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Céder à la tentation ? [Ft Yûji]
Hoshino Mitsue
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Le temps semblait s'être arrêté, comme si le monde avait subitement cessé de tourner, ne laissant que nous deux, seuls sur ce banc. Mon expérience en amour se résumait à quelques flirts à l'adolescence. En somme rien de comparable avec ce qui était en train de se passer. Après ce premier baiser furtif, j'avais réduit la distance entre nous, si je m'étais écoutée, les quelques centimètres entre nous auraient également disparu. Mais c'était bien trop risqué, pourtant, tout mon corps me criait de céder à la tentation, peut être était-ce là ma seule chance ? Il n'avait pas encore pris ses jambes à son cou et moi non plus, ce qui était finalement déjà un grand pas en avant.

Savoir que j'éprouvais des sentiments à son égard et le lui avouer étaient deux choses complètement différentes. Mais jamais je n'aurai imaginé qu'il puisse ressentir la même chose pour moi et encore moins qu'il franchirait toutes les barrière en prenant l’initiative ce premier baiser. Je l'avais senti réagir au contact de ma main simplement posée sur son épaule avant que je ne lui pose la question qui allait probablement nous hanter un moment. Que faire ? Si nous étions deux personnes lambda qui venaient de s'avouer leurs sentiments, la question ne se poserai même pas. Mais voilà, nous n'étions pas ces personnes lambda qui peuvent former un couple naturellement. J'étais son étudiante et il essayait de relancer sa carrière d'acteur. Sans même parler de notre différence d'âge, tellement d'obstacles se dressaient entre nous. Alors oui, qu'allions nous pouvoir faire ?

Un silence s'était alors une nouvelle fois installé entre nous. Je ne bougeais pas, sans même m'en rendre compte, je retenais mon souffle dans l'attente de ce qu'il allait dire. Je le voyais perdu, cherchant une réponse qui semblait ne jamais vouloir venir. Il finit par admettre qu'il n'en savait rien. Quelque part, j'étais rassurée de voir que je n'étais pas la seule à être dépassée par les événements. Et à nouveau, je le vis se tourner vers moi, réduisant à rien cette distance qui persistait entre nous. Le contact de sa main sur ma joue m'envoya une nouvelle décharge dans tout le corps et il m'embrassa. Ce n'était pas le même baiser que quelques minutes plutôt, il était plus appuyé, plus passionné. Automatiquement, j'avais répondu au baiser, me laissant porter par le moment, une explosion de sentiments me submergeant. Et lorsqu'il se recula, je tentais de reprendre mon souffle. J'avais l'impression que mon cœur allait sortir de ma poitrine.

Encore perdue dans un tourbillon de sentiments, je l'entendis me dire qu'il vaudrait mieux éviter de  refaire ça. J'aurai pu lui dire que c'était lui qui avait pris l'initiative à deux reprises, mais dans les faits, je n'avais rien fait pour l'en empêcher, bien au contraire. Mais il avait raison, tout ça n'était pas raisonnable et... Attendez quoi ? Il venait d'ajouter une chose que je n'avais pas vue venir. Je m'étais attendue à ce qu'il fasse marche arrière, qu'il me dise que tout ça était de la folie et que nous devions y mettre un terme. Je n'aurai pas pu lui en vouloir pour ça. Bref je m'étais attendue à tout, sauf à ce qu'il sous entende que les choses pouvaient aller plus loin, tant que nous évitions les démonstrations publiques. Je le regardais déboussolée. Il ne pouvait pas dire une chose pareille en espérant que je reste de marbre.

J'essayais alors d'accrocher son regard, je voulais qu'il voit dans mes yeux les sentiments qui m'habitaient et cette envie que j'avais à présent d'être avec lui, c'était plus fort que moi, je ne pouvais pas laisser cette maigre distance qu'il avait essayé de rétablir entre nous après notre baiser. Être raisonnable, c'est tout ce que ma tête me criait, mais il y avait bien longtemps que j'avais cessé de l'écouter. Je me laissais donc aller à l'instant présent, posant ma main sur sa jouer avant de la laisser glisser derrière sa nuque en une douce caresse.

« Oui, c'est ce que nous devrions faire... »


C'était en totale contradiction avec ce que je venais de faire, mais je n'avais pas pu m'en empêcher et puis, il n'y avait personne autour de nous. Alors je continuais lentement à réduire l'écart entre nos deux visages, lui laissant tout le loisir de voir les sentiments qui m'animaient, je n'essayais même pas de les dissimuler et tandis que mes lèvres effleuraient les siennes, je murmurais.

« Mais vous ne pouvez pas m'embrasser comme vous venez de le faire et me dire une chose pareille ensuite... »

En dehors des deux baisers que nous venions d'échanger, nous n'avions jamais été aussi proches l'un de l'autre et je sentait un brasier s'allumer en moi, comment pouvait-il déclencher toutes ses émotions dans tout mon être ? Comment voulait-il que je résiste ? Après quelques nouvelles secondes de silence, je l'embrassais à mon tour, je laissais libre court à la passion qui m'animait. Je ne rompis le contact que quelques minutes plus tard pour reprendre mon souffle.

« Il va falloir que vous mettiez des limites, parce que j'en suis incapable. »

J'aurai pu continuer à l'embrasser pendant des heures, peu importe les conséquences, de toute façon, il était trop tard pour revenir en arrière.

