Voilà des semaines que tu bûche sur une enquête d'affaire de stupéfiants, une nouvelle drogue qui commencerait à tourner, une drogue bien trop dangereuse, prioritaire sur tout les autres trafics. Seulement aujourd'hui, en cette fin de journée tu t'es octroyé une pause. Profitant de tes heures de libres pour te rendre à l'université Chuô. Selon les information que tu as, c'est ici que ta cousine, que tu n'as encore jamais vu, étudie. Après t'être renseigné sur son emploi du temps, tu sais qu'aujourd'hui elle termine à 17h. Alors elle ne devrait pas tarder à sortir. Tu sais aussi qu'elle prend le bus pour rentrer chez elle, en espérant qu'elle ne décide pas de changer d'habitude juste aujourd'hui. Tu est arrivé un peu en avance c'est vrai. Alors tu t'es appuyé contre une barrière avec ton café. Suivant du regard les étudiants qui sortent de la fac.Presque aucun ne te remarque, t'es un peu dans un coin il faut dire, et puis le but n'est pas de te faire remarquer de trop. Tu ne veux pas passer pour un pervers ou que sais tu encore.

C'est alors que tu l’aperçois. Sakura. C'est ce que disent tes dossiers en tous cas. Tu termine alors ton café et jette ton gobelet avant de te redresser pour t'approcher d'elle. Sans pour autant paraître trop déterminé, tu ne voudrais pas qu'elle parte en courant.  Tu choisis de ne pas montrer ton insigne, tentant l'approche amicale en premier lieu. « Bonjour.. Désolé de te déranger. » Tu souris légèrement, pas franchement, parce que tu ne sais plus trop faire, parce que ça n'est pas arrivé depuis un moment. Et tu reprends. « Est ce que vous êtes bien Maeda Sakura ?. » Quand bien même il s'agit de ta cousine tu ne te permettrais pas de la tutoyer au premier contact.  

Sakura laissa son regard dévier à l’extérieur, à travers la fenêtre alors qu’elle tapotait sa feuille du bout de son stylo. Elle ne s’était pas encore décidée sur son programme après son dernier cours : allait-elle rentrer chez elle ? Ou rester bosser à la bibliothèque universitaire ? Car il faut bien l’avouer, chez sa mère, ce n’était pas le lieu rêvé pour rester concentrer à travailler ses cours. Sinon elle pourrait se rendre au QG, quoi que ça arrivait que ça ne soit pas aussi silencieux qu’espéré. L’heure défile et enfin le professeur les libère et Sakura se décide à partir pour le QG, l’endroit où elle se sentait le mieux, chez elle. Sortant de l’université, la demoiselle prend la direction de l’arrêt de bus. Alors qu’elle jetait un regard aux notifications de son téléphone, elle vit du coin de l’œil qu’on l’approchait d’un peu trop près. Elle redressa la tête en entendant une voix s’adresser à elle. L’étudiante détailla rapidement le jeune homme qui venait de s’avancer jusqu’à elle. Il n’était pas bien plus grand qu’elle, il souriait, mais pas largement et elle sentait qu’il voulait quelque chose, sans déterminer quoi. S’il ne s’était pas excusé, elle aurait pensé que c’était un client … mais venir jusqu’à l’université ? Impossible, Peter ne l’aurait pas dévoilé autant face à des clients. Personne ne pouvait se douter que leurs dealers étaient des étudiants. Restant sur ses gardes, Sakura resta muette, attendant la suite. Quand il demande confirmation de son identité, elle pinça ses lèvres. Ça pouvait être n’importe qui, mais l’idée que ce soit un policier vient l’effleurer. Après tout, elle avait déjà eu affaire à la police auparavant, entre l’emprisonnement de son père, les quelques fois où elle venait récupérer sa mère, c’était toujours elle qu’on appelait quand les conneries étaient faites et qu’on avait besoin d’aide. « Qui la demande ? »  préféra-t-elle demander, un peu méfiante. « Vous lui voulez quoi ? »  ajouta-t-elle, sans pour autant être agressive.  

