June est une personne avec un fort caractère. N’ayant pas la langue dans sa poche, et dotée d’une franchise parfois tranchante, elle n’hésite pas à dire tout haut ce que les gens pensent tout bas. Elle a des idées bien arrêtées sur certains sujets mais ce n’est pas pour autant qu’elle n’écoute pas les avis d’autrui. Têtue, une fois qu’elle est lancée dans un projet ou une direction de vie, difficile de lui faire changer d’avis.
June est pleine d’énergie et d’entrain. Fofolle et adepte de l’autodérision, elle n’hésite pas à faire l’andouille en public et comme elle le répète à qui veut l’entendre « le ridicule ne tue pas, sinon je serais déjà morte et enterrée ». C’est le genre de personne à faire de ses faiblesses, une force. Le harcèlement et les moqueries qu’elle a subies lorsqu’elle est arrivée à l’école au Japon avec son look d’étrangère, elle l’a retournée à son avantage car c’est ce qui l’a faite décoller en tant que romancière. Battante, elle se laisse rarement abattre, même quand la vie s’acharne. Bien sûr, il y a des moments où elle rêve de baisser les bras, d’envoyer balader tout le monde et s’enfermer chez elle pour qu’on lui fiche la paix, mais cela reste une part infime de son quotidien.

Lorsqu’elle n’a pas le moral, June prend ses écouteurs avec une playlist dynamique et sort se balader dans les rues de Tokyo. Elle faisait pareil quand elle vivait aux Pays-Bas, et elle adore marcher des heures durant, sans savoir ou elle va, pour s’aérer la tête et s’oublier un peu. De nature curieuse, elle adore partir à la découverte de ce qu’elle ne connaît pas. Sociable, elle va chercher à entamer la discussion avec les inconnus qui l’intriguent, notamment dans les petites boutiques indépendantes ou elle adore poser des questions.

Désorganisée, June a tendance à procrastiner jusqu’à la dernière minute, ce qui a tendance à agacer fortement son éditrice qui passe ses journées à lui rappeler ses deadlines. Elle doit avoir les cheveux blancs … Mais June a du mal à travailler tant qu’elle n’est pas dans l’urgence. Son organisation reflète sa propre vie : un sacré bordel. En revanche, elle ne tient pas en place et l’idée de ne rien faire l’angoisse. Même lorsqu’elle regarde un film, elle joue avec des objets ou pianote sur son téléphone sans même se concentrer sur ce qu’elle fait. Elle entame toujours un million de projets en même temps sans être fichue de les achever, se lassant assez vite. Mais elle est créative et a besoin de faire vagabonder son esprit au gré de ses lubies du moment. Ainsi, elle s’est essayée à divers sports, diverses activités manuelles, sans jamais s’investir très longtemps. L’écriture est un peu sa seule constante.

Energique, June aime s’entourer de gens qui lui ressemblent. Elle a eu beaucoup de mal à s’intégrer dans la société japonaise car elle les trouve faux et hypocrites, elle qui est si franche. Elle se sent plus à l’aise avec ceux qui ont vécu à l’étranger car ils sont plus ouverts d’esprit. Elle traîne souvent avec d’autres amis étrangers ou métisses qu’elle a rencontré au lycée français, mais reste disposée à toute nouvelle rencontre qui pourrait stimuler son écriture ou lui apporter de la joie au quotidien.

Enfin, June est quelqu'un d'assez impulsif, et peut s'emballer assez vite. Parfois, on a l'impression qu'elle a tendance à chercher le conflit, mais ce n'est pas réellement cela. Mais parfois quand elle est en grand désaccord avec quelqu'un ou qu'elle se sent agressée ou critiquée injustement, elle peut partir au quart de tour très vite.

June est née à La Haye, capitale européenne de la justice, et ville située en bord de la Mer du Nord. Elle a donc grandi dans un environnement où la plage et la mer avaient leur importance. Petite, elle adorait aller se balader en vélo avec ses parents à la plage de Scheveningen, manger une glace colorée en se promenant le long de la jetée. Elle harcelait sa mère pour tester le saut à l’élastique qui faisait la popularité des lieux, mais cette dernière refusait toujours catégoriquement, prétextant que c’était trop dangereux.