Koizumi Yûji
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Le cerveau de Yûji ne répondait plus, tout simplement. Il avait passé sa vie à se mettre des barrières en permanence pour se protéger, il était temps de les faire céder. Mais se protéger de quoi au juste ? Des autres ou de lui-même ? De quoi avait-il peur au fond ? De s’attacher à quelqu’un, de partager une partie de lui ? De se dévoiler ? D’aimer ? Sans doute tout cela à la fois. Yûji était un homme brisé qui avait beaucoup de mal à faire confiance. Toute sa vie, il avait fait face à l’abandon et à la trahison. Son père, sa première vraie copine, son crush, ses pairs musiciens … Les gens disparaissaient de sa vie presqu’aussi vite qu’ils y entraient, comme une malédiction. Alors pour lui, la plus simple des solutions était de s’entourer d’un mur infranchissable pour se protéger des prochaines blessures.
Pourtant, il n’avait pas envie d’empêcher Mitsue de franchir son mur. Qu’est-ce qui avait changé en lui ? L’expérience l’avait-il rendu plus mature ? Avait-il enfin pris conscience que tout le monde n’était pas pareil et qu’il fallait parfois se laisser aller et lâcher prise pour apprécier certaines choses de la vie ? Peut-être. Il n’était pas totalement conscient de la chose, mais il agissait en ce sens. Il sentait qu’elle n’avait pas l’air d’avoir l’intention de l’abandonner. Sinon, pourquoi serait-elle encore là ? Pourquoi aurait-elle insisté pour avoir des cours particuliers avec lui ? Pourquoi continuerait-elle d’assister à ses cours de théâtre alors qu’elle préférait la danse ? Pourquoi aurait-elle suivi sa carrière ? Tant de questions auxquelles il n’avait pas de réponse précise, mais la présence de Mitsue ici même lui suffisait pour admettre qu’elle semblait déterminée.

Sa rationalité l’avait quitté au point qu’il oublie momentanément les conséquences de ses actes et se laisse aller à ce que lui dictaient son corps et son cœur. Après ce premier baiser furtif, ses sens lui avaient hurlé que ce n’était pas assez. Que cela faisait des mois qu’il se retenait, qu’il niait l’évidence, qu’il tournait le dos à la vérité. Il voulait plus, et puisqu’elle n’opposait aucune résistance, il obtiendrait plus. Elle voulait la même chose que lui, il l’avait vu dans son regard. C’est dans cette passion soudaine dont il ne se savait pas animé qu’il l’avait embrassée une nouvelle fois, avec plus d’intensité et de passion, plus d’envie. Il ne souvenait même pas de la dernière fois qu’il avait embrassé une femme, et la sensation délicieuse que cela lui procurait parce que c’était elle était particulièrement enivrante. Il s’était retenu tellement longtemps de céder à ses émotions qu’il avait l’impression maintenant que le temps lui était compté et qu’il fallait savourer chaque seconde. C’était un peu ça au fond, car ce doux rêve éclaterait comme une bulle au moment où la réalité leur retomberait en pleine figure. Mais là, il était comme un adolescent fautif, ou quelqu’un faisant quelque chose de tabou et qui se délectait de la sensation d’adrénaline que cela provoquait. Et surtout … Elle l’attirait irrésistiblement.

Il avait pourtant mis fin à cet échange, à contrecœur. Tant pour reprendre sa respiration que pour essayer de sauver les meubles quant aux apparences. Encore une fois, son côté rationnel le fit regarder autour de lui brièvement pour constater qu’ils étaient toujours seuls. Que ça dure. Il voulait rester seul avec elle, et l’avoir pour lui tout seul. Les émotions procurées par ce second baiser d’une intensité folle l’avait laissé totalement sonné, le cœur battant, une explosion d’émotions complexes et multiples en lui, dont certaines qu’il fallait absolument qu’il fasse taire. Il avait essayé de calmer le feu en disant que ce serait bien qu’ils évitent de faire cela, et avait eu le malheur de rajouter « dehors », sous-entendant qu’à l’abri des regards, cela ne le gênerait absolument pas de recommencer. Ce qui était le cas. Mais s’il avait été responsable, il aurait dû mettre un terme à tout cela. Sauf que voilà, il vivait sa vie par procuration depuis des années, il se privait des choses qui pouvaient rendre heureux, il offrait juste des façades aux gens et n’était pas lui-même. Il n’avait jamais envie de rien, se lassant de tout bien trop vite. Et pour une fois, il avait envie de quelque chose. Il ne voulait pas passer à côté de cette sensation d’être attiré comme un aimant par son visage, ses lèvres, elle toute entière.

Provocatrice, elle réduisit la distance qu’il avait tenté de mettre entre eux pour calmer leurs ardeurs. Sa main se posa sur la joue de Yûji, devenant une douce caresse. Il frissonna lorsqu’il la sentit glisser dans sa nuque, et déglutit discrètement, perdant petit à petit ses moyens. Ce qu’elle murmura eut un effet vraiment provocateur. C’est ce qu’ils devraient faire, mais elle avait clairement l’intention de ne pas s’arrêter en si bon chemin, cela se voyait dans son regard de braise. Il sentit alors les lèvres de Mitsue effleurer les siennes, accélérant les battements violents de son cœur qui menaçait de sortir de sa poitrine. Alors qu’il pensait qu’elle allait l’embrasser, il fut épris de frustration lorsqu’elle se remit à parler à la place. Lui, frustré ? Drôle de sentiment. Elle lui lança qu’il ne pouvait pas dire cela sérieusement après l’avoir embrassée si fougueusement. Elle n’avait pas tort. Son visage était si près du sien qu’il sentait la chaleur de son corps irradier. Avant qu’il n’ait pu amorcer un mouvement, ce fut elle qui l’embrassa cette fois. Et vu la passion qu’elle y mit, Yûji resta choqué. Jamais il ne se serait attendu à autant d’audace de la part de la jeune femme. Puis il se souvint qu’elle avait vécu et grandi aux Etats-Unis et que les Américains étaient bien moins prudes que les Japonais.
Le baiser était bien plus long que les précédents, c’était comme si le temps s’était arrêté. Il n’y avait qu’eux, sur ce banc au bord de la rivière, et le reste n’existait plus.
Lorsqu’elle recula, il reprit son souffle avec difficulté, pas du tout préparé à ce qui venait de se passer.

