Sous un temps ensoleillé tout en ayant un vent glacial, une jeune fille apprêtée dans une petite robe de couleur rose pastelle avec un manteau blanc suivi d’une écharpe de la même couleur que la robe attendait patiemment sous un arbre à cerisier… Cette jeune fille semblait nerveuse, en attente de rencontrer un amant ? Se mordant les lèvres et faisant les cent pas, guettant de droite à gauche l’arrivée d’un tel. Effectivement, tu attends une personne de sexe opposé, vous vous êtes donnés rendez-vous à ce lieu afin de garder une part d’intimité, mais surtout de ne pas compromettre votre relation aux yeux de tous. Et par la même occasion, éviter soigneusement ton frère aîné s’il venait à savoir avec qui sa petite sœur côtoie…

Tentant de faire baisser ton rythme cardiaque, tu te motivais à te ressaisir avant son arrivée imminente. On n’est pas vraiment amoureux, mais j’agis tout comme… Bon sang, donnez-moi un award à la fin de ce drama. Tous deux du cercle des arts, vous avez chacun un vilain petit secret, mais surtout un amour quasi-impossible… L’amour, ça craint un peu non ?

Voyant la silhouette d’un jeune homme apparaître devant toi, tu te stoppes automatiquement sur tes pas et tenta d’afficher un sourire moins nerveux : « J’espère que ce lieu te convient, j’ai évité les endroits où mon frère pourrait être ». Dans la vision extérieure, nous pouvons interpréter un jeune couple vivant un amour secret.
 

Nous sommes en début novembre et aujourd'hui, le temps est légèrement parsemé de rayons lumineux et de nuageux épais. Il faisait un peu frais alors, les manteaux étaient de sortis. J'étais principalement habillé de couleurs claires et pâles qui rendaient mon teint plus blanchâtre qu'il ne l'était déjà. Le baume réparateur que j'avais préalablement mis et la fraîcheur donnaient mes lèvres plus rosées et glossées.

Actuellement, je me trouvais sur le chemin qui allait me faire retrouver ma copine, ma fausse copine. Cette histoire était complétement dingue, tout en sachant l'identité de cette jeune fille. Les sentiments de frustrations nous avons accablés et nous en sommes arrivés à ce point d'un contrat de faux couple.
Je ne pouvais posséder celle que j'aimais tant et il en était de même pour ma complice. Toutefois, je prenais un risque de partager ce secret avec cette personne. De part son nom de famille, j'avais terriblement supposé qu'elle pouvait être en lien avec Kannon. Plus tard, je l'avais vu avec lui, alors mes soupçons étaient avérés. Hanami était la petite sœur de celui qui avait détruit une période de ma vie.
J'aurais pu très bien y mettre un terme à ce commencement, mais j'ai pris le risque de poursuivre cette relation, qui peut-être sera plus tard, la cause d'un sinistre destin.

La demoiselle s'était fort bien apprêtée. Elle en faisant beaucoup pour une fausse relation ou bien, était-elle naturellement soucieuse de son apparence. " L'endroit me semble bien. " Je scrutais d'un regard quelque peu méfiant les alentours. Quelques secondes après, mes yeux se posèrent à nouveau sur la jolie demoiselle. " Et si nous marchions ? " D'autres idées ne me venaient pas en tête à l'instant et je n'étais pas certain qu'il y avait foules activités à faire ces temps-ci dans le parc.
Sans plus attendre, je démarrais la marche, les mains engouffrées dans les poches de mon pantalon. " Comment était ta journée ? " Il fallait bien ouvrir le bal et une banalité comme telle me semblait faire l'affaire.
 

Quand on parle de sentiments amoureux, ce qui vient dans l’esprit c’est deux personnes qui éprouvent une réciprocité l’une vers l’autre. Mais qu’advienne-t-il d’une seule personne éprouvant de forts sentiments envers une et que ce n’est pas réciproque ? Un terrible rejet et une solitude se forme. Et il suffit de rencontrer quelqu’un de manière inattendue avec une solution pour vous aider à vous en remettre d’un commun accord. Un contrat d’amour où deux personnes décident de faire semblant d’être en couple tout en compensant à leur manière le manque.

