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déc 05 — Ce cours est le premier de la matinée, et dans tous les cas, il va durer jusqu’à midi. À la place du dessin que nous faisons d’habitude, notre professeur a voulu nous donner à nouveau un cours de poterie. Chaque année, nous avons un projet de ce genre. L’objectif étant de nous faire tester un maximum de matière et d’outils pour créer. Je ne m’en plains pas, car j’adore travailler l’argile. Mon niveau n’est pas celui d’un pro, mais l’année dernière, je m’étais lancé pendant deux mois dans la confection d’objets en argiles pour faire des cadeaux de noël. Du coup, l’agilité avec la matière est là.
Je suis un des premiers à entrer dans la salle. Je me mets à un espace de travail quelconque pour le moment. Quelques minutes plus tard, quand tout le monde semble être installé et présent, le professeur annonce l’objectif de la matinée. Il faut se mettre par deux et c’est lui, qui fera les groupes par tirage au sort.  
Les élèves attendent leur sort. Certains parlent entre eux, moi je me contente d’attendre silencieusement les résultats.

Après que le professeur ait fait les groupes (on ne sait comment d’ailleurs), il annonce un par un les groupes. Dès que chacun avait son partenaire, il fallait se mettre aussitôt au boulot.
Il annonce mon nom et dit celui de mon compagnon pour ce matin… À la connaissance de celui-ci, j’ai cru que j’allais faire une crise cardiaque.

Nakamura Shinobu.

Et dire que ça fait presque deux mois que j’essaye de l’éviter et me voilà en duo avec lui. J’ai vraiment la poisse… Depuis notre dernière rencontre en boîte de nuit, je ne lui ai pas parlé. J’avais trop honte. Quand je vois son visage, la scène du baiser me revient immédiatement en tête.
Embarrassé par le fait d’y repenser, je me frotte les cheveux en m’agitant sur place. Au même moment, mon binôme se joint à la table. Je jette un rapide coup d'œil, dans le coin, discrètement. *Haaaan* Il a dû me voir gigoter sur place. La honte.

Un sourire incommode marque les traits gênés de mon visage. La bouche bien close, je rapproche la feuille avec les consignes vers moi. “ Alors… ” Quelque chose me gratte le fond de la gorge ce qui me fait tousser. Après avoir raclé la gorge, je reprends en tentant de prendre une attitude confiante. “ À deux, vous devez créer un objet symbolisant la sensualité. “ Je marque une pause. Longue. * Sen… sensualité ?* Mes yeux se plissent, telle que ma bouche. J’ai l’impression de porter tout le poids du monde merdique sur les épaules. Pourquoi le sujet ne porte pas sur le partage, l’amitié ou un autre sujet banal de ce genre ?
Je dois me reprendre, sinon mon camarade va regretter d’être en groupe avec moi. Le boulot, pense boulot. Je prends une inspiration, les yeux fermés. Je rassemble mes chakras et avec tout le courage que j’ai dans le ventre, je me retourne vers mon camarade, peut-être avec trop de motivation soudaine… “ Cher camarade, travaillons bien ensemble. “ Comme un novice, je lui tends la main pour lui serrer la sienne.
J’en fais peut-être trop...

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déc 05 — Tu as un cours commun aujourd'hui avec des étudiants qui sont de troisième année, pas de problèmes pour toi. Tu vois ceci comme un moment de partage alors tu apprendras peut-être certaines choses à ces étudiants de troisième année ou alors ce seront eux qui t'apprendront des choses ? Pour le moment tu n'en as aucune idée. La seule chose que tu sais c'est que vous allez avoir un cours de poterie, est-ce que ça t'emballe ? Pas vraiment car tu es nettement plus à l'aise avec le dessin plutôt qu'avec l'argile, mais après tout pourquoi pas, ça peut être un exercice intéressant qui te permettra de rencontrer des nouvelles personnes. Tu es posé à une table, croisant le regard de certains que tu connais déjà jusqu'à ce que le prof annonce que vous allez être en binôme pour cet exercice et pour le coup ça t'arrange beaucoup parce que comme dit l'argile ce n'est pas vraiment ton domaine de prédilection.

