Oui, il le savait, il savait qu'il n'aurait pas dû accepter cette affaires, pirater un gosse de riches parce qu'elle menace de faire les nudes de son ex. Aish, il le savait que ce fils de pute n'allait pas en rester là, mais bon, il n'a pas pu refuser lorsqu'il la vu pleurer, elle paraissait si désespérée qu'il a cédé. Il l'a tout de même fait payer, le téléphone n'a pas était difficile à infiltrer ainsi que ses comptes sur ses réseaux sociaux, ce n'est en seulement quelques secondes qu'il a supprimé toutes les photos et qu'il a affiché le pervers sur le net. Sauf que voilà et comme il s'en doutait cela ne lui a pas plu et il a engagé un hackeur pour le retrouvé. Heureusement pour lui ce dernier ne peut pas donner sa position exacte, mais le voilà tout de même tirer dans une ruelle. Lui qui voulait seulement aller s'acheter un livre c'est en deux secondes qu'une bande de connards l'a chopés. Il ne s'est pas débattue et s'est contenter de faire le mec apeuré, le mec innocent.

Il fait semblant de ne pas supporter les coups en espérant qu'ils s'arrêtent plus tôt, mais non, ça les amuse.... C'est donc avec ce mec qu'elle est sortie ? Pourquoi est ce qu'il esquisse un petit sourire lorsqu'il repense à ça ? Sans doute parce qu'il se dit qu'il a bien fait de l'afficher comme il l'a fait. Oui il ne regrette pas, même s'il est en train de se faire défoncer il ne regrette absolument rien, bien au contraire ce n'est que le début. Ces connards là, qui ose le frapper ils vont le payer, un à un, il va connaitre leur nom et il va se venger. Il attendra le bon moment, quand ils l'auront oublié et c'est à ce moment pile qu'il frappera. Il a sans doute plus d'ennemis que d'amis, mais vous savez quoi ? Ça lui convient parfaitement ! Il n'a jamais vraiment à en avoir et être seul ne l'a jamais plus dérangé que ça bien au contraire !

C'est sous un énième coup aux jambes qu'il tombe à genou devant eux, le fils de riche lui demandant une nouvelle qui il est et s'il sait ce qu'il fait là. Il ne dit rien il sent juste ce gout de fer se rependre dans sa bouche, putain, il a sans doute la lèvre éclatée, tout ça juste pour des photos de lui entrain de fumer du cannabis ? Oui, il risque de gros et il vient de lui niquer son futur, il ne dit et essaie de se relever, depuis quand il est qu'il doit s'agenouiller devant quelqu'un hein ? Il joue peut-être au mec faible, mais il a sa fierté merde ! Sauf que voilà on appuie sur ses épaules l'empêchant de se lever, ça le contrarie, ça l'énerve tellement qu'il ne peut s'empêcher de balancer une insulte, oui il va sans doute le frapper une nouvelle fois, il ferme les yeux et serre les dents se préparant à recevoir et surtout à encaisser ce nouveau coup, mais voilà au bout de quelques secondes il ne finit pas relever les yeux et voit un mec et surtout il sent que la pression exercer sur ses épaules n'est plus là. Il ne perd pas de temps et se relève regardant la scène qui se déroule devant ses yeux d'un air étonné.

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Mon travail devrait prendre fin dès l’instant où je quitte l’université, malheureusement il m’arrive d’accepter de soutenir certains élèves en dehors des cours, de les coacher et de les accompagner vers une carrière musicale. Je ne le fais pas pour tout le monde, uniquement pour ceux qui se montrent les plus méritants et qui ne me font pas perdre mon temps. Si je suis un professeur sévère et exigent mais une fois qu’on a su gagner ma confiance et mon estime, je sais donner sans compter pour de futur musicien.

J’aimerais faire comme si je n’avais rien vu, comme si mes yeux n’avaient jamais quitté ce rayonnage pour se poser au-delà de la vitrine de la librairie dans laquelle je flâne pour le plaisir. J’aimerais faire comme si je n’avais pas reconnu l’un de mes étudiants qui cherche constamment après mon attention alors que j’ignore s’il la mérite réellement. Et pourtant tout est très claire dans mon esprit, ce qui se passe, ce qui va arriver à cet autre jeune que je ne connais pas et qui s’est fait tirer dans cette ruelle.