Ce garçon qui jouait ton faux petit-ami, tu ne pensais pas vraiment le fréquenter et encore moins te mettre dans une situation plus compliquée qu’elle ne l’est déjà. Quel destin nous attend… Accueillant le jeune homme tant attendu, tu souris doucement, acquiesçant à son idée de marcher et répondant à sa question : « J’ai eu l’impression d’être James Blond version féminin, avoir un double secret à cacher n’est pas le plus évident et toi ? Mon frère ne t’a pas trop fait souffrir ? ».

En effet, le jeune homme avec qui tu sors s’est avéré être le jouet favori de Kannon, tu ne connaissais pas toute l’histoire et tu ignores des sombres secrets de ce dernier. Cependant, tu sais la personnalité de ton frère aîné car vous êtes tous deux des contraires, mais avec un lien assez fort que tu peux presque tout pardonner à ces vices.

 

La brise doucement froide venait me caresser la partie de mon cou qui était à découvert. Ma peau en frissonna. Ce n'était pas désagréable, au contraire, cela m'éveillait. Mon quotidien redondant m'endormait l'esprit. Cette promenade était un bol d'air.

Un double secret... la situation ne devait pas être simple pour la fille. Je ne pensais qu'à moi dans ce contrat, mais qu'en était-il pour elle ? Elle savait que j'étais lié à son frère d'une certaine manière, très négative. Je n'étais pas rentré dans les détails de mon histoire avec Kannon. Je détestais en parler, rien que de prononcer son prénom faisait hisser mes poils. " Je préfère que nous ne parlions pas de ton frère. " Le visage baissé, mes émotions se taisaient et se cachaient afin d'éviter de me chambouler. Lorsque je pensais à son frère, ma nuit était tourmentée, troublée au point de ne pas pouvoir dormir. Les battements de mon cœur s'accéléraient, je le sentais. Il me fallait passer à autre chose pour ne pas déraper.

La tête relevée, je passais une main dans mes cheveux comme pour m'éclaircir les idées. " Qu'en est-il de la personne que tu aimes ? Tu l'as vue dernièrement ? Tu comptes abandonner ? " 

Devoir cacher ton job à temps partiel et ta fausse relation à celui qui t’a élevé et protégé de vos parents n’est pas une chose simple même ta conscience prend une certaine culpabilité quand tu réfléchis… Mais tu savais que tu ne pouvais exclure les sentiments amoureux envers l’ami de ton grand frère et encore moins le laisser encore bosser pour vous financer tous les deux. Vous continuez à marcher jusqu’à ce que tu mentionnes ton frère fasse reculer légèrement Jun… Qui te confirme par la suite de ne pas vouloir parler de lui, légèrement gênée et responsable, tu murmures : « Désolée, je ne le ferai plus… »

Le sentiment d’être une petite souris entre un chien et un chat se faisait ressentir, tu ne pouvais pas défendre Jun ni comme défendre Kannon car ce serait prendre un parti et trahir l’autre. Ton grand-frère a quasi tout sacrifier pour que tu ailles dans cette université, lui non. Quant à Jun, l’histoire est différente, tu ne le connais pas vraiment mais il t’aide à mettre en silence ton cœur douloureux… Revenant à cette personne inaccessible : « Difficile à dire… Il côtoie souvent tu sais qui et chaque fois qu’il me voit… L’entendre me dire bonjour ou sourire font battre mon cœur plus fort… »

Déglutissant difficilement et baissant ton regard sur le sol, tu ravales la menace de futures larmes et pense à une distraction rapide : « Je crois qu’il y a un stand pas loin où on peut avoir à manger et à boire ! Qu’en dis-tu ? »


 

J'ai eu l'impression de froisser Hanami en voulant supprimer son frère de toute conversation. Le but n'était pas de la vexer, mais je voulais juste mettre les choses au clair dès le début. Je ne supportais pas parler de lui, car les souvenirs remontaient à la surface et après j'étais de très mauvaise humeur. Le temps passé avec elle n'était pas pour me défouler sur elle pour ce que son frère m'a fait dans le passé.

