Cela faisait une éternité qu’Ayame n’avait pas pris soin de ses cheveux. Il était grand temps pour elle d’aller chez le coiffeur. Elle avait envie de rafraîchir un peu sa coupe, et pour ça rien de tel qu’une matinée de week-end pour se faire chouchouter. Elle avait longuement hésité à tester le coiffeur de l’université, mais elle n’avait pas encore franchi le cap. Peut-être un jour ?
En attendant, elle était allée à son coiffeur habituel qui s’occupait d’elle depuis des lustres mais qui, maintenant qu’elle vivait à Seiseki, était un peu éloigné de chez elle. C’était donc toute une péripétie pour elle de s’y rendre. Il fallait prendre le train, affronter les gens, la foule. Heureusement le temps était gris et peut-être que cela dissuaderait quelques badauds de sortir.

Pour autant, Ayame était parfois tête en l’air et n’avait pas vérifié la météo. Elle avait juste fait ce constat que le temps était pluvieux mais n’avait pas pensé pour autant à glisser un parapluie pliable dans son sac à main. Bon et puis on ne va pas se mentir on pouvait en acheter partout au combini, des parapluies.
Mais, alors que la jeune fille avait réglé sa note et sortait de son coiffeur avec un brushing impeccable et une coupe bien faite, elle fut surprise par une grosse averse. Pas étonnant, en pleine période de typhons ! Elle devrait être toujours équipée d’un parapluie.
Et c’est dans ce genre de moment dramatique où le cerveau décide soudainement de cesser de fonctionner. Elle aurait pu foncer dans le combini d’en face, se ruer dans un petit café au hasard, voire même au Starbucks ! Mais non, elle restait plantée là comme une idiote, complètement sonnée par cette pluie battante à laquelle elle ne s’attendait pas. Son brushing allait être fichu, quelle plaie !

Et pourtant, subitement, la pluie cessa de tomber au-dessus d’elle. Mais elle la voyait encore ruisseler de partout, marteler bruyamment le sol. Alors quoi ? Elle leva la tête : un parapluie transparent comme tous les Japonais en avaient était déployé sur sa tête. Qui quoi dont où ? Hein ?
Elle se tourna vers le propriétaire du parapluie qui se trouvait être un parfait inconnu, et qui plus est : un homme. Elle rougit violemment, et, ne sachant absolument pas comment réagir, se raidit d’un coup et ferma les yeux, le cœur battant, paniquée.

HJ : si jamais, Ayame est muette suite à un traumatisme, elle a une peur bleue des hommes et elle communique avec son téléphone