Parfois, Yûji se disait que si sa part rationnelle avait forme humaine, il se serait déjà mis une claque. Parfois dans la vie il fallait savoir se laisser aller à ses émotions et aux signes autour, sans trop se poser de questions. Car à force de trop s’en poser, on risquait de passer à côté d’opportunités incroyables. Et Mitsue faisait partie de ces moments de sa vie qu’il ne voulait pas regretter car il aurait trop réfléchi et aurait raté son moment avec elle.

Lorsqu’il avait allongé la jeune femme pour se retrouver penché au-dessus d’elle, jouant de caresses un peu partout sur son corps avec toute la retenue dont il était capable, il sentit les doigts de Mitsue parcourir le long de son dos, lui provoquant de délicieux frissons un peu partout. Lorsque ses doigts entrèrent en contact avec sa propre peau, sous sa chemise, il frissonna un peu plus fort, sursautant presque. Le bas de son corps était une partie relativement sensible. Pas qu’il soit non plus hyper chatouilleux mais se faire toucher à ces endroits-là ne le laissait pas indifférent. La chaleur en lui monta alors d’un cran. Tout son corps était aux aguets, prêt à exploser. Cela commençait à devenir difficile pour lui de rester raisonnable. Il lui suffisait de quelques mots de Mitsue et il craquerait pour de bon.

Comme pour amorcer cette descente dans les abysses de la passion charnelle, il s’était penché et avait murmuré des paroles provocatrices dans le creux de l’oreille de Mitsue. Elle n’avait plus qu’à accepter sa proposition et il ne répondrait plus de lui. C’est alors qu’elle se pencha à son tour vers so oreille, lui murmurant de la regarder. La regarder ? Mais il ne faisait que ça : admirer son visage, plonger son regard dans le sien, découvrir son corps à travers ses doigts. Mais cela ne suffisait pas. Elle voulait lui montrer quelque chose. Et alors, le fait qu’elle l’appelle par son prénom le rendit complètement fou. C’était totalement inédit, et ça le perturbait encore plus que lorsqu’elle avait tombé les politesses pour le tutoyer. C’était encore un cran au-dessus du reste, pour lui. Cela faisait des années qu’il n’avait pas entendu son prénom, à vrai dire, à part par sa mère. Que ce soient ses étudiants, ses collègues ou les gens au travail, tout le monde l’appelait par son nom de famille. Il n’avait pas entendu son prénom par un de ses pairs depuis PRAYER, alors que ce soit la femme qui lui faisait perdre la tête qui brise la chaîne rendait la chose encore plus spéciale. Maintenant il le savait : il avait envie d’elle. Encore plus qu’avant.

Alors lorsqu’elle lui imposa un peu d’espace et commença lentement à ôter une partie de ses vêtements, il déchanta. Il était un peu frustré qu’elle ne l’ait pas laissé faire lui-même. Il aurait été délicat et aurait pris son temps, mais c’était aussi le signal du « tu peux y aller, je suis prête ». Yûji, quant à lui, portait une chemise. Et bizarrement, il ne pouvait s’empêcher d’imaginer Mitsue défaire les boutons du vêtement un à un. Cette simple pensée le fit frissonner, imaginez quand ça arriverait en vrai. Il se prit à l’observer avec minutie et intensité : sa peu était pâle, quasiment immaculée. Pas de tache de naissance ou de rousseur ou autres grains de beauté particulier. Non, une linéarité très séduisante. La voir en sous-vêtements ainsi, alors qu’il était penché sur elle sur le canapé de son appartement, était particulièrement grisant.

« Tu es magnifique Mitsue. »

Yûji n’avait pas pu se retenir et avait senti le besoin de lui faire ce compliment. Il était important de communiquer dans ce genre de moments, et de ne pas rester non plus cent pour cent silencieux. Il était primordial de chercher à comprendre l’autre. C’était un moment de partage et non pas d’égoïsme. Mitsue s’était rallongée, dans cette position de vulnérabilité. Lui montrer ? Très bien.
Il commença d’abord par glisser une main sur sa joue, à nouveau. Il se pencha pour l’embrasser, en prenant son temps et en caressant sa joue en même temps. Tout en continuant de presser ses lèvres contre les siennes, il laissa descendre sa main de sa joue vers son cou tandis que la seconde le soutenait pour ne pas qu’il lui tombe dessus. Il caressa sa nuque du bout des ongles pour créer de petits frissons qu’il sentit à travers sa peau. Puis, tout aussi lentement, provocateur, il descendit un peu plus bas, au niveau du haut de sa poitrine. Il balada sa main, s’approchant du but en s’interrompant toujours au dernier moment, volontairement pour faire monter l’attente. Puis à force de jouer, il finit par s’impatienter lui-même et posa une main timide sur la poitrine de la jeune femme. Il prit soin d’explorer le tissu de son soutien-gorge en exerçant des gestes lents et précis. Il se permit également de glisser ses doigts sous le tissu pour lui aussi découvrir la peau douce de Mitsue à des endroits qui lui avaient été interdits jusqu’alors. Il sentit au passage que ses caresses avaient l’effet escompté chez la jeune femme, son corps en témoignait.
Yûji joua un temps avec la poitrine de Mitsue, avant d’y déposer un, puis plusieurs baisers, d’abord tendres et légers, puis plus soutenus.
Puis il s’interrompit, fermant les yeux un instant pour mémoriser tout ce qu’il venait de découvrir, et conserver dans son esprit les sensations qu’il venait d’éprouver. Il espérait ne pas être trop maladroit après toutes ces années sans pratique, et qu’elle apprécierait ses gestes.

