Q : Tu es en quelle année et tu étudies quoi à Chûô ?R : Ninah est entrée en Master 1 Philosophie (Majeure) et Littérature (Mineure) en Avril 2021. Elle est en retard de 2 ans par rapport aux étudiants normaux. Elle a réussi a y entrer malgré cette irrégularité grâce à une lettre d'admission d'un de ses professeurs de Licence.
Q : Et à côté des études, tu as un baito ?R : Elle bosse dans un petit bar Rock à Hachioji. Par hyper bien paye et assez loin, mais ça arrondit bien les fins de mois et c'est tellement cool !
Q : Quel est l’endroit où on risque le plus souvent de te trouver sur le campus ?R :La bibliothèque, ou le parc, elle préfère les endroits calmes, et là ou elle aurait le moins de chance possible de croiser quelqu'un.
Q : A Chûô, est-ce que tu participes à des clubs ou des cercles ?R : Pas pour le moment, ça ne l'intéresse pas.
Q : Tu vis à la résidence Seiseki ou par tes propres moyens ? R : N'ayant pas encore les moyens de s'offrir son propre appartement, elle vit à la Résidence Seiseki. Elle a réussi a obtenir une chambre au tout dernier étage du bâtiment, c'était son seul critère, et elle a tout donné pour l'obtenir. C'est sa 3ème année dans la résidence.
Q : Tu te décrirais comment en quelques mots ? R :Bien que Ninah soit une rockeuse dans l'âme, ait cheveux courts et soit crue, cela ne fait pas d'elle un garçon manqué. Elle aime être féminine dans son cuir, ses sweats trop larges et ses ras du cou, c'est différent.
La jeune femme est un personnage fort. Rebelle, elle sait ce qu'elle veut: terminer ses études et trouver un boulot, tout en étant libre comme l'air. Elle n'aime pas rester enfermée. Elle a sans cesse besoin de sortir, que ce soit dans un bar pour boire ou dans la cambrousse pour respirer le grand air frais et passer un bon moment d'introspection. Pourtant, elle n'est pas très sociable, bizarre hein?
Ninah aime réfléchir, se poser au calme, lire, penser à la vie. Il est rare à vrai dire. Cela n'arrive quasiment que lorsqu'elle est à l'université.
Elle déteste que l'on soit tactile avec elle. C'est une des rares choses qu'elle garde de sa "japonité". Elle n'a pourtant pas vraiment de gêne, ni de pudeur. Juste une sensualité agressive qui ne la quitte jamais.
Ninah est une rebelle, elle aime briser les règles, aller toujours au delà de se qu'on lui dit. Elle aime jouer avec les limites de tout.
Q : Et finalement, dis-nous en un peu plus sur ton parcours jusqu’à aujourd’hui.R : Bon, on va parler de ses parents, mais alors très rapidement. Parce que ça n'enchante personne les jeunes qui ont une mauvaise relation avec leurs parents. C'est juste quelque-chose de normal lors de l'adolescence. Sauf que dans ce cas précis, celui de notre Ninah, cela fait plus de 10 ans qu'elle est bloquée à sa puberté niveau relationnel avec sa mère. Commençons tout d'abord par son père, avec qui elle avait plutôt une bonne relation, ou du moins, stable. Il était d'origine Coréenne, d'où son nom de famille aux allures peu nipponnes. Ses parents s'étaient rencontres en Busan, et pensant au début de leur relation vivre toute leur vie en Corée du Sud, ils avaient opte pour un prénom à consonnance mixte, et une écriture coréenne. Mais à cause (ou grâce) à une mutation du père, ils avaient du déménager au Japon, à Fukuoka, ou Ninah naquit.
Le pourquoi du comment a commencé lorsqu'elle est rentrée au lycée. Elle, qui au collège, était toujours du genre petite fille sage, cheveux longs châtains au regard doux, se métamorphosa complètement. Elle, qui n'était personne, voulut comme beaucoup de jeune de son âge, se démarquer, et pour ce faire, c'est son apparence et sa façon d'être qu'elle modifia. Elle coupa ses cheveux très court, les teignit en noir, opta pour un maquillage sombre, et remplaça ses dentelles par du cuir, et ses lunettes par des lentilles de contact. Elle était méconnaissable, et c'est pour cela que le jour de la rentrée même, une grande dispute éclata avec sa mère à propos de sa nouvelle "elle". Sa mère prônait la sagesse et le respect, en bonne femme Japonaise, tandis qu'elle, avait besoin de rébellion, de liberté, tout ce qu'elle n'avait encore jamais eu dans sa vie.
Bien qu'elle eût penser que cette période s'achèverait en même temps que la disparition de son acné, elle se trouve encore aujourd'hui face à son reflet de rockeuse, mais une réflexion d'adulte "responsable". Chaque mois, pour ne pas dire plus souvent, elle avait eut droit depuis ce jour à des éclats de voix dans la maison. Leur foyer était assez mouvementé. La seule personne qui essayait de réellement la comprendre était son père. Il a toujours voulu un fils, et sa transformation était comme un compromis pour lui. Il lui procurait de l'amour pour deux parents, sa mère trop occupée à soigner sa réputation de femme bien placée dans la société.
De fils en aiguille, Ninah passa du mauvais côté de la force. De façon mesurée certes, mais bon. Rien que fumer du tabac et posséder une moto était déjà de trop pour sa bonne mère. Elle sortait le soir, sans revenir de tout la nuit certaine fois. Il suffit d'une fois vers ses 18 ans, où elle rentra, jupe très courte, empourprée par l'alcool; pour déchaîner une colère monstre chez ses parents. C'est par les cris qu'ils montraient leur colère et leur amour pour elle, et c'est justement à cause de cela que la jeune femme décida que ç'en était fini. Il fallait qu'elle s'en aille d'ici. Jeune adulte, elle ne pouvait plus vivre enfermée dans des codes.
Elle prit un grand sac à dos, rempli de choses utiles, d'affaires essentielles, et partit de chez elle. Sans but, juste partir loin. Ninah suivit ses envies, ses pensées, qui la guidèrent jusqu'à l'aéroport, un billet dans la main pour Tokyo. Elle se fit rapidement à sa nouvelle vie, joyeuse, trépidante, et libre, dans la grande Métropole.
Il suffit d'une brise légère pour lui donner la motivation de réaliser un de ses rêves les plus fous: entrer à dans une université à Tokyo. Ses parents, qui ne voulaient pas qu'elle quitte le cocon familial pendant ses études supérieures, n'acceptaient de lui payer son université seulement si elle restait vivre a Fukuoka. Que neni. Loin d'être bête, ayant même réussi le concours d'entrée, elle se donna tout les moyens du monde pour commencer cette nouvelle vie, entrer dans une nouvelle aventure: Celle de Chûô Daigaku.