Quand est-ce que nous aurons le courage de déclarer notre amour ? Pour ma part, c'était bien trop tard selon moi. Mon cœur en pinçait pour une ancienne professeure du lycée sauf qu'à l'heure actuelle, je ne la voyais plus du tout. Je n'avais aucune nouvelle d'elle, le noir et le vide total. Toutefois, mes sentiments que j'éprouvais pour cette femme étaient toujours bien présents, tous les jours. C'était la personne la plus pure et inspirante que j'ai vu. Elle me comprenait et voyait en moi à travers de mes œuvres. C'était ce que j'aimais chez elle, je n'avais pas besoin de parler pour lui expliquer.

Je hochais la tête positivement à la question de ma fausse amante et ainsi, nous sommes allés au stand qui se tenait à quelques pas de nous. " Tu prends quoi ? " J'attendais qu'elle annonce ses désirs et j'en fis de même juste après.
Rapidement, je sortis l'argent pour tout payer. Je pris au fur et à mesure la commande. Je donnais à Hanami ce qui lui appartenait et dès que la mienne fut prête, je croquais dans ma crêpe au chocolat et bu quelques gorgées de mon americano. " On se pose sur le banc ? " Il y en avait un, pas très loin.

Nous sommes allés les mains pleines vers ce dernier pour prendre place.
Pendant que je mâchais, je réfléchissais à Hanami et son amoureux secret. " Tu es amoureuse de lui depuis combien de temps ? " La curiosité me travaillait sur sa relation inaboutie. Je voulais comparer avec la mienne. 

Tu te doutais que Jun allait accepter ta proposition d’aller au stand et c’est aussi une bonne chose que ce parc en est un afin d’avoir garder distraction des sentiments qui menaçaient facilement ton côté fleur bleue. « Je pense que je vais me contenter d’une crêpe à la fraise et d’un cappuccino », remerciant de la tête la galanterie de Jun et le suivant pour s’installer au banc le plus près. Tu avais oublié ce que cela faisait de prendre le temps de se poser dans un par cet même si c’était la compagnie d’un homme dont tu n’étais pas amoureuse, cela te faisait sentir aimé d’une certaine façon… Soupirant à l’idée d’être véritablement embrassée un jour…

Étonnée de sa question et étrangement pas offensée qu’il le demande, ton index traçant le couvercle de ta boisson manifestement marquée par ton rouge à lèvre. « Depuis le collège, cela correspond aussi au moment où mon frère a rencontré sa bande, je crois… Il a fallu que je le vois brièvement pour que mon cœur choisisse lui et pas un autre… Cupidon doit bien rire du résultat. »

Répondant à sa question avec un air mélancolique et regardant le paysage en face de vous, tu retournes la question par curiosité égale : « Et toi ? Est-ce que cela fait longtemps que ça dure ? ».
 

Du coup, ça faisait longtemps que la demoiselle était tombée amoureuse de ce garçon. Je devais le connaître puisqu'elle venait de dire qu'il faisait parti de la bande de son frère depuis le collège. Il devait peut-être lui aussi participer aux harcèlements sur les élèves. Etait-elle au courant de tous ces actes réalisés par ce groupe de mecs ? Je me le demandais. Peut-être que Hanami était le genre de fille qui aimait les mauvais garçons. Comment pouvons-nous apprécier une personne qui s'amuse à détruire la vie d'une autre en y ressentant du plaisir ? Il est vrai que je ne pouvais pas le comprendre.