« N’hésite pas à me dire si je suis maladroit. »

Pour lui, c’était primordial de communiquer et de s’assurer que l’autre personne comprenait les mêmes codes.

A priori, Yûji n’avait pas encore perdu ses réflexes, malgré son évident manque d’expérience. Mais si cela se trouvait, Mitsue elle-même n’en avait pas plus que cela. Peut-être se faisait-il des films lorsqu’il pensait qu’elle était plutôt rodée. C’étaient des choses impossibles à réellement déceler sans que la personne ne le dise clairement. Il y avait des personnes débutantes qui étaient assez téméraires pour que cela se passe à merveille. Des plus vétérans qui gardaient une part de maladresse et continuaient d’apprendre. L’univers de l’intimité était très particulier, et le plus important au final, au-delà de l’expérience dans le domaine, était plutôt la capacité d’écoute de l’autre, la communication et la patience. C’était en tout cas aux yeux de Yûji des vertus primordiales. Et à première vue, Mitsue partageait le même avis que lui sur le sujet.

Après avoir timidement exploré le haut du corps de son amante, Yûji s’était interrompu un instant afin de demander son avis à la jeune femme. Il ne voulait pas mal faire, et il préférait amplement lui demander ce qu’elle pensait de ses gestes plutôt que d’y aller tête baissée sans prendre en compte ses sentiments et ses émotions. Mais clairement, vu le gémissement qu’elle avait laissé échapper juste avant au moment où il s’était adonné à explorer sa peau douce sous le tissu de son soutien-gorge, il en avait conclu qu’il était dans la bonne direction. En tout cas, elle ne le considérait pas comme maladroit et il en fut rassuré.

Lorsque Mitsue posa ses mains sur ses épaules, Yûji eut un léger soubresaut. Il n’avait clairement pas l’habitude du contact physique, quel qu’il soit. Dans la vie de tous les jours, il ne supportait pas d’être touché par autrui. Il se tenait toujours à distance respectable des gens. Mais étrangement, là, présentement, avec elle, il avait l’impression que c’était presque la seule chose qu’il voulait : qu’elle le touche, partout, qu’elle explore à sa guise. Oui, c’était sans doute son intention et son vœu du moment.
Elle détacha un premier bouton de sa chemise avant de lui demander la permission de poursuivre. Instinctivement, sans répondre à voix haute et comme elle l’observait, il acquiesça en hochant la tête, silencieux et concentré sur les gestes de Mitsue.
Elle prenait son temps, et chaque contact de ses doigts contre sa peau brûlante le grisait encore un peu plus. Lorsqu’elle fit glisser la chemise déboutonnée le long de ses épaules, il frissonna à nouveau de plaisir et de désir. Cela devenait de plus en plus sérieux. Il la laissa explorer son torse et ferma les yeux un moment, pour se concentrer sur le contact des doigts de la jeune femme sur sa peau. C’était tellement agréable. Ayant toujours les yeux clos, il ne la vit pas descendre vers le bas de son ventre, mais il le sentit incroyablement bien. Des picotements commencèrent à se faire ressentir dans le bas de son corps, qui réagissait instantanément à chaque geste qu’elle faisait sur lui.

Yûji rouvrit les yeux brusquement lorsqu’il se sentit attiré vers le bas. Elle l’attirait contre elle, forçant le contact de leurs corps presque totalement dénudés. Il se laissa faire, docile. Après un énième baiser, il la sentit l’embrasser dans la nuque à nouveau. Il commençait à perdre la tête entre ses lèvres nichées dans le creux de son cou, et ses mains dans le bas de son dos. La chaleur était intense, et presque insupportable maintenant. Lorsqu’elle lui murmura qu’il ne devait pas hésiter à la guider, il répondit d’un ton haletant et d’une voix aussi faible que la sienne, un peu rauque :

« As-tu seulement besoin d’être guidée ? »