Le prof vous répartit tous par groupe de deux et quand vint le moment où il prononce ton nom tu tournes la tête vers ton binôme. Yamada Jun, sérieux ? Il fallait vraiment que ce soit lui ? Tu es un peu intimidé pour le coup car il s'agit d'un jeune homme que tu ne connais pas spécialement beaucoup mais malgré tout suffisamment pour tes lèvres aient pu caresser les siennes il y a de cela deux mois. Autant dire qu'après ce moment disons-le, très intime tu as bien senti que le jeune homme mettait de la distance étant visiblement gêné par ce moment que vous aviez partagé. Est-ce que ça t'a gêné ? Pas vraiment parce que tu étais toi-même très gêné par ce moment que tu avais vécu avec lui. Et là tu t'approches doucement de lui, t'installant à ses côtés à une table et tu le vois tout de suite qui s'agite visiblement mal à l'aise à ton contact, tu lui offres un petit sourire timide sans rien dire tandis qu'il approche de vous deux une feuille avec les indications de ce que vous devrez faire et le voilà qui lit à voix haute ce que vous devrez reproduire, tu le vois visiblement surpris et tu dois bien avouer que tu es tout autant déstabilisé que lui. De la sensualité hein ? Génial, il n'y a plus qu'à reproduire avec l'argile le baiser langoureux que vous aviez partagés pour donner au prof ce qu'il espère. Voilà ce que tu penses à ce moment précis mais le type te prend par surprise en te tendant sa main, te disant que vous alliez bien travailler ensemble, tu souris en serrant sa main tout en hochant de la tête. « Je m'en donnerai à cœur joie. » Tu dis en relâchant sa main tandis que tu hoches de la tête signe étant que tu réfléchis. « Eh bien pour la sensualité il y a beaucoup de choses. Je pense en premier lieu aux massages, je ne sais pas pour toi Jun-san mais je trouve que les massages sont très sensuels. Donc peut-être reproduire un flacon d'huile de massage ? » Tu proposes d'une voix douce au jeune homme installé près de toi. « Tu as une autre proposition peut-être ? » Tu ajoutes tout sourire en tentant de ne pas penser à ce baiser échangé quelques mois auparavant, ça c'était sensuel et sans doute bien plus sensuel que ce flacon de massage dont tu parles....

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déc 05 — Lorsqu’il serra ma main, je sentis mon cœur se renverser. Et j’ai fait l’erreur de le regarder dans les yeux. Il ne fallait pas que je le fasse… Mince, il était vraiment mignon. Ses lèvres étaient pulpeuses et il avait un visage que l’on pouvait qualifier de… Parfait. Parfois, il ne fallait pas se limiter dans le choix des mots. Vraiment, Shinobu était un garçon très beau qui faisait tomber tant de filles et autant de garçons.

Depuis ma première année d’université, des filles venaient déjà me voir pour me demander d’aller lui demander des choses à leur place. Soit disant que j’étais un garçon et qu’il ne risquait pas de croire que je venais pour le draguer. La situation actuelle était plus complexe désormais, à cause de notre baiser échangé l’autre soir...
Mince, j’y repensais à nouveau. Mes yeux se fermaient pour ne pas voir son visage doux et étincelant.

Je rangeais ma main pour la foutre sur la table, elle était bien là. La mâchoire instable, en train de déglutir pour une raison de gêne et d'anxiété, je cherchais quelque chose à faire pour m’enlever de cette situation complexe.
Le fait que le garçon se mettait à réfléchir au sujet me fit reprendre un peu mes esprits. Le boulot. C’était les études d’abord et le baiser après. Le baiser…. Après…
Je sursautais lorsqu’il me posa la question, les yeux plongés dans les siens comme si je venais de traverser une galaxie entière. “ Euh… Le baiser. “

* Mais nooooon * Aussitôt, mon corps fit un tour à quatre-vingts dix degré pour ne plus faire face à cette jeune beauté. J’avais complètement dit que ce que j’avais en tête, ce qui me tendait depuis le début, ce qui… Me tentait ? Je ne savais pas si je pouvais l’embrasser à nouveau, je n’oserai guère de toute manière. Shinobu était peut-être en couple et certainement pas intéressé par moi. L’autre soir était un malentendu, rien de plus...