Ce n'est pas vraiment ton genre d'arrêter les étudiants à la sortie des cours, et encore moins les étudiantes. Tu as toujours l'impression de passer pour un pervers, même si t'es loin du cliché. Enfin, en général ils sont plus vieux quoi. T'es encore loin du cinquantenaire chelou, heureusement. Mais bon, tu n'es quand même pas des plus à l'aise lorsque tu t'approche d'elle. Pourtant quand tu bosse tu n'as aucune hésite, tu es plein d'assurance, mais là c'est personnel. C'est pour une affaire qui te touche de près. Tu ne devrais même pas enquêter là dessus, mais on t'y a autorisé, parce que tu es quelqu'un de sérieux, parce que tu ne déraperas pas, tu resteras toujours dans les clous.Alors que tu approches cette jeune fille, qui est normalement ta cousine si tu ne t'es pas trompé, elle a l'air méfiante. Qui la demande. Mh. Est ce que tu dois lui dire que tu travaille dans la police ? Techniquement tu ne travaille pas aujourd'hui. Parce que cette enquête tu ne peux travailler dessus qu'en dehors de tes heures de boulot. Ce que tu lui veux. Tu doutes un instant sur le fait que ce soit elle, mais peut être fait elle exprès, au cas où ? Pour pouvoir fuir si tu l'importune trop ? Tu pince des lèvres. « Je m'appelle Teiichiro Nao. Je suis à la recherche d'informations... »  Tu marques un très léger blanc avant de reprendre.. « Nos mères étaient soeurs... » Dois tu te lancer dans le vif du sujet maintenant ? Ou bien attendre qu'elle accepte de t'écouter. Qu'elle accepte de venir boire un café peut être,pour discuter tranquillement. « Est ce que nous pourrions discuter.. autour d'un café ? » Elle risque de refuser, ce n'est pas commun comme histoire. Tu espère qu'elle va te croire, et accepter. 

Quittant l’université, Sakura prit la direction de l’arrêt de bus, mais son attention fut captée par l’approche d’un garçon. Celui-ci semblait s’avancer sans hésitation vers elle, comme s’il savait à qui il allait avoir à faire. Elle soupçonna tout d’abord un client, mais Peter n’aurait jamais trahi sa réelle identité en lui en envoyant un jusqu’ici. La jeune femme préféra le mutisme jusqu’à avoir plus d’informations. Il semblait plutôt jeune, peut-être son âge, voir un peu plus, mais pas si âgé. Il était poli, mais demanda directement son identité ce qui ne lui plut pas vraiment. Qui était-il donc ? Restant prudente, Sakura retourna la question sans répondre à la sienne, avançant le sujet de sa rencontre jusqu’à la faculté. Que voulait-il d’elle ? Il n’y avait pas d’agressivité dans sa voix, elle voulait juste savoir à qui elle s’adressait et à quoi elle devait s’attendre de sa part. Teiichiro Nao, ça ne l’avance pas trop. Mais qu’il soit à la recherche d’information l’interpelle. La suite la surprend, mais elle tente de rester immuable. Leurs mères étaient sœurs ? Sakura ne connaissait pas grand-chose de sa mère, si ce n’est qu’elle a été emmenée de force depuis la Corée du Sud pour venir jusqu’au Japon afin que son père puisse satisfaire son envie de descendance. Et pour avoir de quoi continuer son métier de proxénète. Nao l’interrompit dans le cours de sa pensée en lui proposant un café afin de discuter. Muette, la jeune femme le fixa quelques secondes. « Tu as dit « était » ? Ma mère est toujours en vie, je suppose que la tienne, non … c’est pour ça que tu es là ? » déduit-elle avant de soupirer faiblement. « Très bien pour le café, mais j’ai quelque chose de prévu ce soir alors je ne pourrais pas rester tard. » l’informa-t-elle alors qu’elle acceptait de discuter avec cet inconnu … ou plutôt son cousin s’il disait vrai. Au pire, elle savait se défendre.

Tu avais peur qu'elle prenne la fuite. Qu'elle ne te croit pas. Qu'elle te laisse là, comme un con. Mais heureusement pour toi elle a accepté d'écouter ce que tu avais à dire, du moins elle t'a écouté te présenter.  Tu explique alors rapidement ta venue, ta recherche d'informations. Le fait que vos mères étaient sœurs. Tu espère que ça suffira à la convaincre d'accepter ce café avec toi.  Elle relève alors que tu as parlé au passé. Tu esquisse un léger sourire, la peine lisible dans tes yeux. « oui .. »  Mais tu ne veux pas en parler ici, pas  maintenant, tu aimerais que vous soyez posés pour en discuter tranquillement. Heureusement pour toi elle accepte de prendre ce café avec toi. Elle te préviens qu'elle a quelque chose de prévu plus tard dan la soirée et qu'elle ne pourra pas rester trop longtemps. « Oui d'accord, pas de problèmes » Tu ne vas pas faire le difficile, comme si tu avais ton mot à dire d'ailleurs. C'est déjà sympa de ta part de t'accorder de son temps. Tu te dirige alors vers un café qui se trouve non loin de là, ne sachant pas trop par quoi commencer tu reste silencieux le temps du trajet. Une fois installés tu réfléchit rapidement à ta commande. Puis tu pose le regard sur elle. Étrangement, ses traits te rappellent ta mère, même si ce n'est pas étonnant en soit. Vos mères devaient se ressembler. « Est ce qu'on peut se tutoyer ..? » Tu te vois mal la vouvoyer alors que tu parles de sa tante. Enfin, c'est ta cousine après tout.