Une manière détournée de lui faire comprendre qu’elle se débrouillait très bien. Il aimait bien cette part d’audace qu’elle avait. Elle était parfois hésitante mais ce n’était pas pour autant qu’elle était passive ou se ravisait. Elle tentait des choses, et jusque-là, cela fonctionnait bien sur lui. Son corps était incandescent, et tout lui criait de se jeter sur elle. Mais c’était la première fois, il voulait prendre le temps. De la découvrir, de bien faire les choses. Il voulait que ce soit mémorable.
Alors, tandis qu’il était toujours collé contre elle, Yûji glissa tant bien que mal ses mains dans le dos de la jeune femme allongée sur le canapé. Il la sentit se cambrer légèrement au contact de ses mains, comme si son corps avait instinctivement compris qu’il avait besoin de place pour ce qu’il s’apprêtait à faire. Il trouva à tâtons l’armature de son soutien-gorge et se rappela avec consternation que c’était une sacrée emmerde. Galérant un peu, il finit cependant par parvenir à détacher le vêtement. Pendant qu’il avait fait sa petite opération, il ne s’était pas gêné pour embrasser Mitsue dans le cou, lui aussi, la sentant sensible à ce genre de contact.

Puis il sortit ses mains du dos de Mitsue, emportant avec lui le tissu. Il se redressa un peu pour retirer l’intégralité du vêtement, le faisant passer autour des bras fins de la jeune femme. Il découvrit alors le haut de son corps désormais totalement dénudé. Il recommença son exploration à travers des caresses similaires aux précédentes, alternant entre ses doigts et ses lèvres pour tester les réactions de Mitsue. Elle avait la peau si douce qu’il aurait pu rester là toute la soirée. Il n’osait pas avoir de geste légèrement plus brusque, ayant opté pour quelque chose de doux pour cette première expérience. Mais il avait tellement envie d’elle que cela devait compliqué de rester sage. Tellement compliqué que, pendant qu’il continuait d’embrasser sa poitrine avec passion mais douceur, l’une de ses mains glissa doucement le long de son corps, jusqu’à se loger entre ses jambes. Lentement, il commença à faire quelques caresse le long d’une des cuisses de Mitsue. Elle portait une jupe et des collants, foutu hiver, encore un obstacle. Mais si cela avait un côté frustrant, c’était aussi tout à fait intéressant de provoquer la jeune femme ainsi. Si au départ sa main était davantage proche de son genou, il remontait de temps en temps dangereusement, pour redescendre plus bas, et remonter, jusqu’à venir frôler légèrement son entre-jambe à travers le tissu de ses collants. Bordel, il était totalement dingue d’elle. Sa main toujours dans cette zone sensible, il délaissa sa poitrine pour remonter vers son visage, et l’embrassa avec une intensité nouvelle, perdant totalement le contrôle.

« Mitsue … Tu me rends fou. »

Je n'avais pas eu beaucoup d'expérience de ce genre, jamais aussi intense, aucun homme avant lui ne m'avait fait perdre le contrôle à ce point. Contrairement à ce qu'il avait semblé penser, il savait très bien s'y prendre pour me faire perdre la tête. Je lui avais alors demandé de me guider, ce à quoi il avait répondu de façon détournée, me laissant comprendre que j'étais déjà sur la bonne voie. A vrai dire, je n'y réfléchissais pas trop. Quand mon cerveau semblait perdu, mon corps, lui savait. Mes mains se promenaient sur sa peau dénudée, sachant où aller instinctivement, attentive aux réactions qu'elles provoquaient sur leur passage. Je le sentais frisonner à chaque effleurements. Je ne voulais pas aller trop vite, alors je prenais le temps d'explorer chaque parcelle du haut de son corps, m’aventurant parfois un peu plus bas, sans jamais dépasser la limite. J'en voulais plus, je le voulais lui, tout entier. Je l'avais alors attiré plus prêt dans une étreinte passionnée, laissant nos peaux brûlantes entrer en contact tandis que mes mains se nichaient dans le creux de son dos.

Instinctivement, mon corps avait répondu à ses gestes lorsqu'il avait passé ses mains derrière. Je l'avais laissé m'enlever mon soutien gorge, dernier rempart entre lui et ma poitrine. Il n'avait alors pas tarder à recommencer son petit jeu, alternant entres ses caresses et ses baisers. J'allais vraiment devenir folle à ce rythme. Je m'agrippais alors à son dos, me mordant la lèvre pour retenir de nouveaux gémissements. Mon cœur rata un nouveau battement en sentant l'une de ses mains descendre plus bas, jusqu'à se loger entre mes jambes. C'était une toute nouvelle sensation, je le laissais jouer un moment, faisant monter toujours plus le désir que j'éprouvais pour lui. Il prenait son temps, ne me donnant pas tout  de suite ce que mon corps voulait. Lorsqu'il remonta vers mon visage, je répondis à son baiser, presque comme si ma vie en dépendait. Moi je le rendait fou ? Qu'en était-il de l'effet que lui avait sur moi ? Je sentais sa main toujours en train d'explorer entre mes cuisses, n'effleurant que par mon moment mon entre-jambe.