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déc 05 — Si t'avais su ce soir là tu aurais bu de l'eau comme tu le fais en temps normal, ça t'aurait évité d'être mal à l'aise comme c'est le cas en ce moment alors que tu es près de ce type que tu croises un peu trop souvent à la fac. Faut dire qu'en étant dans des études d'arts tous les deux ça aide à ce que tu le croises souvent pareil pour le cercle dont vous faites parti tous les deux. Ben oui le dessin ça rapproche. Mais bon les trois quart du temps Jun te snobe totalement, il y a juste aujourd'hui où il te parle et encore tu ne sais pas combien de temps encore il lui faudra pour qu'il t'adresse à nouveau la parole. Ben oui, est-ce qu'il va faire le mort pendant encore deux mois ou est-ce qu'il va te parler normalement comme il tente de le faire en ce moment précis ? Et toi dans l'histoire ? Est-ce que tu vas vouloir le snober ou tu vas simplement devenir son ami ? Tu n'en sais rien, pour le moment t'es trop mal à l'aise pour réfléchir correctement.

Alors oui, tu te concentres sur le cours et ce que vous devez faire à savoir reproduire quelque chose qui représente la sensualité. Sérieusement à croire que toutes les planètes se sont alignées pour que tu sois encore plus gêné que tu l'es à la base. Mais pour l'heure tu te concentres sur le jeune brun qui te parle soudain du baiser et tu rougis tandis que Jun détourne les yeux. « Ce n'est pas le lieu idéal où en parler... D'ailleurs je ne suis pas sûr d'avoir envie d'en parler tout court. » Tu murmures mal à l'aise. « Je suis peut-être gay mais je n'ai pas pour habitude d'embrasser le premier qui passe quand je suis bourré et je pense que toi aussi... » Tu ajoutes en soupirant. « Du coup tu n'as pas d'idées qui pourraient coller pour cet exercice ? » Tu demandes en détournant les yeux...

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déc 05 — Je venais de prononcer le mot baiser et j’ai rapidement détourné le regard de mon camarade. Je repensais à cette soirée, où mes lèvres s’étaient posées sur les siennes. Pour la première fois, j’embrassais quelqu’un. Ce quelqu’un était Shinobu. L’alcool avait donné mon premier baiser à une personne pas forcément proche de moi. Il était un élève en arts, mais je ne le considérais pas comme un ami. Je ne savais presque rien sur lui. C’était la raison pour laquelle je n’aimais pas boire, je faisais toujours des choses que je regrettais après.
Les discours de ce dernier me pinçaient le cœur. Le regard perdu sur le sol, je me sentais de mauvaise humeur. Le noir broyait mon cœur. Je ne voulais pas parler de ce moment avec lui, enfin pas tout de suite. Il se méprenait sur mes intentions et ça me mettait mal à l’aise.

Ses phrases s’enchaînaient les unes après les autres pendant que mon silence se faisait roi. Et à sa question, je lui rétorque d’un regard plus vitreux. “ Le baiser. “ Je prenais une pause, le regard toujours plongé dans le sien. “ Je parlais justement du sujet pour l’exercice. “ Encore une fois, ma maladresse a causé un malentendu. “ Mais, si l’idée ne te plaît pas, nous pouvons changer. “ Cette fois-ci, mes yeux avaient trouvé refuge sur la feuille. “ Même si je pense que le baiser est un bon transmetteur. Il faut bien travailler les poses. “ Le fait d’utiliser ce sujet le plaçait peut-être dans un inconfort. Pour ma part, je pouvais mettre les choses entre parenthèses surtout s’il s’agissait du travail. J’évitais de mélanger boulot et vie privée.

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déc 05 — Tu te demandes s'il s'imagine que tu es du genre à emballer le premier qui passe quand tu as un peu trop bu. Alors ça pourrait mais non tu n'es pas comme ça parc que justement tu ne consommes jamais d'alcool. Ce baiser entre Jun et toi était donc une exception et ça n'arrivera sans doute plus et ce, même si c'était très agréable. Bien entendu, tu étais loin de te douter que c'était son premier baiser et lui ne se doute certainement pas que c'était ton premier baiser depuis ta rupture avec ton ex. Alors tu enchaînes les phrases, lui faisant remarquer que malgré ton homosexualité tu n'embrasses pas comme ça puis tu lui demandes s'il n'a pas d'idée qui collerait avec cet exercice et il te rappelle à nouveau le baiser en te disant que selon lui ça peut coller pour l'exercice et tu acquiesces en rougissant. Il te dit alors que si ça ne te convient pas vous pouvez partir sur autre chose, tu hausses alors des épaules tandis qu'il te fait remarquer que c'est une bonne idée selon lui qu'il faut juste bien travailler les poses. « Non ça me va. Juste... Tu veux reproduire ton visage et le mien pour un baiser ou n'importe quels visages feraient l'affaire ? » Tu demandes timidement; Inutile de préciser que tu serais gêné s'il voulait absolument reproduire vos visages, mais ça serait tordu que vous fassiez ça surtout dans un pays comme le Japon qui est loin d'être un pays très tolérant concernant l'homosexualité donc oui tu doutes que ton prof apprécie ça....