« Parce que tu crois vraiment que je suis capable de mettre des limites quand tu me provoques comme ça ? »

Ca aurait pu déraper s’ils n’étaient pas dans un lieu public, mais Yûji savait tout de même se tenir. Mais les émotions que Mitsue suscitait chez lui étaient complètement nouvelles. Au final, que ce soit son ex coréenne, Su Jin ou encore Eun Sil, jamais aucune d’entre elle n’avait allumé de tel feu chez lui. Il voulait explorer toutes les conséquences de cette passion. Mais il lui fallait également garder un peu la tête froide de temps à autre.
Il aurait pu s’emparer de ses lèvres à nouveau, mais il voulut essayer autre chose, qui lui avait traversé l’esprit maintes et maintes fois. Il approcha son visage d’elle, lui fit croire qu’il allait l’embrasser, mais la prit dans ses bras à la place. En plaçant ses bras autour d’elle et en la serrant contre lui, il put constater à quel point elle était frêle. Pas dans un sens négatif, mais il ressentit aussitôt comme un besoin de la protéger. Il sentit également le corps de la jeune fille contre lui et une douce chaleur. S’ils n’étaient pas vêtus d’épaisses vestes de saison, il aurait sans doute pu sentir la douceur de sa peau. Mais il s’égarait. Il avait posé la tête dans son cou et avait fermé les yeux. Il resta dans cette position un moment et murmura, toujours posé contre sa nuque :

« Pourquoi tu me fais cet effet-là … ? »

Oui, pourquoi ? Ca aurait été plus simple qu’ils restent au stade du professeur et de l’étudiante, et pourtant, il savait désormais que c’était impossible.

Hoshino Mitsue
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Depuis quand ne m'étais-je pas sentie aussi bien en présence de quelqu'un ? J'aurai pu y réfléchir longtemps, mais la seule réponse qui me venait était : Jamais. Non, jamais personne n'avait suscité de telles émotions en moi. Au plus profond de moi, j'avais toujours su qu'il y avait cette petite flamme qui ne demandait qu'a grandir. C'est pour cette raison que je n'avais pas identifiée à l'époque, que j'avais été irrémédiablement attirée par lui, que je n'avais pas pu m’empêcher de continuer à le poursuivre malgré les refus qu'il m'opposait jour après jour. Aujourd'hui cette petite flamme s'était muée en un brasier qui menaçait de me consumer toute entière. Cette passion soudaine était tout aussi surprenante qu'agréable. Je n'avais pour l'instant aucun idée de ce que tout cela allait donner, ni même si ça pourrait continuer, je l'espérais bien sûr, mais je savais aussi que ça ne serai pas facile. Pourtant, je préférais ne pas trop y réfléchir, toute mon attention était portée sur le moment présent, sur lui et uniquement lui.

J'oubliais tout le reste, notre situation, l'endroit ou nous nous trouvions, tout cela n'avait plus d'importance. Seule comptait le moment présent, j'aurai voulu qu'il n'ait jamais de fin. Je sentais que quelque chose avait changé, qu'il me laissait enfin voir plus loin que cette façade qu'il affichait au quotidien. C'était déstabilisant et grisant à la fois. Nos corps semblaient communiquer entre eux à notre place, ça me paraissait si naturel, comme si ce qui était en train de se passer devait arriver, un peu comme une évidence que nous avions nié trop longtemps.

Après ce nouveau baiser passionné, je le vis déstabilisé. Visiblement, il ne s'attendait pas à un tel comportement de ma part. Bien sûr, j'avais grandit dans une société bien plus libérée que celle du Japon. Je savais que je ce genre de démonstration affective était rare dans ce pays, tout du moins dans les lieux publics. Mais moi, je n'avais pas peur de m'approcher d'un homme et de lui montrer ce que je ressentais. Je lui laissais tout de même le temps de rassembler ses idées et je ne pu m’empêcher de laisser un léger rire sortir. Il avait raison, je ne pouvais pas lui demander de poser des limites quand j'étais moi même incapable de le faire. En réalité, je ne voulais pas que les choses s'arrêtent là. Alors peut-être en effet y avait-il un peu de provocation, peut-être que j'avais envie de le pousser plus loin, de voir jusqu'où nous pouvions aller.

A nouveau, il approcha son visage du mien et alors que je pensais qu'il allait m'embrasser à nouveau, il me surpris en me prenant dans ses bras. Surprise des plus agréable, je me laissais aller contre lui, posant ma tête sur son épaule tandis que je passais mes bras dans son dos. J'avais l'impression d'être exactement là ou je devais être et pour rien au monde je n'aurai voulu quitter la chaleur de ses bras.
Un frisson me parcourut toute entière lorsque je l'entendit murmurer contre ma nuque. Le contraste de souffle brûlant contre ma peau avait quelque chose d'enivrant. Je laissais échapper un petit gémissement que je tentais d'étouffer dans son épaule. Il me fallu quelques secondes pour retrouver mon souffle. Je n'avais pas de réponse à sa question et j'aurai pu lui poser la même, mais c'était quelque chose que ni lui, ni moi, ni personne n'aurait pu expliquer. Je redressais alors légèrement la tête, remontant le long de son cou de façon à pouvoir murmurer au creux de son oreille :

« Moi je te provoque ? Mais qu'en est-il de toi ? »


J'avais naturellement employé le tutoiement, sans même me poser de question. Mais de toute façon, nous étions désormais assez intime pour que je puisse me le permettre. Je laissais alors planer un petit silence avant de reprendre.

« C'est toi qui me fais perdre la tête. »

Mais puisqu'il parlait de provocation, je voulais le titiller un peu. Je déposais alors de petits baisers au cru de son cou avant de remonter une nouvelle fois vers son oreille, la mordillant tendrement. J'en voulais plus, mais je savais que je devais garder un semblant de contrôle. Après tout, nous étions encore en pleine rue et le fait que celle-ci soit déserte n'était pas une raison valable pour se laisser aller complètement. Il serai mal venu que nous finissions convoqués à la police pour attentat à la pudeur. Mais alors comment faire ? Je n'avais aucune envie de mettre un terme à cette étreinte, je me sentais si bien dans ses bras. Il fallait tout de même que j'essaie de me calmer un peu. Je reposais donc sagement la tête sur son épaule, fermant les yeux, me concentrant sur sa respiration tout contre ma nuque.

Koizumi Yûji
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Cette journée n’avait strictement aucun sens. Tout était risque et folie, folie profonde. Yûji était fou. C’était donc ça. Fou à lier. Fou de cette fille. Et surtout totalement inconscient des conséquences qu’allait avoir cette journée. Dans tous les sens du terme. Car il pouvait y avoir du positif comme du négatif. On voyait souvent dans les films ou les romans que lorsqu’on était complètement hypnotisé par quelqu’un, le reste ne comptait plus. Bien sûr, Yûji ne regardait pas ce genre de films et ne savait pas vraiment tout ça. Il avait pu devoir jouer des personnages romantiques lorsqu’il faisait du théâtre mais ses professeurs avaient toujours dit que la romance était son point faible. Bah tiens, regardez-le maintenant à susurrer des choses dans l’oreille de son étudiante, à glisser sa main dans ses cheveux d’ébène, à frissonner violemment dès qu’elle l’effleurait. Ils faisaient moins les malins là !