« Alors nous sommes deux. »

Je plongeais mes yeux dans les siens, le regardant avec une intensité nouvelle, je n'avais jamais été aussi sûre de moi qu'en cet instant. Je délaissais alors son dos, laissant mes mains passer entre nous, jouant un instant sur le bas de son ventre avant de commencer à défaire l'attache de son pantalon. Je passais mes doigts sous le tissu de son sous vêtement, n'allant pas trop bas. Encore un peu hésitante dans mes gestes, je n'allais pas plus loin, pas tout de suite, pas encore. J'avais senti la réaction de son corps me réclamant d'aller plus loin. Mais je voulais que ce moment dure, j'aurai pu passer des heures à explorer la moindre parcelle de son corps.

Je remontais alors les mains vers son visage les posant sur ses joues. J'oubliais tout le reste, il n'y avait plus que lui. Oui, c'était une évidence, j'étais tombée irrémédiablement amoureuse de lui. Je n'avais pas besoin de l'exprimer à haute voix, mon corps, mes yeux, tout parlait à ma place. Jamais auparavant je n'avais regardé quelqu'un comme lui en cet instant. Je murmurais une nouvelle fois :

« Yûji, j'en veux plus... »

Avec ses mots, je tentais de lui faire comprendre qu'il n'avait pas besoin de se retenir, que j'étais prête. Oui j'étais prête à tout lui donner.

Les choses avaient rapidement dérapé. Fini les doutes de Yûji, la prise de conscience du fait que Mitsue était son étudiante. Non, le cerveau ne répondait plus aux signaux, mais son corps en revanche, agissait instinctivement, et savait clairement où le mener. Il avait envie d’elle depuis bien trop longtemps pour se raviser à la dernière minute. Il lui était déjà arrivé d’imaginer certains moments avec elle pendant une période où il avait pris conscience de ses sentiments à son égard mais qu’il savait que ce serait une situation à sens unique et de toute façon, impossible. Jamais alors il n’aurait cru que ce qui n’avait été qu’un égarement de ses pensées deviennent réalité. Et que ce soit si bon.

Yûji aurait voulu que le temps s’arrête pour faire durer cet échange entre eux éternellement. C’était bien la première fois qu’une femme lui faisait tant d’effet. C’était électrisant. Lorsque ses mains se baladaient sur sa peau désormais nue, elles lui procuraient d’agréables frissons dans tout le corps, qui n’en demandait que plus, incessamment. Alors, lorsqu’elle l’avait attiré à lui, il avait commencé à perdre le contrôle, sentant qu’il fallait qu’il passe la vitesse supérieure. Mitsue semblait aussi impatiente que lui, et il ne tenait plus en place. Pourtant, cela ne l’empêcha pas de continuer à prendre son temps, à faire monter le désir mutuel lentement en eux. C’était la première fois avec elle, il voulait découvrir un maximum de choses chez elle et en profiter. Il ne voulait pas se précipiter. Déjà que les émotions étaient fortes, il n’était pas sûr d’être capable de lui proposer une performance digne de ce nom, surtout qu’il n’avait rien fait depuis de nombreuses années. Il verrait bien. Pour l’heure, il venait enfin de se débarrasser de ce bout de tissu terriblement sexy qui lui faisait entrave pour s’occuper de sa poitrine. Lorsqu’elle se mordit la lèvre, Yûji trouva cela particulièrement érotique et reçut en guise de réaction une violente décharge électrique dans le bas du corps. Bon sang. C’était dur de tenir. Vraiment dur.

Et c’était avec cette pensée brûlante qu’il avait laissé sa main glisser jusqu’à ses jambes, tout en continuant de jouer avec sa poitrine avec intérêt. S’occuper de deux zones en même temps était compliqué, et il avait parfois des moments d’absence à un endroit ou un autre. Mais au fond, il avait commencé à approcher sa main de la zone la plus sensible du corps de Mitsue. C’était à ce moment qu’il lui avait avoué qu’elle le rendait fou, et elle lui dit que c’était pareil pour elle. Il était satisfait de cette réponse et continua ses caresses, lentes mais de plus en plus assurées et précises.
Lorsque Yûji sentit les mains de Mitsue quitter son dos et se balader entre eux avant d’atterrir au niveau de son pantalon, il se crispa légèrement, les sensations au niveau de son bas-ventre se faisant de plus en plus fortes et rapprochées. Il la voulait. De façon complètement insensée. Il sentit alors les doigts de la jeune femme se promener sous son caleçon, et il ne put retenir un premier gémissement de plaisir. Elle était aussi joueuse que lui puisqu’elle ne promenait pas ses doigts plus bas, se contentant de s’approcher de sa zone sensible.