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déc 05 — J’attendais la réponse de ce dernier, le regard loin du sien, mais les oreilles grandes ouvertes au premier son que ferait Shinobu. Et face à sa phrase, un petit rire gêné sorti tout seul. Je ne pus me contenir, c’était naturel. En fait, le fait de penser à moi, capable de proposer une telle chose, reproduire nos visages et cette scène… ça me faisait rire jaune. Ce n’était pas du tout dans mes intentions et dans mon caractère de l’amener à faire ça. Je ne m’amuserais pas à modeler nos lèvres en train de se toucher tout en sachant que j’étais déjà un peu embêté par ce qu’il s’était passé. Je n’étais pas froissé par rapport à Shinobu en soit, c’était un garçon très mignon et sûrement très gentil, mais je pensais avoir un premier baiser avec la personne que j’aimais. Vraiment, la poisse me suivait de très près. Surtout, avec les récents événements, j’avais l’impression qu’elle me collait aux baskets. J’allais peut-être devoir renouveler plus souvent mes prières au temple…

“ Je pensais plutôt à … “ En fait, nous pouvions retranscrire une scène d’un baiser entre deux hommes, mais différemment. L’idée me plaisait bien, surtout que notre pays était assez fermé sur cette cause. Transmettre un message fort, qui chamboule, ça me plaisait bien oui.
Le portable dans la main, je fouillais les images de Google pour en montrer une à mon camarade. “ Tu connais la peinture de Banksy, Kissing Coppers ? “ Disais-je avec un bon accent japonais qui se tentait à parler en anglais. “ On pourrait reprendre cette pause et… “ À nouveau, je balayais l’écran du bout des doigts après avoir écrit une autre recherche. “ Mais prendre la silhouette des Kabuki. “ Les kabukis étaient des acteurs de théâtre japonais traditionnel. Les hommes jouaient les rôles des deux sexes. Donc, nous pouvions représenter une femme, mais avec des traits masculins. À première vue, il s’agirait d’un homme et d’une femme pendant une relation intime, mais avec un peu de connaissance et d’attention, on verrait que la scène représenterait deux hommes. “ T’en penses quoi ? “

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déc 05 — Tu lui demandes donc s'il veut reproduire ton visage et le sien en train de vous embrasser et tu l'entends rire, tu fronces aussitôt les sourcils te demandant s'il se moque de toi ou non il te montre alors ce qu'il a en tête sur son mobile à savoir un tableau de deux hommes qui s'embrassent et tu rougis tandis qu'il te demande si tu connais ce tableau. « Maintenant oui. » Tu murmures timidement tandis qu'il te propose de reprendre cette pose mais prendre la silhouette des Kabuki, tu fronces aussitôt les sourcils surpris qu'l propose quelque chose comme ça. En soit ça ne te dérange pas mais c'est particulier disons avec ces hommes androgynes mais bon si ça peut lui faire plaisir alors d'accord. Il te demande alors ce que tu en penses et tu hausses des épaules en acquiesçant « eh bien pourquoi pas. On ne pourra pas nous reprocher d'avoir manqué d'originalité en tout cas. » Tu fais remarquer avec un sourire. Tu espères juste que quand vous vous êtes embrassés qu'il ne pensait pas à toi comme si tu était un Kabuki parce que ça serait vraiment gênant étant donné que tu n'as rien à voir avec ces mecs là, certes tu as un visage doux et tu es tout fin mais clairement on ne peut pas te définir comme androgyne... Et tu te dois de lui faire passer cette idée. « Je vais aux toilettes, viens avec moi. » Tu murmures d'une voix douce tout en te levant « Pouvons nous aller aux toilettes, Sensei ? » Tu demandes au prof qui hoche de la tête en vous disant d'être rapides tu acquiesces alors en retour tout en te tournant vers Jun. « Tu me suis ? » Sourire en coin, inutile de préciser que tu as une idée bien précise en tête....