Un soupir traverse mes lèvres. Que faire ? Appeler la police mais arrivera-t-elle à temps ? Bien sûr que non. Un autre soupir m’échappe alors que je repose le livre que je voulais acheter et quitte la librairie, espérant y revenir très vite. Sans me presser, je regagne à mon tour la ruelle et les voit immédiatement. Nouveau soupir de lassitude surtout lorsque ma présence est enfin remarquée. Ce pauvre garçon va pouvoir souffler.
« On dirait qu’il a eu son compte. Et qu’il y en a un qui en plus de fumer de l’herbe ne sait pas maitriser ses nerfs. Voilà qui est fâcheux pour un futur grand musicien. »
Mon ton est froid et cassant. Il croit que je ne suis pas au courant pour la photo qui a circulé de lui ? Il croit que ça ne compte pas dans le fait que je lui consacrerais du temps ou pas ? Et son comportement ? J’ai la prétention d’accompagner de futur grand musicien, pas des enfants capricieux dont la carrière se fera démonter au premier scandale.
« Mais nous reparlerons de tout ça à l’université. Sois dans mon bureau demain à la première heure. »
Je vois de l’hésitation sur son visage. Il est furieux et ressemble à un prédateur contrarié de devoir abandonner sa proie. Il ferait fureur chez les yakuzas et plairait certainement à mon père mais pas à moi. Finalement il s’en va, faisant signe à ses compagnons de le suivre. Nous n’en resterons pas là. Je n’en doute pas. Il jouera les capricieux. Peut-être fera-t-il un caprice auprès de son père pour entacher ma carrière de professeur mais ça ne marchera pas car je suis un bien plus gros poisson que lui. Je n’en suis pas fier mais ce qui me rend intouchable, c’est bien le fait que mon géniteur soit yakuza.

Je m’approche du garçon blessé et lui tend la main pour l’aider à se relever :
« Ils ne t’ont pas loupé. Est-ce que ça va aller ou bien tu veux que j’appelle une ambulance ? »
Je ne lui souris pas mais à l’expression de mon visage, on voit que je suis soucieux de son état. Du moins je pense que ça se voit mais il parait que je n’ai pas l’air très sympathique ni chaleureux quand je ne souris pas. Or, je ne suis pas quelqu’un qui sourit beaucoup.

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Il se relève sans effort et penche la tête sur le côté devant la scène qui se déroule devant ses yeux, il comprend très vite qu'il s'agit d'un prof, il plisse les yeux. Non il n'aime pas ce qu'il vient de faire, pour qui est ce qu'il se prend hein ? Il ne se souvient pas lui avoir demandé son aide ! Il enlève la poussière qui se trouve sur son pantalon et s'essuie la lèvre dans son haut. Et merde, il vient de niquer son haut, il pousse un long soupir alors que le plus vieux semble leur faire la morale, ou pas.... En vrai il ne l'écoute absolument pas il est bien trop occupé à essayer d'être présentable et c'est lorsqu'il s'apprête à se casser. À se casser et faire comme si de rien n'était et surtout à faire comme si le mec n'est jamais venu pour l'aider sauf que voilà. Ce qui devait arriver arriva, il lui adresse la parole. Il pousse un soupir et reprend la parole.

"Je ne vous ai pas demandé votre aide, je n'ai pas besoin de votre fausse compassion"

Il lui tourne le dos et ne le regarde même pas, oui il vient de le foutre dans la merde sans le vouloir. Bien sûr qu'il va se refaire choper, cette fois-ci ce sera pire, car à cause de lui l'autre connard va surement se faire engueuler dans le bureau de ce mec. Il pousse un large soupir, putain, merde, fait chier, il fait cependant demi-tour lorsqu'il remarque qu'il se casse sans son livre. Il essaie de se souvenir où est ce que ces connards le lui a balancé, il plisse les yeux et essaie de se remémorer l'attaque, mais rien ne lui vient. Ça c'est passé tellement vite qu'il a dû lâcher le sachet sans s'en rendre compte. Il lâche une insulte en coréen avant de se mettre à fouiller un peu partout avant de se retourner vers le mec qui l'a "sauvé"

"Si vous voulez vraiment m'aider aidez-moi à trouver mon livre ou partez-vous me gênez"

Oui, ce livre il l'a tant attendu qu'il ne peut pas se permettre de le perdre, en plus, c'était le dernier que possédait la boutique il est donc hors de question qu'il part sans lui. Si ce mec qui vient de signer son arrêt de mort ne veut pas l'aider, ben, tant pis hein ? Il n'a jamais eu besoin de quelqu'un et ce n'est pas maintenant que ça va changer. En vrai il a dit ça comme ça, il n'attend pas vraiment son aide, car il le sait il a était plus que malpoli avec lui et c'est sans doute un coup du karma le fait qu'il ai perdu son livre. C'est le bon dieu qui le punit pour toutes les merdes qu'il a fait par le passé et qu'il va sans doute faire.