Le professeur était plus que déstabilisé. Il n’avait tout simplement jamais vécu ce genre de choses, cette intensité, ce feu ardent. C’était nouveau pour lui, et bordel, il était temps à 32 ans que ce pauvre bougre connaisse un peu de bonheur avec autrui. Et que ce soit la seule et unique journée où cela ait lieu, ou que ça perdure les suivants, il serait heureux de l’avoir vécu et ne regretterait rien. Absolument rien. Parce que Mitsue avait fait chavirer son cœur et brisé sa carapace d’homme fragile et blessé. Et c’était bien la seule à avoir fait cette prouesse. Ne me demandez pas pourquoi ce genre de choses lui avait présentement traversé l’esprit, mais l’espace d’un instant, il s’était imaginé annoncer à sa mère qu’il était amoureux. Hein, déjà, l’était-il ? Est-ce qu’une attirance vraiment accrue envers quelqu’un était-il forcément de l’amour ? Il n’en savait rien, il n’avait jamais été amoureux. Il savait juste que chaque fois que Mitsue était présente, il perdait ses moyens et cherchait toujours à accrocher son regard sans même s’en rendre compte. Sa mère sauterait d’abord de joie à l’idée que son fils se réveille enfin de son hibernation, puis elle lui en collerait une pour s’être entiché d’une étudiante. Du coup, il ne valait peut-être mieux pas en parler, tout compte fait. Et il chassa très vite cette idée de sa tête, car il avait clairement d’autres chats à fouetter, et cette provocatrice de Mitsue était vraiment plus que douée.

Des baisers intenses en baisers intenses, ils finirent par opter pour une étreinte électrique. Si au départ Yûji comptait un peu refroidir ses ardeurs en abandonnant un instant les lèvres de la jeune fille, c’était peine perdue avec elle. A peine avait-il posé sa question qu’elle avait laissé glisser un gémissement qui le grisa sur place. Lorsqu’il sentit son visage glisser dans son cou lentement, il ressentit un nouveau frisson. Merde, elle était douée. Et lui si novice. Il se sentait comme un adolescent qui avait sa première histoire.
Mitsue osa lui dire qu’il était provocateur. Lui ? Vraiment ? Elle n’était pas prête. Et en second temps, il capta enfin qu’elle venait de laisser tomber les politesses habituelles d’une élève à un professeur pour un discours bien moins formel, plus familier. Elle réduisait aussitôt l’espace et la distance entre eux, tant physique que sociétale. Elle n’avait pas perdu son temps, il ne s’y était pas attendu, et ça avait quelque chose d’agréable. Il fallait immédiatement qu’elle cesse de jouer avec lui comme ça.

Lorsqu’elle reprit son petit jeu sournois en l’embrassant dans le cou, qui se révéla être une zone particulièrement sensible de l’anatomie du jeune professeur, il se laissa aller, mais sursauta quand il sentit un petit pincement au niveau de son oreille. Elle avait osé lui faire ça dans un lieu public ? Comment allait-il pouvoir se lever après ça et marcher l’air de rien dans la rue ? Quelle vilaine petite sournoise. Et elle avait finalement décidé de poser sa tête contre son épaule, l’air de rien, le laissant complètement désarçonné et livide.

« Tu es terriblement frustrante, Mitsue. »

Et toc. Elle avait voulu le tutoyer, il l’avait appelée par son prénom. Normalement, notamment chez les Japonais, c’était quelque chose qui venait au bout de plusieurs mois de relation. Sauf que Yûji avait depuis longtemps passé le stade des adolescents qui minaudent pendant des jours pour savoir s’ils pouvaient appeler l’autre par leur prénom. Il se foutait pas mal des timings, le sien était venu ainsi, et il avait eu envie de l’appeler par son prénom, en articulant bien chaque syllabe pour appuyer son propos.

« Je pense que tu as de la chance qu’on soit en pleine rue et en pleine journée. C’est cruel ce que tu m’infliges là. »

Plus le temps passait et plus Yûji perdait son calme. Il restait un homme, un homme qui n’avait pas eu de contact avec une femme depuis des lustres, et qu’il était irrésistiblement attiré par une jeune femme qui semblait vouloir lui faire perdre tous ses moyens.

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Cette journée était la notre, je savais que ce moment particulier entre nous était spéciale. Longtemps cette journée froide de novembre resterait gravée dans ma mémoire. C'était une explosion de sentiments et de sensations telle que je n'en avais jamais ressenti de pareille. Et la cause de tout ça ? C'était lui, comment un seul homme pouvait-il déclencher autant de chose en moi ? Je ne pouvais pas l'expliquer, pourtant les faits étaient là et malgré ça, j'avais l'impression d'avoir basculé dans une autre réalité. Si j'avais pris conscience que j'éprouvais quelque chose pour lui, jamais je n'aurai pu imaginer qu'il en était de même pour lui.

Je ne savais pas quelle serai la suite pour nous, une chose était néanmoins certaine, jamais je ne pourrai faire comme si tout ça n'avait pas eu lieu. J'avais toujours été quelqu'un qui ne compte que sur soi-même, c'était donc un sentiment étrange que d'être aussi proche de quelqu'un, que de lui ouvrir une partie de mon cœur. Mais encore une fois, tout semblait si naturel avec lui, que m'avait-il donc fait pour que nous en arrivions là ? Où bien était-ce moi qui avait déclenché tout ça ?

Je me souvenais encore de ce moment ou j'avais pris la décision de prendre des cours de théâtre en plus de mon cursus en danse. Je m'étais dis que se serai un plus pour ma carrière, que ça pourrait m'ouvrir plus de portes à l'avenir. Je me souvenais encore de la première fois où j'avais assisté à son cours, il semblait si distant, mais pourtant attentif à ses étudiants. Et si j'avais certaines facilités dans sa matière, j'avais vite réalisé que si je voulais progresser, il me faudrait travailler plus. Je m'étais donc mise en tête de le convaincre de m'aider. Tout ça était innocent, au moins au début.