June est fille unique. Son père travaillait à la Cour Internationale de Justice de l’ONU, et sa mère était professeur d’anglais à l’université de Leiden, une petite ville pittoresque près de la Haye à 10 min de train. Elle aurait aimé avoir un frère ou une sœur pour jouer avec elle, mais dut se contenter de ses voisins et voisines. Heureusement pour la petite fille amatrice de sensations et d’aventures qu’elle était, les Pays-Bas étaient un pays relativement sécuritaire et bien organisé.
June passa donc son enfance à La Haye, commençant à aller sortir à Amsterdam à partir du collège avec l’autorisation de ses parents. Elle fut rapidement autonome et débrouillarde, prenant le train seule, le temps d’une journée. Responsable, elle ne faisait rien qui puisse nuire à la carrière de son père ou la réputation de sa mère, mais cela ne l’empêchait pas d’être une casse-cou de service et de tester plein de choses.

A la fin de son cursus au collège, le père de June eut une opportunité d’évolution de carrière intéressante, mais il lui fallait pour cela déménager au Japon. S’ensuivirent de nombreuses discussions familiales, car les trois Blomhert étaient très proches et soudés, et ne prenaient jamais de décisions dans leur coin. Malgré la charge de travail immense, M. Blomhert se débrouillait toujours pour passer du temps en famille et June était proche de lui. Il fut question qu’il parte seul dans un premier temps pour prendre la température et éviter à June de couper ses études en deux. Quant à la collégienne, elle était mitigée : elle adorait sa vie ici, ses amis, et tout le reste, mais le Japon promettait sans doute de belles aventures, c’était ce qu’elle imaginait. Elle ne connaissait absolument rien de ce pays hormis les mangas et la nourriture, très populaire aux Pays-Bas, mais elle était curieuse.
Elle hésita longtemps entre rester seule aux Pays-Bas où des membres de sa famille comme sa grand-mère ou sa tante auraient pu l’héberger, et suivre ses parents. Mais quand sa mère obtint un poste de professeur d’anglais à la Tokyo International School, elle se décida à suivre le mouvement et s’envola pour le pays du Soleil Levant. Elle avait alors une quinzaine d’années.

Sa scolarité à la Tokyo International School fut chaotique. Bien que ce soit un établissement international et accueillant beaucoup d’étrangers, la plupart d’entre eux était nés au Japon et avait fait la majorité de leur scolarité là-bas. June, elle, débarquait au pays, ne connaissait rien aux coutumes locales, et fut vite prise en bouc émissaire. Elle faisait de son mieux pour que ça ne remonte pas aux oreilles de sa mère, mais le fait que cette dernière soit professeure de l’établissement accentuait les brimades, on la traitait de favorisée, que sa mère falsifiait ses notes d’anglais, alors qu’elle ne l’avait même pas en cours. June avait beau expliquer qu’aux Pays-Bas, quasiment tous les jeunes étaient bilingues en anglais dès l’enfance, certaines filles trouvaient toujours un moyen de l’emmerder. Si au début elle se laissait écraser, c’est grâce à ces filles qu’elle développa son fort caractère. Un jour, elle en eut assez de se faire emmerder, et alors qu’elle avait toujours eu un tempérament calme et docile jusqu’alors, elle décida de ne plus jamais se laisser marcher sur les pieds. Et finit par se faire respecter par ses camarades, non sans essuyer des commentaires désobligeants dans son dos, qu’elle n’écoutait plus.

Elle finit par être diplômée, et fut soulagée de quitter cette ambiance pesante. En parallèle, elle avait commencé à écrire des histoires pour se changer les idées, ayant toujours été une mordue de lecture. Si au départ elle écrivait seulement pour elle, au fil du temps, elle avait commencé à avoir confiance en ses écrits et à la fin de sa scolarité, elle entreprit de chercher activement une maison d’éditions qui accepterait de publier une jeune auteure comme elle. Le chemin fut sinueux, surtout qu’elle avait entamé des études en parallèle. Elle étudiait les relations internationales dans une université du centre de Tokyo. Sa mère était toujours à la Tokyo International School et son père était Associé Financier à l’université des Nations Unies de Shibuya. Malgré la situation aisée de sa famille, June voulait appréhender le monde du travail assez tôt et donnait des cours d’anglais particuliers en parallèle de ses études. Mais l’enseignement n’était pas sa tasse de thé. Elle avait alors 18 ans, bientôt 19.

