On le sait depuis toujours, dès ses premiers instants de vie, c'était déjà une prédiction, une malédiction : elle allait être terrible. Toujours dans la provocation, dans les coups fourrés, à attirer les soucies comme des aimants, à créer les pires casse-têtes qu'on puisse espérer... La petite dernière des Fukuda, c'est le cas désespéré.

C'est quelqu'un qui est souvent, voir presque toujours dans le "trop". C'est la gaminz bruyant qui part en courant dans des courses-poursuites dans les escaliers, dont les rires lézardent les murs, jette des nuits entières en boîtes de nuit, qui ne tient pas en place, veut tout savoir, est curieux de tout. Elle vit sa vie éperdument, comme s'il avait tout à perdre, un démon à semer, quelque chose qui allait l'attraper s'il arrêtait de courir.  

Le monde pourrait brûler qu'on l'entendrait toujours rire. Sa vie est elle-même une blague à ses yeux, elle est cynique, du genre à sortir de dures vérités sur le ton de la blague comme pour secouer le monde de ses deux mains. Elle prend les choses les plus graves sourire aux lèvres pour cacher les choses qui la blessent, comme pour défier la fatalité. Stupide obsession pour la mort, une collection de photos de cadavres d'animaux dans son portable, c'est une fille vaguement glauque avec des airs de croque-mort artistique.

Elle déteste ce qui est tout propre et bien rangé, voyant toujours ce qu'il y a derrière même en plissant les yeux. Elle préfère le chaos franc, ne supporte pas l'hypocrisie, et peut manquer de tact. Elle ne mâche pas ses mots, est vulgaire, mais reste toujours vraie. Mentir ce n'est pas vraiment pour elle, ce qui lui est beaucoup reproché par sa famille : elle ne sait pas non plus adoucir les vérités et manque cruellement de tact.

Séductrice, elle est du genre à flirter avec un peu tout ce qui bouge et accepte de rentrer dans son jeu, aimant collectionner les coeurs et les visages, avare de connaissances humaines plus que d'argent.

Futée comme une renarde, elle sait toutefois toujours s'en sortir. Elle aime jouer avec le feu, parce qu'elle aime inventer des portes de sortie. Elle aime avoir le contrôle, c'est une indéniable réalité. Hoshi,elle déteste perdre, avoir tord, ou se faire prendre en train de faire une erreur. Elle est revancharde, incapable de terminer quoi que ce soit sur un échec, et têtue comme une mule, à ne pas en dormir pour une simple erreur. Sa mauvaise manie à toujours chercher à s'amuser et relever des défis lui cause donc fatalement des soucies... Mais que voulez-vous, elle ne peut pas s'en empêcher.

Naissance et petite enfance
Née à Tôkyô dans une famille nombreuse, elle est la petite dernière de la famille, entourée de cousins et cousines, une niche où il y a de toute évidence déjà trop de chiots pour la société japonaise. Papa et maman et les oncles et tantes se seraient mis d'accord pour faire augmenter le taux de natalité, semblerait il.
Hoshi, elle a toujours connue sa maison remplie et bruyante, et elle a toujours été la gamine intrépide qu'il fallait surveiller. Comme un mauvais présage, le hamster était déjà terrible dans son enfance, et, ses parents l'auraient juré, elle était sûrement l'enfant la plus difficile de la famille.
C'est avec ses deux meilleurs amis qu'elle a passé son enfance, Hana et un énième gamin avec Tanaka en nom de famille (Tanaka est partout, Tanaka vous voit), gamin qui se faisait appeler Tanaka par tout le monde d'ailleurs, parce qu'il avait toujours un air d'adulte fâché. Comment appeler par son prénom quelqu'un d'aussi sérieux ?
Hoshi, elle rêvait déjà plus ou moins de partir à l'étranger, de quitter la préfecture de Tôkyô. Assoiffée de liberté, elle a plusieurs fois fugué dans son enfance, espérant peut-être trouver le train de la voie-lactée de Miyazawa Kenji prêt à l'emmener en voyage quelques part dehors...

Adolescence
Fumer, se teindre les cheveux, ne pas respecter l'uniforme scolaire, elle aura tout fait, l'animale... Suivit par ses fidèles amis d'enfance, plus ou moins inquiet quant à certaines idées du phénomène, elle fit son adolescence "comme il faut", comme elle le dirait.
Années d'expérimentation et de montagnes de bêtises, elle en fit des vertes et des pas mûres à ses pauvres parents et ses professeurs, rendant fous les adultes en obtenant d'excellent résultats scolaires tout en étant une des teignes du quartier.
Elle ne tourna pas mal, à son sens, elle découvrit son goût pour l'art et ne vécu pas aussi abruptement ces longs questionnements existentiels silencieux comme ses camarades. Il sembla que tout allait bien dans sa vie rythmée par la guitare électrique du club de musique et les OSTs de ses anime favoris...

Ce qui ne marcha pas
Ce qui ne marcha pas, ce fut certainement sa première année de fac. Pas parce que ça ne lui plaisait pas, qu'elle s'était trompée, mais parce que la vie avait décidé d'être cruelle avec elle, lui arrachant son amie d'enfance et petite amie.
Froid jour de mai, où elle perdit celle qu'elle aimait, noyée face à la dépression et une société cruelle et aveugle qui n'en avait que pour son nombril.
Depuis, elle est fâchée contre le monde, Hoshi. Elle ne s'en est jamais vraiment remise, n'a jamais fait son deuil, ne s'est jamais pardonnée de ne pas avoir empêché ce qui était arrivé.
Elle vit sur le même rythme survolté, mais en étant en plus fâchée, un peu désespérée de voir que les choses ne changent pas, que les gens ne voient rien.