Et puis les rumeurs étaient arrivées, j'avais été tellement focalisée dessus, bien trop occupée à nier et à refuser d'admettre que peut être il y avait une part de vérité que je n'avais pas réalisé à quel point cet homme avait commencé à prendre de la place dans ma vie.

Les yeux fermés, la tête posée sur son épaule, je m'étais un instant perdue dans mes pensées lorsque sa voix se fit entendre à nouveau. Venait-il de m'appeler par mon prénom ? Étonnée j'ouvrais les yeux et relevais la tête vers lui. Déjà ? Mes origines faisaient que je n'étais pas choquée plus que ça par l'emploi de mon prénom, cependant, je savais que pour un japonais c'était différent. Décidément, toutes les barrières étaient en train de tomber une à une entre nous. Et qu'avait-il dit au juste ? Que j'étais frustrante ? Était-il en train de perdre le contrôle ? Peut être aurai-je dut ralentir un peu. Avant que j'ai pu répliquer quoi que se soit, il rajouta une phrase que me laissa encore plus surprise. De la chance ? Tout dépendait du point de vue, j'affichais un sourire joueur. J'avais voulu voir jusqu'où il pouvait aller, visiblement, il avait décidé d'entrer dans le jeu.

« Ah oui ? Sinon quoi ? »


Oui cette fois, c'était clairement de la provocation, je n'essayais même plus de le dissimuler. Mais il avait raison sur un point, nous étions toujours en pleine rue et le fait qu'elle soit déserte pour le moment était une chance qui pouvait ne pas durer. Finalement, le fait d'être dans un lieu public semblait être la dernière barrière entre nous. Je continuais à l'observer un moment, j'aurai pu le regarder ainsi pendant des heures sans m'en lasser, comment diable allais-je pouvoir le regarder normalement en cours après ça ? A nouveau, j'approchais mon visage du sien, posant mes lèvres sur les siennes en un baiser tendre avant de reprendre la parole.

« Je n'essaie pas d'être cruelle, c'est toi qui provoques ça chez moi. »

Cette fois, je ne disais pas ça pour jouer, c'était la plus pure des vérités, j'étais irrémédiablement attirée par lui, je voulais tout de lui et je n'avais pas l'intention de le lui cacher.

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Dire que Yûji avait passé des mois à contredire et faire taire les rumeurs qui planaient sur sa possible relation avec Mitsue. Et voilà maintenant qu’il donnait raison aux fauteurs de troubles. Mais c’était plus fort que lui, la jeune femme l’attirait comme un aimant, et la partie sensée de lui s’était faite toute petite pour laisser place à la folie et aux prises de risques inconsidérées. Mais la vie du jeune professeur et acteur avait longtemps été morne, fade et sans aucun rebondissement incroyable. Peut-être éprouvait-il enfin le besoin de vivre les choses à fond, sans avoir la sensation d’être spectateur de sa propre vie. Bon, il commençait un peu fort son entrée en matière mais avec Yûji c’était souvent quitte ou double. Il était rare qu’il fasse dans la demi-mesure.

La passion d’il y a quelques minutes légèrement -mais alors vraiment légèrement- dissipée, Yûji avait choisi de calmer ses ardeurs en étreignant Mitsue affectueusement. Il n’était pas seulement une bête sauvage prêt à sauter sur la première personne lui témoignant de l’affection. Lorsqu’il lui avait demandé pourquoi elle lui faisait cet effet-là, il était sincère. Il n’avait pas l’habitude d’autant perdre le contrôle des choses, et en même temps, dans ce contexte-là, ce n’était pas si désagréable. C’était surtout déstabilisant et cela faisait un peu peur au jeune homme qu’une autre personne que lui ait une emprise aussi forte sur son esprit et son cœur.

Le calme avait régné quelques instants entre eux, laissant place à des réflexions dans tous les sens. Il était persuadé qu’elle aussi réfléchissait à cent à l’heure, à de nombreuses choses en même temps. Pourtant, il avait rapidement rompu le silence en lui disant qu’elle était frustrante et en faisant tomber une barrière supplémentaire entre eux. En même temps, il avait le sentiment qu’ils étaient en train de rattraper des mois de retenue et que tout explosait d’un coup dans leurs esprits tourmentés. C’est un peu comme si l’on vous privait de votre jeu favori pendant des lustres et qu’une fois que vous l’avez récupéré, vous ne juriez que par lui. Bon, l’exemple était mal choisi et Mitsue était loin d’être l’équivalent d’un jeu à ses yeux, mais l’idée était là.
Il avait rétorqué qu’elle avait de la chance qu’ils soient en pleine rue, et il était persuadé que cette phrase ne tomberait pas dans l’oreille d’un sourd. Cela ne loupa pas. Elle se mit à l’observer avec une intensité particulièrement troublante, lui demandant ce qui pourrait se passer s’ils n’étaient pas sur ce banc en pleine rue. Ses yeux perçants semblaient le sonder tout entier, mais il ne se laissa pas démonter. Il soutint son regard, admirant chaque détail de son visage au teint clair et qu’il trouvait si harmonieux. Puis elle l’embrassa, de manière tendre et plus apaisée que les précédente. Bizarrement, cela faisait aussi du bien de se maîtriser et de partager un moment doux.

Visiblement, il provoquait beaucoup de choses en elle et il était à la fois fier et dérouté. C’était d’ailleurs réciproque, et il était certain qu’elle s’en était rendue compte. Il soupira, reprenant peu à peu ses esprits après s’être totalement laissé aller à cet échange charnel particulièrement sauvage.

« Sinon, je ne sais pas comment tout ça aurait fini », dit-il pour répondre à la provocation de Mitsue d’un peu plus tôt.

