ootd - La soirée du bal masqué de l'université t'avait laissé un goût amer. Tu peinais à t'en remettre car tu ignorais totalement les raisons qui ont amené cette dernière à être une véritable catastrophe. Savoir que Hanami se sentait assez mal pour agir de manière aussi extrême te faisait clairement souffrir. Pourquoi ne t'a t'elle jamais rien dit sur ces contrariétés ? Qu'est-ce qui pouvait la troubler à ce point ? Vous aviez l'habitude de ne jamais avoir de secrets l'un pour l'autre. Il est vrai que de ton coté, tu n'as jamais souhaité l'incomber de tout ce que tu as pu faire et tout ce que tu fais, encore aujourd'hui. Tu briserais, très probablement, ton image de bon et gentil grand frère à coup sûr. Depuis le départ précipité de ta soeur, raccompagné par son amie Yume et ton retour chez toi en mode bouleversé, tu n'es guère sorti, hormis pour travailler car il te faut bien gagner ton salaire. Tu n'as pas encore eu le courage de prendre des nouvelles d'Hanami, pourtant tu en meurs d'envie. Autant tu souhaites avoir des réponses, autant tu crains d'être encore plus accablé par ce qu'elle te dirait. Tu détestes la voir triste, tu détestes la voir dans cet état et si tout cela est causé par quelqu'un, ce fauteur de troubles qui ose s'en prendre à ta sœur te verrai débarquer sans préavis.

Ta journée se trouve sous le signe des emmerdes, apparemment. Tôt dans la journée, tes parents ont tentés de te rendre visite, mais ils ont même pas franchis le seuil de ta porte. Tu les as clairement envoyé bouler, hors de question qu'ils se permettent de te voir, ils n'en ont pas le droit et ne le mérite pas. Tu espères que ta petite sœur ne tombe pas sur eux. Tu as toujours été fort pour passer outre la vie atroces qu'ils t'ont affligé, enfin, c'est ce que t'efforces sans cesse de te convaincre. Pourtant, une fois tes parents partis de derrière ta porte, c'est avec une canette de bière et une cigarette que tu vas te consoler. Après tout, tu étais fort pour Hanami, là tout de suite, elle n'est pas là. Pas besoin de jouer les Superman.

Une partie de la journée passe et toi, tu as peine quitté ton canapé. Adam n'est pas là aujourd'hui, tu as l'appartement à toi tout seul. Tu te permets donc d'accumuler les canettes de bières et les mégots dans le cendrier, non pas que t'en prive en sa présence, mais tu te donnes un minimum la peine de nettoyer après. Avachi comme un flan, les yeux rivés sur la télé où défilent des publicités plus aberrantes les unes que les autres, tu entends quelqu'un frapper à ta porte. Tu te lèves et commences à râler fortement.

« Si c'est encore vous, cons de géniteurs, je vous brise les reins ! »

Puis tu ouvres légèrement la porte.

« Ha ... Hanami ? Qu'est-ce ... Qu'est-ce que tu fais ici ? »

Puis tu te met à la regarder d'un air triste et parler d'une faible voix.

« Tout va bien ? »

Et tu réalises l'état dans lequel est ton salon. Après, lui avoir dit de rentrer, tu te jettes sur ta table basse afin de la vider de toutes les canettes vides et ces mégots qui empestent l'air. Tu ouvres également la fenêtre et soudainement tu te figes, tes bras tombant le long de ton corps. C'est bien la première fois que tu appréhendes autant la visite de ta sœur.

@Hirabayashi Hanami

ootd - Il semblerait que cette journée soit destinée à être mauvaise. Entre la visite surprise de tes parents que tu es loin de chérir et Hanami qui débarque avec cet air inquiétant, tout ton corps se crispe intensément. Ta frangine, qui n'est pas née de la dernière pluie ne risque pas d'être outrée en découvrant l'envers du décor de ton appartement. Elle a bien conscience de tes travers, enfin ceux que tu ne caches pas forcément. « Navrée de te déranger, Grand-frère… Mais j’ai besoin de te parler. » Ta gorge se sert immédiatement, tu es certain qu'il se trame quelque chose, tu la connais tellement ta douce Hanami, il y a quelque chose qui l'a préoccupe depuis ce soir là, et il semble que sa venue, aujourd'hui, est l'occasion pour elle d'obtenir des explications ? Mais sur quoi ? « Alors comme ça c’était eux que j’ai vu au loin dans la rue ? Ils n’ont pas changé. » Elle les a aperçu ? De ce que tu comprends, ce n'était que visuel et ca te rassure, tu n'as aucunement envie de la savoir avec eux.

« Oui ... Une envie soudaine de vérifier si j'étais encore en vie ... surement ... ils ont clairement pas eu le temps de s'installer confortablement. »

Tu les avais clairement jeté dehors. Enfin, ils n'avaient même pas eu le loisir de franchir le seuil de ton chez toi. Ton regard finit par se poser sur les paquets que transporte Hanami, de la nourriture. Est-ce un stratège afin d'atténuer le potentiel mauvais moment que tu risques de passer en remplissant ton estomac ? Ou tout simplement parce qu'elle avait envie de te faire plaisir ?

« Attends, je vais te débarrasser et assieds toi, je t'en prie. Tu as du avoir ton lot d'émotions. »

Après avoir déposé les plats dans la cuisine, tu prends deux canettes de bière dans ton frigo et rejoint ta sœur dans le salon.

« Tiens, si tu as soif, j'ai pas plus fort ici, désolé, sinon je serais trop tenté. »

Serait-ce une pointe d'amertume que voilà ? Tu n'avais clairement pas oublié l'état dans lequel ta frangine avait fini la soirée du bal de l'université. Ce n'est pas comme si tu ne connaissais pas cet état vu qu'il t'arrive très souvent de finir comme ca, c'est que cela lui soit arriver à elle. D'ailleurs, à la suite de cette remarque, tu plonges tes lèvres dans ta boisson, le regard loin de celui de Hanami, dans le vague. Tu lances d'un air ailleurs.

« Je t'écoute. »

@Hirabayashi Hanami