Mitsue remonta ses mains vers le visage de Yûji, dont les joues devaient être brûlantes, comme le reste de son corps de toute façon. Ce regard qu’elle lui lançait était vraiment en train de lui faire perdre les pédales. S’il s’écoutait, il lui sauterait instantanément dessus. Alors, lorsqu’elle lui murmura en vouloir plus, il ne chercha pas plus loin. Elle ne pouvait pas être plus claire.
Animé d’une passion nouvelle, il se redressa légèrement de manière à placer ses jambes autour d’elle. Il plaça ses mains sur le haut de la jupe de Mitsue et la fit descendre doucement. Elle l’aida en soulevant légèrement son corps pour se décoller du canapé. Il fit lentement de même avec ses collants, et elle se retrouva en petit dessous devant lui. Si vulnérable. Il s’allongea à nouveau sur elle, pour maintenir ce contact physique entre eux. Il l’embrassa avec une passion non dissimulée, son corps maintenant collé contre le sien. Pendant ce temps, sa main redescendit vers le bas de son corps et se glissa habilement sous son sous-vêtement. Il appliqua d’abord de douces caresses du bout des doigts, afin de tester les réactions de Mitsue qui semblèrent positives. Puis, après avoir joué un peu en surface, il s’autorisa à glisser petit à petit ses doigts à l’intérieur d’elle. Il n’y aurait plus de retour en arrière possible. La sensation était vraiment grisante. Tout son corps était brûlant en surface, mais c’était la même chose à l’intérieur. Et Mitsue était particulièrement réceptive à chacun de ses gestes, ce qui encouragea Yûji à continuer dans cette direction. Il découvrait doucement le corps de la jeune femme, et se préparait pour la dernière étape de leur échange intime.

Il s’interrompit un instant, le temps de retirer son pantalon pour se retrouver au même niveau qu’elle, en sous-vêtements. Au passage, il en profita pour récupérer son portefeuille resté dans la poche arrière et récupérer un préservatif qu’il gardait toujours sur lui, plus par habitude que par réel besoin jusqu’alors. Il le glissa discrètement sous un coussin tandis que ses mains se baladaient sur le corps brûlant de Mitsue. Cela servirait bientôt, mais il voulait encore profiter. A nouveau au-dessus d’elle, il reprit où il s’était arrêté, sa respiration se faisant de plus en plus saccadée à mesure qu’elle gémissait sous ses gestes.

« Mitsue, je … »

Il s’interrompit en chemin, ne sachant pas comment exprimer sa requête. Il voulait qu’elle joue avec lui comme il était en train de le faire avec elle, mais il était un peu gêné de demander. Délicatement, alors qu’il était toujours allongé sur elle et que ses doigts se baladaient toujours en elle, il attrapa le bras de Mitsue de sa main libre, entrelaça un instant ses doigts avec les siens, avant de diriger sa main vers son bas-ventre. Comme elle l’avait fait remarquer plus tôt, il avait du mal avec les mots et des gestes lui paraissaient plus simples. Avec cela, elle comprendrait certainement très facilement où il voulait en venir, et elle pourrait choisir d’aller en son sens ou non.

« Bon sang, j’ai vraiment envie de toi. », finit-il par lâcher d’une voix saccadée et rauque.

Il ne pourrait plus jouer trop longtemps, ça devenait trop difficile pour lui. Être collé ainsi contre elle, avec seulement deux bouts de tissu les séparant l’un de l’autre … Il sentait son entrejambe contre la sienne et il en devenait vraiment fou. Ce contact était vraiment intense pour lui, la dernière des barrières. Rien que cet effleurement lui faisait un effet incroyable, alors il imaginait la suite avec appréhension et impatience en même temps. Il ne voulait qu’elle.

Dans ma tête, il ne subsistait plus aucune pensée cohérente. Je ne réfléchissais plus à rien, laissant mon corps s'exprimer tout seul en réaction à chaque nouvelle caresse qu'il apposait sur ma peau. Le monde aurai pu s'écrouler autour de nous, lui seul comptait et rien d'autre n'aurai pu m'atteindre en ce moment. Je savais que les choses ne seraient jamais plus pareilles, mais je n'y pensais pas, cette pensée avait été éclipsée par la sensation de son corps contre le mien, me faisant complètement perdre la tête. Je voyais bien que lui aussi était dans le même état. Si mon corps réagissait au moindre de ses gestes, le sien semblait répondre de la même façon alors que je promenais mes doigts sur lui.

Alors je lui avait dit que j'en voulais plus, parce que c'était le cas, je le voulais, lui, plus que je n'avais jamais rien désiré avant. Et c'était sans se faire prier qu'il s'était redressé de façon à pouvoir me dévêtir de ma jupe et de mes collants. Quand il s’allongea à nouveau, je l'accueillais en refermant mes bras derrière son dos. J'aurai voulu que cet instant ne prenne jamais fin, rester comme ça, ma peau contre la sienne était si agréable. Mais bientôt, alors que nous partagions un nouveau baiser, je senti sa main repartir à la découverte de mon corps, toujours plus bas, se glissant sous ma culotte, unique vêtement qu'il me restait encore. Je laissais alors échapper un nouveau gémissement de plaisir,  bientôt suivi de plein d'autres. Je n'essayais même plus de les retenir, de toute façon, j'en aurai été incapable avec ce qu'il était en train de me faire. Alors quand ses doigts entrèrent en moi, je sentis une nouvelle décharge parcourir tout mon corps, d'une intensité telle que je m'agrippais à lui de toute mes forces pour ne pas perdre pieds.