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Il ne prend pas ma main pour se relever mais ce n’est pas tout, il m’envoie carrément balader et je le fixe sans rien dire, trop stupéfait par la tournure que prend les choses. Alors ça, je ne l’avais pas vu venir. Il passe à côté de moi comme si de rien n’était, comme si je venais au contraire de ruiner ses plans alors que je l’ai quand même sauvé. Un sourire désabusé se dessine sur mes lèvres alors que je retiens un rire nerveux. On se demande où va bien pouvoir aller ce pays avec une jeunesse si décadente. Je crois que la prochaine fois, je passerais simplement mon chemin sans intervenir dans les affaires d’autrui… Quoique dans le fond je ne l’ai pas fait pour lui. Avouons-le, c’était agréable de remettre l’autre à sa place. C’est ce qui s’appelle se faire plaisir à l’égo et c’est loin d’être innocent.
« Je remarque qu’on ne t’a pas appris la politesse mon garçon. »
Je fais quelque pas dans sa direction sans aucune intention de l’aider davantage.
« En général on dit merci quand quelqu’un vient vous aider mais c’est peut-être ton trip de te faire tabasser par plusieurs mec dans une ruelle comme celle-ci. Un conseil, essaie plutôt les clubs SM la prochaine fois, tu auras moins de chance de finir à l’hôpital. »
J’arrive à sa hauteur et je suis presque en face de lui lorsque je lui lâche ces quelques mots un peu froidement mais c’est ma nature qui fait ça et je suis loin d’être offusqué par sa réaction. A vrai dire je m’en fiche complètement et si c’était à refaire, je le referais sans la moindre hésitation parce que la vérité c’est que je l’ai fait pour moi et pas pour lui mais ceci étant dit, je ne crois pas que ma compassion soit fausse ou simulée. Son état me semble malgré tout inquiétant et je finis par sortir un mouchoir que je lui tends :
« Tu saignes du nez. »
Et pas seulement. D’ailleurs ça ne me surprendrait pas qu’il finisse par tourner de l’œil.

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Il n'écoute pas sa remarque, non il est bien trop occupé à chercher son livre il ne doit partir sans ce putain de livre merde ! Il ne le calcule pas, non il n'a pas de temps à perdre. Si bien qu'il ne remarque pas lorsqu'il se rapproche de lui, il arque d'abord un sourcil à sa phrase et finit pas lever les yeux au ciel. Mon Dieu il ne pensait pas entendre une telle connerie et surtout pas de la part d'un prof. Il pousse un énième soupir alors qu'un vertige le prend. Oui, il s'est bien fait démonter, bien plus que ce qu'il aurait imaginé. Il se tient à ce qui ressemble à une poubelle quelques secondes avant de reprendre sa recherche. C'est au bout de quelques secondes qu'il retrouve son bien. Il esquisse un petit sourire satisfait avant de jeter le sac plastique dans une des poubelles se trouvant proche de lui pour ne garder que le livre. Il se retourne vers le prof avec comme objectif que rentrer chez lui, mais ce dernier lui fait remarquer. Son nez ? Il porte sa main de libre à son nez et sent tout de suite le liquide tiède et rouge se reprendre sur ses doigts. Il affiche une grimace de dégout avant d'essuyer ses doigts dans le haut du plus vieux.

"Ouais, je dois vite rentrer"

Il s'accroche cependant quelques secondes au bras du brun, oui il ne se sent pas bien et ses vertiges se font plus prononcés et surtout plus fréquent. Il lâche un juron en coréen tout en espérant qu'il n'a rien à la tête. Il finit par lâcher le bras du plus vieux, sans lui accorder le moindre regard il reprend sa route. Oui, il doit vite rentrer, prendre un médicament et s'allonger, ça va sans aucun doute vite passer ! Enfin il l'espère. De toute manière il va devoir se contenter de ça vu qu'il n'a pas plus ! Il marche avec difficulté, il déglutit à chaque pas, oui, il le sent venir, sa tête tourne à chaque fois un peu plus. Il marche droit pourtant, enfin c'est ce qu'il croit, car d'un point de vue extérieur on peut penser qu'il a un peu trop forcé sur la bouteille. Ce qui devait arriver arriva, le jeune japonais tombe au sol, se mangeant le sol de plein fouet, tombant la tête la première sur béton il tient encore son livre dans sa main droite.