La jeunesse de June fut assez classique : elle se fit des amis à Tokyo, étrangers comme japonais, sortit avec des garçons, mais n’ayant jamais été capable d’avoir une relation sérieuse et aboutie, se lassant trop vite. Elle partit aussi à la découverte du Japon, voyageant pendant les vacances scolaires à droite et à gauche. Elle aimait beaucoup ce pays et sa culture, et même si son japonais était toujours maladroit 4 ans plus tard, elle s’accrochait et persévérait. Elle n’était pas rentrée aux Pays-Bas depuis longtemps, et finalement elle avait trouvé son nouveau rythme ici, même si la nature néerlandaise et la plage lui manquaient. Elle allait donc souvent à Enoshima ou à Shônan.

Puis peu avant ses 20 ans, une maison d’édition accepta de la lancer. Elle avait beaucoup aimé son projet de roman traitant du Japon vu par une étrangère. June s’était inspirée de sa propre expérience pour créer un personnage fictif évoluant dans le Pays du Soleil Levant et faisant face aux difficultés culturelles, aux remarques et au harcèlement. Elle choisit d’être publiée sous un pseudonyme et son roman rencontra un franc succès. Il fut traduit en Japonais assez rapidement mais elle avait tenu à ce que la version anglaise soit aussi disponible. Comme elle était anonyme, elle ne faisait aucune conférence, et le mystère autour de son identité planait, ce qui faisait une bonne pub à sa maison d’édition qui accepta de la suivre dans d’autres projets.

Ainsi, entre ses 20 ans et ses 23 ans, elle publia encore 2 autres fictions, dont l’une de sciences-fictions. Indécise, elle ne souhaitait pas s’arrêter à un seul genre.
L’inspiration commença à manquer, June sentait qu’elle stagnait dans son quotidien, elle avait terminé ses études en relations internationales et s’ennuyait ferme. Enseigner l’avait lassée, et elle était un peu perdue. Son éditrice lui mettait la pression pour qu’elle commence à se lancer dans un nouveau projet, et June décida sur un coup de tête de s’inscrire à l’émission Terrace House, qu’elle suivait avec intérêt à la TV. Elle ne fut pas retenue immédiatement, mais on l’informa de se tenir prête car elle serait prise dès le départ d’un candidat. En parallèle, pour ne pas se laisser vivre, elle postula à l’université de Chûô pour travailler au département des relations internationales et travailler comme intermédiaire entre le personnel de l’université et les étudiants en échange universitaire. Sociable, à l’écoute et voulant aider les gens à s’intégrer pour leur éviter de subir ce qu’elle avait vécu, c’était le job idéal. En plus, cette fac était non loin de Seiseki, où se déroulait l’émission, si jamais elle était prise.

Finalement, c’est fin décembre, juste avant les fêtes, qu’elle apprit que l’une des candidates quittait l’émission début janvier, et qu’elle allait la remplacer. Elle arriverait donc le 6 janvier dans la maison, juste après les festivités du Nouvel An. Elle espérait que vivre en colocation avec des gens hauts en couleur comme Moana ou Hoseok l’aiderait à retrouver l’inspiration pour son prochain ouvrage.
June va sur ses 24 ans. Elle est jeune, mais ambitieuse et déterminée. Elle ne compte pas dévoiler qu’elle est romancière, ou si elle le fait, elle se gardera bien de leur dire ce qu’elle écrit, souhaitant préserver son anonymat pour le moment. Elle mettra l’accent sur son job à Chûô, où elle a déjà aperçu Moana et Hoseok qui étudient là-bas.
C'est la première candidate occidentale de cette saison.