout avec mes plaintes de “petit dernier de la famille”.
Il était temps pour nous de rentrer, car j’avais encore beaucoup à faire et peut-être qu’Ayame aussi. Sur le chemin, je lui répondais à l’invitation du repas qu’elle avait décliné pour préférer un repas que j’aurais moi-même concocté. « D’accord, mais j’espère que tu n’es pas trop compliquée, car je ne suis pas réputé pour mes talents de cuisine… » Disais-je en riant bêtement, le bras grattant l’arrière de ma tête. Il m’arrivait de faire à manger, presque tous les soirs quand je rentrais. Néanmoins, cela se résumait par des plats très rapides à réaliser. Le soir, j’étais fatigué et je n’avais pas le courage de passer une heure derrière les fourneaux. Du coup, je me rassasiais le ventre avec du riz et divers accompagnements, ou des ramens avec des suppléments cuisinés par mes soins. « Mh, je te contacterais. » Un sourire accompagna encore et presque toujours ma phrase lorsque je parlais à cette jeune femme.
Tranquillement, nous avons rejoint notre résidence et devant celle-ci, je mis discrètement un porte-clé papillon bleu dans une de ses poches. Un petit cadeau pour mon héroïne, pour lui donner du courage et pour qu’elle puisse ouvrir davantage ses ailes à l’avenir.
Ainsi, je la saluais et la quittais pour rentrer dans ma chambre et préparer mes affaires pour mes révisions avec un senior.