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Alors ça… je crois que de toute ma vie je n’ai jamais rencontré de gamin aussi mal élevé que lui. Non mais il se fiche de moi ? Je finis par me dire que sa petite séance de passage à tabac était certainement bien méritée. Après tout, j’ignore ce qu’ils lui voulaient mais clairement s’il s’est comporté avec eux, comme il le fait avec moi, je peux comprendre qu’on ait eu envie de lui faire passer un sale quart d’heure. Je me demande moi-même ce qui me retient de lui en foutre une. Ah ! Oui ! Je suis un adulte responsable qui ne perd pas patience face à un enfant insolent en quête d’un peu d’attention qui mériterait malgré tout une bonne paire de claque. Mais je m’abstiens. Il est déjà salement amocher et ça ne serait pas correct de ma part même si je n’apprécie pas qu’il ait répandu volontairement son sang sur mon haut.

Tout d’un coup il crispe ses doigts sur mon bras et je sens bien qu’il va finir par tourner de l’œil même s’il fait mine que tout va pour le mieux. Il est bien plus amoché qu’il ne le pense mais un simple coup d’œil à son visage suffit pour en être convaincu. Malgré moi, je ne peux m’empêcher de ressentir comme de l’inquiétude pour lui. Il ne le mérite certainement pas mais que voulez-vous j’ai malgré tout bon cœur.

Il finit par me tourner le dos et s’éloigne en titubant, je fais mine de vouloir le retenir mais m’abstient à la dernière minute. Vu son petit numéro de tout à l’heure il ne me laissera pas l’aider. A peine ai-je formulé cette pensée dans mon esprit que je le vois s’écrouler sur le sol. J’arque un sourcil et la seule chose que je parviens à prononcer c’est :
« Sérieusement ? »
Je pousse un profond soupir avant de composer le numéro des urgences pour qu’on nous envoie une ambulance. Alors que je reste en ligne avec l’hôpital le plus proche, je rejoins ce sale morveux et m’assure qu’il respire toujours. Après avoir raccroché, je le place en position latérale de sécurité, des fois qu’il ait des reflux gastrique, ce serait quand même bête qu’il meurt étouffé par son vomi.

L’ambulance arrive quelques minutes plus tard et je n’ai pas vraiment d’autres choix que de les accompagner. Au passage j’emporte avec nous son livre. Il avait l’air d’y tenir alors je peux au moins faire ça pour lui.

Quand on me demande à l’hôpital qui je suis pour lui, j’hésite un instant à leur répondre que j’étais simplement là au moment où il s’est écroulé mais à la dernière minute, je me ravise et leur indique que je suis tout simplement son professeur. Ce statut me permet de pouvoir satisfaire ma curiosité quant à son état. Apparemment il n’a rien de grave mais ils préfèrent le garder en observation. Ils prévoient également de lui faire une radio du crâne. Il faut dire que sa dernière chute a été particulièrement violente. Une fois ces informations en ma possession, je décide de lui rendre une petite visite dans sa chambre mais constate qu’il est endormi. Je pose son livre sur la table près de lui et m’installe rien qu’un instant dans le fauteuil près de son lit.

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VIl ne sent absolument rien, et surtout ne voit absolument rien car vous pouvez être sûr que s'il savait ce qui se passe il aurait déjà insulté le mec qui vient d'appeler l'ambulance. Aish ! Putain ! Non ! Pourquoi l'hôpital hein ! Il va sans doute devoir passer la nuit là-bas et vous vous doutez que ce n'est pas ce qu'il compte faire, mais comme je l'ai plus haut, heureusement pour tout le monde il est inconscient. Heureusement pour les soignants qui n'auront pas à faire avec un patient des plus désagréable et surtout heureusement pour ce pauvre homme qui s'en ai prit pleins la gueule alors qu'il voulait seulement l'aider. Puis, pourquoi est ce qu'il reste avec lui ? Hein ? Enfin il pourrait le laisser se démerder non ? Il ne doit sans doute pas savoir que Ji Yeong va le traiter une fois réveillé.... Et tient quand on parle du loup ! Voilà que ce petit con ouvre les yeux dans un peu grognement sans doute dû à la douleur de la chute qu'il s'est mangé il y a quelques minutes.


