Q : Tu fais quoi dans la vie ? R : Tu es devenu policier pour pouvoir enquêter sur la mort de ta mère. Tu as déjà fait des missions d'infiltrations, d'ailleurs tu reviens de l'une d'entres elles, la plus dures que tu ais eu à vivre. Il t'arrive de travailler avec la brigade des stupéfiants. Tu travailles seul en général, il est rare qu'on te mette en équipe.
Q : Tu vis à Seiseki ou dans la capitale ?R : Tu vivais à Tokyo avant de partir en infiltration, tu as du abandonné ton foyer, tes affaires ont été stockées. Et maintenant que tu reviens on t'a trouvé un nouveau logement à Seiseki, dans le quartier Sekido, et tu n'as pas eu ton mot à dire.
Q : Quel est l’endroit où tu aimes le plus aller (Seiseki) ?R : Depuis ton retour tu vas beaucoup au sanctuaire Kumano, il t'apaise pour une raison qui t'es inconnue.
Q : (Japonais) As-tu grandi dans ta ville/quartier ou as-tu déménagé ici ? Quand ?R : Tu viens d'arriver dans le quartier, autrement tu as grandi dans la ville de Tokyo. Une ville qui ne te manque qu'à moitié on va dire.
Q : Tu te décrirais comment en quelques mots ?R : Tu as toujours été quelqu'un de doux, de gentil, de trop gentil peut être même.
+ Tu as appris à t'endurcir, à encaisser les coups comme les mots
+ Toujours en quête de vérité, tu n'aime pas rester sur une interrogation.
+ Tu aides toujours volontiers les gens en détresse, un peu comme un super héros.
+ Tu es capable de te battre si le besoin en est
+ Tu réfléchis vite, très fort en déduction.
+ Tu manges beaucoup, mais tu es tout le temps en mouvement et élimine donc très vite.
+ La boxe a été le premier sport que tu as réellement pratiqué, qui t'a permis de te libérer.
+ Tu n'es pas des plus sociable , tu n'as pas énormément d'amis.
+ Tu en veux un peu à ton père d'avoir abandonné ta mère.
+ Honnête, peut être trop, tu as du mal à sortir des clous même si de temps en temps il le faudrait.
+ Tu passes souvent tes nuits sur tes enquêtes
+ Tu ne dors pas plus de cinq heures par nuit, ça te suffit amplement, légèrement insomniaque, par habitude de travailler.
+ Tu te retrouves souvent dans la friendzone
+ Tu ne fais rien au hasard
+ Tu es très minutieux dans ton travail, pour ce qui est de ta vie, c'est autre chose.
+ Tu ne vis que pour le travail, protéger et servir, tu oublies un peu de penser à toi.
+ Tu as un tempérament assez renfermé, de par ton enfance.
+ Tu ne te laisse pas marcher sur les pieds. Tu sais t'affirmer quand il le faut.
+ Tu n'hésites pas à te mettre en danger si c'est pour sauver quelqu'un.
+ Tu n'as pas peur de grand chose.
+ Tu as déjà pris part à des combats illégaux dans le cadre de ton infiltration.
+ Tu ne bois pas, jamais, tu ne fais pas la fête non plus, ce n'est pas ton truc, tu préfères une soirée tranquille chez toi que d'aller en boîte.
+ Tu ne montres pas facilement ton côté souriant et attentionné.
Q : Et finalement, dis-nous en un peu plus sur ton parcours jusqu’à aujourd’hui.R : On ne peut pas dire que la vie t'a beaucoup aidé. Tu es le fruit d'une relation d'un soir entre une prostituée et un homme d'affaire. Tu n'as vécu qu'un an avec ta mère avant que ton père n'apprenne ton existence et ne réclame ta garde. Pare qu'il ne pouvait pas te laisser dans ce merdier. Dans ce studio miteux avec pas grand chose à manger parce que ta mère n'avait pas les moyens pour te nourrir. Alors, ouais, de ce côté là on peut dire que t'as eu de la chance. Tu as eu une petite enfance tranquille, ton père a fini par se marier, sa femme ne montrait pas grand intérêt envers toi. Et réciproquement. Tu t'en fichais un peu.