Il marqua une pause, avant de reprendre :

« Pour être franc, je suis assez perdu. Je ne m’attendais pas à tout cela. Je … Je n’ai pas vraiment l’habitude de ce genre de contact avec les gens. »

Yûji se révéla être maladroit. Il lui était difficile d’admettre qu’il n’avait pas été avec quelqu’un depuis environ dix ans, et qu’il ne savait pas s’y prendre avec les autres. Bien sûr, il n’avait pas oublié ses réflexes instinctifs. Et lorsqu’une femme lui plaisait, il savait l’embrasser, laisser balader ses mains aux bons endroits. Mais quand il s’agissait des sentiments profonds, il devenait tout de suite plus timide et réservé. L’instant de folie passé, même s’il brûlait encore de l’intérieur et rêvait de se retrouver seul avec elle, il redescendit un instant de son nuage et réalisa que la situation était désormais irréparable.

Hoshino Mitsue
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Mon cerveau s'était comme mis sur pause, faisant taire au passage ma raison lorsqu'il m'avait embrassée. Je m'étais laissée emportée par cette passion qui semblait nous consumer tout les deux de l'intérieur. Tout ce temps à nier l'évidence nous avait finalement rattraper. Alors non, je ne m'étais pas posée de question. Nous savions tout les deux que plus rien ne serait comme avant après cette journée. Pourtant, ça avait été plus fort que nous. Les choses s'étaient quelque peu calmée, mais je savais qu'il suffisait d'un rien pour rallumer ce brasier entre nous. Je me doutais bien que je n'étais pas la seule à être traversée par toutes sorte de pensées, ce que j'ignorais en revanche c'était ce qui allait en ressortir.

Je l'avais alors provoqué une fois de plus, sans vraiment y réfléchir. Ce à quoi il avait répondu qu'il ne savait pas comment tout ça aurait fini. Je voyais parfaitement ce qu'il voulait dire. Mais vu comment avaient tourné les choses alors que nous étions en pleine rue, j'avais bien une petite idée de ce qui aurai pu arriver dans un lieu privé à l’abri des regards. Inutile cependant de lui en faire part. Mieux valait ne pas précipiter les choses. Je préférais donc ne pas répondre. Et de toute façon, il semblait avoir autre chose à dire.

Je voyais qu'il cherchait ses mots quelque peu hésitant. C'était étonnant de le voir comme ça, mais après l'avoir fréquenté plusieurs mois, je savais qu'il parlait très peu de lui, qu'il parlait très peu tout court d'ailleurs. Je me rendais bien compte que ce n'était pas facile pour lui de s'ouvrir. Je lui laissais donc le temps d'exprimer ce qu'il avait à dire, me contentant de l’écouter attentivement. Je sentais que c'était important. Il me confia donc être perdu, ne s'étant pas attendu à tout ce qui venait de se passer, qu'il n'avait pas l'habitude de ce genre de contact. Et moi donc ? Tout cela nous était en quelque sorte tombé dessus sans que nous ne le voyions vraiment venir. Je posais ma main sur sa joue, tentant de l'apaiser. Je comprenais.

« Moi non plus je ne m'y attendais pas... »

Il avait été honnête avec moi et je voyais bien que ce n'était pas évident pour lui de s'ouvrir de cette façon. Je n'avais pas la moindre idée de ce qui l'avait rendu comme ça, avait-il vécu des histoires difficiles ? Peut être m'en parlerait-il un jour. Pour l'instant, je lui devais la même honnêteté.

« Je n'ai jamais ressenti une chose pareille... et pour être honnête, ça me fait un peu peur... »

Prendre conscience qu'on tient à quelqu'un, peut être même plus qu'a sois même, ça avait de quoi faire peur. Mais ce qui me faisait le plus peur était de savoir que l'avenir était incertain. Je n'avais pas de doute concernant mes sentiments à son égard, mais je savais que tout était contre nous. Il y avait tellement d'obstacles entre nous, nos statuts respectifs, la différence d'âge, la société en elle même ferait tout pour nous séparer et j'avais bien conscience que notre relation allait être compliquée à gérer.

Je soupirais alors, pourquoi fallait-il que la vie soit si cruelle ? Pourquoi deux personnes qui éprouvent des sentiments l'une pour l'autre n'avaient-elles pas le droit de vivre leur relation librement ? Je reposais finalement ma main sur ma cuisse, baissant les yeux. Je préférais ne rien ajouter, au fond, je craignais surtout que, ce moment de folie passionnelle passé, il ait finit par se rendre compte que tout ça n'était qu'une erreur, qu'il décide d'y mettre un terme. Je savais qu'il éprouvait les mêmes choses que moi, il me l'avait montré, je l'avais vu dans ses yeux et sans ses gestes envers moi, mais je ne pouvais m’empêcher de redouter ce qui allait venir ensuite.

Koizumi Yûji
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Les provocations mutuelles lui semblaient déjà loin, maintenant que la tension était descendue et qu’il réalisait peu à peu la dure réalité des choses. Les conséquences allaient être lourdes, mais Yûji était du genre à ne pas regretter les choses. S’il n’avait pas voulu cela, il aurait pu ne pas l’inviter à passer du temps avec lui, ne pas l’embrasser deux fois, ne pas … Avec des « si », on pourrait refaire le monde de toute façon. Non, il était content d’avoir agi sous l’impulsion du moment pour une fois, de cesser de se poser des questions à s’en donner la migraine. Bien sûr, il savait qu’il avait mis le doigt dans un engrenage complexe mais le jeu en valait la chandelle. Il avait toujours senti que Mitsue était quelqu’un de spécial. Au départ, il avait pensé que c’était au niveau de ses talents en arts de la scène. Il ne l’avait jamais vue danser, mais en théâtre, elle se démarquait des autres étudiants par son audace et son imagination. Les étudiants japonais avaient tendance à rester dans le moule et à éviter de sortir de leur zone de confort. Mais Mitsue avait toujours eu de la suite dans les idées lors de ses interventions et c’était ce qui avait interpellé Yûji au début. Il n’avait donc pas été tant surpris lorsqu’elle avait souhaité des cours particuliers pour approfondir ses capacités. Même si selon lui, d’autres personnes auraient davantage eu besoin de cours particuliers. Mais maintenant qu’il savait qu’elle avait grandi aux Etats-Unis, il comprenait mieux d’où lui venait cette audace que les autres n’avaient pas. Ce qui l’avait attiré, irrésistiblement.