Il ouvre difficilement les yeux et regarde d'abord le plafond quelques secondes, un plafond assez flou vu qu'il n'a pas ses lunettes, il tend le bras et tâte un peu la commode avant de trouver son bien et de les foutre sur son nez. Il ne perd pas de temps avant de se redresser et de se tenir le front, putain, où est ce qu'il est ? Il plisse les yeux et regarde ses vêtements, il lâche un juron en coréen comprenant tout de suite ce qu'il s'est passé et c'est lorsqu'il relève les yeux en face qu'il le voit. Il plisse les yeux et penche la tête du côté ne comprenant pas ce qu'il fout ici, et c'est sur un ton amusé qu'il reprend la parole.


"C'est votre kiff de regarder des étudiants dormir ? Vieux pervers"

Il n'attend pas sa réaction ni sa réponse qu'il pose les pieds au sol et se lève, bien sur, bien entendu qu'il est prit d'un vertige, mais une fois encore il ne dit rien.Il fait le fort, le mec qui peut rentrer au dortoir, car au fond tout va bien ! Il ne perd pas de temps et va ouvrir l'armoire se trouvant en face du lit et esquisse un sourire en voyant ses habits. Il défait les boutons de la blouse qu'on lui avait mit et c'est sans aucune pudeur qu'il se change devant le prof, prenant appuie au mur pour mettre son pantalon par peur de se viander et de devoir rester cette nuit ici. Il prend ses chaussures et s'assoit sur le lit pour les enfiler restant quelques secondes assit avant de reprendre sa respiration et de prendre son livre et de s'apprêter à quitter la chambre, car après tout il est majeur et il peut donc signer sa décharge lui-même.

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Est-ce que je suis surpris par sa remarque ? Non. Elle lui ressemble bien. Je ne le connais que depuis même pas une heure que j’ai déjà cerné et compris comment fonctionne ce sale morveux insolent et irrespectueux. De fait, je ne m’en formalise pas plus même si je tique à l’appellation vieux pervers. Je n’apprécie pas particulièrement mais je vais tâcher de faire comme si je n’avais rien entendu car je ne fais pas mon marché dans les cours d’école. Je préfère les hommes plus âgés, pas forcément de mon âge mais je préfère qu’ils aient au moins fini leur puberté et leur crise d’adolescence ce qui ne semble pas être son cas. De toute façon je ne m’attendais à aucun merci.
« Tu as la langue bien pendu pour un gars qui a peut-être un traumatisme crânien. Tu ne devrais pas t’agiter comme ça, les médecins ont besoin de te faire d’autres analyses. »
Une radio et certainement autre chose mais dans le fond, pourquoi je m’inquiète pour lui ? Il n’est même pas l’un de mes élèves. Décidément mon trop bon cœur me perdra un jour et après il y en a pour dire que je ne suis pas quelqu’un de gentil et de bienveillant.

Je le regarde quitter son lit et soupir simplement de lassitude face à sa bêtise et son obstination. Ne peut-il donc pas tenir en place ? A moins qu’il n’ait des pulsions suicidaires ? Dans ce cas, la prochaine fois, je me contenterais de passer mon chemin sans lui lancer le moindre regard.

Je détourne le regard lorsqu’il commence à retirer sa blouse pour se rhabiller.
« Tu ne devrais pas faire ça Ji Yeong. »
Oui je sais comment il s’appelle. J’ai regardé sur la fiche près de son lit. Park Ji Yeong… je savais bien qu’il n’était pas japonais. Encore un jeune étranger désœuvré fort heureusement toute la jeunesse coréenne installée à Tokyo n’est pas aussi décadente que lui.
« Mais si tu insistes pour partir, laisse-moi au moins te raccompagner en taxi. »
Qu’est-ce que je disais ? Je suis bien trop gentil. Je ne devrais pas car ma bonté me perdra un jour surtout lorsque je perds mon temps avec des garnements comme lui.

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Il esquisse un large sourire lorsqu'il lui dit qu'il ne devrait pas faire ça, oui il le sait, mais il ne peut pas non plus rester ici, il doit voir si cette fille va bien. Non il ne se la joue pas preux chevalier, mais comment ils l'ont arrangés s'il la chope elle peut avoir bien pire que lui. Il se relève avec un peu de mal se tenant un peu aux murs avant d'ouvrir la porte et de se casser. Il veut le raccompagner en taxi ? Heu... Oui, mais non, il peut lui dire de le déposer devant l'appartement d'une fille. Il pousse un long soupir avant de se retourner et de pour une fois perdre son sang froid.