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déc 05 — Je sentais comme une mauvaise compréhension entre Shinobu et moi. Bon, cela ne m’étonnait guère. Me connaissant, c’était rare quand les relations se passaient sans problème. La maladresse me tenait le corps, la parole, mais pas le cœur.
Le camarade accepta ma proposition ce qui me fit plaisir. Je ne savais pas s’il comprenait l’enjeu à travers de l’assemblage de ces deux éléments artistiques. Le message final était pour défendre une cause et montrer que ce n’étaient que nos préjugés qui nous bloquaient. Quand les gens verront la statue, ils penseront à un homme et une femme aux premiers abords. Rien de choquant. Ils penseront que l'œuvre est bien réalisée, qu’elle dégagerait l’idée de sensualité via le baiser. Et BIM ! Un homme plus un autre homme. Choc !
J’aimais utiliser l’art pour faire penser, réagir et choquer. Pour moi, l’art était pour passer un message. Ce n’était pas simplement pour faire de beaux dessins.

“ D’a… d’accord. “ Je suivais Shinobu sans poser d’autres questions. Je le suivis jusqu’aux toilettes silencieusement. Que voulait-il me montrer ?

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déc 05 — Tu te sens un peu con en cet instant précis alors que tu quittes la salle de cours accompagné de Jun. Naturellement, tu sais ce que tu veux savoir mais t'as vraiment le sentiment que ce qu'il va se passer dans les toilettes ne va pas te plaire. Oh tu ne vas pas lui hurler dessus t'es trop pacifique pour ça. Cependant, tu as besoin de savoir s'il te voit comme un androgyne, pas que ce soit un mal, mais t'as besoin de savoir comment il te perçoit. Parce que si le mec est un hétéro qui essaie de se faire une expérience homosexuelle avec un type juste parce qu'il a des traits féminins, ça, clairement ça te posera d'avantage problème et tu aurais tendance à le prendre pour un fétichiste, un pervers ou tout simplement un mec tordu avec des problèmes dans sa tête. Et puis merde ça a un côté vexant. Mais bon en soit ce baiser échangé il y a deux mois ne voulait rien dire pour toi, tu étais beaucoup trop alcoolisé pour que ça ai un sens. C'est un peu la même chose que les gens qui couchent ensemble en ayant trop bu et le lendemain ils ne se rappellent pas du prénom ou du visage de la personne avec qui ils ont passé la nuit. Sauf que là il s'agit simplement d'un bisou et tu te rappelles très bien de son prénom comme de son visage; Comment l'oublier alors que ce baiser a une valeur symbolique pour to dans le sens où c'était ton premier baiser depuis que tu t'es séparé de ton ex et notamment le premier baiser que tu donnes à une personne sans te sentir oppressé ou traité comme un jambon ? Donc oui ce baiser a peut-être été fait avec le premier con qui passait par là, lui, mais il a tout de même son importance pour toi. Mais pour l'heure tu arrives dans les toilettes avec lui et tu te tournes vers lui timidement. « Maintenant qu'on est en tête à tête sans être dérangés par quiconque j'ai besoin de savoir et que tu sois sincère avec moi, d'accord ? » Tu murmures en te mordillant la lèvre. « Je... Est-ce que ce que tu sous entendais tout à l'heure par rapport au baiser que tu veux reproduire ça sous entend également que tu me trouves efféminé et que c'est pour cette raison que tu m'as embrassé moi et pas une autre gars ce soir-là ? » Tu demandes timidement en soupirant. « Enfin... Tu me trouves féminin en fait ? Pas que j'ai un problème avec les femmes, loin de là... Mais je suis un mec et je suis totalement gay donc je ne veux pas qu'on commence à m'embrasser juste parce que j'ai un côté féminin, tu comprends ? » Tu dis grimace au coin des lèvres tout en plantant tes yeux sur lui... En vrai tu n'es pas sexiste malgré ce que l'on pourrait penser, t'es surtout très gêné en cet instant précis de lui dire tout ça...