S’ils avaient été dans un lieu clos et à l’abri des regards indiscrets, Yûji savait très bien qu’il aurait cédé à son instinct « animal » et que cette fois, le retour en arrière aurait été encore moins possible. Un baiser accidentel pouvait facilement s’oublier, en revanche un échange plus intime aurait scellé un destin plus ou moins certain. Le jeune homme accordait beaucoup d’importance à ces choses-là. Il était incapable de quoi que ce soit sans sentiments ou sans être sérieux. Les gens qui enchaînaient les histoires sans lendemain, très peu pour lui. Il préférait n’avoir que quelques histoires dans sa vie mais que celles-ci soient vibrantes et marquantes. Malheureusement, jusque-là, le peu d’histoires qu’il avait eues avaient été marquantes mais pas dans le sens où il l’aurait souhaité. Etait-ce une bonne idée de précipiter les choses avec Mitsue ? Non. Il voulait faire les choses correctement, et pas juste être un être sauvage sans aucune subtilité. Ce n’était donc pas plus mal qu’ils soient en pleine rue, et que la passion soit légèrement redescendue l’espace d’un instant. Le temps de poser les choses, d’essayer de voir dans quelle direction aller, et de surveiller ses arrières pour éviter des retombées trop dramatiques.

Yûji avait fini par admettre qu’il ne savait pas comment les choses auraient terminé s’ils avaient été seuls, avant de lui avouer être perdu et peu habitué à ce genre de choses. Lui l’éternel solitaire, qui ne savait se lier à personne, et qui se retrouvait submergé de sentiments complexes qu’il ne comprenait même pas. Il se doutait que Mitsue devait être plus « expérimentée ». Pas forcément dans le sens où elle aurait eu beaucoup de relations, mais plus parce qu’à vingt-deux, l’espace entre ses relations devait être bien plus restreint que dans sa situation. Cela faisait depuis 10 ans qu’il n’avait rien fait de particulier avec une femme et ça l’impressionnait fortement. C’était très long, même pour un être solitaire comme lui. Mais la peur d’être déçu, blessé ou trahi avait été jusque-là plus forte que l’envie de partager sa vie avec quelqu’un. Plus maintenant. Pas qu’il en était déjà au stade de vouloir partager sa vie avec Mitsue, mais au moins un bout de chemin. Il ne voulait pas la laisser filer.
Cette dernière admit à son tour qu’elle non plus ne s’était pas attendue à un tel revers de situation, et que ça lui faisait peur. Au moins, il se sentirait moins seul. Elle lâcha ensuite un soupir qui en disait long sur sa pensée concernant leur situation. De son côté, il se contenta d’une moue pensive et d’un regard fuyant. Il fallait au moins qu’il clarifie le fait qu’il n’avait pas de regrets et que ce n’était pas une erreur, un laisser aller. Elle était peut-être inquiète aussi pour ça, après tout.

« Je t’avoue que là, tout de suite, à chaud, je ne sais pas comment gérer la situation et les conséquences que cela va impliquer. »

Il marqua une pause, hésitant sur la formulation de son idée. Parfois, les silences aidaient à remettre les idées en place, et il avait déjà remarqué que Mitsue n’était nullement gênée par ces moments sans rien dire. Il en usa tout de même avec parcimonie et finit par reprendre la parole :

« Cependant, j’aimerais que tu saches que ce n’était pas un coup de tête et que je ne regrette absolument pas ce qui vient de se passer. Ce que je regrette, c’est le poids du regard de la société. »

L’un comme l’autre évoluaient dans des milieux où l’image avait son importance, et où il était compliqué de se faire un nom ou une carrière en débutant autour de scandales. Quoique, parfois c’étaient les scandales qui faisaient la renommée de certains artistes. Tout était possible, mais le Japon n’était pas l’Europe ou les Etats-Unis. Le fait de rentrer dans le moule et de s’adapter à la société en baissant la tête était bien plus ancré qu’ailleurs dans leur pays. Mais au fond, il suffisait déjà d’être discret et de ne pas attirer l’attention sur eux.

« Avec de la discrétion, de la prudence et de la sobriété, on devrait pouvoir parvenir à une situation correcte, je l’espère. »

Il espérait que par ces mots, Mitsue comprendrait que Yûji n’avait pas l’intention de faire comme s’il ne s’était rien passé. Il avait déjà eu du mal jusque-là à se contenir, maintenant que les barrières avaient cédé entre eux, il ne pouvait plus faire marche arrière et nier ce qu’il ressentait face à elle.

« A condition que ce soit ce que tu veux, toi aussi. »

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Se laisser emporter par l'instant présent, par cette passion dévorante avait semblé si naturel et si facile, comme une évidence trop longtemps refoulée. L'espace d'un instant, c'était comme si plus rien d'autre n'existait, seulement lui et moi. Et ça m'allait très bien, j'aurai presque souhaité que ce moment n'ait jamais de fin. Mais il devait y avoir un retour à la réalité et une fois cet échange fougueux terminé, les questions et les doutes avaient à nouveau envahi nos esprits. Pour ma part, je ne voyais pas comment il nous serait possible d'avoir une vraie relation. J'avais également peur que tout s'arrête face à la pression de la société, qu'il décide d'y mettre un terme avant qu'il ne soit trop tard. Mais justement, n'était-il déjà pas trop tard ? Prétendre que tout ça n'était pas arrivé me serai impossible. Lui, le pourrait-il ? Sans avoir besoin de l'exprimer vraiment avec des mots, je savais ce qu'il ressentais, je l'avais vu, tout comme je lui avait laisser voir que c'était réciproque, mais nos sentiments, aussi forts soient-ils étaient-ils suffisant ?

D'un autre côté, je me disais que si nous réussissions à être ensemble malgré tout, notre relation n'en serait que plus forte. Affronter l'adversité pouvait tout aussi bien nous détruire que nous souder d'avantage. Mais pour l'instant, la question n'était même pas là. J'imaginais comment les choses pourraient être alors que je ne savais même pas quelle serai sa décision.
Un nouveau silence s'était installé, je savais qu'il réfléchissait autant que moi à tout cela. Il n'était pas vraiment du genre à prendre une décision à la légère. Il était tout autant, voir peut être plus que moi, conscient des répercutions que tout ça pourrait avoir sur nos vies respectives. Étions nous prêt à courir le risque ? C'est sans aucun doute que j'aurai répondu oui, il en valait la peine.