Puis tu as un peu grandi, tu avais neuf ans la première fois que tu es rentré avec un bleu. Tu as prétexté être tombé, parce qu'il était impensable que ton père débarque à l'école pour dire que tu étais persécuté et qu'il fallait que ça s'arrête. Toi tu pensais que ça s'arrêterait. Mais non. T'es devenu une cible, une proie, un bouc émissaire. Chaque jour les coups pleuvaient sur toi, et tu encaissais, tu protégeais ton visage comme tu pouvais. Il ne fallait pas que ça se voit. Et personne ne voyait rien, personne ne faisait rien. Tu n'avais pas d'amis, tu étais souvent seul dans tes livres, quand on ne te les volait pas pour le plaisir. Non, tu n'as pas eu une scolarité simple et ça a duré quelques années. Jusqu'à ce que tu demandes à prendre des cours de Boxe. Tu en as eu assez de te laisser faire, d'être le gentil tout mignon et fragile Nao. C'est lorsque tu as rendu pour la première fois les coups qu'on t'a laissé tranquille. Tu avais quinze ans.
Le soir même tu apprends alors que ta mère est morte, car ton père estimait que tu avais le droit de savoir. Et quand tu as demandé de quoi il n'a pas su te réponde. On t'a dit que l'enquête était en cours. C'est quelques semaines plus tard que tu as appris que l'enquête avait été fermée, mise de côté, non élucidée. Pourquoi résoudre le meurtre d'une prostituée droguée après tout. Une étrangère qui plus est. De ce jour là tu as décidé que tu entrerais à la police pour pouvoir à ton tour, enquêter sur le meurtre de ta génitrice. Quand bien même tu n'en avais pas de souvenir, tu voulais connaître la vérité. Et tu étais têtu. Tu ne lâcherais pas.
Tu as continué les études jusqu'à la fin du lycée, puis tu as tout fait pour entrer dans la police. Tu as passé les tests d'entrée. Tu es devenu une recrue rapidement irremplaçable. Tu voulais monter les échelons rapidement. C'est comme ça que tu es devenu inspecteur à vingt trois ans. On a commencé à te chambrer, mais ça n'a pas durer longtemps, parce que tu as su prouver que tu étais légitime à ce poste. Tu n'as lâché aucune affaires, n'as rien laissé de côté et tu as su prendre les risques nécessaires quand il le fallait. En parallèle tu mènes ton enquête sur la mort de ta mère. Ton supérieur t'as autorisé à enquêter, mais seulement sur ton temps libre. Trois ans durant tu as cherché la moindre info pouvant apporter un élément nouveau à ton enquête. C'est ton père qui t'a appris que ta mère avait en réalité une soeur, qui avait elle aussi eut un enfant. C'est de cette façon que tu t'es mis en quête de retrouver cet enfant, cette cousine. Sans résultat. Impossible de suivre cette piste, elle avait disparue elle aussi.
Et t'as fini par disparaître toi aussi, par disparaître dans tes recherches, dans ton monde, dans ta tentative de sauver une demoiselle. Rei. Elle est si douce. Elle ne mérite pas la vie qu'elle mène et tu ne veux qu'une chose c'est la sortir de là, la sauver, l'aider. Et au moment où tu penses pouvoir y arriver on t'as envoyé un infiltration, à l'autre bout du pays. Interdit de parler, de dire quoique ce soit à qui que soit. Un nouveau nom, temporaire, une nouvelle identité, une nouvelle enquête. Et rien pour la prévenir, rien du tout. Rien pour prévenir ta meilleure amie non plus. S'il y a bien un moment où tu as détesté ton job c'est celui là.
10 mois sont passés, trop de mois. Trop de temps. Et c'est là, en Novembre 2021, que tu reviens. Que tu retrouves un nouvel appartement, un nouveau mode de vie, que tu redeviens Nao. Tu ne sais même plus comment il est Nao, tu ne sais plus qui tu es. Tu ne sais plus ce que tu dois faire, ce que tu as pour but. Tu vas tenter de retrouver Hanae, tu vas tenter de retrouver Rei, mais quelles chances tu as pour qu'elles comprennent ? Pour qu'elles ne t'en veuillent pas. Aucune. Et elles auront bien raison, quand bien même tu n'as pas choisi. Quand bien même cette infiltration a été la pire de toute, quand bien même tu as vu et vécu des choses compliquées. Tout ça n'est rien face à la douleur que tu peux ressentir de ne pas les retrouver, de ne pas pouvoir te faire pardonner. La pire de toutes les missions, c'est celle qui t'attend.