J'étais à bout de souffle lorsqu'il s’interrompit un moment et je l'observais retiré son pantalon, le faisant ainsi se retrouver au même niveau que moi. Mon corps était tendu dans l'attente de la suite, comment pouvait-on vouloir quelqu'un à ce point là ?
Je me laissais faire, docile, lorsqu'il s'empara de ma main pour la diriger vers son bas ventre. Une fois encore, il n'avais pas trouvé les mots pour exprimer ce qu'il désirait, mais je n'en avais pas besoin, je le savais, je le voyais. Libérant mes doigts des siens, je les glissais sous le tissu de son sous vêtement. Je sentais à quel point il avait envie de poursuivre notre étreinte, d'aller encore plus loin. Je posais alors mes doigts lentement sur son entre jambe, jouant un moment avant de le prendre en main. Je plaçais alors mon autre main derrière sa nuque, l'attirant dans un nouveau baisser passionné tandis que ma main commençait à le caresser, d'abord lentement comme si elle était encore hésitant, mais bientôt, le contact se voulu plus appuyé, plus rapide aussi. Changeant sans cesse de rythme, alternant entre douceur et caresses plus profondes.

Je libérais ses lèvres et plantais une nouvelle fois mes yeux dans les siens lorsqu'il me dit qu'il avait vraiment envie de moi. J'étais dans le même état que lui, moi aussi j'avais envie de lui, la situation devenait intenable. Alors doucement, je délaissais son intimité et me redressais légèrement, l'obligeant à retirer ses doigts toujours en moi. J'entrepris alors de nous débarrasser de nos derniers sous vêtements et me rallongeais, désormais entièrement nue devant lui. Je n'étais plus gênée, au contraire, je voulais tout lui montrer.

« Viens Yûji. »

Je l'attirais à moi, écartant légèrement les jambes pour qu'il puisse s'y glisser plus facilement. Nous avions assez joué et je le voulais en moi.

« Moi aussi, j'ai envie de toi... Alors ne te retiens pas. »

Dans ma voix se mêlait, envie, désir et impatience. Je savais ce que j'allais provoquer avec ces mots, pourtant, je n'avais pas peur, c'était ce que je voulais.

Les choses s’accéléraient entre les deux amants. La chaleur ambiante devenait de plus en plus insoutenable pour Yûji dont le corps brûlant était complètement tendu. Cette tension était presque palpable et leur échange arriverait bientôt à son climax.
Yûji réagissait à chaque geste, chaque caresse, chaque effleurement que Mitsue appliquait sur lui, et c’était réciproque. Ils fonctionnaient bien ensemble, totalement synchronisés dans leurs mouvements et leur partage. C’était agréable de voir qu’ils se comprenaient mutuellement sans vraiment avoir à s’exprimer plus que nécessaire. Lui pouvait être maladroit par l’absence de pratique depuis des années, et elle pouvait manquer d’expérience, mais ces lacunes leur permettaient également de se découvrir à leur rythme sans brusquer les choses. Yûji appréciait cela, et même si Mitsue l’avait un peu pressé pour aller plus loin, il avait tout de même pris son temps.

Il avait ainsi lentement dévêti la jeune femme, joué avec son anatomie un moment, la provoquant délicieusement. Elle avait resserré son étreinte en maintenant ses mains dans son dos pour l’attirer à elle. Il était totalement grisé par ce contact un peu sauvage. Les gémissements de Mitsue lui firent échapper un grognement de plaisir, lui aussi, satisfait de voir que ses gestes étaient appréciés par sa partenaire. Lorsqu’elle s’agrippa à lui une fois qu’il eu glissé ses doigts à l’intérieur d’elle, il se sentit chavirer. Il allait bientôt céder. C’était d’ailleurs dans cette optique qu’il s’était interrompu un moment, pour se déshabiller à son tour et rejoindre Mitsue dans la nudité. Il avait guidé la main de Mitsue vers son bas-ventre, ne sachant pas comment lui demander de s’occuper de lui comme il venait de le faire. Les changements constants de rythme de la main de Mitsue lui provoquèrent de violents spasmes et des frissons dans le corps tout entier, si bien qu’il crut céder à plusieurs reprises. Mais il se contrôla. Il voulait partager ça avec elle. Elle agrippait Yûji par la nuque tout en jouant avec son intimité de manière plutôt efficace. Il avait fermé les yeux pour mieux savourer le moment, et continuait lui-même de jouer avec elle. Il était totalement en transe et il allait vraiment craquer, il ne tenait plus. Il le lui dit, haletant, au bord du gouffre. Elle comprit.