"ARRÊTEZ !!!!"

Oui, qu'il arrête de vouloir l'aider, qu'il arrête d'être gentil avec lui alors qu'il ne fait que de lui manquer de respect, alors qu'il fait tout pour qu'il se casse. Putain c'est quoi son problème ? Il n'a pas comprit que Ji Yeong c'est le genre de mec à rester tout seul, à ne pas demander d'aide parce qu'il ne veut pas qu'on se mêle de ses affaires. Il manque de se viander une nouvelle fois, sans doute parce qu'il a crié tellement fort que ça à fait vriller son cerveau, si bien que les infirmières sont venues en courant vers lui. Merde, il ne va pas pouvoir partir si elles voient son état, il esquisse un large sourire et se veut rassurant, il reprend une inspiration et reprend vite son rôle du mec tranquille sans problème. Alors que non, son problème est juste en face, ce mec qui veut seulement être sympa et qui finalement lui cause plus d'ennuis qu'autre chose. Il secoue la tête négativement lorsque les infirmières lui disent de retourner dans sa chambre, non, il ne doit pas, il ne peut pas. Il ne perd pas de temps et fait la première chose qui lui vient à l'esprit et s'agrippe au bras du plus vieux, le serrant contre lui il reprend la parole et lui lance.

"Si vous voulez m'aider, aidez-moi à sortir"

Ça sonne plus comme un ordre que comme une demande, mais il faut l'avouer que le plus vieux est pour le moment la seule personne qui peut le sauver de cette situation. Il espère juste qu'il ne va pas l'envoyer bouler.

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Il ne va vraiment pas bien et c’est à prendre dans tous les sens du terme. Il me fait l’effet d’un petit garçon perdu et capricieux, qui essaie de se débrouiller seul dans un monde d’adulte dont il ne maitrise pas bien les règles. C’est certainement pour ça qu’au lieu de me fâcher ou de m’agacer de son comportement, je me contente de pousser un profond soupir. Je me demande comment il compte quitter l’hôpital dans cet état ? C’est à peine s’il marche droit et son excès de colère montre clairement qu’il a besoin de repos. Il est à fleur de peau et je vois bien qu’un rien suffirait pour qu’il s’écroule sur le sol. Mon dieu… mais dans quoi me suis-je encore embarqué ?

Les infirmières arrivent, alertée par son cri et il se produit alors une chose particulièrement surprenante. Il s’accroche à moi et me demande d’une manière bien impolie de lui venir en aide. J’arque un sourcil de surprise avant qu’un léger sourire amusé ne se dessine sur mon visage. Je croyais qu’il voulait se débrouiller tout seul ? C’est en tout cas ce qu’il m’avait laissé entendre mais on dirait bien qu’il va avoir besoin de moi pour quitter cet endroit.
« Je suis Kawamura Renji, son professeur. C’est moi qui l’ai emmené ici. Il lui reste encore beaucoup d’examen à faire ? »
Tout en questionnant les infirmières, je pose ma main sur la sienne, celle qui serre mon bras, le retenant prisonnier d’une certaine manière. Il a voulu mon aide, il va devoir l’assumer. De ce qu’on me dit, il lui reste une radio à faire et je me contente d’acquiescer avant de leur demander s’il peut la faire immédiatement de sorte qu’il soit ensuite libéré et puisse rentrer chez lui. Comme ça n’a pas l’air de poser problème, je m’adresse alors au garçon :
« Je t’accompagne faire ta radio puis je te raccompagne en taxi chez toi ou à l’adresse de ton choix. C’est à prendre ou à laisser. »
Mais vu son état, on ne le laissera pas sortir comme ça alors ce n’est pas comme s’il avait vraiment le choix. Et puis qu’est-ce qu’une radio ?
« Et si tu t’inquiètes pour l’argent, je paierais pour toi voilà tout. »
Quant au pourquoi je le fais, je n’ai pas de réponse à donner. L’argent n’a jamais été un problème. Je gagne bien ma vie et dépense peu. Dois-je préciser que mon père m’a offert beaucoup d’argent sale pour rattraper ses années d’absences ? De l’argent dont je ne me serre jamais mais je devrais peut-être y songer si j’en viens à m’occuper de chaton perdu comme lui.

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