De temps à autre, je buvais ma boisson pour la déguster temps qu'elle était encore chaude. Forcément, la question se retourna. Je n'avais pas l'habitude de parler de cet amour. Peu de personnes étaient au courant, car c'était assez complexe. Surtout, je ne voulais pas que ça se retourne contre mon ancienne professeure. " Moins que toi, depuis ma dernière année de lycée. Une année très chargée en émotions... " Mon regard se perdait sur le paysage en face de nous et mes pensées se plongeaient dans de vieux souvenirs.
La fin du lycée avait été compliquée pour plusieurs choses : c'était une année très intense en révision, le harcèlement avec la bande de Kannon et la naissance des sentiments pour cette femme.

Revenant à la réalité, je pris un morceau de ma gourmandise. Je revenais sur notre contrat qui avait été établi il y n'a pas très longtemps. Je voulais m'assurer que nous étions sur la même longueur d'onde. Cette idée de relation cachée était inhabituelle. De plus, je ne souhaitais pas qu'elle se fasse de faux espoirs, cette relation n'allait pas aboutir à un vrai couple. Du début jusqu'à la fin, notre relation sera fausse. " Ça te va si on se voit dans ce genre d'endroit ? À l'abri de plusieurs regards. "

Tu savais que ton frère n’était pas forcément un ange sur tous les tableaux peints et qu’il a trempé ses mains dans de la peinture sombre pour pouvoir vous sortir de votre propre enfer. En revanche, tu as toujours été maintenue à distance par lui volontairement pour que tu ne sois pas en contact avec les choses dites sombres. Métaphoriquement et contrastant l’image de Kannon, il est ton soleil et peut-être qu’aux yeux des autres, tu serais considérée une maso ? Ou bien à penser, avoir ta propre part d’ombre… Personne n’est parfait et ta famille l’a amplement prouvée, mais cela ne voulait pas dire que tu ne sentais pas d’empathie pour Jun…

Écoutant ce que ce dernier avait à dire, moins longtemps que toi et pourtant si intense que tu peux voir transparaître dans son regard tout un lot d’émotions. Telle une peinture peinte à plusieurs reprises pour couvrir tant de cicatrices et d’imperfections… Méditant songeusement, tu savais que ce contrat ne durerait pas et qu’importe ce qu’il advienne de cette histoire tordue entre Jun et Kannon, ton frère t’a permis de vivre. Jun demande si cela vous convient de conserver ce genre d’endroit, par lequel tu réponds : « Bien sûr, c’est le but non ? Je veux dire on sait que nous deux se sera jamais réel, n’est-ce pas ? ».

On pouvait penser que tu doutais de ce point par ta manière de répondre, mais en réalité, tu savais ce qui se passerait si tes sentiments envers le meilleur ami de ton frère se transmettraient vers Jun. Beaucoup de gens souffriraient et il faut croire que tu avais déjà choisi ton type d’homme d’avance.  


 

Je finissais ma crêpe rapidement. J'étais un bon mangeur. J'avais mis un peu de chocolat sur le côté. J'essuyais avec la serviette, mais il m'en restait toujours un peu sur le coin de la bouche.
Face à la question de Hanami, je me suis contenté de lui sourire, légèrement. Je ne savais pas quoi lui rétorquer. Je ne savais pas de quoi le futur serait fait. Nous pouvons que supposer les choses sans vraiment savoir. Peut-être qu'au bout du compte, ce faux contrat deviendra réel. Elle et moi, finirons un jour par ressentir des sentiments l'un pour l'autre. Ou pas du tout. Peut-être qu'on finira par ne plus du tout se parler, disparaître de la vie de l'autre.

" Je te vois avec un beau garçon de l'université. " Hanami était très jolie et sophistiquée. Je la voyais se mettre en couple avec un garçon plutôt aisé et très charmant. Un peu dans le style coréen. Quelqu'un qui serait bien s'y prendre avec elle, avec les filles en général et comment la faire plaisir. " T'es très jolie. " Disais-je naturellement en buvant une gorgée. Puis, je me suis rendu compte de la remarque probablement trop directe. J'ai failli m'étouffer. La main devant la bouche et la tête baissée, j'essayais de mettre les choses aux claires." Je ne te drague pas, ne t'en fais pas... C'était juste une remarque... "