Mitsue se redressa, l’extirpant doucement d’elle-même, et elle s’occupa de retirer leurs derniers sous-vêtements. Elle l’intima de venir à elle, joignant le geste à la parole. Elle lui fraya un passage entre ses jambes pour qu’il puisse venir la rejoindre. Il ne se retiendrait pas. Il ressortit alors le préservatif qu’il avait préalablement caché sous le coussin et entreprit de le mettre : hors de question de jouer aux cons. Puis, lentement, il se rapprocha du corps brûlant de Mitsue, et petit à petit, approcha son intimité de la sienne. Il prit le temps de faire des gestes lents pour entrer en elle pour ne pas lui faire mal. Et à force de provocation, il fut à l’intérieur à d’elle et la sensation qu’il ressentit fut incroyablement forte et déstabilisante. Lentement, il commença à bouger en elle, effectuant des mouvements de va-et-vient dans un rythme d’abord hésitant, afin de pouvoir trouver son rythme de croisière avec Mitsue. Progressivement, les mouvements s’intensifièrent, Yûji rapprochant de plus en plus son corps d’elle comme s’il voulait fusionner avec elle. De temps à autre, il jouait avec sa poitrine, ou se penchait pour l’embrasser sauvagement. C’était tellement bon qu’il aurait pu rester des heures ainsi, mais il restait un homme, et encore plus un homme qui n’avait pas eu de rapport depuis des années. Il annonça donc à contrecoeur :

« Je vais … bientôt … craquer … et … toi ? »

Il ne savait pas où en était Mitsue, si ce qu’il faisait était aussi bien pour elle que ça l’était pour lui, et si elle lui disait qu’il était sur la bonne voie, il essaierait de tout mettre en œuvre pour tenir un peu plus.

Si on m'avait dit il y a quelques années que je finirai par avoir une relation avec un des mes professeurs, j'aurai rigolé face à une plaisanterie de mauvais goût, surtout après les histoires passées dans mon lycée. Je n'étais pas ce genre de fille qui drague ouvertement un prof, que se soit pour m'amuser ou pour obtenir des avantages quels qu'ils soient. Mais le fait est que le destin avait décidé de placer Yûji sur mon chemin. Cet homme qui semblait si froid et distant au premier abord avait suscité mon intérêt et ma curiosité. Et aujourd'hui, les choses avaient évolué d'une façon que je ne pourrai sans doute jamais expliquer, nous amenant à ce moment précis, allongés nus dans son canapé, nous laissant consumer par la passion et nos sentiments trop longtemps contenus.

Nous avions pris notre temps pour chacun explorer le corps de l'autre, pourtant, il y avait cette tension entre nous, comme si nous en voulions toujours plus. Yûji n'était pas à l'aise avec les mots lorsqu'il s'agissait de sentiments, mais il savait très bien se faire comprendre par des regards ou par des gestes. Notre échange était si intense, je n'avais jamais ressenti autant d'émotions et de sensations différentes en même temps, et c'était lui la cause de tout ça. En cet instant, il était la seule chose qui comptait à mes yeux, comme s'il était devenu le centre de l'univers. Je savais que tôt ou tard, notre petite bulle allait finir par éclater, nous ramenant tout les deux à la réalité de notre situation, mais ni lui, ni moi n'y pensions pour le moment, bien trop occupé par notre échange charnelle.

Nous étions arrivé dans un moment où simplement promener nos mains sur le corps de l'autre ne nous suffisait plus, tout comme moi, il était sur le point de craquer, alors je l'avais invité à poursuivre, à aller plus loin. J'avais envie de lui autant qu'il semblait avoir envie de moi, j'avais donc pris l’initiative de faire tomber les dernières barrières de tissus qui nous séparaient et l'avait invité à prendre place entre mes jambes. Après avoir récupérer un préservatif, il c'était approché de moi lentement, je me demandais comment il arrivait à garder l'esprit assez clair pour prendre son temps de cette façon, de mon côté, tout mon corps ne réclamait qu'une seule chose, lui.
Lorsqu'il fut en moi, ce fut une explosion de sensations. J'avais l'impression de ne faire plus qu'un avec lui. Je fermais alors les yeux pour profiter pleinement du moment tandis qu'il commençait un lent va et vient sur lequel je ne mis pas longtemps à me calquer, trouvant notre rythme à deux. Lorsqu'il intensifia ses mouvement, mon corps répondit naturellement, me faisant me cambrer légèrement, j'allais devenir folle s'il continuait. Lui qui avait craint de me faire mal avait eu tout faux, rien n'avait jamais été aussi bon.

Je rouvris les yeux en l'entendant prononcer quelques mots, nous étions dans le même état lui et moi, ses paroles venaient de me le confirmer. Il voulait savoir ce qu'il en était de moi, alors, je tentais de lui répondre, à bout de souffle.