J'étais perdue et je redoutais la suite. Je lui avait alors fait part du fait que des sentiments aussi forts me faisait peur, d'autant plus dans notre situation. Sa réponse me prouvait qu'il était tout aussi perdu que moi. J'imagine qu'on pouvait au moins s'estimer heureux que la rue ait été déserte aujourd'hui. Je frissonnais alors, le feu de la passion s'était apaisé et le froid recommençait à se faire sentir. Quelques secondes s'écoulèrent avant qu'il ne poursuive. J'avais préféré ne rien dire, j'avais senti qu'il avait des choses à exprimer et je tenais à lui laisser le temps d'organiser ses pensées. Les yeux toujours baissés sur mes mains, je l'écoutais attentivement me confier qu'il ne regrettait pas ce qui venait de se passer entre nous et à mesure qu'il prononçait ces mots, je sentais un poids s'enlever de ma poitrine. Il rajouta alors que si nous étions discrets, la situation pourrait être correcte. Je relevais alors brusquement la tête dans sa direction, était-il vraiment en train de dire qu'il voulait que nous continuions ? J'essayais alors d'accrocher son regard, mais il ne me regardait pas, visiblement la situation le troublait. Et je compris à sa dernière phrase pourquoi, il ne savait pas si je voulais la même chose que lui.

« Tu veux dire, pas comme aujourd'hui ? »

Je faisais bien évidement référence au fait que nous avions été tout sauf discrets, prudents et sobres. C'était même tout le contraire. C'était en quelque sorte pour essayer de détendre un peu l’atmosphère face à la situation oppressante dans laquelle nous étions.

« J'imagine alors qu'il faudra qu'on soit plus sages en public, peut être devrait-on envisager de se voir dans des endroits plus discrets. »


Même si ça pouvait sembler plus ou moins évident, je n'avais pas vraiment répondu.

« Je ne veux pas que les choses s'arrêtent là entre nous. »

Nous. C'était la première fois que j'évoquais le fait qu'il y ait un nous et pour le coup, j'aurai difficilement pu être plus claire.

Koizumi Yûji
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Après être monté si haut dans les émotions fortes, redescendre sur Terre n’avait pas été la plus mince des affaires. Yûji comprenait un peu mieux ce qu’on appelait communément un ascenseur émotionnel. Il avait beau retourner la situation dans tous les sens, pour le moment aucune solution ne lui paraissait encore assez cohérente. La seule chose sur laquelle il était certain, c’était qu’il voulait être avec elle, et ne surtout pas la laisser partir, encore moins qu’elle finisse par aller vers un autre. Il le vivrait trop mal. Il avait laissé partir deux personnes ainsi sous son nez car il avait eu trop peur des représailles, et trop peur de la trahison pour risquer d’avouer ses sentiments. Paraît-il que jamais deux sans trois, mais le professeur n’avait pas l’intention de laisser ce dicton rythmer sa vie. C’était pour cela qu’il avait choisi d’être sincère avec Mitsue et de lui dire que, même si cela serait particulièrement difficile, il voulait être avec elle. Les difficultés seraient bien sûr présentes, mais il ne voulait pas s’admettre vaincu avant même d’avoir tenté quoi que ce soit. Il en avait assez de passer sa vie à fuir le moindre problème sans faire face aux difficultés. Et cela lui fit même penser qu’il serait grand temps d’affronter son père au passage. Mais c’était un autre combat pour un autre moment.

Mitsue avait raison. Il avait parlé de prudence et de discrétion, autrement dit exactement le contraire de ce qui venait de se passer aujourd’hui. Ils avaient vraiment abusé et pouvaient s’estimer heureux qu’il n’y ait pas eu de témoin. Cela ne serait pas aussi simple à chaque fois qu’ils voudraient se voir. Ils allaient devoir s’habituer au fait de ne pas vivre leur relation aussi librement que d’autres. Après tout, les relations entre deux personnes avec une grande différence d’âge ou ayant un statut social incompatible pouvaient être aussi taboues que les relations homosexuelles au Japon. Cela commençait doucement à voir le jour mais ce n’était pas communément accepté. Ceci dit, Yûji n’était pas certain que la tolérance pour des relations entre un élève et un enseignant s’assouplisse avec le temps. Et depuis, c’était bien joli de penser à tout ça, mais qu’en était-il si Mitsue ne souhaitait pas prendre de risque ? Elle était encore étudiante, elle n’avait pas débuté sa carrière et risquait gros. Mais elle lui donna une réponse assez vite, exprimant l’éventualité de se voir dans des endroits plus discrets. Et avant qu’il ait pu suggérer quoi que ce soit, elle avait ajouté qu’elle ne voulait pas que les choses s’arrêtent entre eux. « Nous » … Cela sonnait tellement étrangement dans les oreilles du jeune homme. Il y avait rarement eu un « nous » dans sa vie monotone.

« Aujourd’hui, c’était … déraisonnable. »

On aurait dit le professeur qui s’exprimait. Mais en même temps, c’était vrai.

« Des endroits plus discrets … comme quoi ? Si jamais on t’aperçoit venir chez moi … Imagine le scandale. »

Il soupira.

« En même temps, personne ne sait où je vis, à moins qu’on me stalke. »

Cette histoire allait le rendre totalement parano. Mais qui ne serait pas un peu fou à l’idée d’entamer une relation dans une société la dénonçant ? Il n’avait toujours pas répondu quant au fait que Mitsue voulait poursuivre. Mais il se devait de lui dire quelque chose, tout de même.

« Moi non plus. Mais je ne veux pas non plus risquer tes études et ta future carrière. Je … »

Il marqua une nouvelle pause, avant de répondre, résigné :

« J’arrêterai mon boulot de professeur si l’acting se passe bien. Ca réduira les problèmes. »

De toute façon, il avait déjà prévu d’arrêter son métier d’enseignant si sa carrière d’acteur se lançait. Il n’avait jamais vraiment voulu être professeur, mais ça lui avait permis de se remettre dans le bain de sa vie au Japon sans être aux crochets de sa famille. Et mine de rien, il était reconnaissant de ce poste car il ne l’aurait pas rencontrée sans enseigner le théâtre à Chûô.

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