« Je... Moi aussi je... »

Une fois de plus, un gémissement sortit de ma bouche, m’empêchant de terminer ma phrase, je hochais alors la tête, tentant de lui faire comprendre que moi aussi j’étais sur le point de craquer.

Les choses entre Yûji et Mitsue arrivaient à leur maximum. Ils étaient passés depuis ce début d’après-midi par mille émotions. D’abord la gêne de se retrouver en face l’un de l’autre dans les rues de Seiseki, à ne pas savoir quoi se dire. Puis cette envie d’être ensemble alors que ce n’était pas bien, les poussant à prendre une boisson chaude ensemble qu’au final Mitsue n’aurait pas bu. Puis ce lâcher prise, des aveux concernant leurs brûlants sentiments respectifs. Un baiser en entraînant un autre. Des doutes, des questionnements concernant l’impact sur leurs quotidiens, leurs carrières ou leurs études. Beaucoup de doutes. Puis la proposition de Yûji de l’emmener chez lui pour être à l’abri de regards curieux et pouvoir discuter de sujets qui fâchent sans risquer que les murs aient des oreilles. De nouveaux aveux concernant le passé de Mitsue, les soucis qu’elle avait eus à son école aux Etats-Unis. Des confidences de son côté aussi, concernant sa famille, son échappée en Corée du Sud, son refus de se confronter à son père. Et une lente descente aux enfers, ou une montée au septième ciel, qui sait. Un mélange des deux.

Leurs corps s’étaient mutuellement explorés, prenant le temps de se découvrir après tout ce temps à refouler des émotions contradictoires. Jamais au grand jamais, Yûji n’aurait pensé céder de la sorte à des sentiments si primaires. Sa conscience lui avait toujours interdit de s’approcher de ses étudiantes, c’était mal vu, c’était quelque chose de totalement réprouvé par la société nippone. Sauf que voilà, il était éperdument amoureux de cette jeune femme, et les sentiments, ça va bien souvent au-delà des principes exigus d’une société. Ce n’était pas un coup d’un soir, un craquage mental, une folie passagère. Non, il était vraiment attaché à Mitsue et avait ressenti l’irrépressible besoin de ne faire qu’un avec elle pour lui prouver la sincérité de ses sentiments à son égard. Il ne voulait pas la perdre, même s’il risquait gros. Il ne pouvait pas s’y résoudre.

A un moment, se frôler du bout des doigts n’avait plus suffi. L’exploration s’était faite plus intense, plus ciblée et plus profonde. A défaut de mots justes, les gestes parlaient d’eux-mêmes. Une main bien placée, provoquant des gémissements de plaisirs des deux côtés. L’un comme l’autre savait exactement ce qu’il faisait, et même si la peur de mal faire créait quelques hésitations, ils avaient réussi à s’apprivoiser et à trouver un rythme commun assez rapidement. Jusqu’à l’union de leurs deux corps. Les sensations éprouvées furent incroyables, incontrôlables. Yûji était parcouru de spasmes grisants et lorsque Mitsue et lui trouvèrent le rythme qui leur correspondaient, il fut encore plus déstabilisé. Cela faisait tellement d’années qu’il n’avait pas éprouvé ces sensations qu’il perdait la tête. Alors qu’il s’inquiétait de savoir si c’était trop tôt pour elle, sa réponse aux mots étouffés lui fit comprendre qu’elle n’était pas dans un meilleur état que lui. Elle ne put finir sa phrase, Yûji se concentra pour lui prouver une bonne fois pour toutes à quel point il était bien avec elle, et leur folle danse se termina en apothéose pour tous les deux. Parcouru de frissons à la fois délicieux et perturbants, Yûji mit quelques minutes à recouvrer ses esprits. Il enlaça le corps de Mitsue dans une étreinte douce et affectueuse, chose qui était extrêmement rare venant de sa part.

L’étreinte dura un moment. Il finit cependant par la lâcher, et s’éclipsa un instant pour aller jeter l’arme du crime, se passer un peu d’eau sur le visage, se laver les mains et ramener un plaid chaud à Mitsue.

« Si tu souhaites utiliser la salle de bains, c’est la première pièce à gauche dans le couloir de l’entrée. Je t’ai sorti une serviette si tu veux … prendre une douche. »

Après tout, il ferait bien de même aussi, pour se vider l’esprit. Mais les femmes d’abord. Il se rassit près d’elle sur le canapé, l’enveloppant dans le plaid doux pour ne pas qu’elle tombe malade, et, le regard face à lui, encore incapable de croiser le sien pour le moment, il lâcha simplement :

« Je crois que c’est la première fois que je me sens aussi heureux. »

C’était exactement ce qu’il ressentait, il avait l’impression que subitement, sa vie avait pris du sens, parce qu’il était tombé sur la seule personne capable de lui faire ressentir des émotions autres que l’indifférence, le dédain ou l’ignorance totale.